Quantcast
Channel: Les grosses orchades, les amples thalamèges..
Viewing all 311 articles
Browse latest View live

LE GRAND JEU - KIEV

$
0
0

1. Sous-marin nucléakire russe sans pîlote.jpg

 Sous-marin nucléaire russe sans pilote – Décembre 2016

 

Le grand jeu

(en anglais : The Great Game)

 

« Je ne suis d’aucune faction. Je les combattrai toutes. »

Saint-Just

 

Le 14 avril 2014, soit deux mois presque jour pour jour après le coup d’État de la place Maidan à Kiev, l’historien russe Andrei Fursov donnait une conférence sur le sujet à Poznaiatelnoe.TV. Deux ans et huit mois plus tard, son analyse non seulement n’est pas obsolète, mais la suite des événements en a largement prouvé la pertinence.

Quelqu’un a eu la bonne idée de sous-titrer en anglais cette conférence de 2h18’ et d’en publier la transcription. Nous avons essayé de nous rendre utiles en vous traduisant – quoi qu’à retardement – cette transcription en français.

L.G.O.

10. Logo Rossyia.gif


Conférence d’Andrei Fursov

 


 

11. Mère Patrie -x.GIF

 

Questions à Andrei Fursov et réponses

(hélas non transcrites)

 


 

10. Logo Rossyia.gif

 

Champ de bataille : Ukraine

Andrei Fursov – Poznaiatenoe.TV14 avril 2014

Sous-titres anglais et transcription : Wikispooks

(tous les intertitres sont de Wikispooks ou de nous)

 

12. Ukraine carte.jpg

 

Topographie oligarchique de l’Ukraine

Contenu

  1. Introduction
  2. Les oligarques ukrainiens
  3. Rockefellers, Rothschilds et Services d’espionnage
  4. Intérêts israéliens en Ukraine
  5. Le contexte mondialement élargi
  6. Le « péril Yellowtone »
  7. Origine de la situation actuelle
  8. Objectifs des parties intéressées au Moyen-Orient
  9. Les services d’espionnage du IVe Reich en action
  10. Pourquoi cela s’est-il produit maintenant ?
  11. Ce que voulait l’Occident
  12. La mort d’Oleksandr Muzychko
  13. L’infantile Garry Kasparov
  14. Les changements intérieurs obligatoires en Russie

 

Introduction

Premièrement, permettez-moi de dire qu’il est parfois bien agréable de s’être trompé. Car je me suis trompé. Au début de février, ma collègue Elena Ponomareva et moi discutions de la question suivante : pouvions-nous reprendre la Crimée. J’étais pessimiste et je lui dis : il y a 10% de chances pour que nous la reprenions. Nous ne l’obtiendrons pas parce que l’Occident réagira agressivement et parce que nos autorités manquent de courage. Elle me dit qu’au contraire il y avait 90% de chances pour que nous la reprenions et seulement 10% de chances pour que cela ne se produise pas. Elle avait raison, j’avais tort.

Sans aucun doute la réunification de la Russie et de la Crimée est une étape historique importante. Dans une récente interview à la télévision, j’ai dit que cet événement marquait la fin de l’ère désastreuse qui a commencé à malte les 2-3 décembre 1989, quand Gorbatchev a abandonné absolument tout, y compris ce qu’on ne lui avait pas demandé.

Après cela, tout ce qu’il était possible de céder l’a été. Quelques faibles rayons d’espoir sont alors apparus sous l’administration de Poutine. Il y a eu la guerre du 08.08.08[L’intervention russe en Ossétie du Sud, NdT]. Mais ensuite, bous avons failli au devoir de soutenir la Libye, même si nous avons fini par mettre le holà quand il s’est agi de la Syrie. Mais tout cela se passait loin du territoire russe. L’Ukraine et la Crimée, c’est une situation toute nouvelle. Nous avons commencé à reprendre notre territoire petit à petit. Nous avons commencé à faire ce que les princes moscovites aont fait aux XIVe et XVe siècles, ce que les Romanov ont fait et que le système de Staline a fait dans les années 1930, qui était de laisser en arrière la zone historique des défaites.

Mais quitter la zone historique des défaites ne concerne pas que les affaires extérieures. Nous sommes en train, à présent, de déchirer le statu quo mondial qui a pris forme en 1991-1994, c’est-à-dire la désintégration de l’Union Soviétique, l’accord sur l’uranium, l’attaque de la maison Blanche à Moscou, le Memorandum de Budapest.

 

National-traîtres

L’Eltsinisme a donné naissance à toute une couche de gens que notre président a qualifiés de « national-traîtres ». C’est la Ve colonne, qui sévit au sein du pouvoir, des affaires et des médias. Ces gens se sont particulièrement révélés comme tels à l’occasion des événements de Crimée. Ce fut réellement l’heure de vérité, l’heure des choix. La véritable couleur des gens est soudain apparue, dans diverses sphères. Et c’est pourquoi cela a été une expérience si importante. Et c’est là qu’on a vraiment pu assister à l’application des « deux poids-deux mesures ».

Qu’entendons-nous par « deux poids-deux mesures » ? Ceci par exemple. À un certain moment, les Britanniques ont annexé les îles Falklands. Ils ont dit : « Pourquoi pas ? Il y a eu un référendum aux Falklands et les habitants se sont prononcés en faveur d’une annexion par la Grande Bretagne. C’est amplement suffisant. »

« La Crimée est une tout autre affaire… » – quoique la situation soit analogue.

Aujourd'hui, nous parlons de la situation en Ukraine, vue sous un certain nombre d’angles. C’est une situation à facettes multiples, comme toutes les situations considérables. Beaucoup d’aspects différents ont conduit à ce qui s’est passé. Des aspects qui ne concernent pas que l’affrontement entre la Russie et l’Occident. Beaucoup d’autres choses sont aussi en cours de développement.

Premièrement, tout a commencé par un conflit à l’intérieur de la classe oligarchique ukrainienne. Il y a un grand analyste du nom de Vladimir Matveyev… – Je vous recommande vivement de le lire. Un certain nombre de ses analyses sont sur le net*. En outre, il n’est pas nécessaire d’être érudit pour lire ses livres, il suffit d’avoir fait des études secondaires – … Il est très documenté et a pas mal écrit sur les activités du MOSSAD en Ukraine. Il reçoit continuellement des menaces. Maintenant, il lui faut sortir d’Ukraine et ce n’est pas simple.

[*La signature de Vladimir Matveyev apparaît aussi, régulièrement, sur JTA, « Jewish Telegraphic Agency », NdT]

 

-   Nous parlerons des oligarques

-   Après, nous parlerons des intérêts de l’Occident. Les Européens et les Américains ont des intérêts très différents

-   Ensuite, nous en viendrons aux intérêts d’Israël.

-   Enfin, nous passerons en revue les événements qui ont eu pour origine le coup d’État américano-banderiste à Kiev, événements qui se poursuivent à l’heure actuelle.

 

Les oligarques ukrainiens

Voyons d’abord les clans d’affaires ukrainiens

En 2012, des analystes comme Matveev ont averti qu’il allait y avoir un conflit très brutal en 2013 entre les différents clans d’affaires, autrement dit entre les oligarques. Et c’est ce qui s’est produit.

Que voulons-nous dire quand nous parlons de « clans » en Ukraine. Pour le comprendre, il nous faut d’abord comprendre ce qu’était la division du pouvoir à la fin de 2013.

À la base, il y a quatre clans.

 

Rinat Akhmetov

13. Akhmetov.jpeg

 

Pour commencer, le clan de Donetsk, celui de Rinat Akhmetov, dont la fortune est estimée à 16 milliards de $. Ses intérêts principaux sont dans l’exploitation des mines et la production d’acier. Font partie de ce clan : Borys Kolesnikov, les Klyuev et Yuriy Ivanyushchenko.

 

Viktor Ianoukovytch

14. Viktor Ianoukovytch.jpg

 

Le deuxième clan est celui de la famille Ianoukovytch, qui contrôle principalement les fonctionnaires des douanes, de l’agriculture et des infrastructures. En comparaison des autres, ceux-là sont un peu plus pauvres, mais ils ont tenu des positions administratives très puissantes. Le « haut-fait » principal à mettre à l’actif de Viktor Ianoukovytch, c’est que c’est sous sa présidence que la Sécurité Sociale a été mise à mort. C’est-à-dire ce qu’il en restait. La destruction de toute forme de sécurité sociale avait commencé au temps de Koutchma. À sa suite,Iouchtchenkoet Tymochenkol’avaient considérablement réduite. Ianoukovytch lui a donné le coup de grâce.

Il est très intéressant d’observer la croissance de la classe des milliardaires en Ukraine. En 2010, ils étaient 8. Avant la fin de 2011, ils étaient 21.

Le régipme de Ianoukovytch a grandement favorisé la croissance de la classe des milliardaires. Les sponsors principaux ou « parrains » de Ianoukovytch étaient Rinat Akhmetov et Dmytro Firtash. La division du travail s’articulait comme suit : Akhmetov contrôlait le gouvernement et Firtash l’administration présidentielle.

 

Dmytro Firtash

15. Dmitro Firtaszh.jpg

Dmytro Firtash, ici avec le prince Philip d’Edimbourg

 

Le bloc massif suivant est celui de Firtash, c’est-à-direRos.Ukr.Energo, qui domine le marché de l’énergie et des produits chimiques. C’est le partenaire principal des Rothschild en Ukraine. Un des principaux conseilleurs de Firtash estRobert Shetler-Jones. Je vous en parlerai plus tard. C’est un entrepreneur du groupe Rothschild. En outre, il appartient au MI6.

Remarque en passant : dans toutes les grosses sociétés britanniques, si on veut occuper une position élevée, il faut être adoubé par le MI6, sans quoi il n’y a rien à faire, ce n’est pas la peine d’essayer.

 

Ihor Kolomoïsky

16. Ihor Kolomoisky.jpg

 

Le groupe suivant, c’estPrivat. C’est le plus intéressant : celui d’Ihor Kolomoïsky. Kolomoïsky pèse 3 milliards de $. Son partenaire estHennadij Boholjubow. Kolomoïsky est un personnage passionnant à étudier. Pas seulement parce qu’il a traité notre président de schizophrène. Il est le moteur qui active tout ce qui se passe actuellement en Ukraine.

Né en 1963. Juif. Il soutient très activement le groupe hassidique Habad (Loubavitch). Qui n’est pas une secte, c’est un mouvement. Il est le pmrincipal bailleur de fonds de la communauté juive deDnipopetrovsk. Vieil ami deBerezovsky. Il possède 200 sociétés, contrôle 40% d’UkrNaftaet les médias. C’est un grand amateur de foot. Il est le propriétaire du FC Dnipro de Dnipropetrovsk, de l’Arsenal de Kiev et du Hapoel de Tel Aviv. Il est le vice-président de la Fédération de Football d’Ukraine. Son président, Surkis, est un autre millionnaire, quoique pas aussi gros que Kolomoïsky. Il possède, lui, le Dynamo de Kiev. Des informations apparaissent fréquemment dans les médias sur les liens de Kolomoïsky avec le crime organisé. Il a réellement eu l’intention d’acheter les actifs de Sébastopol. À vrai dire, il a été sur le point de le faire. Il est le parrain-bailleur de fonds de Ioutchenko, de Tymochenko et deKlitschko, et, aussi paradoxal que cela paraisse, celui de l’ultra-nationalisteTyahnybok.

Il peut sembler étrange que le juif Kolomoïsky patronne l’ultra-nationaliste Tyahnybok, mais l’objectif de Tyahnybok  est d’amener les Ukrainiens et les Russes à se battre entre eux. Son ultranationalisme n’est pas antisémite.

 

5e« clan » ?

Viktor Pintchouk

17. Viktor Pintchouk.jpg

Viktor Pintchouk et sa femme Olena Koutchma, avec leur vieil ami Bill Clinton

 

Il y a encore un autre groupe en Ukraine, dont personne ne tient à parler. C’est celui deViktor Pintchouk. Il est le gendre de Koutchma. Les hommes-liges de Pintchiouk sontTihipkoetIatseniouk. Selon des experts comme Matveyev, que je vous recommande si fort à cause de son énorme expertise, Pintchouk est très étroitement lié avec les États-Unis et le MI6.

6e Clan ?

Disons… Vadim Rabinovitch

(pour faire court)

18. Vadim Rabinovitch.jpg

Vadim Rabinovitch

 

Et pour finir, une autre partie de l’économie ukrainienne, dont les experts mainstream préfèrent ne pas parler : le trafic des armes, de la technologie militaire et des drogues. Ceux qui savent citent des douzaines de noms. Les principaux sont Vadim Rabinovitch, citoyen israélien, ukrainien et hongrois, Sergei Maximov, [co-président de la Confédération Juive d’Ukraine, NdT] et la famille Derkach.L’ainé des Derkach estLeonid Derkach. Il a été le chef des Services de Sécurité d’Ukraine, SBU.Maintenant, il a   vraiment toutes les cartes en main, puisqu’il vend des armes. Rabinovitch est un personnage très intéressant. Il soutient le parti gay-lesbien Raduga et le groupe féministe des Femen de Kiev. Il se querelle assez souvent avec d’autres oligarques juifs.

En général, ce qui caractérise la situation politique en Ukraine, c’est qu’il n’y a pas de centre politique. Cette caractéristique se retrouve à l’intérieur de la communauté juive. Elle n’a pas, elle non plus, de centre unifié. On s’y dispute en permanence pour faire prévaloir des positions. Il y a sans arrêt des prises de bec et même des affrontements entre les laïques et ceux qui soutiennent les Hassidiques et les Habad-Loubavitch. Il y a eu, par exemple, un conflit très dur lors de la construction de BabiYadr. Kolomoïsky voulait absolument qu’il y ait une synagogue et un bâtiment iconique. Vitaly Nakhmanovitchdisait non. Il voulait que l’endroit soit absolument neutre : laïc. Il y a encore entre eux des frictions sévères.

Par exemple, en 2011, Kolomoïsky a instauré le Parlement Juif Européen, qui siège au Parlement Européen. Il incline fortement vers le hassidisme et le habadisme-Loubavitch. Le groupe non-religieux, c’est, entre autres, Viatcheslav Kantor[Président du Congrès Juif Européen, NdT], qui, lui, n’est pas du tout d’accord avec ces tendances.

 

19. Viatcheslav kantor - Martin Schulz.jpg

Viatcheslav Kantor avec Martin Schulz

 

Cela conduit à des situations qui ne manquent pas de sel. Comme ici, par exemple : Kolomoïsky soutient le Habad. Le Habad a soutenu Ianoukovytch lors des élections. Kolomoïsky s’est ouvertement déclaré contre Ianoukovytch. Tout cet entrelacs de conflits conduisait à une situation explosive. En 2013, c’est devenu intenable. En plus de cela, la rapacité et la stupidité du clan mafieux de Ianoukovytch se sont étalées au grand jour, quand ces zigotos ont imposé leur racket non seulement aux entreprises moyennes, mais aussi aux petites. En principe, il leur fallait payer 60% d’« impôts volontaires » à cette famille.

On peut donc comprendre ceux qui sont allés manifester sur la place Maidan. Ils en avaient par-dessus la tête de cette bande.

Savoir qui a exploité cette situation est une autre paire de manches. Marx et Engels écrivaient déjà en 1848 : « Nous savons maintenant quel rôle joue la stupidité dans les révolutions, et comment des ordures peuvent l’exploiter. »

C’étaient là les oligarques ukrainiens.

 

Rockefellers, Rothschilds et Services d’espionnage

Les acteurs suivants sur le champ de bataille ukrainien sont les Rockefeller et les Rothschild. Les Rothschild sont entrés en Ukraine immédiatement après que l’Ukraine se soit séparée de l’Union Soviétique. Le groupe Rothschild s’y est implanté en 1991-1995. De même, le MI6 y est entré comme dans du beurre.

En règle générale, tous les services d’espionnage occidentaux se sont retrouvés en Ukraine comme chez eux.

 

20. CIA headquarters Langley Virginia.jpg

Quartier-général de la CIA à Langley, Virginie

 

Un étage entier de la CIA est consacré à l’Ukraine, nous le savons maintenant. Mais ceux qui ont travaillé secrètement en Ukraine à la fin des années 1990 rapportaient déjà que le SBU était une filiale du FBI et de la CIA, organisations qui y sont toutes deux très actives. De même le BND (Services secrets allemands) y travaillait non moins activement avec les organisations clandestines banderistes. Et le MI6 y opérait aussi, moins ouvertement.

Je ne vais même pas mentionner les agents israéliens, j’y viendrai plus tard. Il faut juste savoir qu’ils étaient là chez eux. Firtash n’a pas tardé à devenir le partenaire privilégié des Rothschild. Son partenaire direct chez les Rothschild était Robert Shetler-Jones, qui est considéré par les experts comme l’instigateur de la guerre du gaz entre l’Ukraine et la Russie. C’est lui qui a fait en sorte que l’Ukraine et la Russie s’affrontent sur la question du gaz. Notez que le groupe Rothschild est également à l’œuvre à l’est de l’Ukraine : c’est la région sur laquelle ils veulent mettre les mains, en particulier celle de Dnipropetrovsk, où opère leur banque « Rothschild Europe » et leur Société « Royal Dutch Shell ».

Les intérêts des Rothschild s’opposent catégoriquement à ceux de la Russie. Rappelez-vous que quand nous parlons des intérêts des USA et de la Grande Bretagne, il y a différents groupes d’intérêts dans ces pays. N’oubliez pas que le grand analyste français Alexandre del Valle ne parle pas de la politique étrangère des USA, mais de celle des politiciens des USA. Car, là aussi, il y a différents clans [chez nous, on dit « factions », NdT]. Les clans qui sont derrière Obama veulent une chose, et les clans qui sont derrière les néo-cons veulent une chose complètement différente. Ils ont donc des politiques étrangères différentes. Les Rothschild s’affairent à exploiter les crises et le chaos susceptibles d’être manipulés pour s’emparer d’autant d’actifs que possible en Ukraine, de même d’ailleurs qu’en Asie Centrale et, là où c’est possible, en Russie. Il s’agit pour eux de prendre le contrôle de l’économie des ressources. C’est un aspect très important du problème.

Les Rockefeller ont des intérêts plus modestes. Par exemple Chevron Corporation, qui fait partie de l’empire Rockefeller. Ianoukovytch leur a probablement fait cadeau de la région d’Ivano-Frankivsk. Il est même difficile de dire si l’oblast d’Ivano-Frankivsk appartient à l’Ukraine ou à Chevron. En gros, les Rockefeller s’intéressent davantage à l’ouest de l’Ukraine qu’à l’est.

 

Les intérêts israéliens en Ukraine

L’acteur suivant, en Ukraine, c’est Israël, qui est représenté dans le pays par le MOSSAD et par pratiquement toutes les agences d’espîonnage israéliennes. En ce compris la direction du Komeniyut, qui est une administration à part entière à l’intérieur du MOSSAD et dont l’activité consiste à liquider quiconque s’oppose au MOSSAD. Komeniyut est un mot hébreu qui signifie « souveraineté ». Par exemple, ce sont les gens de Komeniyut qui ont assassiné les scientifiques nucléaires iraniens. Ils sont très efficaces. Comme l’est généralement le MOSSAD.Aman est le service d’espionnage militaire du premier ministre. Shabak est un service d’espionnage i ntérieur. Shin Bet, Nativ, ils sont tous présents en Ukraine. L’ambassadeur actuel en Ukraine est Reuven Din El, ancien agent résident du Mossad dans les pays de la CEI. [Communauté des États Indépendants issus de l’ex-URSS, NdT], il a été expulsé de Moscou et reçu par Kiev comme ambassadeur. [Aucun nom d’ambassadeur n’est indiqué en remplacement de Reuven Din El aujourd’hui décédé, NdT]

Vlad Lerner, de Nativ, est  premier secrétaire de l’ambassade d’Israël. Sous ce rapport, il faut leur rendre justice, aux services d’espionnage israéliens, pour l’efficacité de leur en Ukraine.

Une autre chose qu’il faut garder bien présente à l’esprit, est que le MOSSAD travaille en contact étroit avec la CIA et le MI6. Ce qu’il y a là, c’est une seule hydre d’agences d’espionnages qui ne laisse rien au hasard.

Toutes les agences de renseignements occidentales, y compris bien sûr les israéliennes, sont très présentes dans l’éducation supérieure en Ukraine. Cette année, j’ai fait une conférence au Seliger youth forum. Des participants venus de Kiev m’ont dit que, dans presque tous les établissements d’éducation supérieure en Ukraine, particulièrement à Kiev, il y a une classe de l’OTAN et un département de l’OTAN. Si vous voulez faire carrière, vous devez vous inscrire à plusieurs de leurs programmes. C’est comme cela que les choses fonctionnent. Les services anglo-américains ne sont pas en retard sur le MOSSAD.

 

21. Poutine Seliger 2014.jpeg

Vladimir Poutine en visite au Seliger Youth Forum, en août 2014

 

Qu’est-ce qu’y font les services israéliens ? Sous prétexte de rechercher des étudiants juifs ou qui ont des ancêtres juifs, ils s’appliquent à sélectionner les étudiants de talent qui semblent avoir le plus d’avenir et les envoient étudier en Occident. De toutes les universités occidentales où j’ai enseigné – Columbia, Yale, New York – la plus puissante de toutes celles où il m’a été donné d’enseigner est l’Université d’Europe Centralede Soros, où, seuls, des juifs sontéduqués, et de plus, non seulement des juifs, mais des juifs très bien préparés et soigneusement sélectionnés. Dans la classe où j’ai enseigné, il y en avait trois venus de Russie, non pas de Moscou, mais d’Arkhangelsk, d’Ivanovo et de Petersbourg. Ces gens avaient été réellement choisis avec soin et ils étaient très forts. L’Université d’Europe Centrale est la seule où j’aie donné des conférences. J’y ai eu affaire à de jeunes collègues plutôt qu’à des étudiants. Le rythme normal de travail, à l’Université d’Europe Centrale est de 400 pages à étudier par jour, comme sous le camarade Staline. Nombreux sont ceux qui n’y arrivent pas.

Je connais une étudiante venue de l’Université d’État des sciences humaines de Russiequi y a étudié pendant un mois et qui s’en est retournée chez elle, disant qu’elle ne pouvait pas physiquement soutenir ce rythme. Et, bien sûr, tout l’enseignement s’y fait en anglais, bien qu’on y accueille des non-anglophones.

 

Le contexte mondial

Voyons maintenant la situation en Ukraine et alentours. Dans un contexte élargi, mondialisé en quelque sorte, à la lumière du rôle que l’Occident, dans son ensemble, par ses interventions variées, lui a assigné :

Premièrement : la bataille contre la Russie

Deuxièmement : L’affrontement avec la Chine.

Troisièmement : En rapport avec le déchaînement de la guerre au moyen-Orient.

Je me permets de le répéter : Ce ne sont en aucun cas tous les groupes en Occident qui veulent déchaîner la guerre au Moyen-Orient. Mais il y en a un certain nombre qui y trouvent un grand intérêt. De même, l’Arabie Saoudite et Israël y ont grand intérêt pour une série de raisons. Or, ces vecteurs convergent en Ukraine, les trois objectifs s’unissent en un seul.

C’est la redistribution des actifs géo-économiques et géo-politiques en cours dans le déroulement de la crise mondiale.

 

Le « péril Yellowtone »

 [Le traducteur en anglais ne voit pas ce que le péril Yellowstone vient faire dans cette démonstration. Nous non plus. Il faudrait interroger le Pr. Fursov sur la question. NdT]

Bien sûr, il y a le péril Yellowstone – je parle du supervolcan – qui pourrait changer complètement les règles du jeu à n’importe quel moment. Le supervolcan pourrait régler, pour la classe dominante occidentale, le problème qu’elle essaie de régler depuis 50-60 ans sans y parvenir. L’éruption redoutée du volcan pourrait les résoudre, mais c’est un autre problème.

 

Origine de la situation actuelle

Voyons comment on en est arrivé à ce qui a précédé la situation actuelle. À savoir : Nous sommes en 1991. L’URSS vient de s’effondrer. Après dix ans de pillage, les Américains se demandent : « faut-il aller plus loin ? ». À l’évidence, ils ont décidé que non, car ils seraient alors tombés sur les Chinois. Par ailleurs, l’équipe d’Eltsine paraissait conduire le pays droit dans le trou. C’est alors que, soudain, en 2001, se sont produits les attentats de New York. Le vecteur politique des Américains a bifurqué vers le Moyen-Orient. En se tournant vers le Moyen-Orient, ils se sont détournés de leurs buts initiaux.

Nous avons eu alors l’Irak, l’Afghanistan. La Fédération de Russie a pu mettre ce moment de répit à profit pour retrouver son souffle, se remettre sur pieds. Ensuite, il y a eu la guerre du 08.08.08 [intervention russe en Ossétie du Sud, NdT] qui a montré aux Occidentaux qu’ils avaient, en quelque sorte, perdu le contrôle de la Russie.

Deux points sont à noter

- Obama a fait connaître sa doctrine militaire par son adresse au Parlement australien du 17 novembre 2011.

- Et une nouvelle doctrine militaire des USA a été définie par le même Obama le 5 janvier 2012.

La doctrine du 5 janvier 2012 dit que les USA peuvent faire la guerre directement, mais aussi, indirectement, par des actions séparées dans plusieurs parties du monde. Le texte précédent disait « deux guerres », ce qui signifie qu’ils n’en sont plus là. D’autres déclarations plus intéressantes avaient été faites par Obama au Parlement australien le 17 novembre 2011 : ces objectifs étaient exprimés dans le style vague qui lui est propre, mais si nous appelons un chat un chat, cela signifiait :

Premièrement : Encerclement politico-économique de la Chine, en vue duquel la force navale US a été déplacée vers les détroits entre l’Océan Indien et l’Océan Pacifique. C’est pour cette raison que les routes terrestres d’approvisionnement en énergie sont si importantes pour la Chine : les routes d’approvisionnement par voie maritime peuvent être aisément bloquées par les Américains.

Deuxièmement : Application de pressions sur la Fédération de Russie en voie de redressement, qui plus est partenaire de la Chine.

En réalité, Obama ne disait rien de nouveau.

Il existe une organisation du nom de STRATFOR (Strategic Fortecasting Inc.) qui est une sorte de CIA privée. Son fondateur et président George Friedman a déclaré ouvertement que la tâche primodiale des États-Unis était la déstabilisation de l’Eurasie. De manière qu’il ne puisse jamais exister un état ou un groupe d’états capables de se mesurer aux États-Unis.

La région-clé pour en finir avec la Russie et la Chine est le Moyen Orient, qui est également important par lui-même. A cause du pétrole, de l’Iran et de la région de la Caspienne, l’Azerbaïdjan en particulier. Faites bien attention à l’Azerbaïdjan. Ne vous faites pas d’illusions, c’est un partenaire fidèle d’Israël et des USA. Ce pays pompe du pétrole pour Israël et pour l’Ukraine. Il reçoit des armes des États-Unis, d’Ukraine et d’Israël, et il a des conseillers israéliens, occupés à travailler avec son armée. En cas de conflit avec les Arméniens, qui sont de très bons guerriers, je ne pense pas que l’armée d’Azerbaïdjan se comporterait mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, elle est plus forte et mieux entraînée qu’elle ne l’a jamais été.

 

Objectifs des parties intéressées au Moyen-Orient

 Obama. Disons les clans qui sont derrière Obama (soit dit en passant, mes vues sur le sujet d’Obama n’ont pas changé, depuis que le général Orchinsky et moi avons écrit un article, au lendemain de son élection, intitulé « Le président en carton-pâte ». Nous souscrivons et signons.) Quand je dis « Obama », je parle du clan qui tire ses ficelles. Depuis le début, ces clans ont souhaité améliorer leurs relations avec l’Iran, bien sûr au détriment de celles avec Israël. Comment l’Iran peut-il être utile aux États-Unis ? Imaginez l’Iran en partenaire des USA… D’abord, c’est un pays beaucoup plus grand qu’Israël. Il occupe une magnifique situation géo-politique. Il a des ressources également magnifiques. Si l’Iran est un partenaire des États-Unis, on se retrouve avec un axe Iran-Inde contre la Chine et contre la Russie, tout en maintenant un état de tension salutaire. Israël subit un état de tension en tant qu’état juif avec une partie de population arabe, alors que l’Iran est de confession chi’ite. La tension existe surtout avec les monarques sunnites, avec l’Arabie Saoudite. Donc, la tension pourra subsister.

Obama a pris un certain nombre de mesures dont le but était d’améliorer les relations avec l’Iran. On a vu alors apparaître toute une vague de publications affirmant que les USA allaient abandonner Israël. Mais Obama s’est lui-même retrouvé sous la pression de toute une série de groupes, au nombre desquels il faut compter le lobby israélien. Et l’amélioration des relations avec l’Iran ne s’est pas encore produite à ce jour. Ce qui est intéressant c’est : que les relations avec l’Iran s’améliorent ou se détériorent, les Américains ont deux problèmes à résoudre…

L’un est déliminer le régime d’Assad. Et d’éliminer dans la foulée la « fabuleuse » organisation de Hezbollah. Nous ne considérons pas le Hezbollah comme une organisation terroriste. Le Hezbollah est une organisation chi’ite libanaise qui est en réalité mondiale. Par exemple, un de ses centres-clés est la région des chutes d’Iguazu. Quelqu’un sait-il où se trouvent les chutes d’Iguazu ?

 

22. Carte Iguazu.JPG

 

C’est en Amérique du Sud. Elles se trouvent dans une région frontière entre le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil. Il s’y trouve en permanence une énorme quantité de touristes. Al Qaïda, le Hezbollah et le Hamas s’y sont ménagé de confortables petits nids. Mais le point le plus important, c’est que c’est l’endroit où se trouve l’essentiel de la diaspora libanaise. Quand nous entendons le mot « diaspora », nous pensons instinctivement à la diaspora juive, à la diaspora arménienne. Mais la diaspora libanaise n’est pas moins importante, elle fait juste moins de bruit. Il y a une centaine d’années, les Libanais ont commencé à s’installer en Afrique et en Amérique du Sud. Ils ont notamment émigré vers la partie de l’Afrique où on trouve des diamants : Sierra Leone, Angola et quelques-uns en Afrique du Sud.

 

23. Diamants.gif

Principaux gisements de diamants en Afrique

 

Dans cette région frontalière [sud-américaine, NdT] où se trouve la diaspora libanaise, ainsi que le Hezbollah et d’autres organisations, ils achètent de la cocaïne et la transportent par sous-marins vers l’Afrique Occidentale. Au départ, ils utilisaient des sous-marins vendus par les Ukrainiens. Ces sous-marins sont aujourd’hui hors service et ont été remplacés par d’autres. La cocaïne est amenée en Sierra Leone, où elle est échangée contre des diamants. Avec ces diamants, ils achètent des armes. Ce triangle Hezbollah-Syrie-Iran est un obstacle dans le chemin des Américains. Ils sont arrivés à la conclusion correcte que, s’ils éliminent la Syrie, comme partenaire arabe de l’Iran, l’Iran en sera affaibli, que ses relations avec les USA soient meilleures ou non, et qu’alors, il sera plus facile de négocier avec les responsables Iraniens. C’est pourquoi l’élimination du régime d’Assad est devenue l’objectif n°1 pour les Américains, comme elle l’est pour l’Arabie Saoudite et pour Israël.

Mais il se fait que leur modèle de « printemps arabe » n’a pas fonctionné en Syrie. C’est pourquoi ils se sont vus obligés d’intervenir militairement. Cependant, l’intervention a foiré, par suite de la position de la Russie et de la Chine. L’agression occidentale contre la Syrie a été la première phase militaire vraiment sérieuse vers une redéfinition de la carte du Moyen-Orient. Permettez-moi d’insister sur ceci : la première phase militaire sérieuse. La Libye ne compte pas ici. La Libye n’a compté que dans la mesure où son pétrole était très important pour les Américains. Le coût de production du pétrole libyen est de 1 $. C’était donc très important. Mais la Libye et la Syrie sont des pays différents, avec un potentiel différent. En Syrie, pour eux, les choses n’ont pas marché, je le répète, avant tout par suite des positions de la Russie et de la Chine. L’offensive américaine contre la Fédération de Russie et la Chine sur le théâtre d’opérations syrien a échoué. Cela, s’ajoutant à la présidence de Poutine, a obligé l’Occident à imaginer d’autres manœuvres.

Ils ont commencé à chercher par où attaquer, et c’est l’Ukraine qui est sortie du chapeau. Parce qu’en Ukraine une situation explosive s’était développée à tous les niveaux, entre les oligarques eux-mêmes et entre les oligarques et la population. Il aurait été honteux, pour les Américains et les Européens, de ne pas exploiter une situation pareille, même si Américains et Européens poursuivent des objectifs totalement différents en Ukraine

Les Américains ont besoin de chaos et de guerre civile en Ukraine.

Les Européens ont besoin d’une Ukraine entière, c’est-à-dire d’un marché où pouvoir écouler toutes sortes de rebuts. Par-dessus tout un marché du travail à bas prix. C’est aussi, véritablement, un marché de consommation potentiel encore inexploité, avec ses 44 millions d’habitants (moins la Crimée, à présent).

En principe, l’Ukraine n’est pas officiellement membre de l’OTAN, ce qui ne l’a pas empêchée de participer aux quatre campagnes militaires de l’OTAN. Veronika Krasheninnikova avait donc raison quand elle a dit à la télévision que, pour nous, l’issue du conflit avec l’Ukraine se trouve là où les frontières de l’OTAN se situeront. Que l’Ukraine soit membre de l’OTAN de jure n’importe pas. Il est clair qu’elle deviendra un des pays de l’OTAN.

De plus, il est absolument clair que ce pays a l’intention d’être totalement anti-russe, nationaliste, banderiste et néo-nazi. Il s’ensuit un double objectif qui consiste à établir cet état anti-russe et à lui faire exercer une pression constante sur le Fédération de Russie. L’objectif à long terme est d’attirer la Russie dans le camp occidental et de l’y démolir. Car… si la pression exercée sur la Russie est suffisante, la Russie, dans le but d’arriver à un accord avec l’Ouest pour résoudre ce problème de provocations sans fin, se tournera nécessairement vers l’Ouest. À la suite de quoi elle deviendra un outil de l’Ouest pour faire pression sur la Chine. Amener la Russie et la Chine à s’affronter serait évidemment le scénario idéal pour les Occidentaux.

De même qu’ils n’ont jamais cessé d’opposer la Russie à l’Allemagne et à la France. C’est le même schéma qui se répète sans fin. La situation présente en Ukraine, qui a débuté en 2013, a servi ce but. Hegel a parlé de « l’insidiosité de l’Histoire ». Ces 30 jours du 15 février au 17 mars ont tout cassé. Et changé le monde.

L’ère qui a commencé en 1989-84 arrive sous nos yeux à sa fin ou est même déjà finie. On cite souvent les mots de Brzezinski : « Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire eurasien ». Mais ce n‘est pas vrai. La Russie peut être une grande puissance, même sans l’Ukraine. Très différente est la question de savoir si cela lui sera plus difficile et lui prendra plus de temps.

Qu’est-ce que l’Ukraine ? La partie orientale de l’Ukraine n’a jamais fait partie de l’Ukraine. Ce sont les bolcheviks qui ont fait ça. Ils avaient besoin d’un taux de prolétaires plus élevé en Ukraine. C’est la seule raison pour laquelle ils y ont « déménagé » ces régions. Ce qu’il est important de savoir aussi, c’est que les mots de Brzezinski n’ont rien d’original. Il n’a fait que répéter les mots de l’Allemand Paul Rohrbach, qui, au commencement du XXe siècle, prédit :

«  Pour éliminer le danger que la Russie présente pour l’Europe et avant tout pour l’Allemagne, il faut séparer complètement la Russie ukrainienne de la Russie moscovite. »

Notez que pour Rohrbach, l’Ukraine et la Moscovie étaient toutes deux la Russie. Il parlait donc de provoquer une fracture interne de la Russie. Ce n’était pas original de sa part non plus, car il ne faisait que développer l’idée des politiciens allemands de la fin du XIXe siècle – Bismarck inclus – qui avaient proposé les moyens spécifiques de résoudre ce problème. Ils mettaient en particulier l’accent sur la nécessité de dresser l’Ukraine contre la Russie, d’amener les peuples de l’une et de l’autre à se combattre. Mais pourquoi ? Ainsi que le même Rohrbach l’a écrit :

« Nous devons cultiver dans les Ukrainiens un peuple dont la conscience soit altérée au point de lui faire haïr tout ce qui est russe. »

Nous parlons donc ici d’une opération psychologique (« psyop ») historique et de sabotage psychologique de l’information, dont le but est de mettre des Slaves-Orcs russophobiques au service du Saroumane occidental [allusion au Seigneur des Anneaux, NdT]. Ils sont l’outil utilisé pour séparer l’Ukraine de la Russie, pour opposer la Russie à une espèce de Rus anti-russe, d’Ukraine libre et démocratique au sein d’un empire totalitaire. Tout cela a été conçu dans le cadre du Projet Galicie, auquel les services d’espionnage de l’Autriche-Allemagne et du kaiser allemand ont travaillé, suivis dans cette voie, par les services du IIIe Reich et, plus tard, par la CIA et le BND (« Bundesnachrichtendienst » ou Service fédéral de renseignements).

 

Le service d’espionnage du IVe Reich en action

Bien que je n’en aie pas de preuve directe, il ne fait aucun doute que l’Intelligence Service et le IVe Reich ont été à la manœuvre, ici la « Quatrième Internationale » connue sous le nom de code de « Daisy », prévoyant que quand le Jour « J » [D-Day] et l’heure « H » seront venus, les clandestins banderistes tireront le coup de pistolet du départ, au propre comme au figuré.

Rembobinement-rapide sur la Révolution orange de 2004, qui a différé de la situation actuelle. La Révolution orange de 2004 a été organisée par les néo-libéraux. Ceux qui étaient derrière cette affaire, en Ukraine et en Occident, croyaient que cela suffirait pour créer une Ukraine anti-russe. Mais ce n’était pas le cas. C’est pourquoi, alors que les événements actuels étaient en cours,une autre solution fut improvisée, soit une alliance entre les néo-libéraux et les ultra-nationalistes, en réalité les néo-nazis. Les néo-libéraux sont la façade « respectable » de l’Occident. Les néo-nazis et les forces anti-émeutes (« storm-troopers ») étaient ceux qui avaient pour tâche de briser le pouvoir de Ianoukovytch et de terroriser l’Ukraine orientale. Des gens avisés avaient mis Ianoukovytch en garde, lui avaient conseillé de ne pas jouer avec le feu, bref de ne pas laisser Tyahnybok développer son mouvement. Le plan de Ianoukovytch, comme les experts l’ont montré, était : nous allons faire monter au créneau Tyahnybok. Ainsi, les élections venues, l’Ukraine orientale terrorisée votera pour Ianoukovytch. Il a essayé de réussir un coup d’échecs, mais les Occidentaux ne jouaient pas aux échecs du tout. Ils ont renversé les pions et se sont servis de l’échiquier pour jouer à un jeu tout à fait différent.

 

Pourquoi est-ce arrivé maintenant ?

Premièrement : l’Ukraine est une construction artificielle, absolument non-viable, qui ne pouvait fonctionner normalement qu’à l’intérieur de l’Union Soviétique. En dépit du fait qu’elle était le seul état post-soviétique, mis à part la Russie et la Biélorussie, qui aurait pu théoriquement tenir debout toute seule, elle ne l’a pas fait. La République Socialiste Soviétique d’Ukraine était, d’une certaine manière, très importante dans l’Union Soviétique. Qui se rappelle où l’Ukraine était placée, à l’Exposition Nationale des Réussites Économiques ? En plein milieu. Aujourd’hui, elle est tombée à rien, mais alors elle était juste au centre. L’importance de l’Ukraine a été magnifiée de toutes les façons. Or l’Ukraine ne pouvait exister qu’à l’intérieur de la structure de l’Union Soviétique. En dehors de l’Union Soviétique, l’Ukraine n’est pas capable de se développer. Qu’est-ce qui l’a maintenue à flot ?  L’héritage soviétique, que les Ukrainiens n’en finissent pas de dévorer depuis vingt ans. On peut s’émerveiller de ce que devait être cet héritage, a voir comment les oligarques ukrainiens y ont mordu de toutes leurs dents – plus stupidement encore que les oligarques russes – et que cela ait pu durer vingt ans. Mais, comme on disait dans la Rome antique « Nihil dat fortuna mancipio » (« La fortune ne donne jamais rien pour toujours ») et, en 2013, cet héritage a fini d’être dévoré. Ianoukovytch s’y était, pour sa part, joyeusement employé. L’Ukraine était au bord du précipice. La Russie aurait encore pu la sauver. Mais cela était catégoriquement indésirable pour les USA. Et voilà pour le premièrement.

Deuxièmement. Après le Maidan de 2004, comme je l’ai dit, les maîtres marionnettistes de l’Ouest se sont imaginé que l’affaire était pliée, que des gens comme Iouchtchenko et Tymochenko pourraient résoudre tous les problèmes. Mais il s’est avéré qu’ils ne le pouvaient pas. Ianoukovytch est arrivé au pouvoir. Il a joué à toutes sortes de jeux : avec les Américains, avec la Russie. Il a surestimé sa donne. La carte maîtresse issue de ces vingt ans est favorable aux Américains. Ils ont été très actifs en Ukraine, avec l’aide de diverses organisations non-commerciales, non-gouvernementales, qui y ont fait un travail du tonnerre. Des douzaines d’organisations occidentales non-gouvernementales y ont été à la manoeuvre. Et nous, avons-nous des organisations non-gouvernementales en train d’opérer dans la sphère de la politique étrangère ? « Russkiy Mir ». Quand ont-elles fait leur apparition ? Il n’y a pas longtemps. Leur efficacité… Les autres organisations ?  Il y a « Rossotrudnichestvo » qui a un peu d’argent. « L’Institut des pays de la CEI »… c’est une institution. Le « Fonds Gorchakov » existe aussi. Mais ce sont des initiatives récentes et ces organisations n’ont pas de fonds conséquents. Les Américains ont injecté des sommes d’argent énormes dans leurs opérations d’Ukraine. Il y a eu aussi, pendant toutes ces années, le travail souterrain des banderistes, soutenus – y compris financièrement – par les services secrets des États-Unis et d’Allemagne de l’Ouest. De plus, géographiquement, l’Ukraine n’est pas un état balte. À propos, qui sait quand le dernier « frère de la forêt » a été abattu dans les états baltes ? 1960 ? 1974 ? Mais, vous savez, il n’y a en fait aucun endroit où se cacher dans les états baltes… en Ukraine, en revanche, il y en a. Et, bien sûr, les banderistes ont toujours été très présents. Et, bien sûr, l’Occident n’a jamais cessé de travailler avec eux.

Il est évident qu’il y a eu des raisons internes aux événements de décembre-janvier-février 2014. L‘appauvrissement de la population. L’insatisfaction causée par ce régime d’usuriers oligarques de Ianoukovytch. Maintenant, que voyons-nous ? La famille de Ianoukovytch est partie. La famille de Tymochenko lui a succédé. Une famille d’oligarques a remplacé l’autre. Et ils ont mis des oligarques en charge des villes de l’est. Ce n’est pas par hasard que j’ai cité les mots de Marx et d’Engels à propos de la Révolution de 1848 : « Nous savons maintenant quel rôle la stupidité joue dans les révolutions, et comment des ordures savent l’exploiter. » Ils ont su l’exploiter en effet.

Autant qu’on puisse en déduire des événements en cours, la rapacité de la classe dirigeante a été exploitée à la fois en général et de manière spécifique, au fur et à mesure du déroulement des événements. Le jour « J » et l’heure « H » sont arrivés le 21 février.

Comme je travaille dans les sciences et pas dans l’espionnage, mes informations ne peuvent être qu’indirectes, mais elles sont confirmées par un autre analyste. Vers 18 heures, le 21 février, la moitié de la Place Maidan a été dégagée. Et les choses auraient pu en rester là. Mais, vous savez, entre 18 h et 20 h… Il y avait à peu près 15.000 manifestants sur la Place Maidan. Ils ont été déplacés par un groupe d’environ 3.000, dont certains m’ont donné cette information. Derrière eux marchaient les Berkout. Ils disent que, tout à coup, les Berkout se sont arrêtés. « Nous avons continué, mais les Berkout se sont arrêtés ». Ils avaient reçu l’ordre d’arrêter. Que s’est-il produit, entre 18 et 20 heures ? Essayons de reconstituer les événements. Ceci est ma version des faits. Je n’oblige personne à y adhérer.

À ce moment-là, Ianoukovytch a décidé qu’il avait gagné et qu’il pouvait entamer les négociations. Sans compter que les Américains lui avaient dit qu’ils savaient où son milliard était planqué. C’est là qu’il a décidé de jouer un tour imbécile, de petit paysan. Il a décidé de rouler les Américains, sans se rendre compte que c’étaient eux qui étaient en train de le rouler, lui, en ne respectant pas leur accord. Et qu’ils n’oublieraient certainement pas le tour de cochon qu’il avait voulu leur jouer. C’est à ce moment précis, quand l’occasion de dégager la place Maidan eut été perdue, que les choses ont pris un tour très différent. Je disais le 21 et le 22 que c’était une situation perdue par la Russie, parce que, si la seule force pro-russe que nous ayons réussi à mettre en place en vingt ans était celle que dirigeait M. Ianoukovytch, on peut dire que c’était, de notre part, une bien minable performance.

À quoi Tchernomyrdine avait-il passé son temps ? Que faisait Tchernomyrdine ? Il chantait des chansons et jouait de l’accordéon avec les oligarques ukrainiens. Évidemment, c’était là son destin. Les choses ont d’ailleurs tourné au mieux pour lui. À quoi Zurabov passait-il son temps ? En principe, nous n’en avons pas la moindre idée. Mais il est clair que c’était à passer de juteux contrats de gaz et à traîner avec les oligarques. L’espionnage occidental et les organisations non-gouvernementales ? Ils travaillaient avec les oligarques, avec l’intelligentsia et avec les masses. Et voyez le résultat : bien que Kiev ne soit pas une ville de Galicie, 90% de l'intelligentsia de Kiev soutient le Projet Galicie. Cela veut dire que les espions occidentaux ont fait du bon travail. Car c’est en effet le résultat de leur travail.

Nous, nous n’avons pas du tout travaillé de cette manière-là. Nous avons passé notre temps à papoter avec les oligarques au lieu de nous occuper de choses sérieuses. Encore une fois, si notre seule force pro-russe au plus haut niveau était cette personne appelée Ianoukovytch, alors, c’est notre plantage. Certes, perdre une manche ne veut pas dire perdre le match. Le match des 17-18 a été gagné, mais celui-là ne s’est joué que sur la Crimée. Il reste l’Ukraine orientale, le sud-est de l’Ukraine.

 

Ce que voulait l’Occident

Voyons maintenant ce que voulait l’Occident, quels étaient ses plans. Qu’est-ce que l’Ouest avait besoin de retirer de cette situation ? Essayons de penser comme les Occidentaux. Je veux dire comme ceux qui ont manigancé tout ceci. C’est la seule façon d’y comprendre quelque chose.

En été [de 2013, NdT], alors que j’étais à Londres, j’ai lu les journaux anglais. Il y a eu à ce moment-là un magnifique  éditorial dans le Financial Times. Cet éditorial éreintait, en gros, les professeurs d’économie des universités anglaises. Il leur disait que, quand on veut former un économiste, on ne lui bourre pas le crâne de tout ce qui a été écrit par des économistes, on lui apprend à penser en économiste. Soit dit en passant, c’est ainsi qu’il faut apprendre aux gens à penser le politique : comme des politiques. Notre science politique en est réduite à un modèle, où les gens apprennent les théories de la science politique. Mais les théories de la science politique sont très loin des réalités. En fait, elles n’existent que pour masquer la manière de penser des politiciens. C’est une diversion.

Plan « Minimum » : l’Occident installe un Reich slave, banderiste, néo-nazi. Une pression constante est maintenue sur la Russie ; des provocations diverses sont exercées par divers moyens. Si la Russie réagit, dire à tout le monde que « l’énorme Russie totalitaire harcèle la libre Ukraine ». C’est le procédé qui a été utilisé en Yougoslavie avec  Ces pauvres Albanais, victimes des monstrueux Serbes ».

Plan « Maximum » : identique à la manière dont le IIIe Reich a été installé dans les années 1930. Mettre en place les forces qui, si cela s’avère nécessaire pour l’Occident, joueront un rôle décisif dans la guerre contre la Russie. Certains diront : « Quel cauchemar ! Qui est supposé partir en guerre contre la Russie et comment ? ». Il y a plusieurs situations possibles. Qui, en Europe, pourrait partir en guerre contre la Russie ? Les Roumains, à votre avis, pourraient-ils envisager une guerre ? Les Polonais ? Pas eux quand même ! Ce qu’il faut, c’est une sorte d’état pit bull, prêt à lancer au moins un conflit local, pour montrer à une Russie affaiblie comment les choses pourraient se développer.

Si vous pensez que j’y vais un peu fort, reportez-vous à l’histoire des relations entre l’Ouest et la Russie. Chaque agression que la Russie a subie ces deux ou trois cents dernières années est venue de l’Ouest. Il n’y a pas eu d’agression de la Russie envers l’Ouest. Juste deux points : la campagne de libération contre Napoléon qui, incidemment, comme l’a dit Koutouzov, aurait dû se terminer en 1813 sans sortir de nos frontières [comme la campagne de France contre les Coalisés aurait dû se terminer en l’an II à Fleurus… NdT].« Laissez la France et l’Angleterre s’aimer de façon perverse et se débrouiller entre elles ». Cela, c’était une campagne. La seconde, c’était en 1849, celle de Nicolas Ier. À mon avis, c’était une erreur, bien qu’il ait été un grand tsar. L’assistance apportée pour aider [Ferdinand Ier, NdT]à écraser le soulèvement hongrois en Autriche-Hongrie. Ce n’était pas nécessaire. Il fallait laisser les Hongrois battre les Autrichiens. Il fallait les laisser avoir leur petit théâtre du chaos en Europe Centrale. Cela aurait rendu les choses plus faciles pour nous. Ces deux fois-là exceptées, jamais la Russie ne s’est mêlée de rien à l’Ouest. Ça, c’était au XIXe siècle.

Lorsqu’il fut question d’envoyer des troupes en Tchécoslovaquie, cela fut fait en accord avec les règles écrites du Pacte de Varsovie. L’OTAN a les mêmes règles. Dans les statuts de l’OTAN, il est dit noir sur blanc que « Si tout état de l’OTAN est mis en danger, par suite d’événements internes ou externes, des troupes doivent être immédiatement déployées ». Pourtant, quand des troupes ont été envoyées en Tchécoslovaquie, ils ont parlé de « doctrine Brejnev ». C’est juste que nos propagandistes sont incompétents. Nous aurions dû rétorquer que cela était fait en respect des conventions de Varsovie et des statuts de l’OTAN, comme cela se fait dans toutes les organisations de cette espèce. Mais je parlais du XIXe siècle.

Pour ce qui est du XXe siècle, l’URSS a raté une occasion unique en 1968. Là encore, ils ont été lents, n’ont fait que réagir aux événements. Pendant les troubles de mai-juin 1968 à Paris, la direction soviétique, en utilisant le Parti Communiste Français [??? NdT] aurait fort bien pu amener les forces de l’OTAN à entrer dans Paris pour rétablir l’ordre perturbé par le Parti Communiste et les syndicats. Et si les forces de l’OTAN avaient investi Paris, nous aurions pu hurler pendant 30 ans sur l’écrasement des étudiants par les forces de l’OTAN. Ils n’auraient pu alors se gargariser d’aucun « printemps de Prague ». [À ceci près que les « troubles » de Paris étaient la première révolution orange, fomentée contre De Gaulle précisément pour avoir chassé l’OTAN de France, et que le PCF, débordé par sa base, a soutenu De Gaulle et ne pouvait en même temps servir de motif à intervention. NdT].Mais les dirigeants soviétiques ne faisaient que réagir aux événements. Parce qu’ils étaient un gouvernement réactif. Comme Arnold Toynbee l’a noté : « La politique de l’Occident envers la Russie est une politique d’agression ». Soit dit en passant, Toynbee n’était pas russophile. « L’agression russe est d’une nature défensive » a-t-il écrit. L’objectif final de la classe dominante atlantiste a toujours été l’élimination de la Russie. Sous ce rapport, ce que voulait dire Leonid Chebarchine, un des dirigeants les plus visibles des services secrets soviétiques, était parfaitement juste quand il a écrit : « Ce dont l’Occident a besoin, de la part de la Russie, c’est qu’elle n’existe pas ». C’était stratégique.

Tactiquement… En 1991, l’Occident aurait pu commencer à démembrer la Russie. Mais, avec la Chine déjà en pleine ascension, cela n’a pas paru une bonne idée. À la place, ils ont décidé de harceler la Russie, disons pendant une vingtaine d’années. Période que la Russie a mise à profit pour se remettre en selle. Le Banderastan – si c’est ce que l’Ukraine est appelée à devenir selon le vœu des marionnettistes d’au-delà de l’Océan – deviendra un état oligarchique, terroriste et russophobe, on voit bien pourquoi. Un quasi-état, parce que l’Ukraine post-soviétique elle-même n’a jamais été un état réellement indépendant.

Nous sommes déjà en présence d’une administration extérieure du pays. Kisselev avait absolument raison quand il a mentionné hier : « La visite du directeur de la CIA à Kiev, plus la directive du FMI ordonnant de licencier 12.000 travailleurs du secteur social ».Ils sont en train de pratiquer des coupes brutales. L’argent du FMI arrive toujours avec des injonctions d’avoir à faire des coupes sombres dans les programmes sociaux. Qui, à leur tour, provoquent des troubles dans les populations. Le gouvernement est alors obligé de prendre des mesures pour s’y opposer, et c’est le cercle vicieux. Tout ceci est très bien expliqué dans Les confessions d’un assassin financier, de John Perkins. Il démonte parfaitement ce processus.

Une Ukraine oligarchique banderiste est inévitable pour cette simple raison : à cause de leur corruption, de leur incompétence et de leur mauvais vouloir, les oligarques sont le truchement idéal pour un pouvoir extérieur. Cette solution ne peut que satisfaire à la fois les oligarques et l’Occident.

Finalement : si la junte fantoche de Kiev arrive à se maintenir, la logique la poussera à adopter une politique de terreur envers l’est et le sud-ouest du pays. Ce sera différent, évidemment, si elle n’a pas le pouvoir de le faire. Ces gens n’arrêtent pas de parler de deadline (« dernier délai »). Mais ils n’arrivent à rien parce qu’ils n’ont pas de pouvoir réel. Par ailleurs, il est clair que le Secteur droit constitue une menace sérieuse pour le gouvernement ukrainien.

Que signifiera d’autre la banderisation de l’Ukraine, si elle se précise ? Eh bien, l’est et le sud-est du pays sont des régions industrielles développées. Elles ont été modernisées. L’ouest est agricole. Il est clair que l’Union Européenne n’a pas besoin des industries modernes de l’Ukraine telles que Yuzhmash[ constructeur de fusées, NdT] et Motor-Sich[construction de moteurs pour avions, NdT]. Ce sont des concurrents et ils doivent être éliminés. Elle n’a pas besoin non plus de l’énergie nucléaire ukrainienne. Ce dont elle a besoin, c’est d’un endroit où se débarrasser de ses propres déchets nucléaires.

 

La mort d’Olekandr Muzychko

24. Oleksandr Muzychko.jpg

 

Il y a une théorie sur les raisons de l’élimination d’Oleksandr Muzychko– et je la trouve convaincante, vous pouvez la lire sur Internet – selon laquelle Tymochenko, qui avait besoin d’argent, a passé un accord avec les Européens, spécifiant que l’Ukraine allait immédiatement disposer de ces déchets nucléaires. Mais le fait est que l’Ukraine ne possède pas l’équipement qu’il faudrait pour le faire. Ce qui veut dire qu’ils vont se contenter de les enterrer [ou de les abandonner à ciel ouvert, comme dans le nord de l’Italie. Cf. Donna Leon, Mort en terre étrangère, NdT]. Ils ont, croit-on, l’intention de les enterrer dans la région de Tchernobyl. « Après tout, c’est déjà pollué. Nous les enterrerons et ferons tout disparaître là-bas ». Si une personne est décisive… Eh bien, Iatseniouk et Turnychov n’ont pas voulu y toucher. Tymochenko s’est mise d’accod avec Iaroch, et Iaroch a donné des instructions dans ce sens à Muzychko. Mais Muzychko, en dépit de ses airs de brute, n’était pas un imbécile. Il a compris que quels que soient ceux qui étaient en train d’organiser cela, ils finiraient par l’éliminer. C’est la raison pour laquelle il se mit à agir sans tenir compte des ordres de Tymochenko. Il n’y avait dès lors plus d’autre solution pour eux-elle que de l’éliminer en effet.

Pour autant que je sache, le train transportant ces déchets nucléaires se trouve toujours en attente à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine sans destination avérée. C’est on ne peut plus évident : l’Europe a besoin de l’Ukraine comme dépotoir. Ce qui me surprend, de la part des dirigeants ukrainiens, c’est ceci : ceux qui vont mourir ou devenir stérile à cause des radiations ne sont pas seulement les Ukrainiens lambda. Les enfants de la caste dirigeante n’en seront pas épargnés. C’est ce qui m’estomaque. Pourquoi transforme-t-elle son pays en décharge nucléaire en plein vent, source de réactivité, si elle y vit elle-même ?Vous avez l’intention de devenir présidente, non ? Vous vous préparez donc à vivre dans ce pays au moins 4 ou 5 ans dans ces conditions. C’est beaucoup. La banderisation de l’Ukraine signifiera sa dé-modernisation, son archaïsation futuriste. Si cette junte est complètement victorieuse, ce dont je doute quand même assez fort, alors, l’Ukraine s’effondrera et deviendra une zone archaïco-futuriste plus extrême que celles décrites dans les romans fantastiques d’Alexei Kolentev.

Une leçon importante à tirer de la crise ukrainienne qui, pour moi, s’avère positive, concerne les médias russes. Pour une fois, ils ne nous ont pas considérés comme les perdants dans un conflit. Pendant la guerre du 08.08.08, un bon nombre d’entre eux avaient adopté une position anti-russe. Cette fois, seules des structures complètement hystérisées l’ont fait tels que l’« Echo Moskviya », et même pas tous ceux qui s’y expriment. Certes, ils ont quelques femmes ménopausées, mais leur patron a adopté une attitude plus retenue. Un groupe significatif a été appelé « national-traîtres » par le président, pour s’être affiché dans l’opposition. Quoi qu’il ‘en soit, nos médias n’ont pas perdu, cette fois, la bataille de l’information sur l’Ukraine et se sont conduits très correctement. En Crimée, tout a été organisé très correctement. Du point de vue des lois internationales, les tentatives faites pour la discréditer n’ont simplement rien eu sur quoi s’appuyer. Tout s’est passé correctement.

Pourtant, cette crise a mis en évidence toute une série de « deux poids-deux mesures ». J’ai jeté un œil à la presse, ces jours-là, et je vais en énumérer quelques-uns :

- Un éditorial du New Statesman prétend que « Poutine a violé la souveraineté de l’Ukraine… »– Violé comment ?  – «… en envoyant des troupes en Crimée ». Non, cela ne s’est pas produit. Dans ce cas, comment devrions-nous qualifier les actions des diplomates américains qui viennent de renverser un président légitime ? Mensonge pur et simple.

- Voyons ensuite le respectable Economist du 8 mars. Ils accusent Poutine d’être devenu « plus autocratique ». Pas d’argument rationnel invoqué. La répugnance à jouer aux jeux imposés par l’Occident est ici interprétée comme un acte d’autocrate. Dans cette logique, la démocratie, c’est juste lécher les bottes de l’OTAN.

- Le même pathos hypocrite qu’on nous a servi à propos de Kadhafi est à présent déversé sur Poutine, dans la rhétorique des articles de mars sur la situation en Russie. Comme, par exemple, dans Time Magazine du 17 mars. Idem dans le Spectator du 8 mars. Un certain O’Sullivan écrit : « Poutine a brisé le consensus qui était né à la fin de la guerre froide ». Comme si Poutine devait considérer qu’un tel consensus devrait même avoir existé !

On voit là l’impudence et l’impunité de l’OTAN, qui a bombardé la Yougoslavie, qui,n comme si cela ne suffisait pas, a couvert la Yougoslavie entière d’un tapis de bombes. Vous avez sans doute vu les films. Moi, je l’ai appris des Serbes il y a longtemps. Quand ils ont bombardé les régions serbes, ils les ont truffées d’uranium. Si bien qu’en Serbie, aujourd’hui, il y a prolifération de cancers… la population est tout simplement en train d’en mourir. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont déversé partout du spermicide, qui est cause aujourd’hui d’une très forte stérilité masculine. Ainsi, les Serbes, qui sont une force pro-russe en Europe, auront été éliminés.

- Plus loin, dans la même édition du Spectator, ils ont fait état d’une déclaration d’Obama disant « la Russie est du mauvais côté de l’Histoire ». Selon la logique d’Obama, être du bon côté de l’Histoire, c’est avoir vitrifié Hiroshima et Nagasaki,  c’est avoir attaqué le Vietnam, la Yougoslavie, l’Irak et la Libye, c’est avoir tué des centaines de milliers de civils innocents. Apparemment, c’est ça, pour lui, le « bon côté de l’Histoire ».

 

L’infantile Garry Kasparov

Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est un article qu’a écrit notre propre Garry Kasparov. À deux égards.

Tout d’abord, par la manière dont ce type (qui a été adopté par l’Occident) est présenté.

Et ensuite, par sa vision de l’Histoire.

Son article est intitulé : « Abattez les oligarques, et vous ferez tomber Poutine ». Ceci a été publié par le très sérieux Wall Street Journal le 10 mars 2014. On peut juger du niveau intellectuel du bonhomme par ce qui suit. Il écrit : « Pour la deuxième fois en six ans, Poutine vient d’ordonner à ses troupes de violer une frontière internationalement reconnue et d’occuper un territoire étranger ». Pour ce qui est de la première fois, on présume qu’il veut parler du 08.08.08 et pour la deuxième fois de la Crimée. Quand Poutine a-t-il donné l’ordre aux troupes d’entrer en Crimée ? Où y a-t-il eu une décision de ce genre ? Nous n’avons pas envoyé nos troupes en Crimée. Poutine fait partie, avec Milosevic et Saddam Hussein, du club très sélect des chefs d’État qui ont « envahi des pays voisins ». Milosevic n’a rien envahi du tout. Milosevic a eu affaire au Kosovo, qui faisait partie de la Yougoslavie. Saddam Hussein a envahi le Koweit : c’était un  piège. Et ce n’est pas pour cela du tout qu’ils l’ont envahi, eux. Ce n’est pas en 1990-1991 qu’ils l’ont fait et qu’ils l’ont renversé.

Kasparov écrit : «  À Yalta, Staline a forcé le faible Roosevelt et l’impuissant Churchill à accepter sa position sur la Pologne, et la politique de Poutine sur la Crimée est la même que celle d’Hitler annexant l’Autriche et les Sudètes ». Si un étudiant s’avisait d’écrire des choses pareilles à un examen, je lui donnerais un « deux » et l’obligerais à se représenter.

Le point n’est même pas que ni Roosevelt ni Churchill n’étaient faibles. Churchill et Staline, quoi que cela puisse paraître cynique, se sont échangé la Grèce et la Pologne. Ils ont convenu que l’URSS dominerait à 90% la Pologne et à 10% la Grèce, et que la Grande Bretagne dominerait à 90% la Grèce et à 10% la Pologne. C’est ainsi que l’URSS a cessé de soutenir activement les communistes grecs et qu’ils se sont fait écraser par les Anglais. C’est ainsi que nous avons résolu notre problème polonais. pour nous, la Pologne était beaucoup plus importante que la Grèce. Évidemment, on n’a rien dit de tout cela à Kasparov. Qui continue son bla bla (Pourquoi je m’occupe tellement de Kasparov, qui s’agite beaucoup dans notre opposition ? Pour montrer le niveau intellectuel de ces gens.) : « Si Poutine gagne, le monde issu de 1945 se désintégrera ». Le Kasparov de la moitié des années 1980 est comme le héros du roman américain Rip Van Winkle, qui s’endort un beau jour pour se réveiller dans une Amérique qui ne fait plus partie de l’Empire britannique, parce qu’elle est devenue un pays en soi. « Rip Van Winkle » désigne quiconque s’éveille pour se retrouver dans un monde résolument différent.

 

25. Rip Van Winkle.jpg

 

La vérité, bien sûr, c’est que le monde issu de 1945 s’est désintégré en 1989, à Malte, quand Gorbatchev a tout bradé sans rien obtenir en échange. Les journalistes ont inventé l’expression – qui n’a pas tenu – « le système maltais » pour remplacer « le système de Yalta ». Il n’y avait eu non plus aucune raison de parler de briser l’ordre du monde à Yalta.

Et voici quelque chose qui mérite vraiment attention : Que recommande Kasparov aux Occidentaux ? De faire pression sur les oligarques. Pas sur Poutine, mais sur les oligarques. Si on fait pression sur eux, ils organiseront un coup d’État et le renverseront. Nous avons là un citoyen russe en train de dire au Département d’État US comment s’emparer de son pays en y provoquant un changement de régime. Imaginez qu’il soit un citoyen US de passage en Russie ou en Chine, expliquant à ces pays comment renverser Obama. Je crois qu’il aurait de sérieux, de très sérieux problèmes. Pourtant, Kasparov est libre d’aller et venir à sa guise en Russie, et personne ne parle de lui enlever sa citoyenneté !

Quelle est l’importance de ces événements de février-mars ? Allons au cœur du problème. Pour la première fois depuis 1991, les Etats-Unis d’Amérique ont lancé, quoi que sans l’admettre ouvertement, une agression contre le monde russe. Parce que kl’Ukraine se trouve bel et bien sur le territoire du monde russe. Ils ont organisé cette agression à des milliers de kilom ètres de leurs propres rives. L’Ukraine ne peut, en aucune manière, se trouver dans la zone d’intérêts des États-Unis. Le Mexique, à la rigueur. Peut-être même Cuba. Ils pourraient prétendre que Cuba fait partie de leur zone d’intérêts.

Mais l’Ukraine en est vraiment très loin. Comme d’ailleurs l’était l’Irak. Ceci est une agression, pour la première fois depuis 1991. Ils oçnt décidé qu’ils pouvaient s’y risquer. Pour la première fois depuis 1991, nous avons donné la pâtée à l’agresseur. Un sacré moment. En dépit de tous les braillements occidentaux, nous n’avonds pas cédé, nous nous sommes réunis avec la Crimée et, comme le Président l’a déclaré sur la Place Rouge, « La Crimée est rentrée à son port d’attache ». Oui, malgré les criailleries et tout le reste. Du coup, la chandon du groupe Nautilus Pompilius, « Goodbye, America ! », prend une signification symbolique.

 

Goodbye, America !

Adieu aux relations qui existaient avec les autorités russes des années 1990 ou même pendant le premier mandat de Poutine ou celui de Medvedev. Ces jours-là ne sont plus. Parce que l’Occident ne pardonnera jamais ce que le présent gouvernement vient de faire. Et ce gouvernement, considérant le comportement de l’Occident…

S’ils nourrissaient encore quelque doute du genre : « Écoutez, nous ne sommes pas Milosevic, nous ne sommes pas Saddam Hussein ou Kadhafi. Ils ne nous feraient jamais ça à nous », etc. Qu’ils sachent qu’il ne reste à présent aucun doute : « L’Occident n’a pas de freins. Dans la course à la solution de ses propres problèmes, il ne s’arrêtera que quand il sera dans le mur ».

 

26. Europe dans le mur.gif

 

Grâce à cette merveilleuse réunification avec la Crimée, à cette Victoire Totale en Crimée, qui met réellement fin à une ère historique. Mais il reste quelques problèmes.

Le premier problème est l’incompatibilité  entre la direction prise par notre politique étrangère en direction de la restauration de notre statut de grande puissance et la politique néo-libérale suivie par notre gouvernement, nominalement celle de Medvedev. Une confrontation avec l’Ouest n’est pas soutenable sur base d’une économie néo-libérale. Nous y embarquer n’est possible que sur base d’une économie de mobilisation. Mais une économie de mobilisation n’est possible qu’à l’intérieur d’un système social de mobilisation. En d’autres termes, les relations avec l’Ouest qui sont en train de prendre forme pour l’avenir exigent de la Russie, sur le plan intérieur, de très sérieux changements.

 

Les changements intérieurs russes obligatoires

Le premier changement requis est cosmétique : Une politique de suppression légale de la Ve colonne. C’est le tout premier pas à faire.

Nous devons ensuite  renforcer un certain nombre de matières en rapport avec l’économie et la structure sociale. Parce que, d’ici six mois, l’euphorie causée par la réunification avec la Crimée aura disparu, et en automne, nos problèmes économiques seront remontés à la surface. Nos prévisions de croissance économique les plus optimistes sont de 1%. Nous avons, au minimum, besoin de 5 à 6%. Bien entendu, l’insatisfaction de la population causée par la situation économique sera exploitée par ceux  qui ont organisé la manifestion de masse de Bolotnaya.¨Ils utiliseront cette insatisfaction. Bien sûr, il se formera une alliance entre les néolibéraux et les ultra-nationalistes. [La suite lui a donné raison. NdT] Cela deviendra très vite « les oligarques », « la lutte contre la corruption », et ainsi de suite. Alors, s’ils réussissent, arrivera le groupe d’oligarques suivant, qui… La Révolution, c’est quelque chose qui change les structures socio-économiques. Aucune des « révolutions de couleur » n’a amené le moindre changement dans les structures socio-économiques. Les régimes en place ont été remplacés par des régimes pro-occidentaux, rien de plus. Il est important de bien comprendre cela.

Si la Russie pivote vers un système de mobilisation, la classe dominante nord-atlantiste et son réseau d’agents en Fédération de Russie tentera de renverser le régime actuel et, je le répète, cela sera fait sous la bannière de la « lutte contre la corruption », etc. C’est pourquoi nous devons être très attentifs au Maidan de février à Kiev et aux héros qu’il a révélés. Regardez Tymochenko, qui est montée sur la scène au Maidan et qui a dit que les événements de Kiev devaient servir de modèle aux peuples de toutes les républiques post-soviétiques dans leur lutte contre les dictateurs. Le fils du criminel de guerre Zhukevitch, Youri Zhukevitch, qui a purgé ici une peine de prison, a déclaré :

« Le Maidan de février est la continuation des événements de 1991, le début de la seconde révolution anti-soviétique, la première ayant été 1991-1993, qui devait en fin de compte détruire le rêve d’une résurrection de l’Union Soviétique. »

.Pour eux, il est bien clair que le Maidan était la continuation de 1991-1993. La brurtale réaction de la Russie au Maidan – protéger la Crimée – ils ne s’y attendaient pas du tout.

Le second problème est étroitement lié au premier et en procède :

La Ve colonne

Ce sont ceux que Poutine a qualifiés de « social-traîtres ». Quantitativement, c’est un assez petit groupe, mais il comprend des membres du gouvernement, des gens du monde des affaires, des médias, de l’intelligentsia et de l’éducation nationale. Pour savoir qui ils sont, il n’y a qu’à chercher ceux qui ont crié le plus fort, lors de la réunification avec la Crimée, que c’était « comme Hitler avec l’Autriche ».

En outre, ces gens se sont débrouillés pour éviter la question de l’Autriche donnée à Hitler par la Grande Bretagne et la France. Sans leur approbation, jamais Hitler n’aurait pu l’annexer. Raison pour laquelle ils ont laissé Hitler annexer l’Autriche : Hitler n’avait pas de réserves monétaires. L’Autriche en avait. En lui donnant l’Autriche, ils lui donnaient les réserves en devises dont il avait besoin pour réarmer. Ensuite, ils l’ont laissé s’emparer de la Tchécoslovaquie, poarce qu’il avait besoin de son potentiel militaro-industriel, le Reich n’en avait pas. Il avait besoin de pouvoir passer la frontière avec l’Union Soviétique.

La crise ukrainienne a démontré l’unité du peuple et des autorités de Russie lorsqu’il s’agit d’une question aussi importantne que la reconstitution du monde russe. Mais cette crise rend nécessaire et urgente la résolution d’un certain nombre de problèmes dans le pays. Selon moi, il s’impose de réspoudre les questions suivantes :

1° Supprimer la Ve colonne par des mesures politico-juridiques ; la couper des médias et de ses sources de financement, princuipalement occidentales.

2° Passer à une économie de mobilisation et à un système social de mobilisation, dont un élément soit l’économie de mobilisation.

3° Reformater la sphère juridique. Éliminer la prééminence du droit international sur le droit national. (Soit dit en passant, ni le Royaume Uni ni les USA ne respectent cette prééminence, mais il s ont réussi à l’imposer aux autres.) Arrêter de participer à des structures ouvertement anti-russes et surtout, arrêter de les financer.

4° Renforcer l’alliance militaire avec la Biélorussie en dépit des complications objectives et subjectives impliquées par le processus. Je suis très lokin d’avoir été impressionné par  ce que Loukachenko a dit de la Crimée. Mais il a dit une chose importante : « La Biélorussie ne fera jamais rien qui soit au détriment de la Russie ». C’est bien. À mon avis, il aurait dû en dire davantage.

5° Rendre les coups aux agresseurs, non seulement à nos frontières, mais dans toutes les parties du monde où nous en avons la possibilité. Il nous faut nous conduire envers les Occidentaux exactement comme les Occidentaux se sont conduits envers la Russie depuis qu’elle est venue au monde en 1991.

Récemment, le cinéaste Karen Chakhnazarov a dit quelque chose de très vrai à la télévision. L’Occident n’a jamais mis fin à la guerre froide. L’Union Soviétique s’est désintégrée, mais tout à continué de plus belle. Brzezinski a parlé franchement de cela dans une de ses interviews. C’était après la fin officielle de la guerre froide. Il a dit : « Ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas en guerre avec le communisme. Nous sommes en guerre avec la Russie, quelle que soit l’appellation officielle. » S’il avait dit « avec l’esprit russe », il aurait répété presque mot pour mot ce qu’avait dit Churchill en 1940 :

« Nous ne sommes pas en guerre avec Hitler, ni même avec le national-socialisme. Nous sommes en guerre avec l’esprit allemand, l’esprit de Schiller, afin qu’il ne puisse jamais être ranimé. »

L’espèce de castration spirituelle imposée aux Allemands après 1945, c’est cela qu’ils voulaient faire à la Russie après 1991.

Dans une de ses interviews, Alexander Rahr– c’est une espèce de politicien marginal allemand – a dit que beaucoup de politiciens et de journalistes occidentaux sont surpris que la Russie ne se repente pas. Ils veulent dire par là qu’ayant perdu la guerre froide, la Russie devrait se repentir. Une autre chose qu’il a dite, pour laquelle il a été très critiqué à l’Ouest, est : « Pour le monde occidnetal, sa victoire dans la guerre froide n’a pas été moins importante, peut-être même plus importante, que sa victoire sur Hitler. » Parce que Hitler leur appartenait. La Russie ne leur a jamais appartenu. C’est poirquoi nous devons rendre les coups aux agresseurs, pas seulement à nos frontières et pas seulement quand ils nous envahissent. Il nous faut créer des problèmes à l’adversaire, partout où il est vulnérable.

6° Nous devons déployer une contre-attaque informationnelle massive contre la classe dominante nord-atlantiste, et qu’elle soit particulièrement agressive partout où cette classe a des problèmes. Particulièrement dans le monde musulman et le monde hispanophone.

Je travaille en collaboration étroite avec les services en langues arabe et espagnole de RT. Ils font un travail de premier ordre. Que veut-on dire quand on parle d’audience hispanophone ? Eh bien, pas seulement l’Amérique Latine et l’Espagne. Il y a une énorme audience hispanophone aux États-Unis Cela doit être exploité.

7° Dernier point. Reconfigurer la conscience publique par rapport à la Défense. Ce qui ne veut pas dire nous protéger mieux. Le mot « défense » signifie que nous vivons en temps de guerre. Il faut entraîner les populations – et en premier lieu les jeunes générations – à être prête à résister à n’importe quelle agression : militaire, informationnelle, culturelle, civilisationnelle.

Je suis très heureux d’assister à la résurrection de l’éducation militaro-patriotique et du concept « Prêt pour le Travail et pour la Défense » (ITO). Je me rappelle avoir passé les examens de « Prêt pour le Travail et pour la Défense » d’abord en écolier du primaire, puis du secondaire. Il fallait courir, ce que nous aimions beaucoup, et jeter des grenades. C’est une approche énergique. La raison pour laquelle nous avons gagné la guerre et que nous avions des « Sociétés d’Assistance à la Défense et à la Construction aéronautico-chimique ». Nous avions des organisation sportives dans les années 1930. Nous étions vraiment en train de nous préparer. Vous voulez la paix ? Préparez-vous à la guerre.

Nous sommes un peuple pacifique, mais notre train blindé est prêt dans les coulisses. Ainsi donc, les changements qui sont intervenus en février-mars 2014 marquent la fin de l’ère des défaites. Laisser derrière nous l’ère des défaites est nécessaire, pas seulement sur le front extérieur mais également à l’intérieur. Il reste beaucoup de personnages odieux en circulation, reliquat de l’ère Eltsine. Certains sont partis en Ukraine. Il y a un jour naliste nommé Kisseeliov – Evgueni Kisseliov– qui a le même nom de famille que Dmitry Kisseliov. Il y a des années qu’il est en Ukraine. C’est un homme à BerezovskyGoussinski. Il fait des émissions en Ukraine depuis des années. Aujourd’hui, il a dit qu’il avait honte d’être russe. « Honte ! »… pour l’amour de Dieu…

Eh bien, voyez-vous, nous  ne devons pas avoir honte d’apprendre des Occidnetaux comment opérer dans le domaine international. Leurs politiques sont d’une nature très offensive. Si vous vous contentez d’y réagir, vous serez toujours un pas en arrière et vous perdrez. Dans la victoire de Crimée, nous avons vaincu parce que notre gouvernement, et par-dessus tout notre Président, a toujours eu un pas d’avance sur l’adversaire. Il a fait un pas. Ils ont réagi. C’est lui qui a fixé l’ordre du jour.

Source :https://wikispooks.com/wiki/Document:Battleground_Ukraine

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

 

De là où nous sommes, nous pouvons même juger à quel point l’administration Poutine a pris au sérieux les suggestions d’Andreï Fursov…

 

11. Mère Patrie -x.GIF

 

On peut lire aussi, complémentairement :

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

http://reseauinternational.net/le-projet-secret-dun-deuxieme-israel-en-ukraine/

 

11. Mère Patrie -x.GIF

 

À quoi bon lésiner…

Pendant que nous y sommes, voici les références d’une série de vidéos : conférences d’Andrei Fursov, sur des sujets divers, toutes sous-titrées en anglais. Hélas, pas en français. Avis aux bénévoles…

 

 Why American imperialists hate and fear Joseph Stalin

https://www.youtube.com/watch?v=dc6C9O7iB6k

*

Anti-communism in the Soviet Union in the 1970s

https://www.youtube.com/watch?v=-TdSvOO2rzE

*

Why the Rockefellers funded the ecology movement

https://www.youtube.com/watch?v=Giz3-7TBBow

*

How the Gulag agency grew in the Soviet Union

https://www.youtube.com/watch?v=b5qaZwu4rx8

*

How Leonid Brezhnev was different from Nikita Khrushchev

­https://www.youtube.com/watch?v=v-JuDVs0kGw

*

Perestroika led to empty shelves in the USSR

https://www.youtube.com/watch?v=y2H3bTReblQ

*

Chernobyl disaster was a result of sabotage

https://www.youtube.com/watch?v=5_wzZqL7v0I

*

How Joseph Stalin launched Soviet industrialization

https://www.youtube.com/watch?v=m7o5wtxP8RY

*

Why Mikhail Gorbachev's Perestroika was so bad

https://www.youtube.com/watch?v=9XCbdWgQ3c0

*

The USA lost the first half of the Cold War

https://www.youtube.com/watch?v=cK7CUy8PxRQ

*

Why the CIA created a scandal using Doctor Zhivago

https://www.youtube.com/watch?v=tvUKQjwn_Hk

*

How Mikhail Gorbachev capitulated to the West in 1989

https://www.youtube.com/watch?v=G88efqy6QzU

*

Who bribed Mikhail Gorbachev?

https://www.youtube.com/watch?v=taJ596HBO8g

*

Barack Obama's dialectics

https://www.youtube.com/watch?v=UmeRdflg5Ws

*

Andrey Fursov • The Current World Crisis : Its Social Nature and Challenge to Social Science

https://www.youtube.com/watch?v=K_KCeerpAFs

*

Oligarchical topography of Ukraine. Andrey Fursov

https://www.youtube.com/watch?v=GXLUJpqaQpY

*

The real history of World War II isn't yet written

https://www.youtube.com/watch?v=-q3MLfGC63I

*

Stalin researched the Rothschilds

https://www.youtube.com/watch?v=UCI-GWsLdps

*

Joseph Stalin fought the real New World Order

https://www.youtube.com/watch?v=F_xPszReTKs

*

11. Mère Patrie -x.GIF

 

Mis en ligne le 16 décembre 2016.

 

 

 

 

 


NOS VOEUX

$
0
0

1. Small-paper-boats-in-water_1920x1200.JPG

Nos vœux

 

3.  Vozux 2016 -Tigres blancs du bengale nouveau-nés - Yalta.JPG

 

Que la vie de ces nouveau-nés ne soit pas trop moche…

 

2. bateau-de-papier-silhouette xxx.GIF

 

Que souhaiter d'autre à tous les animaux y compris humains ?

 

 


 

Petit concert de nouvel an offert à ses pensionnaires par Igor Beliakov, directeur du Zoo d’Odessa.

 

2. bateau-de-papier-silhouette xxx.GIF

 

Ayons des ambitions modestes…

 

Le moins de guerres possible…

Le retour des Syriens chez eux…

L’Irak libéré…

L’Afghanistan libéré…

Le Donbass libéré…

La Libye libérée…

Le Yémen libéré… (et le reste de l’Afrique)

Le Brésil libéré…

L’Argentine libérée…

La Grèce libérée…

Et la PALESTINE ?...

Oh, y’a pas le feu.

 

2. bateau-de-papier-silhouette xxx.GIF

 

Avec un peu de musique, parce qu’elle adoucit les mœurs quand on ne la fracasse pas en vol…

 

Douce Mémoire

(Pierre Sandrin 1538-1556 – Diego Ortiz 1525-1570)

The Pastores Ensemble

à la viole de gambe : Paul NEVILLE

 


 

 

2. bateau-de-papier-silhouette xxx.GIF

 

 

Mis en ligne par LES GROSSES ORCHADES

qui, dans l’impossibilité temporaire de rendre compte de l’actualité, vous recommandent chaudement de la suivre sur

Arrêt sur Info

Réseau International

Sayed Hasan

Comité Valmy

La voix de la Libye

et quelques autres que vous devez connaître si vous nous lisez.

Le 28 décembre 2016

 

 

 

 

 

ALEP : CADEAU DE NOËL DE L'AAS ET DE SES ALLIÉS

$
0
0

0. saa_aleppo_liberated_christmas_gift-960x260.jpg

Alep libérée : cadeau de Noël de l’Armée Arabe Syrienne et de ses alliés

 

5. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

[On a joué à saute-mouton !

Le cadeau de Noël de l’Armée Arabe Syrienne aurait dû précéder nos vœux.]

6. god-syria-bashar- xxxx.GIF

 


Le président Bachar al-Assad et sa famille ont rejoint les fils et les filles des martyrs pour célébrer Noël avec eux au couvent de Notre-Dame de Saidnaya

 

1. Alep - 1.jpg

2. Alep - 2.jpg

3. Alep - 3.jpg

Source :The Real Syrian Free Press

 

5. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

Ses alliés russes font le point

 


À la réunion du Conseil du Ministère de la Défense, Sergei Choigou explique à ses troupes les plans de l’OTAN contre la Russie en 2017

 

 


Vladimir Poutine les rassure : « La Russie est plus forte que n’importe quel agresseur. »

 

5. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

Discours de Noël de son allié libanais, grand pédagogue…

En trois parties, sous-titrées en français

Traduction :http://sayed7asan.blogspot.fr

 

 

10. hezbollahlogo.gif

 

Hassan Nasrallah s’exprime sur la bataille d’Alep

Le 23 décembre 2016

 


 


 


 

Transcription

Déroulement de la bataille d'Alep (1/3)

Nous allons parler un peu d'Alep et de la situation générale en Syrie, et consacrer du temps à ce sujet car cela fait longtemps que nous n'avons pas parlé de la Syrie et que nous n'évoquons que la situation interne au Liban. De même, sur la question syrienne, sur Alep et les derniers événements, j'ai plusieurs points à aborder.

Premier point : tout le monde a évidemment suivi les informations durant les derniers mois, les événements, offensives, guerres, combats, etc. à Alep. Mais si on considère la situation dans son ensemble, dans une perspective générale depuis le cœur du terrain, je veux vous dire ainsi qu'aux téléspectateurs que ce qui s'est passé à Alep durant les 3-4 derniers mois est une véritable guerre, l'une des guerres les plus violentes en Syrie et même dans la région depuis des années. Ce qui s'est passé n'était nullement quelque chose de commun, en aucun cas.

Les pays qui soutiennent les groupes armés ont fait venir des dizaines de milliers de combattants. Les batailles qui se déroulaient à Alep-Ouest et au Sud avec ces groupes armés n'étaient pas seulement contre l'opposition syrienne. Il y avait des nombres considérables de Turcs, d'Ouzbeks, de Tadjiks, de Tchétchènes et (d'autres) peuples d'Asie Centrale qui combattaient. Des dizaines de milliers de combattants ont participé aux batailles de ces derniers mois, parmi lesquels des centaines de kamikazes qui se sont fait exploser. Dans chaque affrontement, il n'y avait pas seulement 1 ou 2 kamikazes, mais bien 10 ou 20 de manière simultanée. Bien sûr, je ne parle pas de kamikazes avec des ceintures d'explosifs. Ils montaient dans des véhicules avec 3, 4, 5 tonnes (d'explosifs), et ils fonçaient sur les lignes de front ou les premiers bâtiments où se trouvaient l'armée syrienne ou les autres combattants (alliés).

Imaginez-vous donc, à partir de ces scènes de kamikazes attaquant par vagues avec des tonnes d'explosifs, ce qu'a été l'ampleur de la résistance (des alliés). Des centaines de fanatiques qui ne commettent pas d'attentat-suicide mais attaquent de manière suicidaire. Des armes tactiques, des capacités et des sommes considérables, des tanks, des blindés, des véhicules armés... De l'argent illimité, de la propagande continue... Ainsi, ce qui s'est déroulé à Alep, pour que l'image soit claire pour tous, est une bataille continue, quotidienne, des combats d'une violence extrême, sur lesquels ont parié tous les pays qui soutiennent le projet adverse, bâtissant leurs rêves et illusions.

Lire la suite…

Source :http://sayed7asan.blogspot.be/2016/12/hassan-nasrallah-sexprime-sur-la.html

 

5. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

Dernière minute :

 

Cessez-le-feu en Syrie signé par les jihadistes à l’exception d’al-Qaïda et de Daesh

Réseau Voltaire – 29 décembre 2016

 

11. Cessez-le-feu.jpg

 

Un cessez-le-feu a été conclu en Syrie, a annoncé le président russe Vladimir Poutine, en présence de ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense [1]. La Russie et la Turquie s’en sont portées garantes. La République islamique d’Iran qui a participé à l’élaboration de l’accord se tient discrètement en réserve.

Trois documents ont été signés par la République arabe syrienne et sept groupes rebelles représentant plus de 60 000 jihadistes :

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article194752.html

 

5. Syrian_armed_forces_symbol x.GIF

 

9. Trump - Bon courage.jpg

Bon courage !

 

 

0. Drapeau syrien.gif

 

 

Mis en ligne le 29 décembre 2016.

 

 

 

 

 

AVANT DE SE RÉVEILLER AVEC LA GUEULE DE BOIS...

$
0
0

1. Boats and cats chinese or japanese.jpg

 

Avant de se réveiller avec la gueule de bois…

Pourquoi ne pas passer Niouiyrsîve avec Ariane Walter ?

 

2. lucky-black-cat-and-chimney-sweep-simon-dack.jpg

 

2016, l’année quantique !

Ariane WALTER – Le Grand Soir31 décembre 2016

 

3. Ariane 1.jpg

 

2016 a été l’année la plus surprenante, la plus folle, la plus prometteuse, la plus chère au cœur du peuple qui se puisse imaginer !

Les grands prédateurs qui dirigent et saignent notre monde se sont pris claque sur claque.

Les réseaux sociaux qui sont la voix des sans-dents, ont été tellement vifs, actifs, drôles, puissants, que la clique agonisante, dans un dernier gargouillis, balbutie qu’elle veut les interdire !

Soulevant le couvercle de son cercueil, Merkel propose une amende de 500 000 euros par fake news (nouvelle erronée) ! Amende renouvelable tous les jours !

C’est ça, Totoche, vas-y.

Tu délires Merkel !

Arrête le vent, la marée, l’avalanche et la beauté de la nuit !

Dans les merveilleux souvenirs de 2016, nous avons d’abord, débordant des poubelles de l’Histoire, les têtes des medias dits les merdias, qui se sont pris une saucée mémorable.

Ils prévoyaient un « non » au Brexit. Ce fut un « Oui ».

Ils prévoyaient Clinton, ce fut Trump.

Ils prévoyaient Juppé, ce fut Fillon.

Ils devraient tous se faire hara-kiri !

Tous ces gros prétentieux de BFM et LCI , les petits marquis de 28 mn, ridicules, à poil, au lendemain des grandes échéances de cette année, se demandant dans les ruines de leur mensonges pourquoi ils s’étaient « trumpés » !

Vous ne vous êtes pas trompés, les gars ! Vous n’êtes pas des journalistes mais des propagandistes !! On ne vous demande pas d’analyser honnêtement une situation mais de réciter des mantras à longueur de journée.

« Clinton va gagner, Clinton va gagner, Clinton va gagner ! »

Et la Clinton s’est pris la « rusty belt » dans la tête ! Ouïlle, ça fait mal !

Maintenant on vous a demandé de vous occuper de Macron. Le castrat de la Finance !

Les sondages lui sont favorables (bref, il est mort).

Odoxa le donne en tête comme il donnait Juppé !!

Hihihihi !

Mais rien ne vous arrête !

Ou plutôt si, nous, nous vous arrêtons. La presse du peuple !

Quelle belle année, avec au pied de la guillotine les têtes de Clinton, Obama, Cameron, Sarkozy, Juppé, Renzi, Hollande !!! Tous les vieux de la vieille qui finissent au musée des horreurs !

 

4. Ariane 2.jpg

 

Une grande rigolade, hier. Le bouquet final de cette année magique !

Obama, qui ne sait comment révéler à tout un chacun qu’il est aussi efficace pour maîtriser Poutine qu’une chignole pour creuser l’Everest, a expulsé 35 ambassadeurs. Réponse de Poutine : il invite les ambassadeurs étasuniens au Noël du Kremlin et traite la diplomatie d’Obama, à qui il souhaite au passage une bonne année, de diplomatie de comptoir...

Poutine ...

On ferait voter la terre entière pour nommer un président du globe, il serait élu avec un score soviétique...

Le talent de Poutine, son calme olympien face à la dangereuse tempête, ça aussi, c’est un cadeau de 2016 !

Sans oublier le petit Donald !

Alors là, lui !

Hier il a félicité Poutine, si intelligent, d’avoir ridiculisé Obama !!

Et nous, qui avons tant et tant défilé, pétitionné contre le TAFTA ! Pour rien ! Et lui, il ne veut pas de TAFTA ! Il le met à la poubelle !

On rêve ! On vit au pays des nuages en barbe à papa !!

On sombrait dans un monde de malheurs et de sang et tout à coup Alep a été libérée !

Et les pères Noël se sont promenés dans les rues d’Alep et la messe de minuit a résonné dans les églises et toutes les religions ont chanté « Joyeux Noël » !

Oui, je sais, il y a eu tant d’horreurs en 2016.

Mais aujourd’hui ne prenons en compte que cette incroyable effondrement des boudins sataniques et prenons à pleines mains les lumières qui sont celles de notre amour d’une vie simple, honnête et joyeuse !

A venir !

Pour tous !

Car la joie des autres est le feu qui réjouit la nôtre !

Parce que nous le voulons, parce que nous le disons, parce que les myriades de barques de notre humanité humaine sont prêtes à voler tant 2016 a été si surprenante, si drôle, si prometteuse, si quantique dans son explosion irrépressible et libre !!

2017, pupuce, tu as un sacré héritage !

On va te donner la main pour t’aider à être à la hauteur !

 

Source : https://www.legrandsoir.info/2016-l-annee-quantique.html

 

6. smiling-laughing cat.jpg

 

La preuve qu’elle n’exagère pas ?

 

Réponse de Vladimir Poutine aux mesures de Barack Obama

 

Dans ces deux extraits, Vladimir Poutine répond à l'expulsion de 35 diplomates russes des États-Unis et à la campagne de dénonciation d'une supposée intervention du Kremlin dans les élections américaines. Le fait que le rapport des services de renseignements américains sur le piratage des e-mails du Parti Démocrate commence par une mise en garde selon laquelle « Ce rapport est fourni 'tel quel' uniquement à des fins d'information. Le Département de la Sécurité Intérieure n'apporte aucune garantie de quelque nature que ce soit quant aux informations contenues dans ce document », et que les incriminations de la Russie sont explicitement attribuées au gouvernement américain, sans être endossées par ledit rapport, semble assez révélateur. Quoi qu'il en soit, cet incident donne un aperçu éloquent de la diplomatie américaine et de la diplomatie russe.

 

Déclaration du Président russe

Le 30 décembre 2016

Source :http://en.kremlin.ru/events/president/news/53678

Traduction :http://sayed7asan.blogspot.fr

 

Nous considérons les récentes mesures hostiles prises par l'administration américaine sortante comme provocatrices et visant à affaiblir davantage les relations entre la Russie et les États-Unis. Cela va à l'encontre des intérêts fondamentaux tant du peuple russe que du peuple américain. Compte tenu des responsabilités mondiales de la Russie et des États-Unis en matière de sécurité, cela nuit également aux relations internationales dans leur ensemble.

Conformément à la pratique internationale, la Russie a toutes les raisons de répondre par des mesures similaires. Bien que nous ayons le droit de répondre, nous ne recourrons pas à une diplomatie «de cuisine » irresponsable, mais planifierons nos démarches additionnelles visant à rétablir les relations entre la Russie et les États-Unis selon les politiques de l'administration Trump.

Les diplomates qui rentrent en Russie passeront les vacances du Nouvel An avec leurs familles et leurs amis. Nous ne créerons aucun problème pour les diplomates américains. Nous n'expulserons personne. Nous n'empêcherons pas leurs familles et leurs enfants de profiter de leurs sites de vacances traditionnels pendant les congés du Nouvel An. En outre, j'invite tous les enfants des diplomates américains accrédités en Russie à assister aux festivités du Nouvel An et des fêtes de Noël pour les enfants au Kremlin.

Il est regrettable que l'administration Obama mette fin à son mandat de cette manière. Néanmoins, je présente mes vœux de Nouvel An au Président Obama et à sa famille.

Je présente également mes vœux au Président élu Donald Trump et au peuple américain.

Je vous souhaite à tous bonheur et prospérité.

 

7. chaton riant.jpeg

 

Conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine- Extrait

Le 23 décembre 2016

Source :http://en.kremlin.ru/events/president/news/53573

Traduction :http://sayed7asan.blogspot.fr

 

[…] Yevgeny Primakov : Yevgeny Primakov, Mezhdunarodnoye Obozrenie [Revue internationale], Rossiya 24, VGTRK.

Monsieur le Président, le monde traverse actuellement une période de mutation fondamentale. Nous avons vu l'expression de la volonté populaire, lorsque les peuples votent contre les vieux concepts politiques et les anciennes élites. La Grande-Bretagne a voté pour quitter l'Union européenne, bien qu'il reste à voir comment le Brexit va se dérouler. Beaucoup disent que Trump a gagné parce que les gens ont voté, entre autres choses, contre l'ancien ordre établi, les gens qu’ils ont plus qu’assez de voir au pouvoir.

Avez-vous discuté de ces changements avec vos collègues ? À quoi ressemblera le nouveau paysage mondial ? Vous souvenez-vous de ce que vous avez dit à l'Assemblée générale lorsque l'ONU a célébré son 70e anniversaire ? Vous avez dit : « Comprenez-vous ce que vous avez fait ? » Où vont les choses? Nous sommes toujours bloqués dans une confrontation. Vous avez mentionné les échanges au sujet de qui a l'armée la plus forte. Lors de sa conférence de presse d'adieu, Barack Obama, qui est encore votre collègue, a déclaré que 37% des Républicains sympathisent avec vous et qu’à entendre cela, Ronald Reagan se serait retourné dans sa tombe.

Vladimir Poutine : En entendant quoi ?

Yevgeny Primakov : Que 37% des électeurs Républicains sympathisaient avec vous.

Vladimir Poutine : Vraiment ?

Yevgeny Primakov : Oui. Et que si Ronald Reagan savait une telle chose, il se retournerait dans sa tombe.

Soit dit en passant, en tant qu’électeurs, nous apprécions beaucoup votre pouvoir [supposé] et le fait de savoir que votre influence s’étend jusqu'à Ronald Reagan. Nos collègues occidentaux nous disent souvent que vous avez le pouvoir de manipuler le monde, de désigner des présidents et d'intervenir dans les élections ici et là. Qu’est-ce que cela fait d’être la personne la plus puissante sur Terre ? Je vous remercie.

Vladimir Poutine : J'ai évoqué cette question à plusieurs reprises. Si vous voulez m'entendre encore une fois, je peux le répéter.

L'administration américaine actuelle et les dirigeants du Parti Démocrate essaient de faire porter la responsabilité de tous leurs échecs sur des facteurs extérieurs. J'ai quelques questions et réflexions à cet égard.

Nous savons que le Parti Démocrate a non seulement perdu l'élection présidentielle, mais aussi le Sénat, où les Républicains ont la majorité, et le Congrès, dont les Républicains ont également le contrôle. Serions-nous, ou suis-je également responsable de cela ? Nous avons peut-être célébré cela sur les « vestiges d'une chapelle du XVIIe siècle », mais est-ce nous qui avons détruit la chapelle, comme dit le proverbe ? En réalité, il en va tout autrement. Tout cela montre que l'administration actuelle est confrontée à des problèmes à l'échelle du système, comme je l'ai dit lors de la rencontre du Club Valdaï.

Il me semble qu'il y a un fossé entre la vision de l'élite sur ce qui est bon et mauvais et celle de ce que nous aurions jadis appelé les grandes masses populaires.Je ne considère pas le soutien d’une grande partie des électeurs Républicains pour le Président russe comme un soutien personnel pour moi, mais dans ce cas, je le vois plutôt comme une indication qu'une partie substantielle du peuple américain partage notre point de vue sur l'organisation mondiale, sur ce que nous devrions faire, et sur les menaces et défis communs auxquels nous sommes confrontés. Il est bon qu'il y ait des gens qui sympathisent avec notre point de vue sur les valeurs traditionnelles parce qu’elles constituent un bon fondement pour construire des relations entre deux pays aussi puissants que la Russie et les États-Unis, pour les construire sur la base de la sympathie mutuelle entre nos peuples.

Il vaudrait mieux qu’ils ne citent pas le nom de leurs anciens hommes d'État à la légère, bien sûr. Je ne suis pas si sûr quant à qui pourrait se retourner dans sa tombe en ce moment. Il me semble que Reagan serait heureux de voir les gens de son parti gagner partout, et accueillerait positivement la victoire du nouveau Président élu si apte à comprendre l'humeur du public, et qui a pris précisément cette direction et est allé de l’avant jusqu’à la fin, même lorsque personne, sauf nous, ne croyait qu’il puisse gagner. (Applaudissements).

Les grands Démocrates de l'histoire américaine se retourneraient probablement dans leurs tombes.Roosevelt le ferait certainement parce qu'il était un homme d'État exceptionnel dans l'histoire américaine et mondiale, qui a su unifier la nation même pendant les années les plus sombres de la Grande Dépression, à la fin des années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale. L'administration actuelle, quant à elle, divise très clairement la nation. L'appel aux grands électeurs de ne pas voter pour l'un ou l'autre des candidats, et dans ce cas, de ne pas voter pour le Président élu, était tout simplement un pas vers la division de la nation. Deux grands électeurs ont décidé de ne pas voter pour Trump, et quatre pour Clinton, et ici aussi ils ont perdu. Ils perdent sur tous les fronts et cherchent des boucs émissaires sur qui jeter le blâme. Je pense que c'est un affront à leur propre dignité. Il est important de savoir perdre gracieusement.

Mais mon véritable espoir est que nous puissions bâtir des relations professionnelles et constructives avec le nouveau Président et également avec les futurs dirigeants du Parti Démocrate, parce que c'est dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples. […]

 

Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2016/12/reponse-de-vladimir-poutine-aux-mesures.html

 

8. Depardieu-Putin.jpg

Qui ne met pas de talonnettes pour se faire photographier

 

 

9. Laugh Out Loud Cat.jpg

 

 

Ne soyons pas ladres !

Partageons ce qui nous arrive...

 

Voeux de Vladimir Poutine

Publié le31 décembre 2016 par Editeur

RusRéinfo

 

0. Poutine 1.jpg

 

 

Chers citoyens de Russie ! Chers amis !

L’année 2016 est sur le point de se terminer. Elle n’a pas été facile mais les difficultés auxquelles nous avons été confrontés nous ont soudés, nous ont poussés à découvrir d’énormes ressources pour continuer à aller de l’avant. L’essentiel c’est que nous croyons en nous, en nos forces, en notre pays. Nous travaillons, nous avons des succès et il y a beaucoup de choses que nous avons réussies. Je voudrais vous remercier de tout mon cœur pour les victoires et les réussites, pour la compréhension et la confiance, pour les soins véritables et sincères pour la Russie.

Nous avons un grand pays unique au monde qui est magnifique ! Nous partageons les mêmes difficultés et les mêmes joies, nous avons tous la même bonne vieille tradition de fêter le Nouvel An entourés de nos familles en espérant le meilleur.

Mais aujourd’hui tout le monde n’est pas à la table de la fête. Beaucoup de nos concitoyens, dont ceux qui se trouvent loin de leur maison, qui assurent la sécurité de la Russie, travaillent dans des entreprises ou des hôpitaux, conduisent des trains ou pilotent des avions. J’adresse les meilleurs vœux du Nouvel An à tous ceux qui sont en train de remplir leur devoir lié à leur travail ou au service militaire.

Chers amis !

Nous attendons avec émotion le son des carillons du Kremlin de Moscou et plus que jamais nous distinguons clairement le passage du temps, sentons l’avenir approcher. Ce n’est que dans ces minutes de cette magnifique fête aimée par tous que cela arrive.

Cette fête a aussi ses secrets. Ainsi chacun de nous peut devenir un peu magicien en cette nuit du Nouvel An. Pour cela, il faut tout simplement avoir de l’amour et de la gratitude pour ses parents, entourer d’attentions et de soins ses enfants, sa famille, avoir du respect pour ses collègues de travail, veiller à préserver l’amitié, défendre la vérité et la justice, être charitable, aider ceux qui attendent un soutien. C’est en cela que le secret consiste.

Que tous nos rêves, nos bonnes pensées et intentions se réalisent. Que la joie et l’amour règnent dans chaque maison. Que nos rues, villes et villages chers à nos cœurs deviennent plus beaux et plus plaisants.

Je souhaite paix et prospérité à notre grande Patrie qui est à nous tous — à la Russie. Je vous souhaite bonheur et santé, et prospérité.

Joyeuses fêtes ! Bonne année 2017 !

 

Reçu de : https://rusreinfo.ru/fr/2016/12/voeux-de-vladimir-poutine-video-fr/

https://tvs24.ru/cumulus/videos/142/voeux-v-poutine-31-12-2016/

 

 

Mis en ligne le 31 décembre 2016

 

 

 

 

L'EUROPE À LA RECHERCHE DE SON ÂME

$
0
0

1. Europe 1.jpg

 

2. titre_manuel xx.GIF

 

3. Manuel de Diéguez xxx.JPG

 

L'Europe à la recherche de son âme

 

1 - Le coût des victoires
2 - Le réapprentissage de la souveraineté
3 - La démocratie et le principe de l'égalité devant la loi

 

  1 - Le coût des victoires

La fable s'attache comme le lierre à l'arbre de la souveraineté des peuples. Il nous faudra donc une maïeutique du bon sens, et pour cela, nous nous exercerons à un calcul précis du prix que les démocraties décérébrées et leur culte de la platitude paient pour accoucher de l'immoralité de leur politique. Si les États issus des principes universels de 1789 apprenaient en toute lucidité à prévoir le coût éthique des désastres réels et surréels qui succèderont inévitablement à ceux auxquels il fallait bien mettre précipitamment un terme, ils sauraient également en circonscrire les suites désastreuses et en limiter le coût.

Exemple : quel fut le montant de la facture qu'il a fallu payer pour remporter la victoire, pourtant nécessaire, sur Hitler ?

Primo, il était impossible de ne pas collaborer avec l'auteur du Goulag, lui-même attaqué par les troupes nazies; secundo, le tyran de l'Est, puis les émules de son école du salut, on les a eus sur le dos pendant quarante quatre ans, de 1945 à 1989; tertio, l'empire, biphasé lui aussi, de la démocratie américaine, en a profité pour se porter au rang de la première puissance schizoïde de tous les temps; quarto, l'Europe démilitarisée par ce dieu-là, a perdu son rang de continent-pilote; quinto, le rêve économique des apôtres du prolétariat mondial a bloqué un siècle durant les sciences humaines et l'anthropologie critique pourtant si clairement inscrites dans la postérité réaliste et logique de Darwin et de Freud; sexto, l'effondrement du séraphisme armé de Karl Marx a conduit à l'hypertrophie d'un capitalisme monoculaire, comme si le cerveau simiohumain oscillait sans cesse de l'aveuglement au cynisme.

Si nous réfléchissions à ces apories que notre souveraineté retrouvée devra résoudre, nous prendrions une grande avance sur l'étiage cérébral de notre temps.

Second exemple : quel a été le coût de la victoire sur le premier empire, de "Dieu" et de son bras droit du moment - la Sainte Alliance des rois européens de droit divin de l'époque? Trois rois - Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe - puis un empereur à barbichette - Napoléon III - ont obscurci l'horizon mondial de la réflexion sur les arcanes anthropologiques de la grande Révolution de 1789.

Si, dès 1789, nos radiographes s'étaient attachés à la pesée des théologies bicéphales, puis à décoder l'enracinement viscéral du sacré simiohumain dans la politique mythologique des démocraties modernes, ils auraient prévu l'échec actuel d'une Union européenne toute verbale et qui s'est égarée dans un angélisme de la candeur. Qui peut croire que les urnes seraient les couveuses naturelles des grands chefs d'État ? Considérons les niais que notre suffrage universel met depuis deux siècles au timon des affaires du monde!

Troisième exemple : En Libye, la sodomisation publique du Colonel Kadhafi à l'aide d'un bâton, au Caire le spectacle d'un octogénaire sur une civière - le Colonel Hosni Moubarak - devant un tribunal du peuple triomphant, au Pakistan, le meurtre en direct de Ben Laden à la télévision américaine et sous les yeux ravis du Président des États-Unis et des principaux membres de son gouvernement tombés en extase, tout cela ressortit au calcul du prix de l'entretien après vente des victoires théopolitiques.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/europe_ame.htm

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Et quelques niouzes pendant qu’on y est…

 

Tout ce que Manuel Valls n’a pas eu le temps de dire en 2h20 à la télé

Théophrase R. – Le Grand Soir6 janvier 2016

 

5. VALLS PS.jpg

 

Les réseaux sociaux ironisent sur la phrase du candidat Manuel Valls révélant dans « L’émission politique » du jeudi 5 janvier 2017, les malheurs du Premier ministre Manuel Valls :« On m’a imposé le 49.3 ».

L’émission a été assez longue pour qu’il nous apprenne que, lui président, la grande France va bien punir la petite Russie qui fait rien qu’à donner la fessée (alors que c’est interdit) à l’OTAN qui la chatouille (pas méchamment). Mais elle a été trop courte pour qu’il nous apprenne qu’on lui a imposé aussi ses propos sur la nécessaire suppression de l’Impôt sur la Fortune, sur le « déverrouillage » des 35 heures, sur la ringardise du mot socialiste dans le nom d’un parti, sur le recul de l’âge de la retraite, sur la fiscalisation des heures supplémentaires, sur la déchéance de nationalité, sur les « positions irréconciliables à gauche », sur les Roms qui « ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie », sur sa proposition de « sortir de la logique de la dépense publique ».

Maintenant qu’il est libre, il veut supprimer l’article 49-3, faire payer les riches, alléger la peine des pauvres, augmenter les salaires, embaucher des infirmières et des enseignants, amnistier les syndicalistes, aimer les migrants, réhabiliter Jaurès et, s’il est élu, une qui va payer cher, c’est la Myriam El Khomri qui l’a obligé à faire tabasser les jeunes dans la rue et à en éborgner quelques-uns.

Ah ! c’est un crève-cœur de constater que ce brave homme est soupçonné par les téléspectateurs d’être franc comme un âne qui recule (29% de convaincus par sa prestation télévisée) alors qu’il n’a même pas eu le temps de rappeler à Pujadas sa phrase digne d’un Président français :« Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël, quand même… », ni celle où, se promenant sur un marché d’Evry, il recommandait à un de ses adjoints d’ajouter dans la ville : « quelques blancs, quelques white, quelques blancos » (voir ICI à 0,35 secondes).

Théophraste R. (Démonteur de girouettes et auteur d’un essai sur les arracheurs de dents).

__________________ 

  1. Dans l’émission, Valls a déclaré « il faut aller vers une disparition des départements ». Son gouvernement a déjà rasé les régions historiques pour créer dans l’Hexagone 12 grands blocs sans âme et sans Histoire : des pièces d’un puzzle à démanteler et dont nos héritiers apprendront à l’école qu’il s’appelait la France.

 

Source : https://www.legrandsoir.info/tout-ce-que-manuel-valls-n-a-pas-eu-le-temps-de-dire-en-2h20-a-la-tele.html

 

4. chouette d'Athéna.GIF

« Le dernier héros »

 l’ex-président d’Uruguay Mujica vu par Kusturica

Par MAURICIO RABUFFETTI— 06 janvier 2017

 

6. kusturica-mujica.jpg

L’ex-président Mujica filmé par le réalisateur Emir Kusturica à Montevideo, le 5 mars 2015.

 

Il lui porte la même admiration qu’à ses idoles de jeunesse : le cinéaste serbe Emir Kusturica vient de terminer le tournage en Uruguay de son documentaire Le dernier héros, consacré à l’ancien dirigeant José Mujica, surnommé le « président le plus pauvre du monde ».

« J’ai développé une vision particulière du monde, liée aux personnes que j’admirais depuis ma jeunesse, du (guérillero Ernesto) Che Guevara à (l’ex-président cubain Fidel) Castro », confie-t-il à l’AFP à l’occasion du tournage des dernières scènes à Montevideo.

« Comme je n’ai rien pu faire avec eux deux (…), quand j’ai entendu parler d’un homme qui était président tout en continuant à conduire son tracteur et réparer sa maison, je me suis dit « C’est lui mon homme ». Et je ne me suis pas trompé », assure le réalisateur de 62 ans, lauréat de deux Palmes d’or au Festival de Cannes (France), en 1985 et en 1995.

Cet homme, c’est José Mujica, 81 ans, dit « Pépé », qui s’est fait connaître dans le monde entier pour son style informel, son franc-parler et sa façon de gouverner l’Uruguay entre 2010 et 2015.

Lire la suite…

Source :lapresse.ca

Via : http://arretsurinfo.ch/le-dernier-heros-lex-president-duruguay-mujica-vu-par-kusturica/

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Une « ONG humanitaire » prive d’eau 5,6 millions de civils

Réseau Voltaire| 6 janvier 2017

 

7.  Docu ONG Réseau Voltaire.jpg

 

Les jihadistes qui ont pollué, depuis le 24 décembre 2016, les sources du Barada —la rivière qui alimente en eau les plus de 7 millions d’habitants de Damas et de sa région— et fait exploser les canalisations ont publié une déclaration fixant leurs conditions.

Actuellement 5,6 millions de civils sont totalement privés d’eau courante depuis deux semaines. Les autorités sont parvenues à distribuer à la population, une à deux fois en quinze jours, de l’eau non-potable par des camions citernes, à raison de 50 litres par famille. Outre les bidons qu’ils ont pu remplir pour leur toilette et leur vaisselle, les habitants doivent acheter de l’eau minérale pour leur consommation d’eau potable.

Selon la « Déclaration de Barada », les jihadistes ne laisseront les ingénieurs nettoyer et réparer les sources du Barada que si l’Armée arabe syrienne et le Hezbollah cessent le combat (c’est-à-dire si la République arabe syrienne capitule).

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, la Syrie a dénoncé la planification de cette opération par les puissances qui soutiennent et arment les jihadistes.

Parmi les sept groupes jihadistes signataires du Document figurent les « Casques blancs », dits « Défense civile syrienne ». Cette « ONG humanitaire » (sic) a été créée et est dirigée par un officier du MI6 élevé par la reine Elizabeth, en 2016, au titre d’officier de l’Empire britannique, James Le Mesurier. Cette organisation abreuve les médias d’images choquantes censées prouver « les crimes du régime » et dont il a été souvent démontré qu’elles sont de pures mises en scène de propagande.

La participation de cette « ONG humanitaire » à des combats a été attestée. Le ministère russe de la Défense l’a décrite comme « proche d’Al-Qaïda ».

Les Casques blancs sont financés par l’Allemagne, le Danemark, les États-Unis, la France, le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

Le 19 octobre 2016, le président de la république française, François Hollande, son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et la présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Élisabeth Guigou ont reçu à l’Élysée une délégation des Casques blancs incluant le président du Comité « civil » d’Alep (sic) auto-proclamé « maire d’Alep » (re-sic), Hagi Hasan Brita.

La France avait présenté, en vain, la candidature des Casques blancs au Prix Nobel de la paix.

En droit international, le fait de priver d’eau des civils est considéré comme un crime de guerre.

 

8. Docu 2 ONG Réseau Voltaire.jpg

 

Source : http://www.voltairenet.org/article194852.html

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Interruption de pause du 7 janvier 2016

 

 

 

 

NAISSANCE, CROISSANCE ET AGONIE DE L'EUROPE AMÉRICAINE

$
0
0

1. Europe 5.jpg

 

2. titre_manuel xx.GIF

3. Manuel de Diéguez xxx.JPG

Naissance, croissance et agonie de l'Europe américaine

 

1 - Naissance de l'Europe américaine
2 - Première étape de la vassalisation: de 1945 à 1949
3 - Seconde étape de la mise en tutelle de l'Europe : 1949-1989
4 - Les archives de l'Europe américaine
5 - De la chute du mur de Berlin à nos jours
6 - Une science des déclins

 

1 - Naissance de l'Europe américaine

La vassalité sépulcrale de l'Europe aura duré près de trois quarts de siècle - cette épreuve se sera étendue sur le même empire du temps que celui entre la mort de Louis XVIII en 1824 et l'inauguration de la première ligne du métro de Paris en 1900.

Dès le lendemain de la Libération, le chef du gouvernement, qu'on appelait le Président du Conseil sous la IIIe République, se trouvait à nouveau entre les mains de Léon Blum, l'homme des grèves de 1936, de la semaine de quarante heures et du pourfendeur du mariage. Aux côtés du ministre américain de l'époque, M. James Byrnes, il avait tenté, avec la signature des "Accords Blum-Byrnes" de 1946, de placer le cinéma français sous le contrôle étroit de Hollywood - un quota écrasant de films américains allait occuper obligatoirement les écrans français, face à une cinématographie nationale réduite à la portion congrue.

Il faudra attendre de longues années pour que la IVe République se décide à courir au secours du cinquième art. Une loi subventionnera les films français par le détour de prêts sur recettes - mais le cinéma allemand ne retrouvera sa respiration que beaucoup plus tard dans une Allemagne condamnée à demeurer divisée jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989.

Les historiens diviseront le siècle tombal de l'Europe en trois périodes. La première s'est étendue de 1945 à 1949, à l'heure des premiers pas de la guerre froide. La seconde, de l'expansion du marxisme d'État jusqu'à l'effondrement du messianisme prolétarien, qui avait créé une nouvelle ecclésiocratie du salut et de la rédemption, fondé sur la nouvelle bible de l'humanité, Le Capital, du prophète Karl Marx. La troisième période a inauguré son règne depuis la réunification de l'Allemagne, au cours de laquelle l'Amérique est parvenue à graver dans les constitutions dites démocratiques de toute l'Europe, le principe de l'occupation perpétuelle du continent de Copernic et de Christophe Colomb, par cinq cents bases militaires, de Ramstein à Sigonella et de la Belgique à la Pologne et à la Roumanie.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/naiss_croiss_agonie.htm

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Et quelques nouvelles pas toutes du jour mais toutes intéressantes…

 

5. logo entrefilets.png

 

2017, le grand basculement ?

entrefilets.com6 janvier 2017

 

6. basculement.jpg

 

L’effondrement de l’Empire atlantiste et de sa contre-civilisation tourne au tragi-comique. Le spectacle est tellement désolant que l’on se surprend même à éprouver une certaine gêne devant la petitesse des acteurs pris au piège de cet épilogue pourtant historique.

La gêne par exemple de voir le minuscule Obama se ridiculiser encore davantage en donnant des coups de pieds rageurs dans son château de sable ; de voir aussi la volaille merdiatique occidentale s’obstiner à piailler en perdant ses dernières plumes de crédibilité ; de voir encore la panique des prétendants au trône hexagonal devant leur propre vacuité ; de voir enfin la sublime élite européenne se persuader qu’elle a encore un rôle à jouer. La gêne en somme de voir toute la caste dirigeante de l’hyper-Titanic atlantiste s’avilir jusqu’au grotesque pour arracher encore au temps qui les vomit quelques lambeaux de vie. 2017 descend pourtant sur leur nuque comme un impeccable couperet. L’année du grand basculement ?

L’Empire en voie d’extinction

On voyait bien la bête pourrir sur pied depuis quelques années mais le millésime 2016 aura été admirablement dévastateur pour l’Empire atlantiste. C’est l’année où tous les derniers joints de l’édifice ont pour ainsi dire pété en même temps.

Le Brexit ; l’éviction du gang Clinton par le déplorable Trump ; la montée irrésistible en Europe des partis souverainistes ; la perte totale de crédibilité de la machine à enfumer merdiatique après la chute d’Alep, bref, autant de déculottées qui ont poussé toute la pègre ultralibérale de l’Empire dans les cordes.

 

7. Europe vs Brexit.gif

Matrice et capitainerie du Système, les États-Unis en ont pris pour leur grade, nécessairement. De l’Ukraine à la Syrie en passant par la Libye ou par l’Irak, toutes leurs opérations de regime change ont foiré lamentablement.

Sans nous appesantir sur le désormais « failed state »ukrainien, la perte d’Alep en décembre dernier représente sans conteste le coup de grâce, l’humiliation ultime d’une machine à dévorer le monde qui va devoir s’habituer à bouffer désormais la compote à la paille.

Lire la suite…

Source : http://www.entrefilets.com/2017%20le%20grand%20basculement.html

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Cela va sans dire… et mieux encore en le disant :

 

« Mensonge, fausse bannière et vidéos », une politique américaine.

Bruno Guigue – Arrêt sur Info12 janvier 2017

 

8. usa bombardements.jpg

 

Pour justifier l’ingérence dans les affaires des autres, Washington manifeste à la fois un véritable génie de l’affabulation et un manque évident d’imagination. Les dirigeants US n’oublient jamais d’inventer une histoire à dormir debout, mais elle a toujours un air de déjà-vu. Le plus étonnant n’est pas que Washington fasse preuve d’une telle répétition dans son répertoire, c’est plutôt qu’on semble le découvrir à chaque fois. En attendant, les faits parlent d’eux-mêmes. L’analyse des conflits du demi-siècle écoulé révèle le même modus operandi, elle fait apparaître les mêmes grosses ficelles.

Premier cas d’école, la guerre du Vietnam. En août 1964, le fameux incident du Golfe du Tonkin fait subitement basculer l’opinion américaine dans le camp belliciste. Des vedettes lance-torpilles nord-vietnamiennes, accuse Washington, ont attaqué le destroyer de la Navy « Maddox » au milieu des eaux internationales le 2 août. Dans un contexte de tensions entre Washington et Hanoï, la Maison-Blanche soutient que cette provocation communiste ne peut rester sans réponse. Mis sous pression, le Congrès des Etats-Unis autorise le président Johnson, le 7 août, à riposter militairement. Dans les mois qui suivent, des centaines de milliers de soldats volent au secours du régime sud-vietnamien et les bombardiers US pilonnent les positions nord-vietnamiennes.

Lire la suite…

Source :http://arretsurinfo.ch/mensonge-fausse-banniere-et-videos-une-politique-americaine/

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Spécial Cirque électoral France

L’effrayante primaire de la belle arnaque populaire.

Ariane Walter – Le Grand Soir15 janvier 2017

 

9. Ariane Walter arnaque.jpg

 

Oui, c’est effrayant. De gros bavards qui mixent dans le vide. Ils parlent vite, vite, parce qu’ils n’ont rien à dire d’honnête ; ils ne répondent jamais, jamais, à la question posée ; ils partent à Brest quand tu leur dis que tu vas à Marseille. La honte. la honte pour eux, La honte pour nous. Je dirai que la droite est plus audible que la gauche, car du moins la droite dit clairement : "On va vous baiser." La gauche sait qu’elle va le faire mais il lui faut noyer le poisson dans un torrent de boue ; Ecœurant.

J’ai regardé un peu. Jusqu’à la limite de mes forces. Puis je suis passée sur la 2 pour un doc furieusement anti-Trump. Il a un gros, gros défaut Trump, mais alors énorme, il serait pro-Israël avec son beau-fils le Juif ! Mais dites-moi, on n’a pas Tel-Aviv chez nous aux premières loges ? On n’est pas les bassets de la War Americana et des marchands d’armes ? Nous ne sommes pas, nous même des marchands d’armes réputés qui ont besoin de la guerre pour vivre, épuisant le sol, détruisant des pays entiers ! Et tout cela sous la bénédiction de ces abominables socialistes prêts à tout, même à laisser tuer leurs concitoyens pour garder le pouvoir ? Vendre leurs âmes et nos corps et notre santé et notre présent et notre passé pour vivre sous les ors de la République ?

Il est évident que celui qui va gagner demain n’était pas hier sur les écrans.

Voilà un premier coup de balai.

Un conseil à Mélenchon.

Ne t’approche pas d’un seul de ces gangsters mondains. Même pas à cent mètres. Ou tu es mort définitivement.

Fais ta route tout seul ou ce sera une impasse.

Et je dirai une impasse honteuse.

Tu t’es laissé beurrer par le PCF en 2012, ne refais pas la même erreur ou tu prendras ta retraite à Naze-City.

N’oublie pas Sanders, à qui tu te compares et qui, lui aussi, a fini dans les bras de Clinton-pizzagate.

On en est à un point où, curieusement, en politique, il faut être honnête ou il faut crever.

Merci Poutine.

Qui confronté à un avion abattu par l’ennemi et sachant qui a frappé, ne déclenche pas la guerre qui mettrait notre monde à feu et à sang. (Ceci est mon opinion.)

Je terminerai sur un bon moment de cette semaine.

Reçue chez les petits marquis d’Arte, Fanny Ardant les a traités de laquais de l’impérialisme américain ! C’était un moment comme un diamant.

Merci, madame. Grande dame. Car on sait assez comment, dans ce métier, les vengeances sont foudroyantes.

Bien.

Pour nous, les amis, la guerre continue.

Jusqu’à la paix des Braves.

On va se revoir.

Courage.

Et hier soir, en voyant ces minables, nous avons bu à grandes gorgées, le courage notre révolte.

4. chouette d'Athéna.GIF

Puisqu’on en parle, la voilà :

 

Fanny Ardant sur la Russie : Un contre-pouvoir à l’Amérique.

 

10. Fanny Ardant.jpg


Venue présenter son nouveau film Le Divan de Staline (avec Gérard Depardieu) sur le plateau de l’émission « 28 minutes » sur Arte, l'actrice Fanny Ardant a cloué le bec aux journalistes, les invitant à balayer devant leur porte et à faire preuve d'un peu plus d'objectivité quand il s'agit d'aborder le thème de la Russie. Le tout en moins de deux minutes !

Alors qu'on lui demandait si elle n'avait pas l'impression « qu'on confond la culture russe et la Russie politique », Fanny Ardant a interloqué les journalistes d'Arte en leur lançant sans sourciller :

 

« Vous êtes contents quand même qu'il y ait un contre-pouvoir à l'Amérique ? Ou vous êtes tellement des laquais de l'Amérique que vous n'en voudriez pas ? »

 

L'actrice française, qui déclare détester les étiquettes, a poursuivi son discours en qualifiant la Russie de « contre-pouvoir » à l'Amérique. Refusant de discuter de Poutine car elle « ne connaît pas les tenants et les aboutissants », Fanny Ardant a remarqué que, les journalistes ayant la fâcheuse habitude de « diaboliser toujours quelqu'un », la Russie était devenue « le bouc émissaire ».

Selon elle, ce n'est que maintenant, suite à l'arrivée de ce « contre-pouvoir » à l'Amérique incarné par la Russie, que les habitants de l'Occident commencent à comprendre que depuis longtemps ils se trouvaient sous l'influence de l'impérialisme américain.

L'actrice n'a pas mâché ses mots, dénonçant l'hypocrisie des grands médias et soulignant que l'Occident « se croit toujours autorisé à distribuer des bons et des mauvais points ».

 

« Je sais simplement que quand on ouvre un bulletin d'informations, il y a la pensée unique sur les mêmes hommes et les mêmes choses », s'est-elle insurgée.

 

Ayant toujours adoré la culture russe et l'âme slave, Fanny Ardant vient de sortir son troisième film en tant que réalisatrice, Le divan de Staline, avec Gérard Depardieu dans le rôle principal.

 

ARTE ayant fait supprimer « pour des questions de droits d’auteur » sa vidéo mise en ligne par Sputnik, nous la remplaçons par celle-ci, d’une autre provenance.

 

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Et puisqu’on y est :

 

Le divan de Staline

Bande-annonce

 


 

Remarques :

  1. L’histoire n’est pas d’elle.
  2. Staline avait encore ses cheveux et pas de ventre. La moustache à Depardieu a l’air fausse. [De Niro se serait fait maigrir et aurait laissé pousser la sienne. Évidemment, pour les cheveux…].

Mais qui sommes-nous pour chipoter ?

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Attendez-vous-y chez vous !

Un secret de polichinelle bien gardé

Washington est derrière la brutale expérience indienne d’abolition de l’argent liquide.

Norbert Häring  – 1er janvier 2017

 

11. Secret de polichinelle.jpg

Indiens faisant la queue devant une banque

 

Début novembre, sans préavis, le gouvernement indien a déclaré invalides les deux billets de banque de plus grande valeur, abolissant plus de 80 % de la valeur d’argent en circulation. Malgré toute l’agitation et l’indignation qui en ont résulté, personne ne semble avoir pris conscience du rôle décisif qu’a joué Washington dans cette décision. C’est surprenant, car ce rôle a été à peine dissimulé.

Le président américain Barack Obama a déclaré que le partenariat stratégique avec l’Inde était une priorité de sa politique étrangère. La Chine doit être maîtrisée. Dans le cadre de ce partenariat, l’agence américaine de développement USAID a négocié des accords de coopération avec le ministère indien des Finances. L’un d’eux a pour objectif déclaré de repousser l’utilisation de l’argent liquide en faveur des paiements numériques, en Inde mais aussi dans le monde entier.

Lire la suite…

Source : norberthaering.de

Via :http://lesakerfrancophone.fr/un-secret-de-polichinelle-bien-garde

 

4. chouette d'Athéna.GIF

« Prostituées, douche dorée, lit d’Obama : enfin des révélations sur le rapport contre Trump ! »

Pour ceux que les fantasmesdes spécialistes ès enfumage US intéressent encore, c’est ici

0. freccia nera piccola.GIF

https://fr.sputniknews.com/international/201701111029539365-trump-revelations-scandal-douche-doree-putes-kremlin/

 

Les autres peuvent sauter à la case suivante.

 

  « Les douches dorées » : une lettre de Zinoviev 2017 ?

Neil Clark– RT –14 janvier 2017

 

12. Trump parapluie.jpg

 

À peine pensait-on que les « fake news » (fausses informations) avaient donné tout leur jus, que BuzzFeed surgit pour en rajouter une couche. La publication, par ce site, d’un dossier bidon – non vérifié et bourré d’allégations gratuites – sur Donald Trump et ses prétendus liens avec la Russie marque un nouveau palier dans la descente sans fin du niveau journalistique.

Cela montre à quel point de désespoir en sont arrivés ceux qui essaient à toute force de saboter des relations meilleures entre les États-Unis et la Russie.

Le document – comme BuzzFeed lui-même le reconnaît – a été concocté par des « opposants politiques »à Donald Trump et remis au FBI par le fauteur de guerres en série et anti-russe obsessionnel John McCain.

Des « sources très bien informées » ont aussi prétendu que le document en question était l’œuvre d’un ancien agent du MI6, dont on nous dit qu’il aurait « plongé dans la clandestinité ».

Si tout cela est vrai, l’entrée en jeu de James Bond ne serait pas une surprise absolue. Car lorsqu’il est question de subvertir la démocratie en jouant la carte du « péril russe », les services secrets britanniques peuvent se targuer d’une assez grande expérience. De fait, le dossier « Douches dorées », et la manière dont il a été porté à l’attention du public,  présente des ressemblances troublantes avec une autre révélation bidon qui a circulé en 1924 et dont le but, justement, avait été de mettre un terme au rapprochement du Royaume Uni avec la Russie.

En janvier de cette année-là, le tout premier gouvernement travailliste de l’histoire d’Angleterre est arrivé au pouvoir. Le programme économique du Labourétait timide, mais ce qui alarma surtout l’establishment, ce fut le désir exprimé par ce parti d’améliorer les relations avec l’Union soviétique. Le Premier ministre Ramsay MacDonald reconnut officiellement le gouvernement soviétique au mois de février, proposa de nouveaux accords avec Moscou et ouvrit des négociations pour un prêt du Royaume Uni à l’URSS.

Mais cela n'allait tout simplement pas être autorisé à se produire. Après que le Procureur général travailliste eût abandonné les charges contre un écrivain communiste qui avait incité les soldats à ne pas tirer sur « leurs frères ouvriers » lors d’une grève, les Libéraux et les Conservateurs s’unirent pour réclamer une enquête, dont la motion fut rédigée par Sir John Simon, qui devait plus tard qualifier l’incident de « Trumpery » (oripeau).

De nouvelles élections furent convoquées pour la fin d’octobre. Quatre jours tout juste avant qu’elles aient lieu : sensation ! Sous les titres « Plan de guerre civile des maîtres des socialistes : les ordres de Moscou à nos Rouges » - « Découverte d’un grand complot », une lettre fut publiée par le Daily Mail, provenant, prétendit-on, d’un dirigeant bolchevique : Grigory Zinoviev.

Cette lettre était marquée « top secret » et transmettait des instructions quant à la manière de provoquer une révolution en Grande Bretagne. Elle ajoutait que la reconnaissance de l’URSS par le gouvernement travailliste aiderait beaucoup la cause communiste.

Le Kremlin contesta avec véhémence l’authenticité du document. « Hé, que voulez-vous qu’ils disent d’autre ? », firent les anti-russes avec un clin d’œil entendu.

« La lettre rouge provoqua un grand émoi » a écrit l’historien A.J.P. Taylor. « Le parti travailliste fut accusé de complicité avec les Russes, ou alors d’être leur dupe ».

Les Tories auraient peut-être gagné les élections de toute façon, mais le coup avait porté grand tort au Labour qui perdit 40 sièges. Les Conservateurs revinrent au pouvoir après en avoir été éloignés moins d’un an et ne signèrent pas de traités avec Moscou. L’establishment anti-russe put se rendormir sur ses deux oreilles : l’isolement de l’Union soviétique allait pouvoir se poursuivre.

C’est aujourd’hui un fait universellement admis que la lettre de Zinoviev était un faux grossier. En 1999, un nouveau rapport réclamé par le ministre des Affaires étrangères travailliste Robin Cook a révélé que la lettre avait été fabriquée par la source d’un agent du MI6 et « probablement transmise par quelqu’un du SIS (les services d’espionnage connus sous l’appellation de MI6) au Bureau Central du parti Conservateur. »

En 1924, c’est donc le Kremlin qui disait la vérité. Et c’étaient ceux qui ne voulaient surtout pas de meilleures relations avec Moscou, les barbouzes, les politicards anti-russes  et leurs hommes à tout faire des médias qui avaient répandu des « informations fausses ». Quelqu’un d’autre que moi fait-il le parallèle avec aujourd’hui ?

La lettre de Zinoviev de 1924 n’est pas le seul exemple d’intervention des service secrets britanniques dans le but de saboter les relations du pays avec Moscou. Dans son livre de 1987, Spycatcher [inédit en français ndt] Peter Wright révèle descomplots du MI5 (et de la CIA)pour déstabiliser le Premier ministre travailliste Harold Wilson, dans les années 1960 et 70. On sait que le MI5 a conservé un dossier secret sur Wilson pendant toutes ses années au parlement (de 1945 à 1983).

Les opposants à Wilson l’ont accusé d’être « paranoïaque », mais, comme l’a fait remarquer Joseph Heller dans Catch 22, ce n’est pas parce que vous êtes parano qu’ils n’en ont pas après vous. À présent, en 2017, la cible n’est plus Ramsay MacDonald ou Harold Wilson, c’est Donald Trump.

« Les douches dorées », document aussi louche que la lettre de Zinoviev, poursuit exactement le même but : anéantir tous les espoirs de meilleures relations avec la Russie et forcer à la poursuite de la guerre froide.

Si Le Donald persiste à vouloir établir un nouveau partenariat avec la Russie, soyez sûrs qu’on nous dira que c’est parce que Poutine le fait chanter, qu’il n'y a pas d’autre explication possible. Bien sûr, ce sont en réalité les services secrets occidentaux et leurs féaux serviteurs de la politique et des médias qui pratiquent le chantage. Le message qu’ils envoient à tout dirigeant éventuel des États-Unis ou de Grande Bretagne est clair : si vous ne vous alignez pas sur les diktats de l’establishmentà propos de la Russie, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous détruire. Les pressions qui s’exercent sur Donald Trump pour le forcer à se coucher sont effarantes. C’est cette tentative d’intimider brutalement les « dissidents » de la politique étrangère pour qu’ils s’alignent sur la volonté de l’État Profond et l’ardeur complice des médias à diffuser leurs «fausses informations» pour imposer leur programme qui font les sujets importants. Quand il s’est agi du PizzaGate, tout le monde s’est contenté d’en rire, mais dès lors qu’il a été question de « douches dorées », cela a aussitôt été « Vrai ou pas vraie, cette histoire est importante et il faut qu’elle soit mise sur le tapis ». 

Et tout ça, c’est la faute à la géopolitique.

Pour mettre à jour la citation d’A.J.P. Taylor à propos des travaillistes et de la lettre de Zinoviev : Trump a été dénoncé comme complice des Russes ou au moins comme leur dupe. Et il en ira de même pour toute personnalité publique qui voudra changer la politique étrangère du camp occidental.

Si on veut comprendre pourquoi la perspective de meilleures relations avec la Russie terrifie à ce point l’État Profond, tout ce qu’il y a besoin de faire – comme je l’ai déjà noté ici– c’est suivre la piste de l’argent. Ainsi qu’aurait pu le dire le grand Upton Sinclair, c’est dur de faire comprendre à quelqu’un qu’il n’y a pas de « péril russe », si son (très haut) salaire dépend de l’existence d’un « péril russe » et de sa promotion agressive.

Pour justifier son énorme budget – particulièrement en temps d’« austérité » – le MI6 a, tout comme l’OTAN, besoin d’un épouvantail russe. Pas plus tard qu’en décembre dernier, le chef de ce service, Alex Younger, s’en est pris à la Russie pour ses opérations en Syrie qui ont, c’est vrai, mis en échec les plans des Anglais, des Américains et de leurs alliés pour provoquer un changement de régime dans ce pays. Il n’est pas inintéressant de noter que ce ne sont pas seulement les « douches dorées » mais aussi les accusations de « hacking » par la Russie qui trouvent leur origine dans les services secrets anglais.

Ensuite, bien sûr, vous avez tous les grands pontes « experts » et « consultants », dont les salaires sont payés par des think tanks« non partisans », néanmoinsfinancés par des « sociétés de défense » US. Et les belliqueux politiciens appâteurs d’ours dont les campagnes sont financées par l’establishment militaro-industriel.

L’hyper-faucon de la guerre froide Henry « Scoop » Jackson, dont le nom survit dans le think tank Henry Jackson Society, avait été surnommé « le sénateur de chez Boeing » à cause de ses liens avec l’industrie de l’armement.

Les populations des États-Unis et de Grande Bretagne pourraient souhaiter que leurs pays respectifs entretiennent de meilleures relations avec la Russie et oeuvrent avec elle à l’éradication des périls véritables tels qu’ISIS (État Islamique, ex-ISIL). Le problème hélas, c’est qu’il y a trop de monde, dans les cercles du pouvoir, qui ne le veulent absolument pas.

Gens de gauche anglais qui trouvez drôle ce qui arrive à Trump, méfiez-vous. Car la même stratégie sera déployée contre le dirigeant de votre Labour Party Jeremy Corbyn, s’il continue à défier les barbouzes et les gardiens de but néocons en appelant à une fin de la guerre froide bis. Qui sait ? Un dossier douteux sur « Corbyn le Collabo » pourrait bien être déjà prêt à circuler grâce à quelques journalistes « sympathiques » et sites web anti-russes dont l’opposition de principe aux « informations fausses » et à la propagation d’affirmations sans fondement s'évanouira comme par enchantement. [Ça y est, c’est fait : http://www.informationclearinghouse.info/46246.htm ! ndt]

Source :https://www.rt.com/op-edge/373676-buzzfeed-golden-showers-trump-zinoviev/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

4. chouette d'Athéna.GIF

À quoi bon lésiner ?

Dans le même ordre d’idées…

(Glané sur Antipresse)

 

L’art du croche-pied à la Maison-Blanche

ENFUMAGES par Fernand Le Pic

 

13. enfumage 2.JPG

 

Au lendemain de l’élection de Donald Trump, Obama reçoit le vainqueur à la maison blanche. Le président élu lance les satisfecit à tout va parlant d’un meeting excellent pour cette première rencontre entre les deux hommes. Obama confirme qu’il fera tout pour que la transition fonctionne bien car pour lui «la transmission pacifique du pouvoir est l’une des caractéristiques de la démocratie». Quelques jours plus tard, dans une mise en scène un peu surfaite, c’est d’Athènes qu’il renouvelle sa garantie pour une «transition douce». Il ajoute qu’en sa qualité de président des États-Unis il se sent responsable de tout faire pour «faciliter une bonne transition».

Il n’a pas fallu longtemps pour découvrir que derrière ses promesses glamour prononcées devant des parterres abêtis par huit ans de feinte élégance, il signifiait en réalité qu’il allait savonner la planche de Trump à l’huile de poix.

Hormis le fait qu’il révélait ainsi l’inversion de sens systématique de tous ses discours, il aura sans doute péché par excès de confiance. C’est le lot des faisans et autres gallinacées choyées par Audiard.

Ce sont peut-être les 35 pages de l’officier Christopher Steele qui exposeront le niveau de la flibuste. En anglais de la Maison Blanche on appelle cela « oppo » pour « opposition research ». En clair rechercher, trouver, voire fabriquer de toutes pièces, et utiliser tout ce qui peut compromettre son adversaire politique, l’équivalent du « kompromat » russe, dont on entend soudain beaucoup parler ces derniers temps.

A la Maison blanche l’oppo se gère à temps plein. L’un de ces appointés se rendit célèbre pour avoir presque réussi à faire passer les déboires lewinskiens de Bill Clinton pour un complot des Républicains. Il travailla six ans pour les Clinton à demeure présidentielle. Son nom, il le signait au coude de ses coups bas: Chris Lehane. Le New York Times, pourtant de son bord, n’hésita pas à le qualifier de «Master of the Political Dark Arts», lorsqu’il s’occupa de la campagne du général Wesley Clark en 2004. Il le préféra à Kerry jugé trop conciliant. Plus tard, Lehane comptera parmi ses clients fidèles Lance Amstrong, qui sut si bien mentir. Il a toujours assumé sa réputation de fomenteur. Il en fit même un livre de référence avec son mentor Mark Fabiani, dont le titre fleure bon l’instantané de la morsure en politique, l’effet polaroid du fait divers organisé : Masters of disaster, the ten commandements of damage control (éd. Palgrave Mcmillan 2012, rééd St. Martin’s Griffin 2014).

En 2010, l’ancien employé de la Maison Blanche qui y a toujours ses entrées, représente les intérêts d’un sheikh héritier éconduit, celui de l’émirat de Ras al-Khaimah à qui son émir de père préféra un frère pour lui succéder au trône. Il se trouve que ledit sheikh est un intime des Clinton et suffisamment proche d’Obama pour compter parmi ses invités de marque lors de son investiture de 2009. En fait, s’il fut éconduit par son père, c’était justement parce qu’on lui reprochait d’être trop proche des Américains et trop ouvertement anti-iranien. Alors Chris Lehane aura pour mission de l’aider à retrouver son trône, avec l’aide des États-Unis, en insistant sur le fait qu’il sera un rempart contre l’hégémonie iranienne. On réserva des pages dans les journaux on créa des sites web et on placarda des affiches sur les bus. Une grosse campagne. Lehane s’adjoint pour ce faire les services d’une firme classique de relations publiques du nom de California Strategies et ceux d’une « oppo » beaucoup plus glauque et qu’il connaît bien, du nom de SNS Global, dirigée notamment par Glenn Simpson, un ancien du Wall Street Journal. C’est ce même Glenn Simpson qui venait de créer en parallèle l’officine des basses œuvres démocrates « Fusion GPS » avec Tom Catan et Peter Fritsch, également deux anciens du Wall Street Journal.

Or, un beau jour, des journalistes du Spiegel informent California Strategies qu’ils ont reçu copie de ses dossiers confidentiels relatifs au sheikh, y compris le montant des honoraires qu’il a déjà payés, soit 3,6 millions de dollars. Deux semaines plus tard, c’est au tour du Guardianà Londres de recevoir les mêmes documents hackés.

Du coup California Strategies porte plainte directement auprès d’Eric Holder, l’Attorney général des États-Unis (un intime d’Obama) en spécifiant que les documents aspirés « contiennent des communications avec des responsables de haut rang du gouvernement fédéral, pouvant être compromettantes ». À l’époque les soupçons se tournèrent très officiellement vers l’Iran. Glenn Simpson produisit d’ailleurs un rapport (de 36 pages) détaillant tout l’intérêt qu’aurait eu la République d’Iran à hacker California Strategies au moment où, justement, elle allait faire l’objet de nouvelles sanctions.

N’est-il pas curieux de retrouver tout ce petit monde de Fusion GPS comme commanditaire d’un dossier relatif à des situations compromettantes pour Donald Trump, le tout sur fond de hacking fumants révélant les turpitudes de leur patronne déchue Hillary Clinton ? Car c’est bien le même Glenn Simpson qui enrôla l’agent anglais Christopher Steele, aujourd’hui en fuite éperdue, afin qu’il signât un rapport qui était peut-être issu de sa propre imagination. Un faux grossier dont les sources sont attribuées non pas à l’Iran cette fois mais à la Russie, et qui est destiné, comme on le sait, à démolir la légitimité de Donald Trump. Ce qui est cocasse, c’est que le rapport en question fait encore 35 pages, sans doute un standard de la Maison Simpson.

Quant à Chris Lehane, on le voit encore se glisser discrètement dans les couloirs de la Maison Blanche pour y rencontrer sa collègue actuelle en damage control Shailagh Murray. Le 8 février 2016, par exemple, ils passèrent seize heures de travail ensemble. On peut même vous dire que son numéro de rendez-vous était le U73070. Mais officiellement c’était pour parler de RbnB, la nouvelle affaire d’hôtellerie privée qu’il a fondée avec une ex-collègue de la Maison blanche : Sarah Bianchi. Seize heures ! C’est bien un minimum pour parler business, non ? Rappelons au passage que Sarah Bianchi est celle-là même qui croisa Philipp Hildebrand, l’ancien patron de la Banque Nationale Suisse, chez BlackRock, une firme qui s’est notamment occupée d’orienter la gestion que l’on connaît de la dette grecque.

Au moins en 2010, la presse locale, notamment le San Francisco Gate (SF-GATE) du 8 juin 2010, osait encore dire que cette flibusière était une habituée des intrigues et que le hacking de California Strategies venait plus vraisemblablement de rivaux républicains que des Gardiens de la révolution.

En 2017, Trump n’a quant à lui pu compter que sur ses propres tripes.

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Dissolution de l’OTAN et alliance militaire avec la Russie

Sahra Wagenknecht, au nom de la gauche allemande, prend M. Trump au mot

Rédaction – RT17 janvier 2017

 

Un système de sécurité militaire incluant la Russie devrait être mis sur pied pour remplacer l’OTAN, a déclaré dans une interview Sahra Wagenknecht, figure de proue du parti allemand Die Linke (« La Gauche »), en écho aux récentes déclarations de Trump sur l’OTAN.

 

14. Sahra.jpg

 

« L’OTAN doit être dissoute et remplacée par un système collectif de sécurité incluant la Russie » a déclaré ce mardi Mme Wagenknecht au groupe de médias Funke.

Il faut dire que l’OTAN vient d’essuyer un certain nombre de critiques de la part des médias allemands, suite aux déclarations faites par le président élu dans une interview récemment accordée au Bild, au cours de laquelle il a qualifié l’OTAN d’« obsolète ».

 

« Je dis depuis longtemps que l’OTAN a des problèmes. En particulier, celui d’être obsolète, parce que cette organisation a été conçue il y a beaucoup, beaucoup d’années », a-t-il déclaré dimanche.

« Nous sommes censés protéger des pays, mais un tas de ces pays ne paient rien alors qu’ils devraient le faire, ce que je trouve très abusif à l’égard des États-Unis ».

 

Ces mots ont reçu le soutien de Wagenknecht, qui a ajouté que les commentaires de M. Trump « révèlent impitoyablement les erreurs et les échecs du gouvernement fédéral ».

L’interview [du président, ndt] n’a pas échappé à celui-ci. Un porte-parole de la chancelière Angela Merkel a dit qu’elle avait été « lue avec intérêt » par le bureau de la Chancellerie.

De leur côté, les officiels de l’OTAN se sont montrés « irrités » par les déclarations de M. Trump, selon le ministre des Affaires étrangères allemand Fred-Walter Steinmeier, qui a parlé à des reporters à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Steinmeier a ajouté cependant qu’à l’OTAN on ne doute pas que l’administration US maintiendra les engagements de son pays envers l’alliance.

Alexander Graf Lambsdorff, vice-président du Parlement européen et membre du parti allemand FDPa dit aux gens de Funke que les déclarations de Trump « restent vagues et pas trop sensées ».

Die Linke est le groupe d’opposition le plus important au Parlement allemand et avait déjà appelé auparavant à des relations plus étroites avec la Russie.

Ces commentaires se font jour en pleine escalade d’une concentration de troupes, de tanks et d’équipements militaires US en Europe, aux frontières de la Russie, dans le cadre d’une opération de l’OTAN intitulée « Résolution Atlantique ». Après les manoeuvres militaires effectuées dans le cadre de cette opération, les troupes seront stationnées en Pologne, en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays baltes, dépendant d’un Quartier Général qui se trouvera en Allemagne.

 

Source : https://www.rt.com/news/373974-nato-dissolution-alliance-russia/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Mais elle aura du mal…

 

« L’art de la guerre »

Des chars d’assaut déployés en Pologne

Manlio DinucciRéseau Voltaire 17 janvier 2017

 

Tandis que le président états-unien élu, Donald Trump, critique l’existence même de l’Otan, l’Alliance atlantique poursuit son déploiement impérial en Europe. Planifiée après la révolte du Donbass contre les putschistes nazis installés par l’Alliance à Kiev, elle vise à faire accroire qu’il existe une menace russe pour justifier l’occupation militaire de l’Europe de l’Est. Une occupation soutenue par les élites politiques est-européennes qui, toutes, doivent leur pouvoir aux seuls États-Unis.

 

15. Chars Pologne.jpg

Discours de Paul W. Jones, ambassadeur des États-Unis en Pologne

© Army photo by Sgt. Paige Behringer, 10th Press Camp Headquarters

 

Le 12 janvier 2017, deux jours après son discours d’adieu, le président Barack Obama a lancé le plus grand déploiement de forces terrestres en Europe orientale depuis la fin de la Guerre froide : un long convoi de chars d’assaut et autres véhicules blindés états-uniens, provenant d’Allemagne, est entré en Pologne. C’est la 3ème Brigade blindée, transférée en Europe de Fort Carson dans le Colorado : composée d’environ 4 000 militaires, 87 chars d’assaut, 18 obusiers automoteurs, 144 véhicules de combat Bradley et des centaines de Humvees. L’ensemble de l’armement est transporté en Pologne soit par route, soit par 900 wagons ferroviaires.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article194955.html

 

Résumons : Les États-Unis crèvent d’envie de faire la guerre à la Russie, mais veulent que l’Europe la fasse pour eux. L’Europe de l’Est est la chèvre attachée au piquet, dont les bêlements devraient attirer l’ours récalcitrant dans l’arène. Cette stratégie s’appelle bear-baiting. Espérons, pour les populations civiles de la Pologne et des pays circonvoisins, que les nerfs des Russes tiendront le coup.

4. chouette d'Athéna.GIF

Pour les archives :

Les aveux du criminel John Kerry

http://www.voltairenet.org/article194943.html

 

Il y en a quelques-uns qui seront surpris… Pas nous.

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Même si vous n’êtes pas belges, parce que c’est sûrement pareil chez vous.

 

Nous sommes tous Dyab Abou Jahjah !

Luk VERVAET – Le Grand Soir12 janvier 2017

 

16. Luc Vervaet.jpg

 

En Belgique, on peut sans problème défendre les assassinats ciblés systématiques, réalisés avec des drones par le Mossad, le service secret israélien, contre des dirigeants et des militaires palestiniens. Ou l’assassinat par balles, en pleine rue, comme le 15 décembre dernier, il y a à peine trois semaines : Mohammed Alzoari, un dirigeant du Hamas, abattu près de sa maison en Tunisie. On a aussi pu applaudir sans souci à l’opération Plomb durci, dans laquelle Israël a bombardé Gaza sans relâche de décembre 2008 à janvier 2009. Avec la mort de 1315 Palestiniens, dont 410 enfants et plus de 100 femmes, et 5285 blessés comme bilan...

Mais si vous défendez par contre le droit reconnu internationalement des Palestiniens à résister par tous les moyens contre cette machine de guerre et l’occupation illégale de la Palestine, comme Dyab Abou Jahjah après l’attaque palestinienne contre un groupe de soldats israéliens à Jérusalem, alors il faut en payer le prix ! Le secrétaire d’Etat Theo Franken et le mensuel Joods Actueel ont demandé au Standaard le licenciement de Dyab en tant que chroniqueur du journal. Quelques heures plus tard, c’était fait.

L’enjeu de la défense de Dyab dans cette affaire, ce n’est pas seulement la défense du principe libéral de la liberté d’expression, selon lequel on peut soi-disant dire tout ce qu’on pense. Ce dont il s’agit, c’est de savoir si nous avons encore le droit, dans ce pays, de défendre la légitime résistance d’un peuple et de ses organisations. Les Palestiniens sont plus maltraités que les Noirs au temps de l’apartheid en Afrique du sud. N’ont-ils pas le même droit à la résistance que l’ANC de l’époque ?

Radicalisation

Le traitement de Dyab Abou Jahjah dit beaucoup sur la prétendue lutte contre la radicalisation à laquelle le gouvernement et les médias accordent la plus haute priorité. Le scenario de 2002-2003 semble se répéter. À l’époque, Dyab et la Ligue Arabe Européenne (AEL) ont été réduits au silence par une longue campagne de calomnies, d’accusations de terrorisme et de procès (dont ils sont sortis totalement blanchis). Après l’élimination de cette organisation autonome, démocratique et non religieuse, un autre phénomène est apparu sur la scène : Sharia4Belgium.

Revivons-nous le même épisode ?

Lire la suite…

Source : https://www.legrandsoir.info/nous-sommes-tous-dyab-abou-jahjah.html

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Sur le même sujet, nous avions raté la prise de position de Bruno Guigue :« Après l’attentat de Jérusalem, Droite, PS et FN à l’unisson ! ». La voici : http://arretsurinfo.ch/apres-lattentat-de-jerusalem-droite-ps-et-fn-a-lunisson/ 

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Une masse d’air froid en provenance de Russie.

Et Poutine va sans doute continuer à nier toute ingérence ?

 

17. Poutine neige.jpg

 

« Air froid venu de Russie », « Vague de froid en provenance de Russie »... Les médias français soulignent et répètent avec délices la provenance des masses d’air polaire, comme pour faire passer un message... Sputnik a mené l’enquête pourdécouvrir comment Moscou est arrivé à modifier le climat en Europe.

Cette fois, les preuves de l'ingérence de Vladimir Poutine dans les affaires intérieures des pays étrangers sont irréfutables ! Dos au mur, accablé de preuves, il ne pourra pas plaider non coupable si facilement.

« C'est de Russie que cette vague de froid nous arrive », ont souligné certains médias français, généralement frileux à l'idée de pointer l'origine des malfaiteurs.

Suite aux attaques informatiques, une nouvelle accusation s'abat sur la Russie : elle est soupçonnée d'avoir provoqué le temps glacial qui fait grelotter les Européens.

Les agents du Kremlin auraient-ils vraiment élaboré un moyen de déstabiliser le climat sur le Vieux Contient en riposte aux multiples sanctions anti-russes ?

Source : https://fr.sputniknews.com/france/201701171029634597-froid-france-russie-poutine-twitter/

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Neige partout, même en Inde et en Tunisie !

Diaporama :

https://fr.sputniknews.com/photos/201701181029648020-hiver-froid-froid/

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Malgré quoi le premier train-cargo chinois arrive à Londres, ayant couvert 12.000 km en 18 jours.

https://fr.sputniknews.com/economie/201701181029662176-train-cargo-chinois-arrive-londres/

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Dernière minute :

18. Logo Agora 1.gif

A la veille de la présidentielle, 30 personnalités de tous horizons lancent un appel pour la défense de la francophonie et de la diversisité linguistique

 

Résistance ou Collaboration linguistique ?

 

COURRIELSon sitesamedi 14 janvier 2017

 

C’est l’heure du choix pour les candidats et pour les électeurs français :

face à MM. Macron et Gattaz, chevaux de Troie du tout-anglais en France et en Europe, REPRENONS LANGUE !

 

19. Vignette Agoravox astaud.png

 

Prenant la parole à Berlin dans le cadre de sa candidature à la présidence de la République… française, Emmanuel Macron a prononcé son discours en anglais « pour être compris de tous » (sic).

Le 11 janvier, s’exprimant sur France-Info dans l’émission de J.-M. Aphatie, le chef de file du MEDEF, Pierre Gattaz, a salué ce reniement macronien de la langue française en expliquant laborieusement que l’avenir de la francophonie passe par l’anglais (M. Aphatie a relevé l’« oxymore »), « langue universelle des affaires » : une assertion à la fois fausse et hors-sujet, sauf à réduire l’activité à venir d’un futur chef de l’État à une forme d’affairisme international. Le patron des patrons a même précisé que les jeunes Français devaient apprendre à « lire, écrire, compter  » en anglais, même s’il a ajouté, pour adoucir l’énormité de son propos, que bien sûr ils devaient aussi maîtriser le français (on respire !).

Dans cette même émission, M. Gattaz a aussi expliqué que pour « gagner », la France devait accepter les délocalisations industrielles, limiter les droits sociaux et les garanties du code du travail qui freinent, selon lui, les entreprises. La question est de savoir si cette prétendue « France qui gagne » à l’international serait autre chose, une fois privée de sa langue et de ses acquis sociaux, qu’un « couteau sans manche dont on a perdu la lame »… Bref, une « France » dénaturée dont ne bénéficierait qu’une minorité de privilégiés.

De plus en plus il apparaît qu’une part croissante de nos « élites » (?) économiques et politiques est déterminée à liquider notre langue au niveau international comme au niveau national, quitte à violer grossièrement l’article II de la Constitution, lequel dispose que « la langue de la République est le français ». Déjà l’ex-président du MEDEF et du syndicat patronal européen Ernest-Antoine Seillière avait déclaré en 2004 qu’il n’officierait plus, en tant que patron de Businesseurope, qu’« en anglais, la langue de l’entreprise et des affaires ». Déjà M. Kouchner, ministre des Affaires étrangères de N. Sarkozy, affirmait lui aussi cyniquement que « l’avenir de la Francophonie passe par l’anglais » (sic). Déjà, Mme Fioraso, ministre de F. Hollande, a fait de l’anglais une langue universitaire en France au mépris de la loi Toubon qui institue notre langue en « langue de l’enseignement ». Déjà de grandes entreprises comme Renault ou PSA basculent toute leur documentation interne à l’anglais en France même, sans parler de la grande distribution qui privilégie l’anglais (Carrefour City, Simply Market, etc.), des « services publics » et des ex-services publics (SNCF, EDF, Orange…) qui affichent trop souvent leur publicité et leurs enseignes en frenglish ou en mauvais anglais ; ni de la « France » qui chante en anglais à l’Eurovision, des films tournés en anglais en France sur subvention de l’État, des émissions intitulées en anglais sur des chaînes publiques, etc.

Manifestement, l’aile marchante de l’oligarchie politico-financière « française » a décidé, à l’occasion des présidentielles, de franchir un seuil décisif dans l’assassinat programmé de la langue nationale, qui est aussi, rappelons-le, la langue officielle de dizaines de pays dans le monde : après la loi du silence qui, depuis des années, interdit de fait aux grands médias de mettre en débat le basculement linguistique insidieusement en cours en France, voici que certains milieux – dont MM. Macron et Gattaz sont l’avant-garde – passent à l’arrachage officiel, quitte à tenir à mi-voix à l’égard du français d’hypocrites propos élogieux en forme de soins palliatifs…

Nous refusons et refuserons avec acharnement cet attentat cynique contre le peuple français et les autres peuples de la Francophonie. C’est le moment ou jamais pour les amis du français et de la Francophonie d’interpeller vigoureusement les candidats aux prochaines élections, présidentielle et législatives :

  • oui ou non, condamnez-vous l’attitude anti-francophone caractérisée de M. Macron et de ses « hampers » (ainsi se nomment en pidgin ses partisans) ?
  • oui ou non, ferez-vous enfin respecter et renforcerez-vous la loi Toubon, y compris en sanctionnant les « collabos de la pub et du fric » (dixit Michel Serres) qui ne recourent au français dans leur « com » que pour mieux le polluer et introduire le « Globish Business » ?

La résistance et le civisme linguistique sont décisifs pour sauver notre langue, premier service public de France et socle du lien social, pour imposer le respect dû à tous les Francophones de France et d’ailleurs, pour sauvegarder l’égalité entre les citoyens français dont l’écrasante majorité n’est pas « English Mother Tongue » (1). Cette résistance est également vitale pour préserver la diversité des langues qui n’importe pas moins à la culture mondiale que la diversité des espèces n’importe aux défenseurs de la nature.

Au demeurant, Macron n’a pas seulement piétiné le français en parlant anglais à Berlin, il a aussi humilié les germanophones, qui ne sont pas tous censés parler la langue du « business » macronien ! Il est vrai qu’en Allemagne aussi la trahison linguistique fait rage à l’initiative du haut patronat : la société Volkswagen ne vient-elle pas de passer toute sa communication d’entreprise à l’anglais au mépris des ouvriers et des consommateurs allemands ? Assez de ce totalitarisme linguistique, d’autant plus odieux et ridicule que l’Angleterre est en passe de quitter l’U.E., si bien que légalement, l’anglais ne peut plus être la langue officieuse, et encore moins, la langue officielle, des institutions européennes !

Macron se donne des airs de « transgresseur » et de « moderniste » en humiliant sa langue maternelle à l’international. Or il n’y a rien de moins moderne que cet assassinat de la diversité culturelle, rien de plus conformiste que cette allégeance au tout-anglais et à ce qu’il signifie de soumission à l’Empire néolibéral anglo-saxon…

Résistance ou collaboration linguistique, l’heure du choix est venue pour tous les citoyens épris de dignité. Ensemble, sauvons notre langue, et avec elle, la diversité linguistique mondiale, de l’oppression du tout-anglais porté par le monde de la finance.

___________________  

(1) = « langue maternelle anglais » : nombre d’offres d’emploi de postes de hauts cadres réservées aux anglophones, ce qui revient à introduire indirectement une préférence nationale à l’envers qui n’est pas moins douteuse que son inverse.

Signataires (11.01.2017)

  • Georges Gastaud, philosophe, président exécutif de l’Association CO.U.R.R.I.E.L. (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistiques)
  • Stéphane Sirot, historien du syndicalisme
  • Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Paris-VII
  • Bernard Guillaumin, trésorier national de l’Association CO.U.R.R.I.E.L.
  • Philippe Loubière, docteur ès lettres
  • Matthieu Varnier, secrétaire général de l’Association CO.U.R.R.I.E.L., roboticien
  • Philippe de Saint-Robert, ancien Commissaire général à la langue française, président de l’Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (ASSELAF)
  • Guy Chausson, Association Lotoise des Amis de la langue française
  • Francis Combes, poète
  • Albert Salon, docteur d’État ès lettres, ancien ambassadeur, président d’association pour le français et la Francophonie
  • Pierre Pranchère, ancien Franc Tireur et Partisan de France, ancien député de Corrèze
  • Aurélien Djament, mathématicien, CNRS
  • Rose-Marie Serrano, traductrice d’espagnol
  • Patricia Latour, journaliste
  • Daniel Miroux, président de l’Alliance Champlain
  • Benoît Foucambert, syndicaliste (81)
  • Christophe Pouzat, neurobiologiste
  • Christian Darlot, chercheur CNRS
  • André Tosel, professeur émérite de philosophie, Université de Nice
  • Marcel Girardin, administrateur de Défense de la langue française en Pays de Savoie
  • Anna Persichini, secrétaire, militante syndicale CGT (06)
  • Jean-Luc Pujo, président des Clubs Penser la France
  • Denis Foucambert, professeur de psycholinguistique, Université du Québec (Montréal)
  • Alain Fleury, auteur, comédien, metteur en scène (76)
  • Aymeric Monville, éditeur
  • Daniel Dubois, syndicaliste, libre-penseur, élu (Adjoint au Maire, 59).
  • Giovanni Di Mino, professeur de langue vivante (13)
  • Christian Champiré, maire de Grenay (62)
  • Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de Lettres
  • Laurent Lafforgue, mathématicien, professeur à l’IHES
  • Anna-Maria Campogrande, pour Athena, Association pour la défense et la promotion des langues officielles de la Communauté Européenne, Italie.
  • Barbara Flamand, poétesse (Belgique)

Pour se joindre à cet appel contacter Georges Gastaud

À sa demande, le commentaire de Mme Barbara Flamand (Bruxelles) :

« Cette attaque contre la langue est à la fois culturelle, politique, historique. Contre une telle attaque il faut soulever un mouvement de masse. En gommant leur langue, les Français vont-ils lire Montaigne en anglais ? Chanter la Marseillaise en anglais ? Et apprendre dans cette langue comment les versaillais ont écrasé la Commune ? La langue est le patrimoine collectif en même temps qu’individuel. Le peuple ne peut pas laisser les décideurs souiller la France de Ferrat et de bien d’autres ».

 

4. chouette d'Athéna.GIF

Livres (de fiction) à lire ou à relire

pour comprendre l’actualité

 

Sommes-nous les seuls à avoir vu, dans la siège d’Alep, la réédition parfaite (causes et péripéties) de celui de Paris (1589-1594) ?

MM. Poutine et Bachar al-Assad, diabolisés par le camp occidental, ont pour leur part pas mal de points à rendre à LL.MM. Henri III et Henri IV, rois de France, qui le furent peut-être même davantage par celui de leur temps, où les Espagnols et le duc de Parme jouèrent le rôle de la coalition d’aujourd’hui, la Ligue et les Guise celui de « l’opposition modérée »…

On peut se rafraîchir la mémoire en lisant ou en relisant, parmi quelques autres du même auteur :

 

20. Couv. Bête.jpg

 

 

 

Jean d’Aillon

La Bête des Saints-Innocents

J’ai lu 2015

Collection : J’ai lu Roman

632 pages

 

Après l'assassinat d'Henri III, Henri de Navarre s'attela à conquérir son royaume que la Sainte Ligue lui refusait. Ayant écrasé l'armée de la Ligue, Henri mit le siège devant Paris. La famine qui s'ensuivit provoqua la mort de dizaines de milliers d'habitants. Des enfants furent dépecés et mangés, et en examinant la dépouille d'une femme trouvée dans le cimetière des Saints-Innocents, on s'aperçut qu'elle avait été saignée comme par un vampire. D'autres découvertes tout aussi macabres devaient suivre. S'agissait-il de crimes perpétrés par des lansquenets affamés ou, plus effrayant, de forfaits commis par un loup-garou ? Le commissaire Louchart, forcené ligueur, tient que la Bête est un animal venu des Enfers pour meurtrir les Parisiens à la demande de l'hérétique Henri de Navarre, qui a signé un pacte avec Satan. Un prêtre proclame en chaire qu’il veut bien être damné, à condition que le Seigneur empêche « le porc béarnais » de prendre Chartres. Il appelle au massacre des « tièdes » restés dans la capitale. Le massacre a lieu aux cris de « ils vont nous tuer tous si nous ne les tuons d’abord ». À cette occasion, quelques bons chrétiens s’enrichissent…

 

Sur les intentions malveillantes du Royaume Uni à l’égard de la Russie, bien avant les inventions de 1924 et de 2017, les anglophones reliront certainement avec jubilation :

21. FlashmanAtTheCharge.jpg

 

 

George MacDonald Frazer

Flashman at the Charge

Barrie & Jenkins, 1973

286 pages

 

et, bien entendu, sa suite indienne :

 

22. Couv. Flash Geat Game.jpg

 

 

George MacDonald Frazer

Flashman in the Great Game

Barrie & Jenkins, 1975

336 pages

 

 

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

Nouvelle interruption de notre pause involontaire,

ce 19 janvier 2017, toujours avec nos excuses.

 

 

 

 

 

ET MAINTENANT ?

$
0
0

1. Ship of State plus petit.gif

 

Et maintenant ?

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

La démagogie n’ayant pas été inventée pour les chiens, les Américains s’en contenteront peut-être :

 

Discours d’investiture de Donald Trump

Washington DC20 janvier 2017

 

3. Investiture Trump.jpg

 

Monsieur le Président de la Cour suprême,

Messieurs les Présidents Carter, Bush, Clinton, Obama,

concitoyens américains et peuple du monde,

merci.

Nous, les citoyens américains, nous sommes unis dans un grand effort national pour reconstruire notre pays.

Ensemble, nous déterminerons la trajectoire de notre pays et celle du monde pour de nombreuses années à venir.

Nous aurons des défis. Nous aurons à affronter des difficultés, mais nous accomplirons ce travail jusqu’au bout.

Tous les quatre ans, nous nous réunissons sur ces marches pour assurer la transition du pouvoir. Et nous remercions le président Barack Obama et la première dame, Michelle Obama, pour leur aide précieuse durant cette transition. Ils ont été formidables.

La cérémonie d’aujourd’hui a toutefois un sens très particulier, car il ne s’agit pas seulement de transférer le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre. Nous déplaçons le pouvoir de Washington pour vous le rendre à vous, le peuple des États-Unis.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article195000.html

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Reste à savoir par quels actes le président Trump entend concrétiser son programme.

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Pour ce qui est des peuples du monde, leur première réponse a tenu en une seule phrase prononcée à Davos par M. Jack Ma, fondateur d’Ali Baba :

 

Personne ne « vole » votre travail, vous dépensez trop en guerres

 

4. Jack Ma.jpg

 

Participant au Forum économique de Davos, le milliardaire chinois Jack Ma, fondateur du site de commerce en ligne Ali Baba, a accusé les États-Unis d’être responsables de leur propre déclin économique en raison d’une mauvaise gestion de leur budget et de leurs dépenses militaires exorbitantes.

« Dans le passé, les Américains ont eu 13 guerres qui leur ont coûté 40,2 trillions de dollars […] Que se serait-il passé s’ils avaient dépensé une partie de cet argent pour développer leurs infrastructures, pour aider leurs fonctionnaires et leurs ouvriers ? Peu importe si cela était stratégiquement opportun ou non, vous êtes supposés utiliser  votre PIB pour votre propre peuple », a déclaré Jack Ma aux participants US, lors du Forum économique, qui se déroule à Davos, en Suisse.

Il a ensuite ajouté : « Quand j’étais jeune, tout ce dont j’entendais parler à propos de l’Amérique c’était de « Ford et Boeing » et de toutes ces entreprises industrielles. Ces dix à vingt dernières années, tout ce dont j’entends parler c’est de « Silicon Valley et Wall Street » […] Que s’est-il passé ? [Durant] l’année 2008, la crise financière a balayé 19,2 trillions de dollars rien qu’aux États-Unis et a détruit 34 millions d’emplois dans le monde. Donc que se passerait-il si les dépenses engagées pour Wall Street et pour les guerres au Moyen-Orient avaient été réservées au Midwest des États-Unis, pour développer l’industrie là-bas ? À mon avis, cela aurait changé beaucoup de choses. »

« Donc ce ne sont pas les autres pays qui volent vos emplois, les gars, c’est votre stratégie qui les détruit ! », a-t-il conclu.

 

5. XI Jinping à Davos.jpg

Le président chinois Xi Jinping, qui a prononcé le discours d’ouverture du sommet de Davos

 

En 1999, Jack Ma a fondé Alibaba, l’une des plus grandes plateformes de commerce en ligne au monde. Selon le magazine économique américain Forbes, la fortune nette du Chinois s’élèverait à environ 27,7 milliards de dollars, ce qui ferait de lui le deuxième homme le plus riche de son pays.

 


 

Tout récemment (janvier 2017), il a rencontré le président élu américain Donald Trump, qui a souvent accusé des pays comme le Mexique et la Chine d’être responsables des délocalisations qui causeraient la perte d’industries et d’emplois outre-Atlantique. Jack Ma l’a pris au mot en lui faisant part de sa volonté d’investir aux États-Unis.

Source : https://francais.rt.com/economie/32635-personne-vole-travail-depensez-trop-guerres-fondateur-alibaba-usa

 

Sans doute les États-Unis sont-ils devenus, en matière d’emplois, plus rentables que le Mexique ou la Chine, depuis que les investisseurs US ont détruit le marché du travail de leur pays en investissant exclusivement dans les endroits du monde réduits à la plus extrême misère par la politique étrangère US…

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

 M. Trump a annoncé son intention de déplacer l’ambassade des États-Unis en Palestine de Tel Aviv à Jérusalem.

 

6. Carte Pal'estine.jpg

 

Si cela signifie qu’il considère la Palestine comme un état souverain dont tous les habitants sont égaux, bravo ! Il aura du mal mais sera soutenu.

Si, au contraire, une telle décision signifie que le représentant officiel de 320 millions d’Américains s’est incliné devant la volonté d’un seul homme, fût-il son gendre et milliardaire, cela augure mal de sa présidence. Avec notre expérience multiséculaire en matière de népotisme papal et monarchique, nous pouvons le lui assurer.

 

7. the-horror-show-called-israel.gif

 

Un président élu ne doit pas seulement n’être d’aucune faction, il est de son devoir de les combattre toutes, et c’est aussi son devoir de ne pas mettre en danger la totalité des Juifs du monde, par copinage avec un quarteron de factieux israéliens.

 

8. BDS - Gideon Levy xx.JPG

 

Let us wait and see.

Les Grosses Orchades

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

 

9. North Atlantic Terror Organization.JPG

 

Après Wagenknecht, Psikorski…

 

« Nous en appelons aussi à vous de tout notre cœur, Monsieur le Président, pour que vous contremandiez immédiatement le déploiement de l’OTAN et des forces US sur le territoire de la Pologne et sur celui des pays baltes. »

 

10. zmiana1.jpg

 

Arrêtez l’OTAN !

Mateusz Piskorski écrit à Donald Trump de derrière les barreaux


Mateusz Piskorski  –  Fort Russ 20 janvier 2017

Traduit du polonais par J. Arnoldski 

 

11. Psirkorski-Trump.JPG

 

Mateusz Psikorskiest un journaliste et professeur en sciences politiques de l’université de Stetin (en polonais Szczecin), ainsi que le chef du parti politique ZMIANA (« Changement »). Il est emprisonné à Varsovie, sans charges et sans jugement, depuis mai 2016, pour avoir divulgué les plans de l’OTAN destinés à supprimer toute forme d’opposition en Europe de l’Est.

Fort-Russ a déjà traduit deux de ses lettres de prison (1& 2) et en a obtenu une interview exclusive quelques mois avant que lui-même et son parti soient les victimes d’une répression politique directe. Dans cette correspondance de derrière les barreaux atlantistes, Psikorski s’adresse au président Trump et exprime l’espoir que sa présidence mettra fin à la répression politique que l’administration US précédente a poussée au-delà des bornes imaginables.

 

10. zmiana1.jpg

 

Très estimé Monsieur le Président,

Je veux vous offrir mes sincères félicitations à l’occasion de votre inauguration comme 45e président des États-Unis d’Amérique. Je forme des voeux, M. le Président, pour la réalisation effective de votre programme électoral axé sur la liberté et l’accroissement du niveau de vie de tous les Américains, pour la paix et la sécurité dans le système international.

Je suis convaincu que les changements annoncés dans le domaine de la politique internationale dont vous êtes l’auteur, M. le Président, seront suprêmement bénéfiques non seulement aux États-Unis mais aussi à notre pays, la Pologne.  Ces changements de politique pourraient améliorer de façon significative l’image des États-Unis et renforcer son potentiel dans l’arène mondiale, rompant avec la conviction exceptionnellement préjudiciable que le rôle de Washington est de soutenir les intérêts des corporations multinationales et du capital financier. Votre présidence pourrait signifier la victoire de la démocratie et le respect de la volonté des citoyens sur le système que l’économiste John Perkins a défini avec justesse comme une coporatocratie. L’émancipation des États-Unis des diktats du mondialisme corporatiste pourrait marquer le début de l’émancipation très longtemps attendue de beaucoup d’autres pays du monde, y compris de ces pays en voie de développement dont la Pologne fait partie.

Monsieur le Président, je vous écris cette lettre en qualité de Polonais, de leader du parti politique ZMIANA et de prisonnier politique des « élites » qui dirigent actuellement mon pays. Des actes inspirés par la Central Intelligence Agency, qui coordonne les décisions et les services secrets des autre pays, ont conduit à la situation bizarre qui voit l’opposition politique en Pologne emprisonnée et réprimée. Je me suis personnellement retrouvé derrière les barreaux pour avoir professé des vues et des opinions qui coïncident dans une large mesure avec celles que vous avez vous-même exprimées pendant votre campagne électorale. En Pologne, je suis devenu la victime d’une campagne de mensonges et de calomnies similaires à ce que l’establishment de Washington a déversé sur vous. C’est peut-être pour cela que votre présidence a éveillé en moi et chez les membres de mon parti un sincère espoir de changement dans la politique mondiale, qui pourrait commencer aux États-Unis sous votre direction.

Je suis persuadé qu’une réforme fondamentale de l’ordre international devrait être entrepris par votre pays, qui a, jusqu’à ce jour, été traité et utilisé comme un outil contre ses propres intérêts par les cercles financiers internationaux tels que la Commission Trilatérale, dont le sénateur Barry Goldwater a écrit qu’elle « est internationale et a pour but la consolidation multinationale des intérêts banquiers et commerciaux.. Ce but peut être atteint en prenant le contrôle de la politique du gouvernement des États-Unis ».

Nous, en Pologne, attendons avec impatience les décisions que vous prendrez dans plusieurs domaines qui sont des questions-clés pour nos deux pays. Des millions d’Américains d’origine polonaise ont énormément contribué à la construction et au développement de votre pays. Pourtant, depuis des années, les Polonais sont en permanence trompés par les « élites » de Washington en matière, par exemple, d’abolition des visas pour les citoyens polonais se rendant aux États-Unis. Vos déclarations concernant la libéralisation du régime des visas pourrait trouver une concrétisation de manière appropriée au bénéfice des citoyens de nos pays.

De grands espoirs sont nés de la déclaration de votre intention de réviser les accords de commerce multilatéraux qui font peser en ce moment une menace directe grave sur les consommateurs et les producteurs des pays concernés. Rejeter le Transatlantic Trade and Investmentr Pratnership (TTIP) garantira le développement d’une coopération amicale bilatérale entre les USA et chaque membre individuel de l’U.E. Une critique consistante des accords injustes essentiellement basés sur le dumping des salaires pourrait entraîner le retrait de l’Europe de ce genre d’actions qui menacent la stabilité de l’ordre économique par des dérégulations frénétiques et par la libéralisation incontrôlable des marchés internationaux. Votre présidence est liée à de grands espoirs tant en Pologne que dans les autres pays de voir le TTIP finir dans les poubelles de l’Histoire.

En Pologne, nous espérons que vous serez le premier dirigeant américain à ne pas provoquer davantage encore de conflits allumés par des coups d’État et par l’orchestration de guerres civiles, par la déstabilisation systématique des états du proche Orient et d’Afrique du Nord [M.P. oublie tous les états sud-américains, ndt]. En votre qualité de président des États-Unis, vous pouvez effectivement et dans la plus absolue légalité amener devant la justice tous ceux qui, à partir des cercles politiques et des services secrets US, ont déchaîné la menace terroriste sur le monde . Nous sommes persuadés que vous, Monsieur le Président, êtes capable d’assurer une paix durable en Syrie en reconnaissant les autorités légales du pays et en coopérant avec elles, et en coopérant avec les pays actuellement engagés dans une campagne anti-terroriste sans compromis, en particulier la Russie et l’Iran. Une véritable lutte contre le terrorisme exige une très large coopération de tous ceux qui en sont affectés, comme vous l’avez très justement fait remarquer de manière répétée.

Monsieur le Président ! Vous êtes le premier politicien américain, depuis beaucoup d’années, qui ait osé appeler les choses par leur nom, qui ait osé déchirer le voile des mensonges et de l’hypocrisie. Vous avez, entre autres choses, correctement diagnostiqué la crise en Ukraine, qui a commencé par le coup d’État fomenté par l’étranger de février 2014. En mars 2014, avec plusieurs douzaines d’experts indépendants venus de plusieurs pays d’Europe et des USA, j’ai eu l’occasion d’observer ce qui s’est passé en Crimée. Comme vous l’avez fait remarquer avec raison, les habitants de la péninsule ont, de manière parfaitement libre et sans ingérence extérieure, décidé de leur avenir par un référendum. Nous devrions tous respecter leur choix. La Pologne a été manipulée par l’Administration précédente de la Maison Blanche, pour qu’elle attise les flammes du conflit ukrainien et se livre à des actions provocatrices à l’égard de la Russie. Nous exprimons le profond espoir que vous entamerez, sans délais inutiles, un dialogue constructif avec le président Vladimir Poutine, sur pied d’un partenariat rationnel, dans l’entreprise de stabilisation de la situation internationale. La sécurité de la Pologne dépend significativement d’une réactivation du dialogue entre Washington et Moscou. 

Nous en appelons aussi à vous de tout notre cœur, Monsieur le Président, pour que vous contremandiez immédiatement le déploiement de l’OTAN et des forces US sur le territoire de la Pologne et sur celui des pays baltes. L’irresponsable décision de l’administration du président Obama en cette matière a évidemment accru les tensions internationales en Europe Centrale. Les demandes de déploiement de toujours plus de soldats américains en Pologne ne furent et ne sont que le fait de politiciens polonais irresponsables, aveuglés par leur haine viscérale de la Russie. Les États-Unis ne peuvent pas se permettre de céder aux pressions et à l’influence d’aventuriers et de fauteurs de guerres. Le peuple polonais comme le peuple américain désire la paix et la coopération, et non la provocation de conflits, qu'ils soient politiques ou armés. C’est pourquoi nous vous en conjurons : plus un seul soldat US sur le soi-disant flanc oriental de l’OTAN !

Monsieur le Président ! Pour finir, permettez-moi de vous demander d’empêcher la CIA d’exploiter les services secrets des pays d’Europe Centrale qui lui sont inféodés, dans le but de neutraliser les populations qui critiquent les actes des « élites » de Washington. En tant que leader d’un parti politique qui s’est donné pour tâche de faire sortir la Pologne de l’OTAN, je suis maintenu en prison depuis des mois sans le moindre jugement. Il y a des raisons d’en conclure que les services secrets américains ont transmis ordres et directives à l’Agence de Sécurité Intérieure de Pologne me concernant. Je suis convaincu qu’en prenant possession de votre fonction de président des États-Unis d’Amérique, vous saurez barrer la route à ce genre de pathologies politiques.

Une fois encore, je souhaite à vous-même et à votre peuple, une présidence libre de répondre aux désirs des citoyens américains qui s’identifient au slogan « Make America Great Again ».

Respectueusement,

Dr. Mateusz Psikorski

Président de Zmiana, prisonnier politique.

 

.

10. zmiana1.jpg


Source : http://www.fort-russ.com/2017/01/stop-nato-mateusz-piskorski-writes-to.html

 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

« Pendant des années de sa vie, M. Trump a organisé des concours de beauté. Il a côtoyé les plus belles femmes au monde. Je doute qu’il ait eu besoin de nos jeunes femmes… à la conscience sociale réduite, même si ce sont elles aussi les meilleures »

 

Où le président Poutine, sur le chapitre des prostituées, partage le sentiment de Marat et souligne les responsabilités de la société et de l’État :

 

Poutine sur les attaques à la douche anti-Trump :

 

Le 17 janvier, Vladimir Poutine a reçu la visite du nouveau président de Moldavie, M. Igor Dodon. Les deux hommes ont donné une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle un journaliste a posé une question sans rapport avec l’événement :

 


 

Merci à Sayed Hasan

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Bachar al-Assad : le plus important est la reconstruction des esprits pollués par l’idéologie wahhabite

Interview accordée à la chaîne japonaise TBS

 le 21 janvier 2017

 

12. Réfugiés syriens 2.jpeg

 

Extraits :

« [Sur les réfugiés] Et l’aspect le plus important que beaucoup ignorent, en Occident et dans le monde, est qu’une partie du problème des réfugiés n’est pas seulement liée aux terroristes eux-mêmes. Il est lié à l’embargo infligé au peuple syrien par l’Occident et ses alliés. Il n’a pas eu d’effet sur le gouvernement, il a affecté la vie de chaque citoyen syrien. D’où les réfugiés qui se retrouvent à l’étranger, non seulement à cause de la menace des terroristes, mais aussi parce que les besoins fondamentaux d’une vie normale ne sont plus disponibles, qu’il s’agisse de nourriture, d’éducation, de soins médicaux et de n’importe quoi d’autre. Ils ont dû quitter le pays pour trouver, quelque part ailleurs, le minimum vital que tout un chacun recherche.

 

13. À Poitiers, comme en 1940....jpg

Comme les Belges en 1940… (ici à Poitiers).


[…]

« Nous avons bâti la Syrie. La Syrie n’a pas été bâtie par des étrangers. Nous l’avons fait avec nos ingénieurs, notre labeur, nos ressources et l’aide technique, mais non financière, de quelques amis. Nous pouvons donc la reconstruire. Cela prendra du temps parce qu’il faudra beaucoup d’argent. Chaque Syrien reconstruira sa maison selon ses moyens, même limités. Puis, il y a les réfugiés et les expatriés, dont certains aisés qui veulent revenir. Il y a le soutien de nos amis en Russie, en Chine, en Iran. D’autres pays ont commencé à en discuter et nous proposent leur aide financière.

Des ressources existent et il faudra du temps, mais le plus important est que vous ayez la capacité de reconstruire votre pays. Nous ne sommes pas inquiets à ce sujet. Ce qui nous préoccupe, c’est comment reconstruire l’esprit des gens qui ont été sous le contrôle de l’EIIL et d’Al-Nosra pendant de nombreuses années.

Comment reconstruire les esprits pollués par instillation de l’idéologie wahhabite ou haineuse, comme je vous l’ai décrite. Des gens qui ont vu la mort et les meurtres, des meurtres commis parfois par de jeunes enfants sur des adultes innocents. Comment reconstruire et réhabiliter ces esprits ? C’est notre plus grande préoccupation de l’après-crise.

Journaliste : Merci. Merci beaucoup.

Le président Al-Assad : Merci à vous."

 

Source : SANA [ Syrian Arab News Agency] Texte original en anglais http://sana.sy/en/?p=98592 Traduit par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

 

Texte intégral de l’interview

14. freccia nera piccola.GIF

http://www.mondialisation.ca/bachar-al-assad-le-plus-important-est-la-reconstruction-des-esprits-pollues-par-lideologie-wahhabite/5570072

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Astana

 

Bachar Ja'fari à la conférence d'Astana : l'Occident a fait du terrorisme une arme politique

Sayed HasanMardi 24 janvier 2017

 

14 bis . ASTANA.JPG

 

La conférence d’Astana pour la paix en Syrie, organisée sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, a commencé Lundi 23 février à Astana, capitale du Kazakhstan, avec une présence occidentale marginale et symbolique en la personne de l’ambassadeur américain, invité à l’initiative de la Russie en guise de main tendue à la nouvelle administration US, qui a maintes fois affirmé faire de la lutte contre Daech, création d’Obama et Clinton selon l’aveu de Trump, une priorité absolue, et renoncer à la politique de déstabilisation et d’ingérence désastreuse de son prédécesseur. L’intervention de Bachar Ja’fari, représentant de la Syrie à l’ONU et à Astana, nouvelle capitale diplomatique mondiale, est intégralement transcrite ci-dessous.

Contrairement à la déclaration de la délégation syrienne, sobre, conciliante et mesurée au point de ne nommer aucune entité ennemie sinon Daech et al-Nosra, et considérant « L’Armée de l’Islam » comme un interlocuteur légitime (bien qu’elle soit également terroriste, elle ne fut nullement désignée comme telle, une issue lui étant proposée conformément à la politique de réconciliation nationale du gouvernement syrien),la délégation de « l’opposition syrienne armée » n’a omis aucune hostilité : propos sectaires, clivants et belliqueux, accusations grandiloquentes et épithètes flétrissants à destination exclusive du régime syrien et de ses alliés, amalgamés au terrorisme, revendication d’une représentativité du peuple syrien dans son ensemble et refus de reconnaître la légitimité de la délégation officielle syrienne, négation de toute ingérence étrangère hormis la Russie  l’Iran et le Hezbollah, exigence de l’extension du cessez-le-feu à toute la Syrie et à toutes les factions combattantes (y compris Daech et àl-Nosra) et du départ de Bachar al-Assad comme des préliminaires indispensables, accusation de violations du cessez-le-feu par les forces syriennes et alliées – jusqu’à Wadi Barada, où les terroristes ont empoisonné les sources d’eau potable de 4 millions de résidents de Damas et de ses environs (ce qui de fait cautionne cet acte), dénonciation d’un expansionnisme iranien dans tout le Moyen-Orient, etc. On comprend plus aisément la réaction de Bachar Ja’fari, dénonçant un amateurisme voire une tentative de sabotage de la conférence orchestrée de l’extérieur.

La conférence se clôturera mardi 24 janvier. Son succès – elle vise à consolider le cessez-le feu pour toutes les factions combattantes, hormis Daech et al-Nosra, exclues de facto – dépendra des négociations en coulisses entre les sponsors régionaux et internationaux du djihadisme et les alliés de la Syrie. Mais quoi qu’il arrive, sur le terrain, l’avancée du régime face aux groupes terroristes se poursuivra, et le processus de reconstruction est déjà en cours.

Sayed Hasan

 


 


 

Lire la transcription…

Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2017/01/bachar-jafari-la-conference-dastana.html

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Quand des réfugiés d’un pays envahi par les USA affrontent les rigueurs de l’hiver dans un pays détruit de fond en comble par une autre invasion des USA

 


Près de Belgrade, en Serbie

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

On ne sait toujours rien des « plus de 10.000 » enfants disparus dès leur entrée en Europe il y a des mois, et il ne semble pas que, depuis, personne ait eu le temps ou l’envie de les rechercher. Aujourd’hui…

 

L’Unicef sonne l’alarme : 23.000 enfants de migrants pourraient mourir à cause du froid en Europe

Rédaction – RT21 janvier 2017

 

15. Enfants Migrants UNICEF.jpg

 

La vague de froid qui a déferlé sur l’Europe de l’Est se prolonge et compte tenu du manque de centres d’accueil, les responsables de l’Unicef préviennent que ces conditions météo extrêmes mettent en péril la santé des réfugiés, surtout des enfants.

« Sans aucune accalmie des conditions météo extrêmes et des tempêtes qui balaient le centre, l'est et le sud de l'Europe, les enfants de réfugiés et de migrants risquent des infections des voies respiratoires et autres maladies graves, voire la mort par hypothermie », affirme l'Unicef dans un communiqué.

« Les nourrissons et les très jeunes enfants ont généralement une constitution moins résistante au froid, ce qui les rend plus vulnérables aux problèmes respiratoires et aux infections virales et bactériennes potentiellement fatales, comme la pneumonie et la grippe », a déclaré Basil Rodrigues, conseiller santé de l'Unicef pour la région Europe centrale et orientale, cité dans le communiqué.

 

16. Jungle de Calais en Serbie.jpg

Piégés dans le froid de Belgrade, des migrants commencent à construire de nouvelles jungles de Calais en Serbie

 

Pour le moment, environ 23.000 enfants de réfugiés et de migrants, dont des nourrissons et des nouveau-nés, sont bloqués en Grèce et dans les Balkans où les températures sont déjà descendues en dessous des - 20°C. Beaucoup d'enfants sont hébergés dans des abris qui sont mal équipés pour l'hiver.

Pourtant, les autorités disent qu’elles ne peuvent les aider davantage, compte tenu du manque de centres d’accueil.

« L'UE a décidé de laisser les Balkans gérer la situation dans le but d'endiguer le flux des personnes venues chercher refuge depuis des zones de guerre. Mais ces personnes manquent cruellement d'une aide appropriée et cela met leur vie en danger », a expliqué Stefano Argenziano, coordinateur des opérations de MSF.

 

Source : https://francais.rt.com/international/32750-unicef-sonne-alarme-23-000-migrants-pourraient-mourir-en-dormant-a-cause-froid

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Premiers oiseaux de mauvais augure de 2017 :

 

Voici comment la présidence Trump va se jouer.

Pepe Escobar – ICHSputnik20 janvier 2017

 

18. White House Sputnik.jpg

 

L’ère Trump commence aujourd’hui avec une géopolitique et une géo-économie parties pour nous réserver des moments de suspense imminents et imprévisibles.

J’ai soutenu que la stratégie du gourou de Trump en matière de politique étrangère, Henry Kissinger, pour traiter avec le formidable trio de l’intégration eurasienne – Russie, Chine et Iran – était une resucée du « diviser pour régner » : détacher la Russie de son partenariat stratégique avec la Chine, tout en continuant à harceler le maillon le plus faible qu’est l‘Iran.

En fait, c’est ainsi que les choses se jouent déjà, comme le montrent les envolées des membres sélectionnés du cabinet Trump lors de leurs interventions devant le Sénat. Des factions de Think Tankland, se référant à la politique de Nixon envers la Chine – qui fut conçue par Kissinger – s’excitent sur la possibilité d’isoler au moins une de ces puissances « potentiellement liguées contre l’Amérique ».

Kissinger et le Dr. Zbig « Grand Échiquier » Brzezinski sont les deux dalangs (marionnettistes) occidentaux autoproclamés dans l’arène politique. Opposé à Kissinger, le mentor d’Obama en matière de politique étrangère Brzezinski, fidèle à sa vieille russophobie, propose une stratégie du « diviser pour régner » basée sur la séduction de la Chine.

Pourtant, une source influente du monde des affaires new-yorkais, très proche des discrets mais réels Maîtres de l’Univers et qui avait correctement prédit la victoire de Trump des semaines avant l’événement, ayant examiné mes arguments, a non seulement émis une évaluation caustique sur ces bienaimés tireurs de ficelles, mais s’est même aventuré à expliquer comment la nouvelle normalité a été fournie directement à Trump par les Maîtres eux-mêmes.  Appelons-le « X ».

 

La surveillance non-stop de la Chine

« X » commence par faire quelque chose que les fidèles de l’État Profond US adorateurs de ces idoles n’osent jamais faire, du moins en public : « Il est important de ne pas attribuer trop d’importance à Kissinger ni à Brzezinski, parce qu’ils ne font que servir de façade à ceux qui prennent les vraies décisions et que leur boulot consiste tout au plus à recouvrir ces décisions d’une patine d’intellectualité. Leur apport ne représente pratiquement rien. Je me sers de leurs noms le cas échéant, parce que je ne peux pas utiliser les noms de ceux qui prennent vraiment les décisions ».

Et « X » de détailler la nouvelle normalité : « Trump a été élu avec le soutien des Vrais Maîtres pour opérer un virage en direction de la Russie. Les Maîtres ont leurs exécutants dans les médias et au Congrès pour maintenir une campagne de vilification de la Russie et laissent leur marionnette Brzezinski se déchaîner aussi contre elle et dire que « l’influence mondiale des USA dépend de leur coopération avec la Chine ». Le but est de menacer la Russie pour l’amener à se montrer coopérative et de placer ces jetons sur la table de négociation à l’usage de Trump. En conformité avec l’approche traditionnelle « bon flic-méchant flic », Donald est distribué dans le rôle du « bon flic », celui qui veut de bonnes relations avec la Russie, et le Congrès, les médias et Brzezinski dans celui du « mauvais flic ». Ceci est censé aider Trump à négocier avec un Poutine forcé de voir dans quelle situation précaire se trouve son ami, ce qui ne peut manquer de l’amener à faire des concessions dans le sens où on veut qu’il les fasse.

Et ceci nous amène à la manière dont Taïwan – et le Japon – se retrouvent dans la combine. « Donald fait voir le virage russe en parlant aux Taïwanais ; il leur démontre que le changement d’orientation est sérieux. Mais il a été décidé d’impliquer le Japon dans la combine en lui faisant jouer le rôle du prédateur acharné sur l’industrie US, par une  attaque contre Toyota largement méritée. Cela a servi à modérer au moins les apparences, quand les Maîtres ont eu peur que nos efforts pour dresser le Japon contre la Chine aient trop l’air d’une provocation ».

Attendez-vous donc à ce que la Chine – comme le préconise le « pas si important que ça » Kissinger – soit mise sous surveillance non-stop : « Les Maîtres ont décidé de réindustrialiser les États-Unis et veulent pour cela rapatrier les emplois qu’ils ont délocalisés en Chine. C’est d’ailleurs souhaitable d’un point de vue chinois, car pourquoi vendraient-ils leur force de travail aux USA pour un dollar qui n’a plus aucune valeur intrinsèque, ne retirant donc pratiquement rien de ce travail. Les Chinois devraient avoir bientôt une voiture dans chaque garage d’ouvrier; ils vont devenir un plus grand constructeur d’automobiles que l’U.E. et le Japon réunis, et leur nation gardera sa richesse chez elle.

 

Et pourquoi la Chine plutôt que la Russie ?

« La Russie étant, dans ce sens-là, un pays qui jouit de ressources naturelles et d’un complexe militaro-industriel (ce dernier point étant la seule raison pour laquelle elle est respectée) peut se dispenser de toute pratique commerciale brutale puisqu’elle n’exporte pratiquement que des ressources naturelles et des armes. Les Maîtres veulent rapatrier les emplois du Mexique et d’Asie, ceci incluant le Japon, Taïwan, etc., et cela se voit bien dans l’attaque de Trump contre le Japon. La principale raison sous-jacente est que les USA ont perdu le contrôle des mers et ne pourraient pas assurer la protection de leurs composantes militaires en cas de conflit majeur. C’est tout ce qui importe à présent, et c’est cela l’histoire gigantesque derrière le décor. »

En pas plus de quelques mots, « X » décrit l’inversion d’un cycle économique : « Les Maîtres ont gagné énormément d’argent en transférant les industries US en Asie (Bain Capital s’y est spécialisée) et Wall Street a gagné énormément d’argent, grâce aux taux d’intérêt réduits sur les dollars recyclés des déficits commerciaux. Mais, à présent, la question est stratégique et ils gagnent de l’argent sur le retour des industries, en réduisant leurs investissements en Asie et en les rapatriant aux États-Unis tandis que nous sommes occupés à reconstruire la production intérieure ».

« X » continue à beaucoup aimer la stratégie commerciale de Henry Ford, et c’est par ce biais qu’il aborde le thème crucial : celui de la défense nationale. Selon « X », « Ford a doublé les salaires qu’il payait à son personnel et il a gagné plus d’argent que n’importe lequel des autres industriels. La raison était qu’un salaire vivant – là où la mère pouvait élever beaucoup d’enfants grâce au salaire de son mari – était psychologiquement bon pour la productivité dans ses usines, et que ses ouvriers pouvaient se payer ses voitures. Il reconnut donc que, dans une société, il faut une juste redistribution de la richesse, chose que son admirateur Steve Jobs ne pouvait pas faire.

La productivité de masse de Henry fit l’émerveillement du monde, et c’est ce qui fit gagner la IIe guerre mondiale par les États-Unis. Amazon ne contribue en rien à la défense nationale, n’étant guère qu’un service de marketing sur Internet fondé sur des programmes informatiques, et Google non plus, qui ne fait qu’organiser au mieux des données. Rien de tout cela ne sert à construire de meilleurs missiles ou de meilleurs sous-marins, excepté d’une façon très marginale ».

 

C’est le Pentagone, idiot !

Donc, oui, tout ceci a quelque chose à voir avec la réorganisation des armées US. « X » a mis un point d’honneur à se référer à un rapport du CNAS[Center for a New American Security, ndt] que j’ai mentionné, en matière d’armes, ce qui va dans le sens de la remarque de Brzezinski disant que nous ne sommes plus une puissance mondiale ».

© Sputnik / Dimitry Vinogradov

Voici une analyse minutieuse et d'envergure de la manière dont les Russes se sont débrouillés pour organiser la meilleure force armée du monde. Et elle ne prend même pas en compte les systèmes de défense anti-missiles S-500 qu’ils sont en train de déployer, grâce auquel ils bouclent pratiquement la totalité de l’espace aérien russe. Et la génération suivante – S-600 ? – sera encore plus puissante.

« X » s’aventure très loin dans le territoire tabou de l‘État profond en révélant comment la Russie, au cours de la décennie écoulée, a réussi a devancer de si loin les États-Unis, « à les éclipser en tant que pouvoir militaire le plus puissant ». Mais la partie pourrait être loin d’être finie, que cela soit vœu pieux ou autre chose : « Nous espérons que le secrétaire d’État James Mattis comprendra ceci et que le sous-secrétaire à la Défense a des connaissances technologiques suffisantes, une réelle compétence organisatrice et assez de prévoyance pour se rendre compte que les armes de la IIIe guerre mondiale sont les missiles offensifs et défensifs et les sous-marins, et non plus la puissance aérienne, les tanks et les porte-avions ».

Réaliste, « X » admet que les champions  néo-cons du statu quo fauteurs de guerres – représentés par la plupart des factions de l’État profond US – n’abandonneront jamais leur attitude d’hostilité invétérée  à l’égard de la Russie. Mais il préfère se focaliser sur le changement : « Laissons Tillerson réorganiser le Département d’État à la manière efficace d’Exxon. Lui et Mattis peuvent être des sans-couilles, mais si vous dites la vérité au Sénat, vous pouvez ne pas être nommé. C’est pourquoi ce qu’ils disent ne signifie rien. Mais notez ceci à propos de la Libye : le but poursuivi par la CIA était de chasser les Chinois d’Afrique. C’est aussi celui de l’AFRICOM. Un des secrets de notre intervention en Libye ».

Pas que ça ait fonctionné ; l’OTAN et l’AFRICOM ont fait de la Libye un désert en proie aux milices, et la Chine n’a pas été chassée du reste de l’Afrique.

« X » admet aussi : « La Syrie et l’Iran sont des lignes rouges à ne pas franchir pour la Russie. Et aussi l’est de l’Ukraine au-dela du Dnieper ». Il est absolument sûr que Moscou ne permettra aucune manoeuvre du genre changement de régime à Téhéran. Et il a bien conscience aussi que « les investissements chinois dans le pétrole et le gaz iraniens impliquent que la Chine non plus ne permettra pas un renversement du gouvernement iranien par Washington ».

Les choses deviennent réellement coriaces quand on en arrive à l’OTAN ; « X » est persuadé que la Russie envahira la Roumanie et la Pologne si les missiles de l’OTAN ne sont pas retirés de Roumanie et si l’engagement des missiles en Pologne n’est pas annulé. Ce ne sont pas les missiles défensifs sans valeur des États-Unis qui sont en cause, mais le fait que ces missiles puissent être remplacés, dans ces silos, par des missiles offensifs nucléaires. La Russie ne tolérera pas ce risque. La question n’est pas négociable ».

© Sputnik/Maksim Bogovid.

À l’opposé de la « menace perpétuelle » de la perpétuelle propagande du parti de la guerre US, Moscou se concentre sur les faits tels qu’ils existent sur le terrain depuis les années 1990 : la destruction de l’allié slave historique serbe et l’annexion des nations du pacte de Varsovie et même de plusieurs républiques de l’ancienne URSS, pour ne rien dire des tentatives d’annexer même la Géorgie et l’Ukraine ; le déploiement de révolutions colorées par les États-Unis ; le fiasco de l’« Assad doit partir » en guise de changement de régime forcé pour la Syrie incluant même l’armement de djihadistes salafistes ; des sanctions économiques ; une guerre du prix du pétrole et des raids sur le rouble ; plus, bien sûr, un harcèlement non-stop de la part de l’OTAN.

« X », parfaitement au courant des faits, ajoute : « La Russie a toujours voulu la paix. Mais les Russes ne vont pas jouer au petit jeu des Maîtres de l’Univers, avec, pour stratagème négociatoire, Trump dans le rôle du brave type accommodant et le Congrès, la CIA, etc., dans celui des empêcheurs de s’entendre en rond. Un stratagème, c’est ainsi qu’ils voient les choses. Ils ne prennent certainement pas ce cirque pour quelque chose de réel ».

 

17 bis. marionnettes balinaises.jpg

 

Le cirque peut n’être qu’une illusion. Ou du wayang– un théâtre de marionnettes balinaises – comme je l’ai suggéré. « X » avance une interprétation impeccable du jeu d’ombres qui nous attend selon le point de vue de Moscou, s’accordant « quelques mois pour voir dans quelle mesure Poutine arrivera à mettre sur pieds avec Trump une détente d’où puisse sortir une Ukraine orientale autonome, un traité de paix en Syrie avec Assad en place et un retrait des forces de l’OTAN jusqu’à leur ligne “de défense” de l’époque Reagan ».

Qui l’emportera, les Maîtres ou l’État profond ? Préparez-vous à l’impact.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/46278.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

  

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

La destruction des BRICS continue. Et même pire…

 

Parce qu’il est d’une importance extrême, bien que nous ne soyons pas en mesure de vous le traduire aujourd’hui, nous publions ci-dessous, dans sa version originale, l’article de Peter KOENIG « Le crime du siècle – Un génocide financier », qui annonce des centaines de milliers, mais plus probablement des millions de morts en Inde, suite au coup de force monétaire qui vient de s’y produire (voir notre post précédent) sous la houlette de Washington et de quelques maîtres occultes du monde de la finance, avec, bien entendu, la complicité active du personnel politique au pouvoir en Inde.

Nos lecteurs se rappelleront que l’avocat constitutionnaliste US Me James W. WHITEHEAD avait tiré, il y a des mois, la sonnette d’alarme, annonçant ce mauvais coup en préparation tant contre les citoyens US que contre les autres peuples du monde.

Il y a gros à parier que Peter KOENIG a raison, que ceci n’est qu’un test et que le peuple Hindou sert de cobaye avant que soit déclenchée la « full spectrum dominance » financière.

Prochain test ? Il est en cours : dans les pays scandinaves Danemark, Suède et Finlande. Les premières directives de la Commission Européenne en la matière datent de… 2011. Tout est prêt : http://ec.europa.eu/finance/payments/emoney/index_fr.htm

 

India – Crime of the Century – Financial Genocide

Peter Koenig – ICH20 janvier 2017

 

18. india-obama-Morsi.jpg

 

A Financial genocide, if there was ever one. Death by demonetization, probably killing hundreds of thousands, if not millions of people, through famine, disease, even desperation and suicide – because most of India’s money was declared invalid. The official weak reason for this purposefully manufactured human disaster is fighting counterfeiting. What a flagrant lie! The real cause is of course – you guessed it – an order from Washington.

On 8 November, Narendra Modi, the Indian Prime Minister, brutally declared all 500 (US$ 7) and 1,000 rupee-notes invalid, unless exchanged or deposited in a bank or post office account until 31 December 2016. After this date, all unexchanged ‘old’ money is invalid – lost. Barely half of Indians have bank accounts.

The final goal is speedy global demonetization. India is a test case – a huge one, covering 1.3 billion people. If it works in India, it works throughout the developing world. That’s the evil thought behind it. “Tests” are already running in Europe.

The Nordic countries, Sweden, Denmark, Finland, are moving rapidly towards cashless societies. Electronic money, instead of cash, allows the hegemon to control the entire western world, all those who are enslaved to the dollar monetary system. Meaning literally everybody outside the Shanghai Cooperation Organization (SCO) that includes, China, Russia, most of Central Asia, Iran, Pakistan and – yes, India is an apparent candidate to join the SCO alliance.

There was no limit set in rupee amounts that were allowed to be deposited in bank or postal accounts. But exchanges or withdrawals were limited the first two days to 2,000 rupees, later to 4,000 rupees, with promises to further increases ‘later on’. The restrictions have to do with limited new bank notes available. The new money is issued in denominations of 500 and 2,000 rupee-notes.

On 9 November, none of the country’s ATM machines were functioning. Withdrawing money was possible only from banks. Queues behind bank counters were endless – lasting hours and in some cases days. Often times, once at the teller, the bank was out of cash. Imagine the millions, perhaps billions of labor hours – production time and wages – lost – lost mostly by the poor.

The banned bank notes constitute about 85% in value of all cash in circulation. India is a cash society. About 97% of all transactions are carried out in cash. Only slightly more than half the Indian population has bank accounts; and only about half of them have been used in the last three months. Credit or debit cards are extremely scarce – basically limited to the ‘creditworthy’ elite.

In rural areas, where most of the poor live, banks are scarce or none existent. The poor and poorest of the poor, again – as usual – are those who suffer most. Hundreds of thousands of them have lost almost all they have and will be unable to fend for their families, buying food and medication.

According to most media reports, Modi’s demonetization was an arbitrary decision. Be sure, there is nothing arbitrary behind this decision. As reported on 1 January 2017 by German investigative business journalist, Norbert Haering, in his blog, “Money and More”, this move was well prepared and financed by Washington through USAID (http://norberthaering.de/en/home/27-german/news/745-washington-s-role-in-india). Mr. Modi didn’t even bother presenting the idea to the Parliament for debate.

Read more…

Sources : http://www.informationclearinghouse.info/46274.htm

Sous le titre  « Death by Demonetisation »

http://www.globalresearch.ca/india-death-by-demonetization-financial-genocide-the-crime-of-the-century/5569859

http://www.asia-pacificresearch.com/india-death-by-demonetization-financial-genocide-the-crime-of-the-century/5569961

Voir aussi :

James W. Whitehead :

https://www.rutherford.org/publications_resources/john_whiteheads_commentary/your_money_or_your_life_whats_behind_the_latest_government_scam_to_rob

Rutherford Institute : https://www.rutherford.org/

Elinor Solomon : Electronic money flows (e-book)

https://www.kobo.com/be/fr/ebook/electronic-money-flows?changeLanguage=True

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

 

Mis en ligne le 25 janvier 2017

 

 

 

 

 

EMPIRE - État des lieux (fragmentaire) en images

$
0
0

1. Ship of State plus petit.gif

 

Empire

État des lieux très fragmentaire

En images

À l’aube d’un nouveau règne.

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

Non pour le plaisir de traîner les États-Unis dans la boue, ni pour écraser le nouveau président sous l’énormité de la tâche qui l’attend, mais pour rappeler, à ce tournant particulier de l’histoire, une infime partie des responsabilités US dans les malheurs du monde, sans en excepter celles des autres, c’est-à-dire les nôtres : les crimes de l’Europe, actifs ou passifs, ne sont pas minces.

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

2. Adieux d'Obama.png

 

3. Hollande Quinquennat.jpg

Presque adieux

 

4. Latuf palestine_colonie_israel_2017-c4eee-179ef.gif

Hélas pas d’adieux

 

20. new-years-eve-gaza-afghanistan-syria-ukraine-iraq.gif

Prière de mettre à jour.

 

21. White America.gif

 

22. Homeland security.jpg

 

23. Made-in-USA.jpg

 

24. TO BREATHE FREE.JPG

25. Le monde selon les USA.gif

 

25 bis. L'Europe selon les USA.gif

 

25 ter.Asia according to the US.gif

 

26. usaid.JPG

 

27 Neocolonial dementia, psywarfare, etc.JPG

 

28. Mater Dolorosa Irak.JPG

Irak

 

29. Nouveau Mexique gardes surveillant des prisonniers.JPG

Nouveau Mexique

 

30.  USA - John Cole.gif

Partout

 

32.  Coward.JPG

Y compris sur les centres de torture flottants, sauf sur le territoire des États-Unis (interdit par la Constitution).

 

32 bis. Guantanamo.JPG

 

32 ter. NATO children.JPG

 

33. LATUFF Uncle Sam.GIF

 

34. US World Domination Tour.JPG

 

35. JEWS-CONTROL-OBAMA.JPG

 

36. U.N. Saudiarabia6.gif

 

37. Déploiement.JPG

Répartition des troupes US dans le monde

 

38. NATO encirclement ..JPG

Encerclement de la Russie

 

39. Encerclement de la Chine.PNG

Encerclement des la Chine

 

40. Russia Sanctions transparent.gif

 

41. We come as liberators.JPG

 

42. As we did in Hiroshima.jpg

No comment

43. DAECH - US - ISRAEL.JPG

En Libye, en Syrie, au Yémen au Soudan….

 

44. US beards in Syria.JPG

 

45. Dollar AkbarSani_Mayo Dollar_Akbar.gif

 

46. us_terrorismo.JPG

 

47. Terroristes CIA.gif

47. US economic crisis.JPG

US economic crisis

 

49. Les USA se mettent à table.JPG

L’Amérique se met à table

 

50. Corporate Earth.JPG

Corporate Earth

 

51. Why do you hate us.JPG

Mais pourquoi nous haïssez-vous ?

Tout ce que nous voulons, c’est envahir votre pays, tuer vos femmes et vos enfants par drones, voler vos ressources naturelles, installer à votre tête un fantoche utile à nos ambitions impériales, et vous traiter en terroristes seulement si vous résistez.

 

52. PISSED-OFF-EAGLE.JPG

Faites chier.

Mangez votre merde et mourez idiots, bande de bouffons !

 

Il sont des centaines...

 

 

 

2. usa--bald-hawk- xxx.gif

 

 

 

 Mise en ligne le 27 janvier 2017.

 


CIRQUE ÉLECTORAL HEXAGONAL

$
0
0

1. Valls-Santiano.jpg

 

Cirque électoral hexagonal et autres broutilles

2. Chat de la CIA.gif

Pourquoi votre gauche n’est pas la nôtre

Bruno GUIGUE – Le Grand Soir26 janvier 2017

 

3. Article GUIGUE.jpg

 

Vous pourrez faire toutes les primaires que vous voudrez, votre gauche ne nous inspirera que du mépris. Charlatans au sourire enjôleur ou matamores au style mussolinien, vous êtes des progressistes de pacotille. Vous voulez un monde plus solidaire, paraît-il, mais vous n’avez cessé d’approuver l’ingérence occidentale dans les affaires des autres. Honte à vous, héritiers de Guy Mollet ! Votre humanisme se métamorphose toujours en arrogance néo-coloniale. La lutte contre la pauvreté, à vos yeux, c’est lorsque les pays riches commandent aux pays pauvres.

Socialistes, ou gauchistes, vous avez jeté Jaurès aux orties depuis belle lurette. La guerre, vous en redemandez ! Pour répandre la « démocratie », vous comptez sur les vertus pédagogiques des B 52. En guise de publicité pour les « droits de l’homme », vous exigez le bombardement de pays qui ne nous ont rien fait. Ignobles jusqu’au bout, vous réclamez l’embargo, cette arme des riches contre les pauvres. Que vaut votre compassion pour les réfugiés, quand vous privez les Syriens de médicaments pour les punir d’avoir soutenu leur gouvernement ?

Faux-derches de première, vous livrez des armes, en Syrie, à ces allumés de la charia que vous prétendez combattre en France. Affreux terroristes au Bataclan, rebelles modérés à Idleb, quel tour de passe-passe, vous êtes experts en transformation chimique ! Vous dites que vous détestez ces criminels, et pourtant vous les aimez chez les autres. Vous y tenez, à votre lune de miel avec les coupeurs de têtes ! Votre égérie n’est-elle pas Elisabeth Badinter, féministe milliardaire qui clame son islamophobie tout en assurant à la tête d’Havas la promotion publicitaire du royaume saoudien ?

Vous êtes très forts pour prononcer des incantations à la gloire de la laïcité, mais vous allez quand même vous aplatir devant le CRIF, cette officine confessionnelle qui sert d’ambassade officieuse à un État-voyou. Avec M. Valls, vous roulez des mécaniques face aux musulmans, mais face aux sionistes, vous vous livrez à un concours de lèche-bottes. Le communautarisme vous répugne, paraît-il ? Oui, sauf lorsqu’il est au service d’une puissance étrangère qui spolie les Palestiniens et bombarde la résistance arabe en Syrie avec votre complicité.

Reniements, trahisons, la liste est longue. Vous prétendez défendre les intérêts du peuple, mais vous lui refusez l’exercice de la souveraineté. Au lieu de lui restituer le pouvoir usurpé par les riches, vous lui imposez le carcan d’une Union européenne qui tue la délibération démocratique, sanctuarise le dogme monétariste et asservit les travailleurs à la loi d’airain du capital. Au nom d’un internationalisme dévoyé, vous êtes les fourriers des multinationales qui ont colonisé l’Europe, vous avez bradé la souveraineté, discrédité l’idée nationale, abandonnée par votre faute aux imposteurs de l’extrême-droite.

Vous dites, la main sur le cœur, que vous êtes pour la réduction des inégalités, mais vous vous interdisez de toucher aux structures qui les nourrissent. Vous condamnez verbalement les effets sans chercher le moins du monde à agir sur les causes. Vous voulez mieux répartir les richesses, mais sans préjudice pour ceux qui les détiennent. Vous vous proclamez socialistes, mais vous ménagez le capital, vous cajolez la finance, vous montrez patte blanche à ceux qui possèdent l’argent et l’influence.

Où sont les propositions de gauche, dans vos programmes ? Où est la sortie de l’OTAN et de l’Union européenne ? Où sont la nationalisation des banques, la taxation des activités spéculatives, le plafonnement des revenus, la relocalisation des industries, le développement des services publics, le protectionnisme raisonné, le contrôle des mouvements de capitaux, la refonte de la fiscalité et l’éradication de la fraude, où sont, en un mot, l’abolition des privilèges de l’oligarchie financière et le rétablissement de la souveraineté populaire ?

Notre gauche n’est pas la vôtre. Pour nous, la gauche, c’est Sahra Wagenknecht, qui réclame au Bundestag la sortie de l’OTAN et le dialogue avec la Russie. C’est Tulsi Gabbard, élue hawaïenne du parti démocrate américain, qui exige la fin de la stratégie du chaos au Moyen-Orient. C’est le parti communiste syrien qui combat, au côté des baasistes, les mercenaires wahhabites. C’est le Front populaire tunisien, qui défend le progrès social et l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est cette gauche française qui se réveille, dans « La France insoumise », au PRCF ou ailleurs, pour tirer un trait sur des décennies d’imposture socialiste.

Cette gauche, moins connue, c’est aussi celle des communistes indiens du Kérala, qui ont donné à cet Etat de 33 millions d’habitants le meilleur indice de développement humain du sous-continent. C’est celle des communistes cubains qui ont obtenu, dans un pays isolé par le blocus impérialiste, un taux de mortalité infantile inférieur à celui des USA et élu 48% de femmes à l’Assemblée nationale du pouvoir populaire. Ce sont tous ceux, en Bolivie et au Venezuela, qui ont fait reculer la pauvreté de masse et redonné leur fierté aux peuples sud-américains.

Cette gauche, la vraie, contrairement à cette contrefaçon qui se donne en spectacle à la télévision, prend au sérieux le droit des nations à disposer d’elles-mêmes. Elle sait que, sans l’indépendance nationale, la souveraineté populaire n’est qu’un leurre. Son patriotisme ne l’éloigne pas de son internationalisme, car elle revendique pour chaque pays le droit de suivre sa voie dans le respect des autres. Elle ose s’attaquer aux structures de la domination capitaliste, elle en prend le risque, au lieu de fuir lâchement devant l’obstacle, faisant allégeance aux puissants et jouant le rôle de supplétifs dont leurs maîtres se débarrasseront à la première occasion.

Source : https ://www.legrandsoir.info/pourquoi-votre-gauche-n-est-pas-la-notre.html

 

2. Chat de la CIA.gif

 

Parlons (Inter) Net

 

L’électeur, le Pauvre Serpent (PS) et le Pauvre Scorpion (PS)

 

4. Poisson et Scorpion PS.jpg

 

Ésope : « Un laboureur trouva dans la saison d’hiver un serpent raidi par le froid. Il en eut pitié, le ramassa et le mit dans son sein. Réchauffé, le serpent reprit son naturel, frappa et tua son bienfaiteur, qui, se sentant mourir, s’écria : "Je l’ai bien mérité, ayant eu pitié d’un méchant". Cette fable montre que la perversité ne change pas, quelque bonté qu’on lui témoigne. »

Remplacez pauvre serpent par ses initiales, laboureur par électeur et ça marche aussi.

Une variante raconte l’histoire du petit scorpion (PS) qui demande à la grenouille de le porter sur son dos pour traverser une rivière. Il promet de ne pas la piquer puisque, alors, il se noierait. Au milieu du cours d’eau, il la pique et explique en coulant : « C’est ma nature profonde ».

Remplacez petit scorpion par ses initiales, grenouille par électeur et ça marche aussi.

Une autre fable est attribuée au site d’information alternative Le Grand Soir : « Un PS en déconfiture sélectionna pour faire oublier ses trahisons (et pouvoir les poursuivre) un pauvre serpent gelé et un petit scorpion repenti, si mignons dans leur costume bleu, cravate bleu, chemise blanche, langage policé et cheveu gominé… ». Oui, vous craignez la suite.

Théophraste R. (Préleveur de venin de cobras, mambas, vipères, scorpions et autres anciens ministres hollandiens).

Source : https://www.legrandsoir.info/l-electeur-le-pauvre-serpent-ps-et-le-pauvre-scorpion-ps.html

 

2. Chat de la CIA.gif

 

Et séquelles ailleurs…

 

La marche des femmes pour la guerre

Ariane WALTER – Le Grand Soir23 janvier 2017

 

5. Ariane Marche des femmes.jpg

 

Le monde s’éveille peu à peu à son Histoire. Grâce à internet qui est pour nous ce qu’était L’Encyclopedie pour les hommes du XVIIIe siècle. Et encore...Qui lisait l’Encyclopedie réservée à une élite ? Alors qu’Internet et sa prodigieuse richesse est entre toutes les mains.

On nous dit : « il y a de tout sur internet ». Je suppose que ceux qui disent cela sont les tenants de la vérité unique.

« Il y a de tout » me plaît.

Autour de nous, deux groupes se forment.

Ceux qui consultent internet et ceux qui ne le consultent pas. Nous le voyons quand nous parlons avec des amis qui en sont à préférer mordicus les États-Unis à la Russie, quelles que soient les circonstances. Il y a d’un côté ceux qui apprécient Poutine et Trump et ceux qui les haïssent.

Ceux qui les haïssent appartiennent à une bourgeoisie issue d’enfants sages, d’élèves attentifs, de gamins qui ont tout de suite été à l’aise dans les codes de la société et de la famille. La révolte, l’insolence n’ont jamais été leur domaine. À présent, ils vivent bien. Aller contre les vérités reçues leur est difficile. C’est pour eux un peu vulgaire. C’est sortir du groupe. Et on leur a appris que quand on était un bon élément du groupe, on était récompensé.

Leur connaissance de l’Histoire est donc fragmentaire, liée à ce qu’ils ont appris.

Ils ignorent que ce sont les multinationales étasuniennes qui ont mis le pied à l’étrier à Hitler. Ils ignorent que la construction d’Israël commence bien avant l’histoire de la Shoah. Ils ignorent que le projet de L’UE est un plan nazi et anglo-américain. Ils ignorent que Ben Laden était une créature de Bzrezinski et que les EU sont un impérialisme noir qui vit grâce au commerce des armes et de la drogue.

Comment pourraient-ils comprendre que Trump, qui n’est pas sans défauts et même sans défauts gravissimes, (je pense, par exemple aux gaz de schistes dont il veut poursuivre l’exploitation), est un cadeau de l’Histoire que le peuple des États-Unis vient de faire au monde ? Que Trump est, après Poutine, la première résistance qui s’élève au plus haut niveau, contre les seigneurs de la guerre qui tuent notre monde en accordant à la Finance et aux multinationales, en particulier celles qui vendent des armes, les privilèges les plus absolus ?

Que sommes-nous, nous, face à tout cela ?

J’ai toujours eu le sentiment que notre liberté, transitoire certes, ne pouvait venir que d’un affrontement entre puissants au plus haut niveau.

Que c’est la guerre entre géants, que nous observons, comme les dieux autrefois dans l’Iliade, du ciel de nos petits claviers, qui pourrait desserrer l’étreinte de nos malheurs.

Sommes-nous totalement impuissants ?

Non, car c’est notre conscience, notre parole, notre entrée dans l’Histoire par la porte d’internet qui pousse ces puissances à servir nos valeurs.

Et nos valeurs sont celles de l’Humain, de la sauvegarde de notre pauvre petite planète, de l’équilibre, du respect, de l’éducation. Tout ceci s’élevant sur un champ de ruines, notre monde étant encore livré à des prédateurs malsains que leur ubris détruit et nous avec, hélas.

Mais venons-en à l’actualité.

Je ne peux vous dire combien de fois, les mois précédents, m’éveillant le matin, mon premier geste était de consulter l’actualité, redoutant cet inside job (coup monté), cette folie des fous de guerre qui allait lancer le monde dans une Troisième Guerre mondiale.

Voilà pourquoi l’élection de Trump dont les premiers mots ont été de parler de reconstruction et non de destruction, de respect des autres pays, de non-interventionnisme m’ont fait croire à un conte de fées. Il faut être ignorant pour ne pas voir que tous les djihadistes du moyen-orient ne pouvaient faire la guerre que grâce aux vendeurs d’armes de l’Empire du chaos. Et voilà que cet empire venait de se prendre un gros pain dans la gueule : un gros pain qui s’appelle Donald Trump, voix de l’Amérique.

Mais le rouquin ne respecte pas les femmes. Et les femmes sont dans la rue. Avec à leur tête Madonna qui proposait des pipes à tous ceux qui allaient voter Clinton...

Ces femmes sans doute, ne connaissent pas le nom de Soros. Elles ne savent pas que derrière leur marche, le pire de l’humanité, l’Empire du chaos se frotte les mains. Elles ne savent pas qu’elles défilent pour le monde de la guerre alors que l’Histoire vient de leur offrir un monde de la paix qui n’est certes pas parfait, qui doit être construit, mais qui du moins ne se pavane plus en danseur mondain dont l’élégance cache des ordres qui ont tué des milliers d’hommes de femmes et d’enfants. Le carnage du moyen-Orient, voilà ce qu’elles défendent. Et elles jouent à mettre des hijabs ! Les contrastes de la vie ne les frappent pas ! Elles ne savent pas que défile avec elles l’ombre de Madeline Allbright qui trouvait que la mort de 500 000 enfants Irakiens, ce n’était pas cher payé pour une victoire.

Qui n’a pas eu lieu.

Car ce n’est pas la victoire que cherchent ces forces du mal. Elles cherchent la guerre permanente, le chaos permanent. Car rien ne rapporte autant que la vente d’armes, la destruction d’hommes transformés en migrants que l’on peut employer trois sous dans des usines. N’est-ce pas M. Macron ?

Voilà pourquoi et pour qui vous avez défilé, les filles.

Il faut se reprendre, là, les bonnets roses...

Source :https://www.legrandsoir.info/la-marche-des-femmes-pour-la-guerre.html

 

2. Chat de la CIA.gif

 

Et dire qu’Angela Davis en était. Derrière Madonna ! Snif, snif…

Ce n’est pas qu’on prenne M. Trump pour autre chose que la marionnette d’une ou de plusieurs factions, comme l’ont été avant lui tous les présidents des États-Unis. Mais n’importe quoi valait mieux que la faction précédente. Si ce qui vient est pire, ce le sera autrement. On avisera. Et si on perdait l’habitude de se définir en fonction des USA ?

Car voici que l’Empire entame sa longue descente dans les guerres civiles entre factions, jusqu’à ce que l’herbe pousse sur les marches du du Capitole, comme elle a poussé sur les marbres du Colisée.

Surtout, on aime bien Ariane Walter. Et « danseur mondain » il fallait le trouver.

 

2. Chat de la CIA.gif

 

Bof, la routine impériale !

 

6. rusreinfo-wp-banner.jpg

 

Russie : Arrestation d’espions US au sein du FSB

Rédaction – RusRéinfo26 janvier 2017

 

7. Espion russe arrêté.jpg

 

Suite à l’arrestation (tenue secrète pour les besoins de l’enquête) pour « trahison » en décembre dernier de Ruslan Stoyanov, chef du service en charge du cybercrime chez Kaspersky, le célèbre fabricant Russe d’antivirus, il a été découvert que la section du FSB en charge de la cybersécurité hébergeait au moins une taupe travaillant pour les services spéciaux américains. Sergey Mikhailov, directeur adjoint de cette section a été arrêté pour espionnage ainsi que 2 complices dont un second officier du FSB, Dmitry Dokuchaev.

Ils sont accusés d’avoir transmis des informations aux américains concernant les défenses cyber de la Russie.

Sergey Mikhailov serait par ailleurs un membre de « Shaltai Boltai », nom des « Anonymous » en Russie. De là à penser que les « Anonymous » sont sinon dirigés, du moins manipulés ou noyautés par les services spéciaux américains, il n’y a qu’un (très) petit pas…

On peut par ailleurs se poser la question de la sécurité des antivirus et firewalls de Kaspersky, certains responsables Russes envisagent qu’ils puissent comporter des « back doors » accessibles aux services américains.

Les 4 personnes sont détenues à la prison Lefortovo, prison du FSB à Moscou.

Source : https://rusreinfo.ru/fr/2017/01/arrestation-despions-us-au-sein-du-fsb/

 

2. Chat de la CIA.gif

 

La Corée du Sud forme une unité spéciale pour tuer le dirigeant nord-coréen

Andrei AkulovStrategic Culture18 janvier 2017

 

8. Corée du Nord.jpg

 

On abeaucoup parlédu programme nucléaire et des tests de missiles de la Corée du Nord. Une guerre totale est à peine envisageable et les perspectives de pourparlers sont assez sombres. Il est tout à fait possible que le problème soit résolu par le raid d’un commando. On livre des attaques visant à décapiter le sommet pour éliminer le gouvernement d’un adversaire afin de désorganiser ou de détruire sa chaîne de commandement au moment où une crise est sur le point d’éclater. La Corée du Nord et celle du Sud sont encore techniquement en guerre puisqu’elles ont signé un armistice mais pas un traité de paix à la fin de la Guerre de Corée en 1953.

La Corée du Sud est sur le point de finir la mise au point des plans soutenus par les États-Unis visant à éliminer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Elle forme cette année une brigade militaire spéciale chargée de supprimer le gouvernement de Corée du Nord puisque Séoul cherche des moyens de contrer le potentiel émergent des missiles nucléaires de Pyongyang.

Le ministre sud-coréen de la Défense Han Min-Koo a déclaré que l’unité spéciale connue sous le nom de plan de Châtiment et de représailles massifs de la Corée (KMPR dans son sigle anglais) pourrait lancer son attaque cette année. Sa première cible est le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong Un. L’opération serait placée sous le commandement de la Corée du Sud, mais des agents spéciaux américains prêtent assistance.

Le détachement spécial devrait compter 1 000 à 1 200 hommes. Il sera formé sur le modèle des Forces d’opération spéciales étasuniennes (SOF dans leur sigle anglais) pour inclure des soldats de l’Armée sud-coréenne, de la Marine et de l’Aviation. Un officier sud-coréen de haut rang, spécialiste de la guerre, dirigera l’unité qui fonctionnera sous le commandement conjoint des forces d’opération spéciales de Séoul et Washington si une guerre éclate.

Lire la suite…

 

Source : http://lesakerfrancophone.fr/la-coree-du-sud-forme-une-unite-speciale-pour-tuer-le-dirigeant-nord-coreen

 

9. Chat de la CIA xxx.gif

 

Et on s’en voudrait de ne pas relayer ceci :

 

10. eyebigbrother.jpg

Oui, c’est l’œil de Big Brother

 

Jour de l’invasion !

26 janvier 2017parjo Busta Lally

 

Ce 26 janvier 2016 ►Australia Day

Ou Jour de la Survie où l’on commémore la fierté d’être Australien…

…De papier et d’avoir tué l’aborigène pour sauver l’homme blanc.

Pour moi, il n’y a aucune différence entre le Colombus Day ou le Jour de la Découverte qui s’appelle aussi Día de la Raza et qui a été commémoré leLundi 10 octobre 2016 et ce Jeudi 26 janvier 2016.

Lire la suite…

Source : https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/01/26/jour-de-linvasion/

Oui, vous avez bien lu. Ils célèbrent le jour où ils ont colonisé l’Australie et décimé ses habitants pour prendre leur place. Sans complexes, pourquoi en auraient-ils ?

 

2. Chat de la CIA.gif

 

À première vue, il est ici question du nouveau président et des femmes, mais en fait, il s’agit d’un mauvais coup Trump-Trudeau en préparation contre les Amérindiens. Un de plus.

2. Chat de la CIA.gif

 

Peuples premiers

 

Les femmes du Président

26 janvier 2017 parjo Busta Lally

 

C’est pas qu’il est misogyne, Donald !

Non, non !

Mais pour lui les femmes, ça reste à la maison et surtout ça ferme sa gueule… Et donc on l’ouvre ! Logique…

 

 

Résistance au colonialisme : Le pouvoir des femmes contre la piraterie coloniale généralisée (Mohawk Nation News)

L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

~ Résistance 71 ~

URL de l’article sur R71https://resistance71.wordpress.com/2017/01/26/resistance-au-colonialisme-le-pouvoir-des-femmes-contre-la-piraterie-coloniale-generalisee-mohawk-nation-news/

 

 

Première guerre mondiale … des femmes

Mohawk Nation News |  21 janvier 2017 |  URL de l’article original :http://mohawknationnews.com/blog/2017/01/21/www-womens-world-war-1/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

C’est vrai ! Les femmes du monde reprennent leur place naturelle dans chaque communauté. Elles veulent que les principes du processus de prise de décision politique consensuelle soit comme expliqué dansla Grande Loi de la Paix, Kaiane’re:kowa.La clef de la paix dans le monde est lorsque les femmes prennent leur responsabilité inhérente de contrôle des communautés où leurs enfants sont nés. Ceci correspondra avec le début de la paix sur la terre. Comme nous (Mohawk) le disons: “Celles qui fabriquent les mocassins seront les briseuses de guerre !”

Lire la suite…

Source : https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/01/26/les-femmes-du-president/

 

Et on ne saurait trop vous conseiller de parcourir ce site principalement voué à la défense des peuples autochtones.

 

2. Chat de la CIA.gif

 

Post Scriptum

Nous ne reprenons pas ici les articles d’Israël Shamiret d’Eduard Limonov, parce que nous voulons bien qu’on brode sur Trump, mais pas qu’on profite de Trump pour dire n’importe quoi des femmes. On attendra que MM. les hommes en aient fini avec leurs complexes sur le Yin, le Yang et le matriarcat…  Apparemment, on en est encore loin.

 

 

 

Mis en ligne le 27 janvier 2017.

 

 

 

 

 

BRAVO SOROS !

$
0
0

1. barbie-pink-ship.jpg

 

Bravo Soros !

 Bien joué.

(Marche des femmes : suite)

 

2. Obey x.gif

 

La marche des femmes en faveur de la misogynie ?

 Mark TalianoArrêt sur Info28 janvier 2017

 

3. Bonnets roses.jpg

 

La marche des femmes, qualifiée deplus grande manifestation de l’histoire des USA, a‑t‑elle fait les manchettes de tous les grands médias? Si c’est le cas, cela veut dire que l’establishment de l’industrie de la mort l’approuve. Les médias grand public font la promotion de la guerre.

La marche des femmes s’opposait-elle à Trump? Si c’est le cas, elle a été détournée. Hillary Clinton compte parmi les politiciens les plus misogynes qui soient à Washington. Elle soutient le wahhabisme, la charia, la mort et la destruction dans ses faits et gestes criminels en matière de politique étrangère. Quand Mouammar Kadhafi a été assassiné et que la Libye a été détruite par les forces de l’OTAN qui appuyaient celles d’Al Qaeda, elle jubilait :« Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ».

Lire la suite…

 

Source :http://arretsurinfo.ch/la-marche-des-femmes-en-faveur-de-la-misogynie/

 

2. Obey x.gif

 

Pour ceux qui n’auraient pas compris que les Pussyhats succèdent aux Pussycats, voici leur site officiel :

https://www.pussyhatproject.com/

 

2. Obey x.gif

 

Les magazines féminins vous disent même comment les tricoter :

http://www.femmeactuelle.fr/deco/loisirs-creatifs/tricot-le-bonnet-pussy-hat-36102

 

2. Obey x.gif

 

« Quel pauvre grand et malheureux peuple, comme on le mène à sa perte ! » disait le général Fyon, parlant des Français. Mais alors, les femmes !!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

4. what to wear women march.png

What to Wear Women’s March

Pas chouette, l'organisation ?

 

2. Obey x.gif

 

Passons aux choses sérieuses

Hassan Nasrallah : le chaos au Moyen-Orient ne sauvera pas Israël

Sayed Hasanvendredi 27 janvier 2017

 

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 27 décembre 2016, à l'occasion des funérailles du Cheikh Abd-al-Nasser al Jabri, dignitaire sunnite libanais.

 

5. Nasrallah.jpeg


Depuis le « Printemps arabe », la question palestinienne semble avoir largement disparu des préoccupations politiques et médiatiques tant en Occident qu'en Orient, si bien que des folliculaires commeEric Zemmourpeuvent voir là un triomphe pour Israël. Mais selon Hassan Nasrallah,autorisée à penseret à exprimer son opinion, c'est là prendre ses désirs pour la réalité. Le Hezbollah, qui a porté le premier coup d'arrêt à Daech en 2013 avec son intervention en Syrie, garde en permanence un œil rivé sur Israël, considéré comme la source première des maux qui frappent le Moyen-Orient, et propose une analyse très différente de la situation.

En rappelant notamment que l'agression israélienne contre le Liban en 1982 a entraîné la création du mouvement de Résistance qui infligea à Israël deux premières défaites historiques, en 2000 et en 2006, Hassan Nasrallah soutient au contraire que les guerres fratricides qui ravagent le Moyen-Orient, téléguidées de l'extérieur, sont vouées à l'échec et profiteront ultimement à l'Axe de la Résistance (Iran-Syrie-Hezbollah, voire Irak-Yémen et au-delà) et à la cause palestinienne, qui constituent les principales cibles de cette guerre par procuration visant à obtenir ce que les agressions américano-israéliennes directes depuis 2003 ont échoué à réaliser.

D'ores et déjà, force est de reconnaître que l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, ennemis implacables d'Israël engagés dans une alliance stratégique avec la Russie, sortiront renforcés de cette guerre, ce qui affaiblira notablement les alliés traditionnels de l'Occident qui se sont alliés, plus ou moins ouvertement, aux factions terroristes (Arabie Saoudite, Israël). Et si la politique de colonisation israélienne, quiconstitue un crime de guerre voire un crime contre l'humanité selon le droit international et l'ONU, a effectivement rendu toute idée de solution à deux états caducs, il est bien possible que ce soit la pérennité d'un Etat juif (et certainement pas démocratique) qui ait été irrémédiablement compromise. Non pas parce qu'il s'agit de la « terre d'Allah » incessible à des infidèles, M. Zemmour (affirmation combien grotesque et scandaleuse), mais parce que selon toutes les lois écrites et non écrites, il s'agit de terre palestinienne interdite aux occupants, quelle que soit leur pays d'origine, leur race ou leur religion. Une agression coloniale n'est une guerre de religion ou de civilisation que dans la parole de ses thuriféraires, qui, pour reprendre le mot de Coluche, plutôt que de débiter de pareilles inepties, devraient bien être autorisés à [se taire].

 


 

Transcription :

Traduction :http://sayed7asan.blogspot.fr

[...] Nous espérons que ce genre d'expérience [de rapprochement interconfessionnel] se répandra dans les autres pays arabes et musulmans.
Aujourd'hui, en ces temps (troublés), nous avons plus besoin que jamais de Cheikh Abd-al-Nasser Jabri, de ses semblables, de sa pensée, de sa voie, de son âme, de sa sincérité, de sa fraternité, car notre monde islamique fait actuellement face à un phénomène très dangereux, à savoir l'extrémisme affranchi de toute limite, que ce soit dans certains milieux sunnites ou certains milieux chiites.

Lorsque nous considérons le phénomène takfiri et le mouvement takfiri, nous voyons que, même avant l'an 2000, avant les années 1990, ils existaient déjà, mais seulement dans certains cadres, dans certains pays, dans certains milieux, et ne s'affirmaient pas comme ils le font à présent. Les takfiris, que ce soit sur les plans idéologique, médiatique, politique ou de terrain, affirment maintenant leurs positions sans limite et sans restriction, et ont poussé les choses jusqu'à leur dernière extrémité. Et c'est quelque chose de très dangereux.

Dans la lutte contre le takfirisme aujourd'hui, on ne fait plus seulement face au takfir (accusation d'apostasie), mais ça va jusqu'au meurtre, aux massacres, aux égorgements, à la prise de captifs (de guerre), aux décapitations, au dépècement (des cadavres), aux crucifixions, etc. Eh bien, c'est là la situation la plus dangereuse à laquelle la communauté islamique puisse arriver. Et c'est ce que nous vivons maintenant.

Et de même, dans certains milieux chiites, malheureusement, certains courants que Son Éminence Sayed Ali Khamenei caractérise comme le chiisme londonien, ou chiisme britannique, qui adoptent eux aussi le travers du takfir (accusation d'apostasie), de l'accusation de trahison, et des insultes contre toutes les sanctités et tous les symboles, et de fait, pas seulement contre les sanctités et symboles de nos frères sunnites, mais même contre ceux des chiites - les savants, les autorités, les plus éminents symboles de science et de vertu.

Lire la suite…

Source : http://sayed7asan.blogspot.be/2017/01/hassan-nasrallah-le-chaos-au-moyen.html

 

 

2. Obey x.gif

 

Mark Taliano ayant fait ci-dessus  allusion à l’exclamation historique de la mégère de l’Apocalypse répondant au nom de Clinton, il nous semble opportun de relayer ce récent portrait de celui qu’elle croit avoir vaincu :

 

Pourquoi l’ont-ils tué ?

Bob Woodward – La voix de la Libye28 janvier 2017

 

6. Khadafi.png

 

Mouammar Kadhafi voit le jour en 1942. C’est un jeune Bédouin – aux origines anecdotiques – issu d’une famille si pauvre qu’il avait à peine de quoi se nourrir. Il est toutefois décrit comme brillant à l’école. Il réussit à étudier en quatre années seulement le programme de six années du cycle primaire. Il apprend avec une facilité qui étonne ses camarades et ses enseignants. Très vite, il dégage autour de lui une sorte d’autorité naturelle et une fierté qui contraste avec son cadre de vie très modeste. Féru de lecture, il fait la connaissance des grands personnages qui ont fait l’histoire du monde et de l’Afrique : Abraham Lincoln, le général de Gaulle, Mao Zedong, Patrice Lumumba et surtout Gamal Abdel Nasser le leader égyptien dont il s’inspire particulièrement. L’environnement politique de l’époque est marqué par une série d’évènements dans le monde arabe : la guerre d’Algérie, l’agression de l’Égypte, la bataille du Liban, la question palestinienne, la révolution au Yémen, la présence sur le sol libyen des bases militaires américaines et britanniques, l’état misérable du peuple libyen, victime d’un règne monarchique gangrené par la corruption et le népotisme. Autant de facteurs qui amènent Kadhafi à se sentir « investi d’une mission » celle de libérer son pays de la domination étrangère, de la pauvreté et des inégalités.

En 1963, Kadhafi obtient son baccalauréat de philosophie, mais refuse de travailler dans les compagnies pétrolières. Il a autre chose en tête. Il crée un groupe de jeunes pour entrer à l’école militaire de Benghazi, pas pour devenir des soldats de métier, mais pour infiltrer l’institution et s’en servir pour mener la révolution. Six ans plus tard, il prend le pouvoir avec ses compagnons d’armes, le 1er septembre 1969, à l’occasion d’un coup d’État sans effusion de sang. Mouammar Kadhafi n’est alors qu’un jeune officier de 27 ans. Son rêve de transformer la Libye peut commencer. Il durera tout le temps de son action aux commandes de son pays : 42 ans, et s’étendra sur l’Afrique.

Mouammar Kadhafi se révèle rapidement être un nationaliste souverainiste habité par l’idée de protéger son pays et de faire bénéficier à son peuple les revenus tirés des ressources pétrolières et gazières, jusqu’alors détournés et dilapidés par un régime corrompu, celui du Roi Idriss et les compagnies pétrolières. Le jeune pilote est particulièrement choqué face à la luxure et l’indécence déployée au cours des festins organisés dans son pays par les compagnies pétrolières et les autorités à côté d’une population qui manque pratiquement de tout. Kadhafi est un souverainiste. Il rejette tous les impérialismes, aussi bien l’impérialisme américain que l’impérialisme soviétique dont le côté athée » choque sa conscience de « croyant ». Ce refus du communisme, en pleine période de Guerre froide, va d’ailleurs l’épargner des ennuis avec les Occidentaux qui ne voyaient pas en lui une menace là où les leaders ouvertement communistes d’Amérique latine et d’Afrique étaient des cibles à abattre. Il parvient à contrôler les ressources de son pays et à renégocier les contrats là où les pays alignés derrière l’une ou l’autre des superpuissances disposaient des marges de manœuvres assez limitées. Il nationalise les principaux secteurs de la vie économique libyenne, moyennant compassassions. Dans le secteur pétrolier, les négociations sont ardues, mais en 1971, Kadhafi réussit ce qu’aucun autre pays pétrolier n’avait réussi auparavant : imposer aux compagnies pétrolières une augmentation des prix du brut. Le mouvement va faire des émules dans les pays de l’OPEP.

Lire la suite…

Source :  http://www.decryptnewsonline.com/2017/01/pourquoi-l-ont-ils-tue.html       

Via :http://lavoixdelalibye.com/2017/01/28/35990/

 

2. Obey x.gif

 

Pour faire suite au commentaire de Madame Bonacieu à notre post précédent et ne pas quitter trop longtemps le cirque électoral hexagonal…

 

Le candidat Macron ne se prend pas pour de la crotte de bique.

 

L’outrecuidant français

Sabah Hayaoub – Arrêt sur Info28 janvier 2017

 

7. macron-liban.jpg

 

Emmanuel Macron, votre outrecuidance n’est ni bien vue ni bienvenue chez nous.

Au Liban on ne critique pas les discours, surtout lorsqu’ils sont émis par une personnalité officielle qui représente un état impérialiste. Tous les comportements issus de ce type de personnes sont autorisés, quand bien même ils porteraient atteinte à la souveraineté du pays et à l’honneur de ses citoyens (les proclamations et les agissements des ambassadeurs américains successifs le prouvent amplement), au point qu’on en arrive à croire que la plupart des personnalités officielles en visite au Liban savent à l’avance que leurs hôtes seront plus préoccupés par la qualité des mezzés qu’ils vont leur servir que par la teneur des discours qu’ils vont entendre, de sorte que ces personnes se permettent de s’exprimer en toute liberté en toute impunité.

Le dernier visiteur de ce genre et en provenance de la France est Emmanuel Macron, ex-ministre de l’Économie et actuel candidat à la présidence, qui a visité Beyrouth, du 23 au 24 janvier 2017,  dans le cadre d’une « tournée moyen-orientale » qui devait inclure également la Jordanie. Macron, jeune (39 ans) politicien de formation financière est le nouveau visage que les Français ont découvert en 2014 lorsqu’il est devenu ministre après avoir œuvré dans les coulisses de l’administration Hollande, qu’il a quittée pour créer son propre parti. Nous ne nous étendrons pas sur son profil financier et bancaire ni sur ses échecs et réussites. Rappelons seulement qu’il est actuellement accusé d’avoir utilisé l’argent (public) du ministère de l’Économie pour financer la campagne de son parti « En marche ! » qu’il a lancée après sa démission de son poste en août 2016.

Lire la suite…

Source : http://arretsurinfo.ch/loutrecuidant-francais/

 

2. Obey x.gif

 

Pour finir, un invité…

D’accord, ce n’est, lui aussi, jamais qu’un homme, mais nous ne sommes pas sectaires.

 

« Pas de république sans vertu ! »

Vingtras – Sur son blog28 janvier 2017

8. Buste de Montesquieu.gif

Cette exhortation de Montesquieu dans L'esprit des lois que reprit Robespierre pour en faire la règle impérieuse de la Convention, est bien oubliée aujourd'hui où la république bourgeoise s'accommode de toutes les vilenies et de tous les passe-droits...

...tant et si bien que nous vivons dans une société du soupçon permanent.

En effet, comment ne pas s'interroger lorsque la succession de faits apparemment fortuits vient, au moment opportun, donner un coup de pouce au cours de l'histoire ?

Je n'en retiendrai que trois, pour mieux me faire comprendre :

 

- l'incident du Sofitel de NY mettant gravement en cause DSK, candidat favori à l'élection présidentielle de 2012

- le raid aérien sur un convoi libyen afin d'éliminer Khadafi, c'est à dire un témoin gênant

- la découverte subite, à trois mois d'une échéance électorale, des malversations d'un candidat ayant gagné la primaire des « honnêtes gens »

 

Dans toutes les enquêtes policières, une question se pose immédiatement : à qui profite le crime ?

À chacun de répondre. Ce n'est pas un jeu, il n'y a rien à gagner hormis « la vertu qui produit le bonheur comme le soleil la lumière »*...

En fait, avec ses règles alambiquées qui tolèrent ou favorisent toutes les magouilles, la république bourgeoise a généré une société du soupçon qui fait la pâture quotidienne des médias, et exhale un air vicié chargé des miasmes de toutes les combines...

Pourtant "la vertu est moins un principe particulier qu'une conséquence générale de la démocratie, appliqué aux plus pressants besoins de la patrie" avait dit Robespierre à une époque où la république avait épousé la morale.

Avant d'élire un nouveau Président, ne faudrait-il pas balayer devant notre porte ?

__________________

*Robespierre

Source :https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/280117/pas-de-republique-sans-vertu

Voir les 19 commentaires

 

2. Obey x.gif

 

Articles les plus récents du même auteur sur le même site :

 

 

Sous le pseudonyme de Vingtras se cache un historien et auteur-réalisateur de films, retraité le plus actif de Saint-Pierre de Bailleul (France).

 

2. Obey x.gif

 

 

Mis en ligne le 28 janvier 2017.

 

 

 

 

CIRQUE ÉLECTORAL US - Suite et, pour nous, FIN

$
0
0

1. liberty_flood.JPG

 

Cirque électoral US – Suite et, pour nous, FIN.

 

à Emma Goldman,

qui a connu les cafouillages sanglants de la Russie révolutionnaire, les bagnes du rêve américain, l’hostilité des bourgeois d’Europe et la guerre d’Espagne. Toujours du même côté :  gauche.

 

La « Marche des femmes », qualifiée en toute modestie de plus grande manifestation de l’histoire, aura marqué la première des péripéties post-Empire.

Qu’entendons-nous par là ? Que l’empire est arrivé il y a peu au sommet de sa trajectoire et que, désormais, il tombe.

Que l’histoire des États-Unis ne va plus être, jusqu’à l’enlisement définitif de son parcours, qu’une lutte sanglante ou non entre factions. Celle qui vient d’en évincer une autre a chois M. Trump pour la représenter. Aura-t-il personnellement du pouvoir ? On en doute. Déjà M. Obama n’en a pas eu.

« La politique de Donald Trump » est davantage une façon commode de parler, qu’une réalité déjà mesurable dont il soit personnellement responsable.

Chaque faction essayera tour à tour de mobiliser à son service l’un ou l’autre pan de la population U.S.

Cette fois, la faction perdante a choisi de jeter dans la rue un certain nombre de femmes. Manipulées ? Oh, oui ! Ni plus ni moins que des multitudes d’hommes un nombre incalculable de fois. Là et ailleurs.

C’est pourquoi nous avons très mal pris que des hommes que nous avons souvent lus avec intérêt – notamment Israel Shamir – s’engouffrent dans la tarte à la crème de la lutte plusieurs fois millénaire entre les mâles et les femelles, quand il ne s’agit que d’infantilisme, tant chez les manipulateurs que chez les manipulés.

Sur cette péripétie transitoire que fut la « March of millions » de 200.000, nous avons retenu pour vous, en guise d’adieu à ces élections si spectaculaires (société du spectacle oblige) deux réactions. Une de Suisse, une de Russie.

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Y a-t-il (encore) un commissaire dans l’avion?

Slobodan Despot – ANTIPRESSE 6129 janvier 2017

 

3. index.jpeg

L’irascible mémé en action

 

L’incident a fait le tour des médias aux États-Unis et la vidéo qui le documente a été vue des millions de fois. Dans un avion d’Alaska Airlines faisant la liaison Baltimore-Seattle, une femme d’âge respectable voyageant avec son conjoint a commencé par chercher querelle à son voisin de siège, puis elle a refusé de continuer le voyage à côté de cet individu et a exigé qu’on la déplaçât. Le personnel de cabine a refusé d’entrer dans son jeu et a alerté le capitaine. Lequel a fini par faire débarquer la forcenée, avec son ombre de mari.

Les querelles de passagers semblent monnaie courante sur les vols américains et elles prennent parfois des tournures autrement plus violentes. Le plus souvent, on s’écharpe pour un siège incliné qui incommode le passager de derrière et qu’on refuse de relever, pour un verre de trop ou d’autres vétilles du même ordre témoignant de l’incivilité infantile de certaines populations réputées civilisées. Mais le cas qui nous intéresse ici revêt une dimension tout autre. Le passager agressé, Scott Kotesky, était un supporter de Donald Trump rentrant de la cérémonie d’investiture. L’agresseuse, une femme revêche et autoritaire à l’allure de prof en préretraite, était de l’autre bord. Sitôt qu’elle eut identifié le suppôt du Donald, elle s’en est prise à lui comme s’il avait été personnellement responsable de l’élection d’un débile dangereux à la tête de l’Etat. «Vous prétendez que vous avez moralement raison, mais vous avez mis le doigt de cet homme sur le bouton nucléaire. Cet homme ne croit pas au changement climatique. Et vous, vous croyez à la loi de la gravité ? », lui jette-t-elle à la figure.

Comme pour lui faire écho, les « consciences qui veillent » ont avancé de 30 secondes le compte à rebours de l’apocalypse nucléaire, nous mettant désormais à deux minutes et demie seulement de l’autodestruction de l’humanité. Sur un plan symbolique, bien entendu ! Il n’empêche : l’accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis justifierait donc à elle seule ce bond dramatique vers le Jugement Dernier.

 

Le prolétariat culturel

Mais les fièvres ne s’arrêtent pas aux frontières américaines. L’épidémie est globale. Le week-end dernier, dans mon village des Alpes, des jeunes (ou pas ?) ont imprimé sur le terrain de football enneigé un slogan visible d’avion, de l’orbite terrestre et peut-être même de la Lune : TRUMP WE HATE YOU !

 

4. Skitch.JPG

Savièse, Valais, 20 janvier 2017.

 

Qu’est-ce qui a pu motiver, me suis-je demandé, ces jeunes (ou pas ?) à piétiner si minutieusement une vaste surface de neige par des températures sibériennes ? Quel impératif est assez puissant pour pousser un individu à crier de Savièse, Valais, Suisse, sa haine à un chef d’État d’outre-Atlantique avant même que celui-ci ait signé son premier décret ? Si l’on peut comprendre la militante démocrate déçue par l’échec de son parti, quel rapport concret peut-il exister entre les piétineurs de Savièse et le résident de la Maison Blanche ?

La seule explication vraisemblable, en l’occurrence, tient à l’intoxication médiatique, qui agit à la manière d’un champignon hallucinogène. Elle les rend insensibles à ce qui est et leur fait ressentir ce qui n’est pas. Le parti pris massif et unanime des médias globaux contre le candidat Trump a contaminé des millions de prolétaires culturels à qui l’on n’a jamais expliqué qu’ils pouvaient penser avec leur propre tête ni comment.

Or ce prolétariat-là n’est pas composé que de pauvres et d’exploités, loin de là. Les ouvriers, les artisans, et d’une manière générale les travailleurs physiques y sont moins nombreux, par exemple, que les étudiants, les avocats, les journalistes ou les assistants sociaux. Le prolétariat culturel est composé de gens qu’on a trop instruits pour qu’ils restent humbles, mais pas suffisamment pour les rendre intellectuellement souverains. Ce sont, comme les prolétaires de Marx, des travailleurs qui utilisent des moyens de production (la culture et le raisonnement) dont ils ne sont pas les détenteurs. Ils peuvent vous parler de Machiavel, de Spinoza, des idées du libéralisme ou de Salvador Dalì sans que tout cet héritage ait un véritable impact sur leur existence. Ils parlent des temples du savoir, mais ils ne les habitent pas. S’ils les habitaient, ils ne se laisseraient pas mener par l’anneau nasal comme un troupeau de bovins sitôt que les bergers sifflent la transhumance.

 

Ceux qui ont TOUJOURS raison

Ainsi en va-t-il de notre rombière tombée de l’avion, de toute évidence issue de la classe « instruite » avec ses lunettes sévères. Si elle habitait les valeurs fondamentales de la démocratie américaine, elle aurait raccroché ses rancoeurs partisanes le 8 novembre 2016 et considéré son voisin de rangée d’abord comme un concitoyen, et ensuite seulement comme un adversaire d’idées. Mais elle n’en était pas capable. Son comportement était irrationnel, brutal et poussait l’intolérance jusqu’à la répugnance physique envers les gens qui ne pensent pas comme elle. Un comportement de hooligan, de supporter de foot, de petite frappe. Bref, le genre d’attitude « raciste » que le camp démocrate prête justement au président élu et à ses partisans, décriés comme des barbares et des « rednecks  » !

A cette différence près, justement, que les « conservateurs » ne se comportent pas ainsi à l’encontre de leurs adversaires gauchistes. En Europe, par exemple, le 99% des agressions délibérées et organisées contre l’expression publique d’idées est le fait des Antifas, souvent soutenus et subventionnés par les collectivités publiques. Et l’on imagine mal une expédition nocturne de jeunes du FN ou de l’UDC, en 2008, pour inscrire sur un terrain de foot un slogan du genre Obama we hate you ! Cette haine à la fois grégaire, puérile et abstraite, quoi qu’en disent les directeurs de pensée, ne se rencontre qu’« à gauche ».

Je l’ai écrit ailleurs, mais il me faut le répéter ici. Cette haine est une caractéristique essentielle de l’idéologie de nivellement planétaire qu’on appelle par simplification «de gauche». Elle procède de la structure même de cette idéologie, largement inspirée dans son développement par la pensée jésuite (1) soutenant que «la fin justifie les moyens». Si le but du voyage sanctifie les voies empruntées pour y parvenir, et si ce but est absolument sublime (paix, égalité, solidarité, fraternité universelles, etc.), alors il n’est aucune voie d’accès, fût-elle la plus tortueuse, qui ne soit en fin de compte acceptable.

C’est pourquoi les « avant-gardes » qui s’autoattribuent la mission de nous y conduire sont a priori exonérées de toutes leurs inconduites. Et c’est là, au détour de cet alibi moral, que la vieille nature humaine vient reprendre son dû. Émancipés de toute règle de conduite autre que le succès de leur projet, les bien-pensants tombent dans des comportements qui dans une société traditionnelle relèvent de la crapule. Parjure, traîtrise, violence, mensonge, prévarication, sont des vices qui n’existent tout simplement pas dans un monde où le mot crée la réalité ! D’où le fameux dialogue des deux bolcheviks qui inaugure le concept même du « politiquement correct » :

« Camarade, ton affirmation est factuellement erronée.

— Certes, camarade, mais elle est politiquement correcte ! »

 

Un monde parallèle

Depuis la faillite de l’appartement-témoin de l’illusion gauchiste, l’URSS, et la débâcle subséquente de ses partis et organisations satellites, son idéologie s’est répandue dans le monde comme un essaim chassé de sa ruche. Davantage encore que les milieux politiques, les universités et les médias sont devenus les sanctuaires et les musées d’un projet néfaste, irréalisable et amplement démenti dans chacune de ses tentatives d’application. D’où l’aveuglement corporatif de la caste pensante face à une situation globale que les gens dépourvus de vernis intellectuel comprennent très aisément.

Pour revenir à l’objet de notre querelle de cabine, l’abhorré Donald Trump a commencé son mandat en faisant ce qu’il avait promis, entre autres en s’attaquant immédiatement à la peste de l’État islamique et en échangeant des informations stratégiques avec les Russes, ce que l’angélique Obama avait refusé de faire. Il s’engage à renouer le dialogue et à faire baisser la tension avec l’autre superpuissance nucléaire, ce qui a immédiatement eu pour effet d’éloigner d’un cran la menace de l’apocalypse, non de la rapprocher ! Il exhorte l’industrie américaine à rapatrier ses usines, donc à redonner du travail au « rust belt » profondément sinistré qui recouvre tout l’intérieur des États-Unis. Si l’auteur de ces initiatives était venu du camp démocrate, les piétineurs de stades de foot et les pimbêches quérulentes réclameraient déjà pour cet humaniste un nouveau Nobel de la Paix ! Mais Trump ne sera jamais jugé sur ses actes, pas plus qu’Obama : l’un aura toujours tout faux, l’autre toujours tout juste quoi qu’il fasse. Lorsque les bien-pensants auront eu la peau de Trump et qu’ils déclencheront la guerre civile, voire mondiale, ils continueront d’incriminer les forces de la réaction. Comme ils vivent dans un monde parallèle, aucun démenti d’ici bas ne peut les forcer à se remettre en question.

 

Ah, un dernier détail…

J’allais presque oublier un point de détail, mais qui modifie radicalement notre lecture de l’événement. La rombière enragée qui s’était proclamée commissaire politique sur Alaska Airlines n’a pas quitté l’avion avec les éloges du public. Bien au contraire. Son départ a été salué par les applaudissements nourris de la majorité silencieuse qui occupait la cabine. C’est tout le sel de ce sketch et la principale raison de sa popularité. Les événements survenus depuis 2016 sont des craquements profonds qui signalent la débâcle d’une épaisse banquise. L’ovation du vol Baltimore-Seattle n’en est qu’un grésillement parmi des milliers. Comme les phénomènes naturels, ce dégel n’est ni bon ni mauvais: il est et il faut s’en accommoder. Les partis et les médias qui restent sourds à ce mouvement tectonique sont condamnés à disparaître.

 

…et un post-scriptum

L’annonce de la fermeture prochaine d’un magazine historique, L’Hebdo, a ébranlé le paysage médiatique et culturel suisse. La jubilation de certains milieux — essentiellement les souverainistes que ce magazine combattait — est compréhensible, mais elle n’est ni digne ni avisée. J’avais prévu d’en parler dans cet article, mais la rédaction de L’Hebdo m’a demandé de livrer mon opinion dans son ultime numéro. Je la relaierai dans le prochain Antipresse.

 

NOTE

(1) : Voir à ce sujet: Marxisme et Jésuitisme de Nikola Milošević, éd. L’Age d’Homme.

 

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Ce n’est ici ni le lieu ni l’occasion de nous lancer dans un débat de fond avec des représentants de la droite sur ce qu’est la gauche, à leurs yeux et dans la réalité.

Contentons-nous de rappeler qu’on ne se décrète pas de gauche. Qu’un nombre plus ou moins élevé de zigotos se prétendent tels ne concerne qu’eux et ceux qui les prennent ou feignent de les prendre au sérieux. Que ces derniers voient dans Liberté-Égalité-Fraternité« une idéologie du nivellement planétaire » les regarde. Dans le monde réel, sont « de gauche », les quelques adultes qui ont été ainsi marqués au fer. Rouge. Par ceux qui ont fait le choix de l’égoïsme et s’en absolvent en attribuant les conséquences qu’il entraîne aux desseins impénétrables d’une divinité de leur invention. L.G.O.

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

C’est parti : le Maidan américain a commencé

Ruslan Ostashko – LiveJournal  23 janvier 2017

Traduit du russe pour J. Arnoldski pour Fort Russ

 

5. March million.jpg

 

Quand j'ai présenté dans l'info-sphère russe la thèse que les États-Unis se transformeraient en une Ukraine en plus grand, beaucoup ont d'abord pensé que c'était une bonne plaisanterie politique. Mais ce qui se passe à Washington et dans d'autres villes américaines et certaines européennes montre que ce n'est pas une blague, mais la dure réalité dans laquelle nous vivons. Si nous regardons attentivement et impartialement comment l'administration de Donald Trump vient de subir sa première attaque frontale, il est facile de voir que les techniques utilisées sont celles qui ont été élaborées sur les places de Kiev, du Caire, de Hong Kong et de Moscou. Si nous entrons dans les détails, nous pouvons dire avec certitude qu'un Maidan américain est en train, préparé non seulement sur le même modèle que les sanglantes révolutions de couleur des autres pays, mais qu’il a les mêmes commanditaires. Analysons ceci.

Une vague de protestations contre le nouveau président Donald Trump déferle dans les villes américaines. Les manifestations auraient soi-disant lieu pour soutenir les droits des femmes, mais les médias américains et les manifestants eux-mêmes ont clairement dit qu'ils sont venus protester contre la nouvelle administration. Selon diverses estimations, le nombre de manifestants dans cette « action des femmes » à Washington totalise quelque 200.000 personnes, mais les organisateurs revendiquent une « marche d’un million de femmes sur Washington ». « Marche de millions » ... cela ne vous rappelle-t-il rien ? C'est sous ce même slogan que les libéraux russes organisent aussi leurs marches, même quand ils n’arrivent à en rassembler que quelques milliers. Et les similitudes ne s'arrêtent pas là.

Le rôle d'instigateur de la « classe créatrice » en révolte, lors de ce rassemblement, a été joué par Madonna qui, en passant, n'a jamais rempli sa promesse de satisfaire oralement tous ceux qui ont voté pour Clinton. En Russie et en Ukraine, le rôle de « meneur de manif » a aussi été joué par les vedettes du rock Shevcuk et Vakharchuk. Mais des manifestations en faveur de la « marche des millions » des Américains ont également eu lieu dans de nombreuses villes européennes, ce qui rappelle vraiment les manifestations de soutien aux Maidan et Bolotnaya. Les premières fenêtres cassées et attaques contre la police ont aussi fait leur apparition, ainsi que plusieurs dizaines de personnes arrêtées que la presse anti-Trump s’est empressée de baptiser prisonniers politiques, manifestants pacifiques et enfants innocents. Comme la police américaine l'a signalé, des battes de baseball et des piquets de bois aiguisés fournis aux manifestants ont été confisqués à ces « enfants innocents ». Cela ne vous rappelle-t-il pas non plus quelque chose ? Littéralement, nous avons ici tous les ingrédients – des médias défendant des « manifestants innocents » armés de battes de baseball – déjà observés dans les trois Maidans.

Et maintenant quelques mots sur l'aspect le plus important de ces sortes de choses : l'argent. Un ex-journaliste du Wall Street Journal a mené une enquête sur les ONG qui se sont identifiées comme organisatrices et « partenaires clés » de la « marche de millions ». Parmi ces ONG, on trouve 56 organisations qui reçoivent officiellement de l'argent des agences de George Soros. Ces informations sont publiques. Et essayez seulement d’imaginer ce qui se passe dans les coulisses et derrière le décor.

Pour l'instant, la nouvelle administration tient le coup. En fait, elle savait qu’il existait des plans destinés à perturber l'inauguration, mais les partisans de Trump avaient organisé une opération cachée pour filmer les « ateliers d'activistes » occupés à préparer des émeutes censées devenir massives à Washington, et ils se sont arrangés pour répandre cette information sur les réseaux Internet quelques jours avant l'inauguration. Cette initiative ne pouvait qu'intéresser les autorités compétentes. Les plans des soi-disant « antifascistes » impliquaient le blocage du métro de la capitale et la création d’embouteillages. Dans un des échantillons d'enregistrements d'un tel « atelier » destiné à driller les manifestants, on peut entendre comment l'organisateur dit « un coup à la gorge, ça marche ».

Comme l'ont rapporté des journalistes pro-Trump, cette fuite d'information et l'exposition des projets en cours ont amené les mercenaires clintonites à revoir leurs plans d'émeute considérablement à la baisse, et en définitive, les protestations se sont avérées plutôt léthargiques. Mais il faut bien comprendre que la prochaine fois tout pourrait se passer différemment.

Il est clair que les organisateurs du Maidan américain sont littéralement prêts à assiéger Trump et à s’opposer violemment au fonctionnement de son administration jusqu'à ce qu'il soit complètement éliminé. Ils sont bien entendu à la recherche du déclencheur susceptible de transformer ces protestations en quelque chose de plus violent et massif, c’est-à-dire la sorte d’accusation qui serait capable d’attirer un maximum de personnes dans les rues. Cette fois, ils ont essayé de lancer l’opinion que Trump « déteste les femmes ». Cela n'a pas très bien fonctionné. Je suis sûr qu'il y aura d’autres tentatives d’entraîner la participation, par exemple, d'Afro-Américains ou d’immigrants mexicains, puis d’essais de les mobiliser tous ensemble. La phase finale inévitable serait d’accuser Trump de trahison, autrement dit de collaboration avec le Kremlin, comme ils l’ont fait – et réussi – avec Ianoukovytch.

C’est indiscutablement un bon plan. Mais il y a un « mais » : Trump n'est pas Ianoukovytch et, en cas d'urgence, il pourrait vraiment appeler tous ses partisans à Washington. Ils seraient suffisamment nombreux à lui prêter très volontiers leur soutien, y compris armé, au cas où certaines forces de sécurité refuseraient soudainement d'obéir aux ordres de disperser le Maidan américain. Dans ce cas, le sang – beaucoup de sang – inonderait les rues américaines et les conséquences seraient imprévisibles. C’est mauvais pour le monde entier, car un Maidan dans un pays qui possède des armes nucléaires est une menace pour la planète entière.

La seule manière efficace d'éviter une « maidanisation » des États-Unis serait que Trump et son administration commencent par priver rapidement et avec précision les principaux organisateurs de la révolution de couleur américaine de toutes leurs ressources financières. Les prochains mois montreront si la nouvelle administration a assez de force et de détermination pour prendre une telle mesure.

Source : http://ruslanostashko.livejournal.com/82545.html

Via : http://www.fort-russ.com/2017/01/its-begun-americas-maidan-rears-its.html

 

Traduction française : Anna S. pour Les Grosses Orchades

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Petit cadeau à nos lecteurs italianophones :

 

Maidan rosa per Donald Trump

Vidéo originale (en russe) de Ruslan Ostashko

Sous-titrée en italien par leSakeritalia

 


 

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Le décret islamophobe de Trump applicable … à des milliers de juifs !

Haaretz - CAPJPO-EuroPalestine –29 janvier 2017

 

Le décret islamophobe de Donald Trump, salué par Netanyahou et servilement appliqué par des compagnies aériennes telles qu’Air France, est parfaitement susceptible de concerner des dizaines de milliers de juifs dans le monde, notamment des juifs israéliens.

 

6. Décret 1.jpg
Manifestation à l’aéroport JFK de New York contre le décret raciste.

 

Le décret entré en vigueur samedi interdit pour au moins 90 jours l’entrée du territoire des États-Unis aux ressortissants de sept pays (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), y compris celles et ceux d’entre eux qui demandent le statut de réfugié.

Tous ces pays ont pour caractéristique d’avoir une population majoritairement musulmane, et Donald Trump ne cherche nullement à cacher son islamophobie. Des esprits chagrins feront cependant remarquer que la monarchie moyenâgeuse d’Arabie Saoudite, d’où étaient censés provenir les fameux terroristes du 11 septembre, a été épargnée par le nouvel occupant de la Maison-Blanche.

 

7. Décret 2.jpg

Un panneau d’Air France à l’aéroport parisien de Roissy-CDG

 

Plus embarrassant pour les dirigeants du régime d’apartheid israélien, le décret, tel qu’il est rédigé, vaut pour toutes les personnes nées dans l’un de ces 7 pays, quelle que soit leur religion, et quelle que soit aussi leur nationalité actuelle, révèle le quotidien Haaretz.

Interrogé par le journal, un avocat new-yorkais spécialiste du droit des étrangers, M° Michael Wildes, est formel : « Ma lecture du texte présidentiel est la suivante : si vous êtes né là-bas (dans un des 7 pays), alors vous êtes de là-bas. Jusqu’à nouvel ordre, je conseille absolument à toutes les personnes dans cette situation de s’abstenir de tenter le voyage vers les États-Unis, et même de s’abstenir de quitter le territoire américain si elles y résident, le risque étant pour ces dernières de ne pas pouvoir y revenir ».

Un nombre indéterminé de personnes d’origine juive, devenues israéliennes ou vivant ailleurs dans le monde, sont ainsi concernées. Elles se chiffrent probablement en dizaines de milliers, si l’on tient compte du fait que le gros de l’émigration juive hors de ces pays (principalement l’Irak, le Yémen, et dans une moindre mesure l’Iran et la Syrie) a eu lieu au tournant des années 1950.

L’Iran compte toutefois une minorité de plusieurs dizaines de milliers de citoyens de religion juive, représentés comme tels au Parlement, et qui sont donc frappés de la même manière que leurs compatriotes musulmans, chrétiens ou zoroastriens, par le décret raciste de M. Trump.

L’Iran a été le premier État à réagir, en annonçant que dans ces conditions, il appliquait la « réciprocité », et suspendait en conséquence l’entrée de citoyens états-uniens sur son territoire.

Source : http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.768107

Via :http://www.europalestine.com/spip.php?article12618

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Sorbonnards, Sorbonagres, Sorbonigènes, Sorbonicoles, Sorboniformes !

Syrie : La Sorbonne en guerre contre la liberté d’expression !

Jean-Claude AntakliArrêt sur Info29 janvier 2017

 

8. Mi nistère de la Vérité - Taglit-Sorbonne-1.png

Ministère de la Vérité… des factions  - TaglitSorbonne 1

 

Annulation(*) du colloque « La Syrie en guerre » qui devait se tenir le 28 janvier 2017 à la Sorbonne 

L’histoire de la Vème République a été probablement secouée par de nombreux scandales, mais jamais la liberté d’expression n’a été autant menacée que sous ce quinquennat, qui aura contribué jusqu’au bout à boycotter toutes les initiatives destinées à apaiser, à réconcilier, à témoigner, à écouter et à débattre librement, ouvertement avec la publication d’aider la Syrie et les Syriens à sortir enfin d’une guerre infernale qui aura duré 2000 jours, pourquoi ?

Le 28 Novembre 2016 devait avoir lieu un Colloque au Mémorial de Caen sous l’égide du Collectif pour la Syrie avec la participation d’une vingtaine de personnalités (écrivains, journalistes, chercheurs, ambassadeurs, anciens directeurs des services de Renseignements ainsi que de nombreux responsables de centres de recherches). Cet événement après avoir été validé par la Direction du Mémorial, la voilà qui au dernier moment sur de simples rumeurs dues aux mauvaises langues et sous une pression politique sans précédent l’annule à la grande stupéfaction de tous les intervenants !

Après les indignations d’usage, le Collectif pour la Syrie reporte ce même Colloque au 28 Janvier 2017 mais cette fois-ci à la Sorbonne sous l’égide de l’Académie de Géopolitique de Paris et du Mensuel Afrique Asie. Deux mois plus tard, le même scénario se reproduit avec les mêmes protagonistes qui prétendent êtres les amis de la Syrie, alors qu’ils ont contribué insidieusement à sa destruction, et les mêmes directives qui viennent d’en haut pour nous annoncer à travers la lettre du Président du Collectif pour la Syrie, leurs condoléances !

Lire la suite…

Source :http://arretsurinfo.ch/syrie-la-sorbonne-en-guerre-contre-la-liberte-dexpression/

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

Et pour finir sur une note positive : Vivent les Tchétchènes !

 

La Russie en Syrie : Superbe documentaire sur les soldats tchétchènes à Alep (VOSTFR)

Sayed Hasan29 janvier 2017

 

9. Depardieu 2.jpg

 

Tandis que les aboyeurs et moralisateurs patentés font leur office et versent des larmes de crocodile sur le drame syrien qu'ils ont façonné de leurs propres mains, continuant à imposer un blocus criminel à la Syrie et à soutenir les « égorgeurs modérés », la Russie repousse efficacement le terrorisme aux côtés de la Syrie et de ses alliés et envoie ses propres soldats pour assurer la sécurité des Syriens et leur apporter une aide critique refusée par l'Occident. La présence de 400 soldats tchétchènes à Alep (dont les médias ne parlent plus depuis sa libération), qui fait écho à l'engagement du Président de la République de Tchétchénie Ramzan Kadyrovà mettre ses forces au service de la Russie de Vladimir Poutine dans le monde entier, nous réconcilie avec le concept perverti d'intervention militaire humanitaire en nous montrant son visage authentique. La France en particulier, dont les soldats ne semblent bons qu'à soutenir les dictateurs africains, violer des enfants en Centrafrique ou assassiner des ressortissants français au Moyen-Orient, pourrait en tirer des leçons.

Sayed Hasan

 


 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=0vxmYR6QQkI

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr

 

 

2. Cirque US xxx.GIF

 

 

Mis en ligne le 30 janvier 2017.

 

.

 

LE CAUCHEMAR DE L'EUROPE ASSERVIE

$
0
0

1. Europe 5.jpg

 

2. titre_manuel xx.GIF

3. Manuel de Diéguez xxx.JPG

 

Le cauchemar de l'Europe asservie

 

Vingt-huit ans après la chute du mur de Berlin, aucun des vingt-sept Etats restants de l'Union européenne n'ose condamner solennellement le traité de Lisbonne qui tente d'éterniser la présence de cinq cents bases militaires américaines en Europe. C'est pourquoi, le Vieux Continent vassalisé ne fera que retourner à ses vomissures aussi longtemps qu'il demeurera bâillonné, apeuré et sans voix.

 

1- La géopolitique aujourd'hui
2 - Les intellectuels et la politique
3 - Le savoir animal et le savoir humain
4 - Nos célestes carnages

 

1 - La géopolitique aujourd'hui

Si nous abandonnons les patries, nous nous égarerons dans des vapeurs supranationales et idéologiques, parce qu'il n'y a pas de politique apatride; et si nous revenons au culte des patries, nous courons le risque de nous ratatiner dans des folklores. Cette oscillation entre deux fatalités vient de se trouver illustrée une fois de plus: il y a quinze jours, je croyais pouvoir titrer mon analyse anthropologique de la géopolitique en soulignant la naissance, la croissance et l'agonie de l'Europe américaine.

Quinze jours après l'entrée en fonctions du Président Donald Trump, la situation internationale s'est, hélas, clarifiée dans le sens opposé à celui que j'avais précisé. Primo, tout laisse présager que l'Europe demeurera placée sous le sceptre et le joug du Pentagone. Secundo, toute tentative de la Russie d'ouvrir les yeux d'un demi-milliard d'Européens sur leur subordination aux intérêts mondiaux de l'empire militaire américain, sera interprétée à Washington comme une preuve patente de l'hostilité du Kremlin aux prérogatives prétendument légitimes, du règne du Pentagone sur l'Europe. Tertio, les tentatives d'imposer à Israël le retour aux frontières de 1967 et de légitimer deux États sur le territoire de la Palestine seront jugées contraires aux intérêts planétaires de Washington, donc abusivement déclarées illégitimes par nature et par définition. Quarto, le statut d'exterritorialité dont jouissent les troupes d'occupation américaines, donc les cinq cents bases militaires de l'OTAN incrustées pour l'éternité sur le territoire du Vieux Monde, demeurera l'emblème falsifié du règne de la Liberté et de la Justice à l'échelle mondiale.

Dans ce contexte, comment notre oubli de la doctrine et de la dogmatique de l'islam nous procurerait-il le faux confort intellectuel de tenir pour bénin et sans conséquences politiques l'arrivée massive de croyants en un mythe religieux qui a pris quatorze siècles de retard sur la connaissance d'elle-même d'une Europe mise à l'école et à l'écoute d'une raison de plus en plus éclairée?

Ce ne sera donc plus seulement la postérité de Machiavel qui nourrira la réflexion de fond sur la géopolitique. Car l'auteur du Prince se contentait d'enregistrer les rivalités et les ambitions des principautés qui déchiraient la péninsule, tandis que, cette fois-ci, la géopolitique deviendrait inintelligible et étrangère à toute véritable science du genre humain si nous n'allions pas aux fondements anthropologiques de la réflexion sur l'histoire. L'origine de cette aporie se trouve dans les arcanes de l'opposition entre les reales (réalistes) et les nominales (nominalistes) qu'a illustrée, au sortir du Moyen-âge, la percée intellectuelle décisive d'Abélard. Le premier, ce philosophe a clarifié la question de savoir quel est le statut des idées pures et des concepts universels face à l'individu.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/cachemar_europeen.htm

 

4. chouette d'Athéna.GIF

 

AUX CÔTÉS DU PEUPLE PALESTINIEN

Francis Arzalier – POLEX 30 Janvier, 2017

 

6. Enfants palestiniebns.jpg

 

Depuis 70 ans au moins, la Palestine est une plaie ouverte au Moyen-Orient, même si on en parle moins depuis que les projecteurs de l'actualité se focalisent sur les drames irakiens et syriens. Le peuple palestinien a été massacré, dispersé dans le monde entier, dépecé en entités régionales soumises aux diktats étrangers, Cisjordanie, Jérusalem, Gaza. On a même nié ses souffrances, comme s'il était en quoi que ce soit coupable de l'extermination des Juifs par les Nazis et leurs complices en Europe autrefois. Et la colonisation israélienne se poursuit de plus belle aujourd'hui, malgré les condamnations de l'ONU, grâce à l'assentiment hypocrite des pouvoirs occidentaux. Et l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ne laisse rien présager de bon en la matière....

Le Mouvement National palestinien est aussi ancien que cette tragédie contemporaine, et lutte à juste titre pour libérer une Nation niée. Il est aussi très divers, et certains de ses animateurs l'ont parfois entraîné dans des impasses politiques, de l'intégrisme religieux flatté par l'Arabie Saoudite au modérantisme bourgeois corrompu. C'est pourquoi on doit saluer l'existence et le combat courageux des Communistes palestiniens, qui viennent de tenir leur deuxième congrès à Ramallah les 2 et 3 décembre 2016. Les militants palestiniens sont seuls qualifiés pour décider des stratégies de lutte en leur pays. Mais notre solidarité implique que nous prenions la mesure des aspects nouveaux du programme politique qu'ils ont adopté après débat. Le PC palestinien vise la solution d'un seul état, progressiste et démocratique en Palestine, et rejette l'objectif longtemps poursuivi en vain de deux états, réduit à une illusion par l'installation massive de colons israéliens dans les territoires palestiniens.

 

7. Latuff Trump Palestine.gif

 

Il a réaffirmé l'analyse publiée le 8 juin 2016 à propos de « l'initiative française pour la paix » du Président Hollande. Ce texte, traduit par nos camarades algériens du PADS, précise leurs objectifs de lutte pour une véritable Libération nationale. La complaisance de l'Occident et de la France pour le colonialisme israélien doit cesser.

Source :http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/bulletin_148_art1.htm

 

8. Palestine flag map 2.gif

 

Déclaration du Parti communiste Palestinien sur « l'initiative française pour la paix »

Publié le 9 Juin 2016
mis à jour le : 30 Janvier, 2017

POLEX – Traduction PADS

 

10. Initiative francaise.gif

 

En juin 2016, leParti communiste Palestiniena publié, à propos de la dénommée « Initiative française pour la paix », la déclaration suivante :

« En dépit de toutes les conférences internationales, qui visaient à résoudre le conflit israélo-arabe comme ils le prétendent, la réalité de l'occupation et de la répression ne change en rien.

Contrairement à cela, après la Conférence de la paix de Madrid et la signature de l'accord d'Oslo, tristement célèbre, le rythme de la colonisation et les procédures arbitraires de l’occupation se sont accrus contre le droit des enfants de notre peuple. Les Palestiniens n’ont en retour rien obtenu si ce n’est une autorité faible qui ne possède en fait ni pouvoir sur terre, ou ni le sol, ni aux frontières ou dans l'espace aérien.

Malgré des négociations qui ont duré pendant plus de 25 ans, celles-ci n’ont pas abouti à un quelconque gain en faveur du peuple palestinien. Seuls ceux qui se sont enrichis aux dépens du peuple palestinien en liant leurs intérêts sous la forme d’une association organisée avec l'occupation considèrent le maintien de la situation telle qu’elle est comme la meilleure solution possible pour survivre. C’est pourquoi nous les trouvons parmi les premiers à s’opposer à la mise en place d'une résistance nationale digne contre l'occupation et ses collaborateurs. Ils tentent de se justifier en recourant à des raisons futiles qui ne peuvent convaincre personne, pas même eux.

Lire la suite…

Source :http://www.collectif-communiste-polex.org/bulletin/bulletin_148_art2.htm

 

8. Palestine flag map 2.gif

 

Au vu de ce qui précède et des événements récents, il s’impose de relire le texte capital d’Aline de Diéguez :

 

Chroniques de la Palestine occupée

 

11. Oh Yahveh save me.gif

 

15 - La métamorphose d'un humain en vermine

 

"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé en une véritable vermine."

Franz KAFKA,La Métamorphose

 

Lorsque mes yeux se furent accoutumés à pénombre, j'eus un hoquet d'horreur. Je vis la masse répugnante d'une bête monstrueuse occuper l'espace. Pendant que certaines de ses innombrables petites pattes s'affairaient à grappiller voracement une pitance gluante et malodorante happée goulûment par une gueule large comme un four, de nombreuses autres petites pattes "pitoyablement grêles" grattaient le sol, donnant l'impression de chercher à mouvoir une panse gélatineuse collée au sol .

C'était donc ça, un collaborateur, traître à sa cause, traître à ses frères, traître à sa propre dignité, un être superficiellement affairé et dévoué, mais en réalité fuyant et avide, un glouton jamais repu . Il faut négocier, négocier et avancer patiemment dans les négociations, chante-t-il à tue-tête entre deux bouchées, sur l'air des trompettes d'Aïda dans l'opéra de Verdi , tout en prenant bien soin de faire du sur-place.

La métamorphose du résistant en collaborateur se fait en un éclair: on se jette dans la félonie comme on se jette dans le vide au saut à l'élastique. "Un matin, au sortir d'un rêve agité, Grégoire Samsa s'éveilla transformé en une véritable vermine" nous apprend Kafka dans La Métamorphose.

C'est ainsi que des combattants autrefois courageux comme Mohammed Dahlan - ancien compagnon de Yasser Arafat - ou Mahmoud Abbas - quoique ce dernier n'ait jamais été un résistant de terrain - se réveillent, un matin, avec "un dos dur comme une cuirasse"très utile pour empêcher les scrupules d'atteindre leur conscience. Je ne parle pas de Salam Fayyad, l'actuel Premier Ministre nommé par Abbas. Comme ancien fonctionnaire du FMI, il n'est qu'un bureaucrate en service commandé, imposé à ce poste par les Américains.

 Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/palestine/vermines/vermine.htm

 

14. gaza-black-ribbon petit.gif

 

Et d’ailleurs toutes ses Chroniques de la Palestine occupée, qui commencent par :

1 - Discours du Président de l'autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas,

à la suite de son annonce de la tenue de nouvelles élections législatives et présidentiellesdans les territoires palestiniens sous occupation israélienne

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/palestine/abbas.htm

 

2 - La collaboration consensuelle

Rencontre de M. Mahmoud Abbas, Président de l'Autorité palestinienne et du responsable des autorités d'occupation israéliennes , M. Ehud Olmert

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/palestine/montoires/Montoire.htm

 

12. the-three-wise-abbas-middle-east-monitor.gif

L’ensemble des 27 chroniques :

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/sommaire_textes.html

 

15. gaza-black-ribbon.gif

 

 

À lire aussi :

Enfants palestiniens assassinés par les soldats israéliens en 2016

Maureen Clare Murphy – Arrêt sur Info1er février 2017

http://arretsurinfo.ch/enfants-palestiniens-assassines-par-les-soldats-israeliens-en-2016/

8. Palestine flag map 2.gif

La conférence de Paris signe l’acte de décès de la comédie de la solution « à deux États »

Ramzy Baroud – Arrêt sur Info31 janvier 2017

http://arretsurinfo.ch/la-conference-de-paris-signe-lacte-de-deces-de-la-comedie-de-la-solution-a-deux-etats/

 

13. mother_palestine_by_latuff2.jpg

 

 

 

Mis en ligne le 2 février 2017.

 

 

 

 

ON VOUS LES TRANSMET COMME ON LES A REÇUS

$
0
0

1. LOGO bateau Gaza.gif

 

On vous les transmet comme on les a reçus

 

De CAPJPO EuroPalestine :

 

 

2. 0% occupation.gif

 

Chères amies, Chers amis,

Les media se focalisent sur le « Pénélope Gate », les attaques surréalistes de Trump, la neige et les vacances scolaires, et pendant ce temps les démolitions de maisons palestiniennes s’accélèrent, de même que le vol des terres et la construction de colonies illégales.

 

RASSEMBLEMENT À PARIS (BEAUBOURG) CE SAMEDI

C’est pourquoi nous vous appelons à nous rejoindre samedi prochain 11 février à Paris (RV Place Edmond Michelet à Beaubourg) entre 14 H et 18 H pour afficher notre soutien à la résistance contre les crimes du régime colonial, et notre opposition à la poursuite de la collaboration franco-israélienne comme si de rien n’était. 

 

14. freccia nera piccola.GIF

Tous au rassemblement contre la colonisation galopante et la démolition des maisons palestiniennes !

 

Tout le monde condamne ou exprime ses « préoccupations » à ce sujet, mais personne ne bouge !

Ensemble, disons haut et fort, samedi prochain 11 février, que la poursuite de la collaboration entre la France et Israël, dans ces conditions, est INTOLÉRABLE !

 

3. Manif Beaubourg.jpg

 

Lire la suite…

Source  : http://www.europalestine.com/spip.php?article12634

 

4. 0% occupation petit.gif

 

RONNIE BARKAN À LA LIBRAIRIE RÉSISTANCES CE JEUDI SOIR

Nous vous invitons également tous ceux qui peuvent se libérer à venir discuter cejeudi soir 9 février, à partir de 19 H à la librairie Résistances avec l’opposant Ronnie Barkan :

 

14. freccia nera piccola.GIF

Peut-on encore être un opposant en Israël ? Ronnie Barkan avec nous jeudi soir !

Notre ami israélien Ronnie Barkan, qui lutte depuis 2004 contre la politique criminelle de l’État d’apartheid, qui a été arrêté et détenu de nombreuses fois, et qui n’en continue pas moins à appeler au boycott d’Israël, a-t-il encore une marge de manoeuvre pour s’exprimer et mener la lutte pour les droits fondamentaux du peuple palestinien dans ce pays, dont le vernis démocratique s’écaille à la vitesse grand V ?

 

5. Ronnie Barkan.jpg

 

Ronnie Barkan, professeur de maths, refuznik mis à l’index pour avoir refusé de faire son service militaire, n’a pas peur de se déclarer antisioniste et de réclamer l’égalité des droits pour tous. Mais dans un pays où la gauche n’existe plus depuis longtemps, et où l’extrême-droite tient le haut du pavé, peut-il continuer son combat de l’intérieur d’Israël, lui qui avait cofondé l’association "Boycott from Within" (Boycott de l’Intérieur) ?

Comment se faire entendre dans un pays qui plébiscite les atrocités commises contre les Palestiniens et qui choisit comme héros l’assassin Elor Azria, le franco-Israélien qui a tiré sur un jeune Palestinien blessé et au sol pour l’achever ?

Lire la suite…

Source :http://www.europalestine.com/spip.php?article12635

 

4. 0% occupation petit.gif

 

De passage à Paris, Ronnie Barkan, interviendra sur le thème « Peut-on encore être opposant en Israël »  et nous parlera des attaques contre les opposants dans son pays (dont les jeunes refuzniks actuellement en prison), mais aussi de la construction d’une riposte unie entre Israéliens juifs et palestiniens (http://www.europalestine.com/spip.php?article12636), ainsi que de la portée de la campagne BDS.

 

4. 0% occupation petit.gif

 

PRODUITS DES COLONIES : L’INFORMATION DES COMMERÇANTS EST EFFICACE !

Dans l’attente, nous attirons votre attention sur l’impact significatif de l’information actuellement faite auprès de tous les commerçants concernant la nouvelle réglementation française sur l’étiquetage des produits exportés par Israël, publiée au Journal Officiel du 24 novembre 2016 :

14. freccia nera piccola.GIF

Produits des colonies : l’information des commerçants est efficace ! (Photos)

 

La campagne nationale pour informer les commerçants de la nouvelle réglementation sur les produits alimentaires exportés par Israël, porte ses... « fruits ». Dans de nombreux magasins, grâce à l’intervention des consommateurs qui produisent le Journal Officiel du 24 novembre 2016, les divers responsables diffusent l’information et commencent à prendre des mesures pour se mettre en conformité avec la nouvelle loi.

  • Ainsi à Nîmes, un supermarché a changé de fournisseur de mandarines, quelques jours après avoir été informé des nouvelles mesures réglementaires qui exigent que tous les produits alimentaires exportés par Israël, mais provenant en réalité des territoires palestiniens ou du plateau du Golan, portent la mention "Colonies".

6. Produits colonies.jpg

 

Lire la suite…

Sources : http://www.europalestine.com/spip.php?article12632

               http://www.europalestine.com/spip.php?article12633

 

4. 0% occupation petit.gif

 

De Secours Rouge International

(en anglais : International Red Help)

5 février 2017

 

Bruxelles :

Repas du Sacco-Vanzetti

ce jeudi 9 février

 

7. repas Sacco Vanzetti.jpg

 

Ce jeudi 9 février aura lieu le second repas du Sacco-Vanzetti. Un repas végétalien à prix libre en soutien au Local Sacco-Vanzetti. Le repas sera également l’occasion d’échanger sur les luttes en cours. A l’occasion de cette édition, une courte vidéo « Guerre en Syrie, décryptage » sera projetée. Venez nombreux !

Voir le dossier: Belgique - Autres sujets

 

Et si vous voulez être au parfum des derniers sujets d’actualité, cliquez ici :

 

14. freccia nera piccola.GIF

http://www.secoursrouge.org/

 

4. 0% occupation petit.gif

 

Liberté pour Carlos

 

8. Carlos.jpg

 

Ilich Ramirez Sanchez, dit « Carlos », est emprisonné en France depuis 1994.

Combattant talentueux du FPLP pour la libération de la Palestine, il revendique la prise d'otages des ministres de l'OPEP à Vienne en 1975.

Une collection de documents pour le comprendre et comprendre l'acharnement judiciaire international contre lui. 48p, broché.

 

Table des matières 

 

  1. Carlos le Poissard de Poissy           
  2. Les soldats oubliés, par Israël Shamir   
  3. Le procès de 1997, Carlos, « l’Arlésienne de Noël »
  4. Le procès de 2011                                    

      - Mes conclusions pour le prochain procès « Carlos » par M° Damien Viguier

      - Le commandant Carlos a dirigé son procès jusqu'au bout

      - Le verdict, la peine maximum, par Pierre Panet

  1. À la place de Carlos, par un adorateur du Droit 
  2. Carlos s'adresse à nous :

       - La foi m’a rendu libre

       - Il répond à nos questions

  1. La situation d'Ilich Ramirez Sanchez dit « Carlos », par Me Isabelle Coutant-Peyre
  2. Citations de Carlos

 

4. 0% occupation petit.gif

 

Modeste requête aux Français en campagne…

 

9. LEVY 1..jpeg

Madame Élisabeth Levy, fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur a le sens des titres qui font mouche. Comme ici par exemple.  Bravo. Et même, tout ce qu’elle dit dessous n’est pas faux.

Comme cela commence à se savoir, nous sommes belges et nous ne votons pas. Loin de nous, donc, l’idée de nous immiscer dans le torride débat qui anime nos voisins hexagonaux à mesure qu’approche l’élection de l’un ou l’autre candidat à la présidence de leur république.

Ce que nous apprécierions, cependant, c’est que ces Messieurs-Dames de la droite-gauche et de la gauche-droite française se résolvent une fois pour toutes à laver leur linge sale entre eux et cessent par pitié d’y mêler à tout bout de champ Robespierre.

Robespierre est mort il y a 223 ans. Et ce n’est pas sa faute s’il s’est personnellement conduit d’une façon qu’ils n’approuvent pas. Il ne leur a pas donné de leçon. Juste un exemple. Qu’il leur est loisible de ne pas suivre. Ils sont même assurés d’être toujours ainsi du côté du plus grand nombre.

Et s’ils se décidaient à lui foutre la paix ?

 

Journal d’une curée de campagne

Elisabeth Levy – Causeur6 février 2017

 

10. francois-fillon-penelope-affaire-660x400.jpg

François Fillon.

 

Entre Fillon et la meute, je choisis Fillon 

Je déteste les affaires. À chaque fois que de grands investigateurs trouvent des poux dans la tête d’une personnalité publique, qu’elle soit de droite ou de gauche, c’estle même scénario : faisant toujours partie de la minorité qui fait preuve d’une coupable indulgence pour les faiblesses humaines, je me fais tellement avoiner, y compris par mes amis, que je finis par trouver moi-même suspecte ma relative insensibilité aux manquements à la morale des princes qui nous gouvernent.

Communion dans l’indignation

Relative ne signifie pas totale. Cependant, dans la panoplie des fautes morales, celles que l’on reproche àFillonne me semblent pas les plus graves : après tout, il ne s’agit que d’argent. Des gens payés à peu ou ne rien faire, il y en a dans pas mal d’entreprises, et si on en voit de moins en moins dans les rédactions, ce n’est pas parce que la morale a progressé dans la profession mais parce que la crise est passée par là. Une certaine forme de cynisme politique – par exemple, celui des destructeurs de l’Ecole qui soustraient leurs enfants aux conséquences d’une politique à laquelle, donc, ils ne croient pas – me paraît bien plus condamnable.

En vérité, la communion dans l’indignation à propos de salaires trop facilement gagnés me semble exprimer la même passion tordue pour le fric que celle que l’on reproche à François Fillon. Il y a quelque chose de déplaisant dans l’obsession comptable qui a saisi une partie de la France. Car sous couvert de défendre la probité, ce sont des affects moins reluisants qui s’expriment – pourquoi lui et pas moi ? Et c’est bien sur ces affects que tentent de jouer mes chers confrères quand ils s’ébahissent bruyamment des sommes perçues parPenelope Fillon« alors que tant de gens souffrent » – comprenez que si vous êtes dans la mouise, c’est à cause de ces salauds. Stendhal appelait cela, à raison, les passions tristes. Désolée, quoique peu douée pour gagner de l’argent, même en travaillant honnêtement, je m’efforce de n’éprouver aucun sentiment négatif à l’égard de ceux qui y parviennent, fût-ce sans se casser la tête.

Certes, on ne saurait exonérer François Fillon de sa responsabilité dans ce qui lui tombe dessus. Si ses partisans sont aussi déboussolés, s’ils se sentent floués, c’est parce qu’il a commis l’erreur de placer le débat politique sur le terrain de la morale – ou plus exactement de ce que les juges appellent morale. Attaquer Nicolas Sarkozy sur ce terrain était une faute. Elle lui revient à la figure.

 

Tristement banal

Quant aux faits qui lui sont reprochés, s’ils me paraissent moins pendables qu’à la plupart de mes contemporains, ils n’en écornent pas moins l’image d’austérité et de hauteur qu’il s’était donné. Quelle que soit l’issue judiciaire de l’affaire, on aura appris que Fillon n’est pas indifférent à l’argent et qu’il est moins sourcilleux que ce que l’on croyait sur le sujet. Ce n’est pas très glorieux, mais tristement banal. C’est aussi cela qu’on ne lui pardonne pas.

En prime, de l’avis général, sa défense a été calamiteuse. Elle plaide pourtant en sa faveur. Si François Fillon est si mauvais, c’est qu’il ne comprend pas ce qu’on lui reproche, et s’il ne comprend pas, c’est qu’à aucun moment il n’a eu le sentiment de commettre une faute. Il faut essayer de se mettre à sa place. D’abord, tout le monde le fait – au Parlement européen, où il est interdit d’embaucher sa famille,les élus échangent volontiers, semble-t-il, conjoints et enfants. De son point de vue, il a donné sa vie à la France, obligeant son épouse à renoncer à une éventuelle carrière. S’ils sont aisés par rapport à la moyenne des Français, les Fillon n’ont ni le patrimoine, ni le revenu de ceux qu’ils fréquentent dans les cercles du pouvoir. Ils ne voient certainement rien de répréhensible dans le fait de rémunérer le travail invisible de l’épouse d’un politique qui est aussi un notable local.

Curieusement, rien n’enrage plus ceux qui veulent la tête de Fillon que cet appel à se mettre à la place de celui qu’ils ont déjà condamné. Ce n’est pas la question, disent-ils. Il me semble au contraire que « se mettre à la place de » est la base du jugement, surtout en politique.

 

Au secours, Robespierre revient !

Quoi qu’il en soit, il y a donc bien des raisons d’être partagé – entre une inévitable déception et la conviction qu’on en fait des caisses. Mais les accusateurs de Fillon (et les 75 % de Français qui, à en croire les sondages, les encouragent) ne sont pas partagés, au contraire. Ils sont animés d’une fièvre absolutiste. Qui vole un œuf vole un bœuf et qui n’est pas tout blanc est tout noir. Ainsi chacun peut-il donner à voir sa propre vertu, mesurée à l’aune de la sévérité dont il fait preuve à l’égard du suspect du jour. On a beaucoup rappelé le proverbe africain qui dit que « quand on monte à l’arbre, il faut avoir le cul propre ». L’avantage de ceux qui bombardent l’arbre d’en bas, c’est que personne ne voit leur cul. Ceux-là, me dira-t-on, ne se présentent pas à l’élection présidentielle. Certes. Mais nous savons bien que les animaux politiques sont, dans la jungle humaine, les plus dangereux. Et nous voudrions en même temps qu’ils soient aussi innocents que Vénus sortant de l’onde ? Quelle naïveté. Quand nous prétendons choisir, pour nous gouverner, les meilleurs d’entre nous, il ne s’agit pas seulement de morale. Bien sûr, personne ne voudrait d’Al Capone à l’Elysée. Mais voteriez-vous pour Saint François d’Assise ?

Quand l’humeur populaire et celle des médias convergent, tous communiant dans ce robespierrisme démocratique que l’on appelle transparence, il y a de quoi s’inquiéter. En effet, si deux tiers des Français sont forts sévères à l’endroit de l’ancien Premier ministre, depuis le 24 janvier, ce sont 100 % des journalistes qui tambourinent, sur le mode de la prophétie autoréalisatrice, que Fillon ne peut pas tenir – ce qui signifie donc qu’il ne doit pas tenir. Avec le magnifique titre offert par l’ami Marc Cohen, cet unanimisme glaçant constitue une excellente raison d’inviter François Fillon, au contraire, à tenir bon. Quoi qu’on pense de ses manquements et de son programme, n’oublions pas que sa reddition serait une victoire de la meute.

Source :http://www.causeur.fr/francois-fillon-penelope-lynchage-defense-42530.html

 

4. 0% occupation petit.gif

 

Pardon, là c’est juste pour nous faire plaisir et nous donner du courage…

11. roger-waters-pink-floyd-israel-apartheid-the-wall.GIF

 

 

Mis en ligne le 6 février 2017.

 

 

 

 

DERNIÈRES NOUVELLES DE L'EMPIRE

$
0
0

1. money sinking.JPG

 

Dernières nouvelles de l’Empire

 

Comment « l’argent noir » des entreprises prend le pouvoir des deux côtés de l’Atlantique

George MONBIOT –  Le Grand Soir6 février 2017

Illustration : Nate Kitch.

 

2. Illustration Nate Kitsch.jpg

 

Il a fallu aux entreprises américaines un moment pour se réconcilier avec Donald Trump. Certaines de ses positions, en particulier sur le commerce, ont horrifié les chefs d’entreprise. Beaucoup d’entre eux préféraient Ted Cruz ou Scott Walker. Mais une fois Trump nominé, Big money a commencé à y voir une occasion en or.

Trump a été préparé non seulement pour promouvoir la cause des entreprises au sein du gouvernement, mais aussi pour transformer le gouvernement en une sorte de corporation, dotée de personnel et dirigée par des cadres et des lobbyistes. Son incohérence n’était pas un défaut, mais une ouverture : son programme politique pouvait être façonné. Et le réseau d’argent noir déjà développé par certaines sociétés américaines était parfaitement bien placé pour le faire. L’argent noir [dark money] est le terme utilisé aux États-Unis pour le financement des organisations qui se livrent au lobbying politique et qui ne sont pas obligées de révéler d’où provient l’argent. Peu de gens verraient une compagnie de tabac comme une source crédible pour parler de santé publique, ou une société de charbon comme un commentateur neutre sur le changement climatique. Afin d’avancer leurs intérêts politiques, ces entreprises doivent payer d’autres pour parler en leur nom.

Peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, certaines des personnes les plus riches d’Amérique ont commencé à mettre en placeun réseau dethinktanks[groupes de réflexion] pour promouvoir leurs intérêts. Ceux-ci prétendent offrir des opinions impartiales sur les affaires publiques. Mais ils ressemblent davantage à des lobbyistes d’entreprise, qui travaillent pour ceux qui les financent.

Il est impossible de comprendre ce qui nous arrive sans comprendre comment fonctionne ce réseau d’argent noir. L’histoire remarquable d’un député britannique nous offre un aperçu unique de ce réseau, des deux côtés de l’Atlantique. Il s’appelle Liam Fox. Il y a six ans, sa carrière politique semblait s’achever lorsqu’il démissionna du poste de secrétaire à la Défense après avoir été surpris en train de confondre ses intérêts privés et publics. Mais aujourd’hui, il est de retour au premier rang, et avec un portefeuille crucial : secrétaire d’État au commerce international.

En 1997, année où les conservateurs ont perdu le pouvoir au profit de Tony Blair, Fox, qui est à la droite dure du parti conservateur, fonda une organisation appelée The Atlantic Bridge [le pont de l’Atlantique]. Sa mécène était Margaret Thatcher. Au sein de son conseil consultatif, siégeaient les futurs ministres Michael Gove, George Osborne, William Hague et Chris Grayling. Fox, un des principaux militants du Brexit, adécrit la mission d’Atlantic Bridgeainsi : « rassembler les gens qui ont des intérêts communs ». Il défendrait ces intérêts contre les « intégrationnistes européens qui cherchent à creuser un fossé entre la Grande-Bretagne et les États-Unis ».

Atlantic Bridge fut ensuite enregistrée comme un organisme de bienfaisance. En fait, il faisait partie du réseau britannique d’argent noir : ce ne fut qu’après son effondrement que l’on a découvert ses véritables financeurs. Sonprincipal sponsorétait l’immensément riche Michael Hintze, qui a travaillé chez Goldman Sachs avant de créer le hedge fund CQS. Hintze est l’un des plus importants donateurs du Parti Conservateur. En 2012, il a été révélé qu’il étaitun bailleur de fondsde la Global Warming Policy Foundation, qui jette le doute sur la science du changement climatique. En plus de distribuer des subventions et des prêts à Atlantic Bridge, il a prêté à Fox son jet privé pour des allers/retours à Washington.

Un autre bailleur de fonds était la société pharmaceutique Pfizer. Celle-ci a financéun poste de chercheurchez Atlantic Bridge, occupé par une dénommée Gabby Bertin. Celle-ci est devenue la secrétaire de presse de David Cameron, et siège maintenant à la Chambre des Lords : Cameron l’a nommée « Pair à vie » [Pairs à vie = Lords nommés par la reine sur proposition du Premier ministre - NdT] dans sa liste d’honneur de démission. [Les honneurs de démission du Premier ministre au Royaume-Uni sont des honneurs accordés à la demande d’un premier ministre sortant suite à sa démission. Dans une telle liste, un premier ministre peut demander au monarque d’accorder des honneurs à un nombre quelconque de personnes de son choix. - NdT]

 

3. Liam Fox.jpg

Liam Fox

 

ALEC a affirmé que chaque année plus de 1.000 de ses projets de loi sont présentés par les législateurs, et un sur cinq devient une loi. ALEC a étéfortement financée par les compagnies de tabac, la compagnie pétrolière Exxon, des compagnies pharmaceutiques et Charles et David Koch- les milliardaires qui ont fondé les premières organisations du Tea Party. Pfizer, qui finança le poste de Bertin à Atlantic Bridge,siège au conseil d’administrationd’ALEC. Certaines des lois les plus controversées de ces dernières années, telles que les projets de loi visant à abaisser le salaire minimum, les lois qui accordent aux sociétés l’immunité de poursuites et les lois interdisant les enquêtes sur les pratiques agricoles industrielles -ont été développées par ALEC.

Pour diriger la branche US d’Atlantic Bridge, ALEC a fait appel à son directeur des relations internationales, Catherine Bray - une Britannique qui avait précédemment travaillépour le député conservateur Richard Ashworth et l’eurodéputé Roger Helmer, du parti UKIP. Bray a ensuite travaillépour le député conservateur et le militant du Brexit, Daniel Hannan. Son mari est Wells Griffith, l’homme chargé de la campagne électorale de Trump dans les Etats décisifs.

Parmi les membres du Conseil consultatif USd’Atlantic Bridge figuraient les sénateurs ultraconservateurs James Inhofe, Jon Kyl et Jim DeMint. Inhofe aurait reçu plus de 2 millions de dollars en dons de campagne de la part des industries du charbon et du pétrole. Koch Industries et ExxonMobil ont été les principaux donateurs.

Kyl, à présent retraité, agit actuellement comme le ’sherpaguidant la nomination de Jeff Sessions au poste de Procureur général [Ministre de la Justice – Ndt] de Trump par le Sénat. Jim DeMint a démissionné de son siège au Sénat pour devenir président deHeritage Foundation- le thinktank fondé avec une subvention de Joseph Coors de l’empire de brasseries Coors, et développé avec l’argent du milliardaire bancaire et pétrolier Richard Mellon Scaife. Comme ALEC, il a étérichement financé par les frères Koch. C’est Heritage, sous la présidence de DeMint, qui mena l’opérationauprès du Congrès US pour bloquer le budget fédéral, paralysant ainsi temporairement le gouvernement en 2013. L’ancien conseiller spécial de Fox au ministère de la Défense, un américain appelé Luke Coffey,travaille maintenant pour cette fondation.

 

4. Jon Kyl.jpg

Jon Kyl

 

Heritage Foundation est maintenant au cœur de l’administration Trump. Ses membres et son personnel constituent une grande partie de l’équipe de transition. Parmi eux se trouventRebekah Mercer, qui siège au comité exécutif de Trump ;Steven Groves et Jim Carafano(Département d’Etat) ; Curtis Dubay(Trésor) ; EtEd Meese, Paul Winfree, Russ Vought et John Gray(Budget).Selon CNN, « aucune autre institution de Washington n’a un tel poids dans l’équipe de transition ».

Le plan extraordinaire de Trump visant à réduire les dépenses fédérales de $10,5 milliards a été élaboré par la Heritage Foundation, qui l’a qualifié de « plan directeur pour une nouvelle administration ». Vought et Gray, qui sont passés de Heritageà l’équipe de Trump, sont en train de transformer ce projet en son premier plan budgétaire.

S’il est adopté, il entraînera des réductions dévastatrices sur les soins de santé, la sécurité sociale, l’aide juridique, la réglementation financière et la protection de l’environnement ; Éliminera les programmes visant à prévenir la violence à l’égard des femmes, à défendre les droits civils et à financer les arts ; Et privatisera la Société de radiodiffusion publique. Trump, chaque jour qui passe, ressemble de moins en moins à un président et de plus en plus à un exécutant qui met en œuvre un ordre du jour qui lui a été communiqué par d’autres.

En juillet de l’année dernière, peu de temps après sa nomination au poste de Secrétaire au commerce, Liam Fox s’est envolé pour Washington. Une de ses premières visites fut un lieu qu’il a souvent fréquenté au cours des 15 dernières années : le bureau de Heritage Foundation, où il s’est entretenu avec, entre autres, Jim DeMint. Une demande d’informationa révéléque l’un des sujets abordés lors de la réunion fut l’interdiction européenne du poulet américain lavé au chlore : une interdiction que les producteursespèrent sera levée par le Royaume-Unidans le cadre d’un nouvel accord commercial. Par la suite, Fox a écrit à DeMint, en exprimant sont intérêt de « travailler avec vous pendant que le nouveau gouvernement Britannique développe ses priorités en matière de politique commerciale, y compris dans les secteurs à forte valeur-ajoutée dont nous avons discutés, comme la Défense ».

Comment Fox est-il arrivé à ce poste, après le scandale qui l’a fait tomber en 2011 ? C’est le scandale lui-même qui fournit un indice : l’affaire concernait un franchissement des frontières entre intérêts publics et privés. L’homme qui dirigeait la succursale britannique d’Atlantic Bridgeétait son ami Adam Werritty, qui opérait depuis l’immeuble de Michael Hintze. Le travail de Werrittyétait étroitement imbriqué dans les affaires officielles de Foxen tant que Secrétaire à la Défense. Werritty, qui portait une carte de visite qui le désignait comme conseiller de Fox mais qui n’avait jamais été employé par le ministère de la Défense, se joignait au secrétaire d’État pour de nombreuses visites ministérielles à l’étranger et effectuait de fréquentes visites au bureau de Fox.

Au moment où les détails de cette relation ont commencé à être révélés, la Charity Commission avait enquêté sur Atlantic Bridge et a trouvé que son travail ne paraissait pas si charitable que ça. Il a dû rembourser la taxe dont il avait été exonéré (c’est Hintze qui régla l’addition). En réponse, les administrateurs ont fermé l’organisation. À mesure que l’histoire de l’implication non autorisée de Werritty dans les affaires gouvernementales se développait, Fox a fait un certain nombre de déclarations trompeuses. Il n’avait plus d’autre choix que de démissionner.

Quand Theresa May a ramené Fox dans le gouvernement, ce fut un signal clair et net sur les intentions de son gouvernement. Les traités commerciaux que Fox est chargé de développer fixent des limites à la souveraineté. Les normes alimentaires et environnementales des États-Unis ont tendance à être moins strictes qu’en Grande-Bretagne et le seront encore moins si Trump obtient gain de cause. Tout traité commercial que nous signerons créera un ensemble commun de normes pour les produits et les services. L’administration de Trump exigera que les nôtres soient ajustés à la baisse, afin que les sociétés US puissent pénétrer nos marchés sans avoir à modifier leurs pratiques. Toutes les cartes du vote post-Brexit, sont entre les mains des États-Unis : si le Royaume-Uni ne coopère pas, il n’y aura pas d’accord commercial.

May avait besoin de quelqu’un qui n’allait pas opposer de résistance. Elle a choisi Fox, qui est devenu un membre indispensable de son équipe. Les relations diplomatiques parallèles qu’il a développées via Atlantic Bridge lui donnent un accès direct à l’administration de Trump.

Bien avant la victoire de Trump, le financement des campagnes électorales US avait systématiquement corrompu le système politique. Unenouvelle analyse de politologues états-uniensétablit une relation linéaire presque parfaite, sur une période de 32 ans, entre l’argent recueilli par les deux partis pour les élections au Congrès et les voix obtenues. Mais un autre changement s’est produit aussi au cours de ces dernières années : les entreprises sont devenues les principales sources de financement des campagnes.

En liant notre sort à celui des États-Unis, le gouvernement britannique nous lie à leur système. C’était de cela dont il était - en partie - question lors du Brexit : les conservateurs eurosceptiques avaient décrit les lois européennes protégeant l’intérêt public comme des intrusions intolérables sur la liberté des entreprises. Sortir de l’Europe signifie une plus grande intégration avec les États-Unis. La relation spéciale transatlantique est une relation spéciale entre le pouvoir politique et le pouvoir des entreprises. Ce pouvoir est cimenté par les réseaux que Liam Fox a aidé à développer.

En avril 1938, le président Franklin Roosevelt envoya au Congrès US l’avertissement suivant : «  La liberté d’une démocratie est menacée si le peuple tolère le renforcement du pouvoir privé au point où celui-ci devient plus puissant que l’Etat démocratique lui-même. C’est, dans son essence, du fascisme. » C’est un avertissement que nous ferions bien de nous rappeler.

 

5. George Monbiot 5.jpeg

George Joshua Richard Monbiot (né à Londres en 1963) est un universitaire et journaliste britannique, également militant écologiste et politique. Il est éditorialiste du Guardian.

 

Traduction : « Ayééééé, j’ai compris la candidature Macron et la cabale contre Fillon » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

Source : https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/feb/02/corporate-dark-money-power-atlantic-lobbyists-brexit

Via :https://www.legrandsoir.info/comment-l-argent-noir-des-entreprises-prend-le-pouvoir-des-deux-cotes-de-l-atlantique-the-guardian.html

 

6. US eagle.gif

 

Ce que veut dire Donald Trump quand il qualifie l’OTAN d’obsolète

 

L’art de la guerre

Deux minutes et demie avant Minuit

Manlio Dinucci – Il Manifesto7 février 2017

 

7. Trump-al-telefono-570x357.jpeg

 

Enfin le téléphone a sonné et Gentiloni (président du Conseil italien, ndt), après une longue et nerveuse attente, a pu écouter la voix du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump. Au centre de l’appel téléphonique -informe Palazzo Chigi (siège de la présidence du Conseil, ndt)- l’« historique amitié et collaboration entre Italie et USA », dans le cadre de la « fondamentale importance de l’Otan ». Dans le communiqué italien on omet cependant un détail qu’a fait connaître la Maison Blanche : dans son coup de fil à Gentiloni, Trump n’a pas seulement « rappelé l’engagement des USA dans l’Otan », mais il a « souligné l’importance que tous les alliés partageassent la charge monétaire de la dépense pour la défense », c’est-à-dire la portent à au moins 2% du PIL : ce qui signifie pour l’Italie passer des actuels 55 millions d’euros par jour (selon l’Otan, en réalité davantage) à 100 millions d’euros par jour. Gentiloni et Trump se sont donné rendez-vous en mai pour le G7 sous présidence italienne qui se déroulera à Taormina, à un peu plus de 50km de la base USA/Otan de Sigonella et à 100km du Muos de Niscemi. Points fondamentaux de ce qui, dans l’appel téléphonique, est défini comme « collaboration entre Europe et Etats-Unis pour la paix et la stabilité ».

Le résultat en est confirmé par les Scientifiques atomiques étasuniens : l’aiguille de l’ « Horloge de l’apocalypse », le pointeur symbolique qui sur leur bulletin indique à combien de minutes nous sommes du minuit de la guerre nucléaire, a été avancée : de 3 minutes avant minuit en 2015 à 2 minutes et demi avant minuit en 2017. Un niveau d’alarme plus haut que celui des années 80, au sommet de la tension entre USA et URSS.

Cela est en réalité le résultat de la stratégie de l’administration Obama qui, avec le putsch de Place Maïdan, a lancé la réaction en chaîne qui a provoqué la confrontation, y compris nucléaire, avec la Russie, transformant l’Europe en première ligne d’une nouvelle guerre froide par certains aspects plus dangereuse que la précédente.

Que fera Trump ? Dans son appel téléphonique au président ukrainien Porochenko – communique la Maison Blanche – il a dit que « nous travaillerons avec l’Ukraine, la Russie et d’autres parties intéressées pour les aider à rétablir la paix le long des frontières ». Il ne clarifie pas cependant si entre les frontières de l’Ukraine est comprise ou pas la Crimée, qui s’est désormais détachée pour revenir faire partie de la Russie. L’ambassadrice étasunienne à l’Onu, Haley, a déclaré que les sanctions USA envers la Russie restent en vigueur et a condamné les « actions agressives russes » en Ukraine orientale. Où en réalité a repris l’offensive des forces de Kiev, comprenant les bataillons néo-nazis, entraînées et armées par USA et Otan.

En même temps le président Porochenko a annoncé vouloir lancer un référendum pour l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan. Même si de fait elle en fait déjà partie, l’entrée officielle de l’Ukraine dans l’Alliance aurait un effet explosif envers la Russie.

Pendant ce temps la Grande-Bretagne se met en marche : alors qu’elle intensifie la coopération de ses forces aéronavales avec celles des USA, elle envoie en Mer Noire au bord de la Russie, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, une de ses unités navales les plus avancées, le destroyer (ou escorteur d’escadre, ndt) Diamond (coût supérieur à 1 milliard de livres sterling), à la tête d’une task force Otan et en appui à 650 soldats britanniques engagés dans un non mieux précisé « exercice » en Ukraine. Simultanément la Grande-Bretagne envoie en Pologne et Estonie 1000 soldats d’unités d’assaut et en Roumanie des chasseurs bombardiers Typhoon à double capacité conventionnelle et nucléaire.

Ainsi, alors que Gentiloni parle avec Trump de collaboration entre Europe et Etats-Unis pour la paix et la stabilité, l’aiguille de l’Horloge se rapproche du minuit nucléaire.

 

Edition de mardi 7 février 2017 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/due-minuti-e-mezzo-alla-mezzanotte/   

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

6. US eagle.gif

 

Sous bénéfice d’inventaire…

Contre Donald Trump : la propagande de guerre

Thierry MeyssanRéseau Voltaire7 février 2017

 

Nos articles précédents sur le président Trump ont soulevé de vives réactions de nos lecteurs. Certains s’interrogent sur la naïveté dont ferait preuve Thierry Meyssan malgré les mises en garde de la presse internationale et l’accumulation de signaux négatifs. Voici sa réponse, argumentée comme toujours.

 

8. Trump.jpg

 

Deux semaines après son investiture, la presse atlantiste poursuit son œuvre de désinformation et d’agitation contre le nouveau président états-unien. Celui-ci et ses premiers collaborateurs multiplient des déclarations et des gestes apparemment contradictoires, de sorte qu’il est difficile de comprendre ce qui se passe à Washington.

 

La campagne anti-Trump

La mauvaise foi de la presse atlantiste se vérifie sur chacun de ses quatre thèmes principaux.

    1) Concernant le début du démantèlement de l’Obamacare (20 janvier), force est de constater que, contrairement à ce que prétend la presse atlantiste, les classes défavorisées qui devaient profiter de ce dispositif l’ont massivement boudé. Cette forme de « sécurité sociale » s’est avérée trop coûteuse et trop directive pour séduire. Seules les compagnies privées gérant ce système en ont été pleinement satisfaites.

     2) Concernant la prolongation du Mur à la frontière mexicaine (23-25 janvier), il n’y a rien de xénophobe là-dedans : le Secure Fence Act a été signé par le président George W. Bush qui en a débuté la construction. Celle-ci a été poursuivie par le président Barack Obama avec l’appui du gouvernement mexicain de l’époque. Au-delà de la rhétorique à la mode sur les « murs » et les « ponts », les dispositifs de frontières renforcées ne fonctionnent que lorsque les autorités des deux côtés s’accordent à les rendre opérationnels. Ils échouent toujours lorsque l’une des parties s’y oppose. L’intérêt des États-Unis est de contrôler les entrées de migrants, celui du États-Unis est de stopper les importations d’armement. Rien de cela n’a changé. Cependant, avec l’application du Traité de libre-échange nord-américain (Nafta), des sociétés transnationales ont délocalisé des États-Unis vers le États-Unis, non seulement des emplois sans qualification (conformément à la règle marxiste de la « baisse tendancielle du taux de profit »), mais aussi des emplois qualifiés qu’elles font exercer par des ouvriers sous-payés (« dumping social »). L’apparition de ces emplois à provoqué un fort exode rural, déstructurant la société mexicaine, sur le modèle de ce qui s’est passé au XIXème siècle en Europe. Les transnationales ont alors abaissé les salaires, plongeant dans la pauvreté une partie de la population mexicaine ; laquelle ne rêve plus que d’être payée correctement aux Etats-Unis mêmes. Donald Trump ayant annoncé qu’il allait retirer la signature US du Nafta, les choses devraient rentrer dans l’ordre dans les années à venir et satisfaire à la fois les Mexicains et les États-uniens [1].

Lire la suite…

 

Source :http://www.voltairenet.org/article195181.html

 

 

6. US eagle.gif

 

À Los Angeles, des milliers de personnes manifestent contre la reprise des travaux de construction du Dakota Access Pipeline

RT 6 février 2017

 


 

Des milliers de manifestants sont descendus dimanche dans les rues de Los Angeles pour protester contre la reprise des travaux de construction du Dakota Access Pipeline (DAPL).

La foule a défilé de Pershing Square au building fédéral Edward Roybal en brandissant pancartes et bannières et en scandant des slogans contre le projet.

La construction du très controversé pipeline, qui doit tranporter du pétrole brut de la région du Nord Dakota ( nord des territoires de la tribu), jusqu’an sud de l’Illinois, a été arrêtée à la fin de l’année dernière, alors que le pipeline était déjà construit à 93%, suite à de très nombreuses protestations. En janvier, dès son inauguration, le président Donald Trump a ordonné que la décision de décembre soit annulée, déclenchant une nouvelle vague de manifestations.

Source : https://www.rt.com/in-motion/376493-dalp-protest-los-angeles/ 

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

Pour en savoir plus :

https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/28/aux-colons-repentis-de-la-terre/

https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/12/04/la-bataille-pour-leau-a-sioux-standing-rock/

et

https://resistance71.wordpress.com/2017/01/21/mise-en-place-du-nouveau-clown-donald-a-la-tete-de-la-plantation-usa-sarl/

https://resistance71.wordpress.com/2017/02/01/resistance-au-colonialisme-empire-fin-de-regne-rends-toi-tu-es-cerne/

 

 

6. US eagle.gif

 

 

Mis en ligne le 7 février 2017

 

 

 

ESPRIT DE L'ESCALIER - II - Un roman allemand

$
0
0

1. bateau-livre papier.JPG

 

Esprit de l’escalier…

II.

Un roman allemand

 

 

« La situation en général, cette chienlit qui se nomme le présent… »

Günther Grass, Toute une histoire

 

En hommage à Manuel de Diéguez (suite)

 

3. Auteurs allemands.jpg

 

En 1995, au moment où le Mercure sortait, à Paris, Le testament français, premier roman d’Andreï Makine, qui allait lui valoir les prix Goncourt et Médicis et un jour le conduire à l’Académie, les éditions Steidl Verlag publiaient, à Göttingen, le 11e roman de Günther Grass, Ein weites Feld (en français, Toute une histoire) qui vaudrait à son auteur « un extraordinaire déchaînement de critiques haineuses ». Comme lorsque, par exemple, le critique-vedette Marcel Reich-Ranicki (sorte de Bernard Pivot d’Outre-Rhin) s’est fait photographier en train de déchirer ce livre avec hargne et a permis que la photo paraisse en couverture du Spiegel (août 1997). Il est des lynchages qui ont valeur de distinction plus honorable qu’un prix Nobel. Il est même des auteurs auxquels il est donné de comparer les deux.

En cette année 1995, où la patrie d’origine d’Andreï Makine, exsangue, achevait d’être mise en coupe réglée par « Eltsine et sa clique », celle de Günther Grass subissait le même sort aux mains de l’Allemagne de l’Ouest et du camp occidental. Mais ce ne sont pas là les seuls points communs entre les deux livres.

Si celui de Makine raconte l’histoire et l’ascendance française fantasmée d’un jeune Sibérien, celui de Grass raconte l’histoire et l’ascendance française fantasmée d’un jeune Prussien devenu vieux, qui assiste, le jour de ses 70 ans, à la chute du mur de Berlin et au dépeçage de sa patrie, feue la République des Ouvriers et des Paysans. En revanche, si la grand’mère française du héros de Makine n’est pas sa vraie grand’mère, le héros de Grass a, sans le savoir, une petite-fille française bien réelle quoiqu’illégitime. Mais n’anticipons pas.

Enfin, dans Requiem pour l’Est de Makine et dans Toute une histoire, deux jeunes femmes accouchent, en 1945, dans des conditions effroyables, des œuvres de deux soldats allemands. Mais leur descendance connaîtra de bien différentes destinées. L’une sera dostoïevskienne, l’autre… toujours en cours, réussira une percée dans le futur.

Le travail de très grand artiste de Günther Grass a été de sertir ce tournant majeur de l’histoire d’Europe dans une continuité de deux siècles, en prenant pour double pivot deux écrivains allemands, nés jour pour jour à cent ans de distance (31 décembre 1819 pour l’un ; 31 décembre 1919 pour l’autre) et en suivant le cours – historiquement répétitif – de leurs existences particulières et des événements auxquels ils se sont trouvés mêlés.

L’un de ces deux hommes est le très réel Theodor Fontane, écrivain emblématique du XIXe siècle allemand, dont seul notre nombrilisme a fait qu’il soit resté inconnu du grand public francophone, mais dont le roman le plus célèbre fut comparé en son temps à Madame Bovary et méritait de l’être. Un pilier, donc, de la culture germanique.

L’autre, son double, qui s’appelle aussi Theodor, est un écrivain fictif, création pure de Günther Grass, dans lequel on peut se permettre de voir aussi, plus ou moins, l’auteur lui-même.

Sachons seulement que le personnage contemporain ne fait pas que porter le même prénom et qu’être né à cent ans juste de son illustre prédécesseur, mais qu’il lui voue un véritable culte, connaît son œuvre par cœur à la virgule près et finit par s’identifier à lui jusque dans les détails de sa vie personnelle. [Quand on a eu sous les yeux la quasi osmose Blavier-Queneau, on sait que ces choses-là se produisent dans la réalité et qu’elles sont rarement sans conséquences.]

Sur ce clavier, à la fois tempéré et colossal (mot cher à son principal personnage), Grass pratique l’art de la fugue en virtuose.

Qui n’a pas, étant enfant, zieuté avec ravissement, dans un tube en carton appelé kaléidoscope, les images, nées du moindre mouvement, de ces merveilleux petits losanges colorés, multipliés à l’infini par de mystérieux miroirs ?

Je ne suis hélas pas de taille à rendre compte de la forme de ce roman extraordinaire, mais Juan Goytisolo lui a, en orfèvre, consacré une quinzaine de pages (47-62) de ses Cervantiades, que le lecteur curieux trouvera ICI. Pendant que j’y suis, je citerai aussi le bel Avant-Propos de Marie-Hélène Quéval et l’étude de Marie-Sophie Benoît : Réécriture et déconstruction. Entre autres.

Côté « grande presse hexagonale », M. Angelo Rinaldi, pour ne citer que lui, s’est joint à la meute des lyncheurs d’Outre-Rhin et l’a fait avec les armes du parisianisme ordinaire, se contentant de quelques gloussements dédaigneux sur l’inimportance de Fontane, affirmant comme une évidence que le livre de Grass ne valait rien et l’achevant d’un désinvolte « ah, la la, quel ennui ! ». Au service de L’Express, il ne pouvait pas faire moins, et l’essentiel n’était-il pas de dissuader les curieux d’y aller voir ? Mission accomplished. Comme cette haute critique traîne toujours, depuis 1997, sur le net, la voilà.

 

4. Dessin Grass.gif

 

Cervantès ! Le grand mot est lâché, et pas seulement parce que Grass, qui dessinait lui-même les couvertures de ses livres a illustré celle-ci de son couple de personnages inséparables : un grand homme maigre et droit à moustache et un petit être tout rond qui le suit comme son ombre. Il y a une raison profonde au rapprochement que fait Goytisolo entre l’œuvre de Grass et celle de Cervantès, bien que les Don Quichotte et Sancho modernes soient très différents de leurs prédécesseurs espagnols : ils vivent, eux aussi, une transformation terrible de leur patrie, la fin inéluctable du monde qui leur est connu et l’avènement inimaginabble d’un autre. Sans compter que les deux auteurs sont l’un et l’autre des soldats rescapés d’une guerre mémorable.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

L’histoire et les personnages

Le Theodor d’aujourd’hui s’appelle Wuttke, et sa marotte l’a fait surnommer Fonty.  Il a fait la guerre dans la Luftwaffe, mais seulement comme journaliste correspondant de guerre, pour devenir, après les hostilités,  en RDA, instituteur, puis conférencier littéraire et enfin appariteur-coltineur de dossiers dans les ministères. Mais il est aussi, ne l’oublions pas, la réincarnation de Theodor Fontane.

Tantôt Hoftaller, tantôt Tallhover, son « vieux compagnon », qui l’espionne sans désemparer, est sans âge et aussi vieux que la police politique. Il traquait déjà le jeune Marx et a connu la révolution de 1848, l’unification de 1871, la république de Weimar, le IIIe Reich, la défaite… Imaginé par Metternich et mis en littérature par Schädlich, il a travaillé pour Bismarck, pour la Gestapo, pour la Stasi, aujourd’hui pour l’Ouest – CIA ? MI6 ? SDECE ? allez savoir –  « Votre Seigneurie espionnante… Votre Mouchardante Altesse… », éternel Restif de tous les Sartine, que Fonty appelle aussi « mon ombre-diurne-et-nocturne ».

Ce très vieux couple de l’intellectuel progressiste et de son espion permet à Grass de déployer sa vision stéréoscopique de l’histoire, vision qui fait en même temps, de l’Allemagne et de la France, un animal à deux têtes (ou une bête à deux dos c’est selon), non seulement parce qu’elles sont géographiquement accolées, mais pour toutes sortes d’autres raisons dont un certain nombre de guerres et quantité de mouvements de populations, tantôt dans un sens tantôt dans l’autre : invasions, exodes, immigrations économiques et autres, le va et vient remonte aussi loin que la présence humaine en Europe et n’a jamais cessé. D’ailleurs, la France n’est-elle pas franque, donc germanique, au moins depuis Clovis ?

J’ai dit que Wuttke-Fonty se fantasme une ascendance française. C’est que celle de Fontane l’était vraiment : cet auteur qui incarne tellement l’Allemagne descendait d’un Fontaine du Languedoc, chassé de son pays lorsque Louis XIV avait révoqué l’édit de tolérance religieuse de son grand-père Henri IV, et devenu sujet du roi de Prusse en vertu de l’édit de tolérance du joueur de flûte de Sanssouci.

Au moment où déferlent quelques Moyen-Orientaux (1 million en 2015) sur une Europe de 743 millions d’âmes qui fait des manières, Günther Grass rappelle sans en faire un plat qu’au temps du Grand Frédéric Berlin comptait, abstraction faite des juifs et des Polonais, pour dix mille Allemands, cinq mille Français. D’où le nombre d’officiers prussiens de la guerre de 70 qui portaient des noms hexagonaux, d’où Lothar de Maizière, dernier ministre-président de la RDA, qui fut chargé de négocier l’annexion de son pays par la RFA.

 

« On l’épargne encore pour l’instant, parce que le Chancelier va avoir besoin de lui pour des signatures. » (p.189)

 

D’où l’actuel ministre de l’Intérieur de l’Allemagne merkelienne, Thomas de Maizière, cousin de l’autre.

Voyez les hasards de la guerre : Wuttke-Fonty, caporal sous Goering et « correspondant de guerre » plus ou moins chargé, par chantage de son ombre, d’espionner les troupes d’occupation en France, noue une idylle avec une jeune Française, fille d’un cafetier de Lyon, dont le frère est dans la Résistance. Parce que cela lui permet de semer à tous vents le verbe de son idole, il se laisse persuader de collaborer aux tentatives de démoralisation des troupes dont il fait partie en lisant quelques-unes de ses pages préférées au micro de leur radio clandestine. Ses interventions sont enregistrées lors de promenades en barque sur le Rhône ou autour de l’Île Barbe, pour éviter les oreilles qui traînent (il y a aussi beaucoup de promenades en barque dans Fontane), précautions qui n’empêchent cependant pas que tout le noyau de résistants se fasse arrêter, torturer et tuer, non par les Allemands déjà en pleine déroute mais par la milice.

Replié avec le reste des troupes, Fonty ignorera toujours que sa Madeleine est enceinte, qu’elle sera tondue à la Libération, peut-être par ceux qui avaient tué son frère, promenée par les rues affublée d’une pancarte « pute à boches », et qu’elle se réfugiera, rompant avec tout et tous, dans une masure en ruines des Cévennes, où elle mettra une petite fille au monde avec la seule aide d’une vieille cueilleuse de champignons, et où elle vivra jusqu’à sa mort dans le souvenir de son amoureux et de son culte de Fontane. Masure où viendra un jour pourtant la rejoindre sa petite-fille, Nathalie, qui voudra porter son nom à elle - Madeleine -, apprendra l’allemand, étudiera l’œuvre de Fontane, en fera le sujet de sa thèse de doctorat, et ira jusqu’à profiter du procès Barbie pour faire attribuer à « son grand-papa » une légion d’honneur (pour faits de résistance) qu’on n’ira pas jusqu’à lui remettre officiellement – elle devra s’en charger en privé – et qu’elle lui épinglera, à leur première rencontre, au cours d’une promenade en barque autour de l’île Rousseau. Ah, les promenades en barque chez Grass et chez Fontane ! Mais voilà que j’anticipe encore…

Non seulement Fonty ne se doutera de rien mais il n’essayera pas non plus de s’inquiéter de sa belle. Il faut dire que, rentré dans un Berlin dévasté, après des mois passés dans un camp de prisonniers, il y trouvera son premier fils, mis au monde peu avant sa première fille par une fiancée qui l’attendait et qu’il épouse d’autant plus volontiers qu’elle porte le même prénom que la femme de Fontane et qu’elle vit dans l’appartement d’une sienne tante, miraculeusement resté debout. Ils auront d’autres garçons et une fille. Les garçons, en vacances à l’Ouest au moment de l’érection du mur, choisiront d’y rester et deviendront de parfaits étrangers pour leur père. Pire : des étrangers hostiles. Seule la fille lui restera, qu’il identifiera, bien sûr, à celle de Fontane.

Mais Fonty nourrit encore d’autres fantasmes : parce que le vrai Fontane a vécu une partie de sa vie en Angleterre et s’est un peu voulu le Walter Scott allemand, il ne fait pas que se rêver à Londres ou sur les bords de lochs écossais, il essaie vraiment d’y aller, tentative d’évasion à laquelle son « ombre diurne et nocturne » a tôt fait de mettre un terme et qui n’est pas sans rappeler celle, avortée aussi, du jeune Frédéric II.

Mais les parcours parallèles de Théo Wuttke et de Theodor Fontane ne sont que le moyen par lequel Günther Grass a produit son Nième chef d’œuvre. Ce qu’est en réalité Toute une histoire, c’est LE grand livre qui témoigne pour les siècles futurs de ce que furent la chute du mur de Berlin et la réunification subséquente de l’Allemagne. Il témoigne aussi de l’aversion extrême de l’auteur pour une réunification qui ne fut en réalité qu’une brutale annexion ressemblant bien fort à une colonisation intérieure. La violence du lynchage des « puissances conformes » fut à la mesure de la violence de son rejet.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Treuhand et Paternoster

Le roman de la « réunification » de l’Allemagne est une tragédie en prose. Comme toute tragédie, elle a son chœur grec, à savoir, les narrateurs anonymes …

 

« Nous autres qui, aux Archives, sommes les survivants parmi les esclaves voués aux notes en bas de page. »

 

… qui tiennent un discours tantôt collectif tantôt individuel – au masculin ou au féminin –, annoncent l’action, la racontent ou la commentent, tandis que Wuttke-Fonty, qui a été repêché par les nouveaux maîtres (la Treuhand, société fiduciaire chargée de liquider c’est-à-dire de privatiser pour des clopinettes les biens publics de la RDA), monte et descend les dossiers à détruire ou récupérer, à bord du Paternoster.

 

5. Wheel Fortune aveugle.png

 

Autre invention géniale de Grass, cet ascenseur à la fois vertical et circulaire – monte-charge des Archives secrètes – qui tient ici le rôle de la roue de la fortune chère aux artistes du Moyen Âge et de la Renaissance, où Fonty et « Nous des Archives » voient tour à tour monter et descendre les bottes cirées à s’y mirer du Reichsmarschall Hermann Goering, Walter Ulbricht et sa barbichette, et enfin, après une kyrielle d’apparatchiks, le costume trois-pièces made in London du patron occidental de la Treuhand, tous apparaissant et disparaissant par petits bouts, au fur et à mesure que s’élève ou que redescend le Paternoster.

Soit dit en passant…

 

« … cela [la Treuhand] faisait revenir en grâce un mot qui avait déjà revêtu autrefois une considérable importance – pendant toute la durée du IIIe Reich, qui partout avait mis les biens et la fortune des Juifs d’Allemagne sous Treuhand, sous administration fiduciaire. »

 

Raccourci saisissant, dit Goytisolo, qui ajoute : « En même temps, il se voyait lui-même atteindre sa cabine ascendante à différentes époques. Il comprenait la mécanique du changement sous la forme d’un ascenseur inlassable toujours prêt à offrir ses services. Tant de grandeur. Tant de descentes. Tant de fins et de commencements. »

Ce « désenchantement lucide » pousse Fonty à exprimer une vue des choses qui semble de plus en plus être celle de son auteur :

 

« Sept mille privatisations programmées et deux millions et demi de postes de travail menacés […]  Ne peut-on pas comparer ce qui se passe aujourd’hui à la terreur, à la guillotine et au vertueux Comité de salut public ? Des millions de travailleurs et d’employés sont soumis à un processus de décapitation en vertu de quoi on ne coupe plus leur tête aux individus, mais leurs ressources, en supprimant leur poste de travail sans lequel ils sont sans tête, du moins dans ce pays. »

 

On lui pardonnera cette phrase et ce Comité de salut public guillotinant les pauvres comme un vulgaire sommet de Davos, tant il est vrai que nul n’est absolument indemne d’idées reçues, puisque même Kropotkine…

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Pourquoi la mariée pleura

Un des moments forts du livre, qui en compte beaucoup, est le mariage de Martha, la fille de Fonty, que son père appelle « Mete », dans le quartier berlinois de Prenzlauer Berg, peu de temps après l’union monétaire, où toute la parenté de l’Est et de l’Ouest est rassemblée. C’est un chapitre d’anthologie.

Cette jeune femme de 38 ans, enseignante à poigne, ex-membre du Parti, a fini par se trouver un mari quand personne n’y  croyait plus. Le marié est un homme d’affaires dans la cinquantaine, grand repreneur et promoteur immobilier sous le soleil capitaliste.

Les fils éloignés n’ont pas trouvé d’excuse pour s’abstenir (plus de mur !). Friedel, qui a participé au mouvement estudiantin de 1968, brandi le petit livre rouge de Mao et distribué des posters de Che Guevara avant de se faire une situation comme chef d’une maison d’éditions théologiques, fustige avec énergie « ces criminels » de l’Est qui ont « foutu la jeunesse en l’air », et la responsabilité que portent  (suivez mon regard)  les écrivains et les intellectuels de la RDA qui ont servi « l’État (stalinien !) de non-droit ». Il s’avèrera par la suite que la seule préoccupation de Friedel, comme il est de règle chez les prédateurs de l’Ouest, est de faire du fric, dans son cas, d’imposer la revendication de sa maison d’édition à la propriété du terrain de l’ancienne maison mère de Magdebourg, c’est-à-dire de renouer avec l’état des choses au temps du IIIe Reich.

La noce est réunie dans un restaurant appelé Les Salons  Offenbach, où les murs sont ornés de photos dédicacées de chanteurs connus (d’Allemagne de l’Est) et où les plats portent des noms d’opérettes célèbres  (magrets de canard « Belle Hélène »,  filets « Barbe-Bleue », glaces « Vie parisienne », etc.)

Martha-Mete, quoiqu’élevée dans le matérialisme historique, a exigé de se marier à l’église après s’être convertie au catholicisme, ce dont seuls son père et sa mère ne se sont pas formalisés.

Et voilà que le père Bruno Matull, qui l’a préparée à sa conversion et vient de bénir son mariage, se lève et se lance dans ce qu’il faut bien appeler une confession publique d’un genre qu’on n’a plus vu depuis les débuts du christianisme. Il est malheureux et bourrelé de scrupules, car il n’est même plus sûr de sa propre foi et se demande s’il avait bien le droit d’embarquer une femme sans méfiance sur un terrain qui se dérobe de plus en plus sous ses propres pieds. Il est parti pour des heures et ses voisins de table qui, il faut bien le dire, n’en ont vraiment rien à cirer, forcent physiquement le rabat-joie à s’arrêter : « Maintenant, asseyez-vous monsieur le curé ! » Oui, oui, bien sûr, on a compris, tiens, buvez donc un coup.

Mais voilà que la mariée fond en larmes. Ce n’est pourtant pas son genre. Et, non, elle n’est pas triste, non, elle ne sanglote pas. Ses larmes coulent juste, silencieusement, comme une rivière en dégel, et elle dit :

 

« Écoutez, vous tous, et toi aussi Friedel. Et ne vous faites surtout pas de souci, je pleure de bonheur. C’est ça que je voulais entendre, et pas un pieux ronron. Ah, comme je suis heureuse que ce soit sorti, au lieu de formules toutes faites. Je vous remercie, père Matull. Je me doutais bien d’avance, en principe, que ça ne se passerait pas tout seul, de sortir du Parti pour entrer dans l’Église. J’ai été assez longtemps convaincue dur comme fer pour ne pas me faire d’illusion là-dessus. Heinz-Martin le sait, que je croyais que notre république était la meilleure des deux. Même nos objectifs révolutionnaires, j’y ai cru assez longtemps… Plate-forme idéologique, discipline… Esprit de parti, évidemment nécessaire… Tu peux me croire, Friedel, il n’était pas question de douter. C’est pour ça que j’ai dit dès le début à Heinz-Martin, dès que c’est devenu sérieux entre nous, quand nous nous sommes revus en Bulgarie, ou ailleurs à l’hôtel : si effectivement je me convertis, ce ne sera pas parce que ta famille y tient absolument, ce sera uniquement parce qu’il faut que j’apprenne enfin à douter de façon positive. Car l’autre truc, hein, cette fichue foi jusqu’au boutiste qui nous a foutus en l’air, jusqu’au moment où notre république n’a plus rien été qu’une garderie, je la connais. Cette sorte de foi, on me l’a inculquée, je la connais par cœur, inutile d’en rajouter. Exactement ! Je la sais comme la table de multiplication que j’apprenais aux gosses année après année. Mais en matière de doute, j’ai besoin de leçons particulières, en principe ; j’ai beaucoup à rattraper, encore aujourd’hui. Et c’est peut-être pour ça que je suis si heureuse maintenant. Car jamais je n’avais entendu dire les choses aussi clairement que monsieur le curé tout à l’heure, même pas quand il m’apprenait le catéchisme. “Dieu n’existe que dans le doute !” Je vous le dis, tous : si nous avions permis à temps quelque chose comme ça à notre socialisme, hein, une bonne dose de doute, eh bien peut-être qu’il en serait tout de même sorti quelque chose. Tu ne penses pas, Friedel ? Toi qui d’habitude es si friand de vérité. Tu ne penses pas, Papa ? Il a bien dit cela, monsieur le curé. Tous tes pasteurs, Niemeyer, le pasteur Petersen et le surintendant Schwarzkoppen, ou encore le pasteur Lorenzen, prétendu socialiste [personnages de Fontane, nda], ils n’auraient pas fait mieux, ils n’auraient su mieux dire. Exactement ! Même Schleppergrell, dans Irréparable encore, et pourtant c’est quelqu’un ! Non ? » (pp. 249-251)

[Évidemment le père Matull n’a pas dû lui parler des dogmes… du « Fils vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père », du « Saint-Esprit consubstantiel aussi », de « Marie Mère de Dieu », de la « Transsubstantiation », de l’« Immaculée Conception de Marie », de son « Assomption » et de l’« Infaillibilité des papes », (je dois en oublier…).]

 

Il y a là trois pages sur le doute, qui font passer Günter Grass du statut de romancier à celui de philosophe, dans un pays qui en est pourtant déjà riche.

Avant lui, Friedrich Nietsche n’avait-il pas dit : « L’ennemi de la vérité, ce n’est pas le mensonge, ce sont les convictions » ?

 

2. stack-of-books xxx.GIF

.

Bouvard et Pécuchet ?

Grass affirme avoir voulu donner, avec ce livre, une relecture de Bouvard et Pécuchet. Mais on se tromperait je crois très fort en prenant Fonty et son ombre pour une réédition du célèbre duo. C’est bien plutôt dans les deux Allemagnes, ou plus justement encore dans l’Allemagne et la France qu’il faut voir la réincarnation parfaite des deux niquedouilles de Flaubert, elles qui se sont lancées, depuis deux siècles, dans une entreprise catastrophique après l’autre, sans se fatiguer jamais de recommencer à foncer dans les murs. Que ce soit la République fédérale s’engouffrant dans le libéralisme autoritaire à l’exemple de l’oligarchie US ou la République démocratique s’alignant comme un seul homme derrière le collectivisme à poigne du grand voisin soviétique, lequel d’ailleurs s’était lui-même planté en préférant les fantasmes de Babeuf à l’exemple de Robespierre, plus ingrat il est vrai quand on préfère les raccourcis… Mais les deux pays, intérieurement unis ou désunis comme la France du temps de guerre ou l’Allemagne du temps de « paix »…

 

« Mais les Allemands – dès que quoi que ce soit commence – se divisent toujours en deux parties » [Et les Français, alors !!!]

 

…n’ont rien fait depuis deux siècles que se prendre des gamelles pour aussitôt se lancer dans une « expérience scientifique » nouvelle. Ne comptons, pour ne pas remonter trop loin, que la coalition germanique contre la Première République, que les deux odyssées napoléoniennes, que l’écrasement sans vergogne de la Commune, que l’unification de 71 sous le signe du militarisme luthérien le plus robotique, que les colonisations en cascades de la IIIe République, que le Front Populaire préférant les congés payés à l’Espagne, que l’illusion du Reich millénaire, etc, etc, jusqu’aux actuelles fredaines otanesques conjointes !

C’est l’honneur de Grass d’avoir mis les pieds dans le plat en retournant deux siècles d’histoire officielle pour plaquer sans pitié leur vrai portrait sous les yeux de ses compatriotes. On comprend qu’ils lui en aient voulu et pas seulement les maîtres du jour !

Goytisolo a cent fois raison de dire que « Décliner son appartenance sur le mode du refus est une entreprise périlleuse et ingrate. Mais l’art ne peut surgir que du refus et de la révolte contre l’histoire officielle, ses institutions et ses mythes protecteurs. »

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Ah, la France…

Comme Andreï Makine et pas mal d’autres, Günter Grass a eu de la France une vision idyllique.

C’est que, tout comme l’Allemagne n’en finit pas d’être vouée aux Gémonies pour ses douze ans de nazisme, la France n’en finit pas d’être idéalisée pour ses cinq ans de révolution, qu’elle n’a pourtant eu de cesse, depuis deux cents ans, de renier de toutes les façons.

À l’exemple de Marat, qui couvrait de louanges les hommes publics, pour ne réclamer – opiniâtrement – leur tête que lorsqu’ils s’avéraient irrécupérables, il est peut-être bon que Makine et Grass fassent l’éloge d’une France qui n’existe plus, dans l’espoir insensé – mais qui sait ? – qu’elle se relèvera, comme le mendiant auquel Baudelaire préconisait de donner des coups de pieds pour qu’il ait enfin la dignité d’agresser les passants repus au lieu de les implorer.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Moralité ?

On sait que, déjà dans Rencontre en Westphalie, Grass avait défendu – et fait reconnaître par les personnages concernés – deux points de vue qui semblent avoir été chez lui des convictions :

– Les intellectuels sont tous vendus de manière ou d’autre, sinon ils n’existeraient pas.

– Quoi qu’ils en disent et quoi qu’on en pense, ils ne pèsent jamais sur les événements de leur temps.

Il arrive, cependant, que certains d’entre eux engendrent des oeuvres d’art capables de traverser ces événements et quelquefois de leur survivre, voire de les transcender.

Quoi qu’il en soit, Grass récidive dans Toute une histoire. Ses deux héros, Fontane et Fonty, font eux aussi ces mêmes constatations, quoique non sans amertume.

On peut cependant dire qu’il n’a pas toujours pensé de même, sinon, que signifierait son long parcours politique en compagnie de Willy Brandt, et même, son soutien, encore, en 2003, à propos de la guerre d’Irak, à Gerhard Schröder, qu’il a vraiment cru opposé par principe à toute guerre allemande ? (« Bouleversés, impuissants mais pleins de colère nous sommes témoins du déclin moral de la seule puissance mondiale dominante, conscients que la folie organisée aura une conséquence certaine : l’encouragement de la croissance du terrorisme, d’une nouvelle violence et contre-violence ».  Pas mal vu, il y a quatorze ans.)

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Faut-il y voir l’influence de Fontane ?

On sait que Fontane, qui était, je l’ai dit, un peu monté sur les barricades de 1848, comme Baudelaire le ferait en France sur celles de 1871, s’était presque aussitôt renié en entrant au service de la presse conservatrice (« Aujourd’hui, je me suis vendu à la réaction pour trente deniers mensuels […] Il est décidément impossible de s’en tirer en restant honnête. »). Et Grass lui-même n’a-t-il pas accepté son prix Nobel ?

Mais il y a plus gros à parier que ces constatations désenchantées n’ont pour origine que le retour d’une partie au moins de l’Allemagne à ses vieux démons, quelles qu’aient pu être les expériences passées et les efforts, justement, des intellectuels, dont il fut avec Arno Schmidt, Heinrich Böll, Anna Seghers, Uwe Johnson et Christa Wolf.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Theodor Fontane

 

6. Fontane.jpeg

 

Il n’est pas sans intérêt de savoir que Toute une histoire est dédié par Günter Grass à son épouse Ute, « qui a une passion pour F. » et que par ailleurs :

 

« Pour ma part, tout au moins, qu’il me soit permis d’avouer qu’aucun écrivain du passé ou du présent n’éveille en moi ce ravissement immédiat et instinctif, cet amusement spontané, cet intérêt chaleureux, cette satisfaction que j’éprouve à chaque vers, à chaque ligne de ses lettres, à chaque bribe de ses dialogues. »

Thomas Mann, « Le vieux Fontane », in Dictionnaire des œuvres

 

Mais qui était au juste Fontane ?

Un descendant, on l'a vu, d’émigrés huguenots du Languedoc nommés Fontaine. Fils de pharmacien. Pharmacien lui-même à Neuruppin pendant 13 ans, mais sans goût pour la pharmacie. Décidé un beau jour à tout plaquer pour vivre de sa plume, chose plus facile à décider qu’à faire. D’abord poète, membre d’une association d’hommes de lettres appelée le Tunnel sur la Spree, attiré par les idées nouvelles et les mouvements sociaux jusqu’à l’épisode de 1848 (les Lumières et la Révolution française n’étaient pas loin), puis critique, surtout théatral – il occupera, pour le Vossische Zeitung, pendant des décennies, le fauteuil 23 du Théâtre Royal. Il se rendra surtout célèbre par ses Wanderungendurch die Mark Brandenburg (« Promenades dans la Marche de Brandebourg » 1862-1882) et n’entamera son œuvre romanesque qu’arrivé à l’âge de 60 ans.

« Romancier peu lu », dit Grass, et difficilement classable. Bien qu’elle soit morte avant sa naissance, mais sans doute parce que leurs romans se passent dans la bonne société et qu’il y est beaucoup question des relations entre hommes et femmes, on l’a comparé à Jane Austen. On ne peut pas rêver pire hérésie. Si Fontane romancier s’apparente à quelqu’un, c’est plutôt à Marcel Proust, dont toute l’œuvre se déroule également dans une société privilégiée, et qui, lui aussi, la dépasse, en plongeant si profondément dans le comportement humain qu’il en devient universel. Cependant, quand la muse de Fontane quitte l’aristocratie prussienne pour s’aventurer dans la bourgeoisie marchande (Frau Jenny Treibel), on pense à Balzac. Et enfin, ce n’est pas sans raison que son chef d’œuvre, Effi Briest, a été comparé à Madame Bovary. Tout cela est assez loin, on le voit de la spécialiste anglaise des jeunes filles à marier et co-fondatrice de la « Ligue anti-jacobine et contre les partageux » qui applaudit à la persécution et à la déportation des romanciers jacobins anglais, ses confrères, et à la destruction de leurs œuvres, car il n’y a pas qu’Hitler qui ait fait détruire des livres.

Enfin, le fait qu’il ait entamé son œuvre romanesque à soixante ans apparente Fontane – et pas seulement sous ce rapport – à John Cowper Powys, lequel en eût été – en a peut-être été – ravi. D’autant que Fontane nourrissait la plus vive admiration pour Walter Scott et qu’on lui doit un long poème sur l’histoire de l’Écosse : Archibald Douglas, dont pas moins de trois versions circulent sur le net, enregistrées par trois acteurs différents.

À bien y regarder, le fond de l’œuvre de Fontane romancier est la nature humaine aux prises avec la société, se débattant pour échapper à son oppression, seulement pour découvrir en fin de compte qu’il est impossible d’exister en dehors d’elle.

En Allemagne, il est « l’Immortel ».

Bien que ses personnages et, semble-t-il, lui-même, n’aient pas été exempts des travers antisémites chers à la Prusse pure et dure, on a découvert après sa mort qu’il avait entretenu, pendant des décennies, avec l’intellectuel juif Georg Friedlaender, une abondante correspondance, dans laquelle il s’épanche à cœur ouvert et défend des opinions que le reste de son œuvre ne laissait pas soupçonner. Comme, par exemple, cette foi aveugle dans « le quatrième état » dont il ne doutait pas qu’il allait enfin, lui, changer les choses.

 

7. Statue Foontane 000.jpg

Statue de Fontane à Neuruppin

 

Dans Toute une histoire, Grass brode une très belle variation sur ce thème, en faisant correspondre Wuttke-Fonty avec un certain Freundlich, juif né au Mexique de parents communistes réfugiés et devenu, après la guerre, dans la RDA berceau de sa famille, un juriste de réputation internationale qu’on venait consulter de l’étranger, et qui se voit en butte, du fait de la réunification, à de nouvelles brimades et humiliations, non plus en tant que juif cette fois, mais en tant que citoyen de la République des Ouvriers et des Paysans, car il faut que tout ce qui ait été de l’Est soit décrété nul. Expérience et titres, désormais, ne servent plus à rien : il lui faut repasser des examens comme s’il était encore un jeune blanc-bec étudiant, subir des interrogatoires, passer des tests qui seront négatifs il le sait :

 

« Évalués pour être dévalués ! Il s’agit qu’il n’y ait plus de traces, que tout n’ait servi à rien ! Tout n’est plus bon que pour la ferraille, comme si on n’avait rien enseigné ni rien vécu. Comme ces petites miettes qui restent sur le papier quand on a passé la gomme ! » (p. 293)

 

Il a deux filles, jeunes, belles et brillantes, à qui tout le monde, y compris lui-même, conseille d’émigrer… au Canada par exemple. Mais c’est en Israël qu’elles veulent aller. Il sait que c’est une erreur, pire, une faute qui ne peut que finir très mal, mais il sait aussi que, quoi qu’il fasse, il ne les convaincra pas. Ce que sait la vieillesse ne sert pas à la jeunesse.

Il finira par se suicider. Fonty, en rentrant chez lui, trouvera sur la table de la cuisine un télégramme : « Quand la vie se tait, le désir aussi… », et il comprendra tout de suite.

 

 « Ce n’est pas que pour les juifs qu’il n’y a plus de place ici » mais il dit : « Hé bien, le monde est vaste ! »

[…] « La victoire sur le communisme a rendu  fou la capitalisme. C’est pourquoi je voulais instamment conseiller à Eckhard Freundlich, peu avant qu’il ne s’ordonne de quitter la vie, de prendre la tangente comme moi : “On ne peut plus rester en Allemagne”. » (pp. 549 et 561).

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

La philosophie d’Emmi Wuttke

Un des plus beaux personnages de femmes de Grass, toutes œuvres confondues, est celui d’Emmi Wuttke, la femme de Fonty.

Des lecteurs superficiels ou pressés pourraient la prendre pour une grosse berlinoise plutôt accommodante mais sans grand caractère. À mon avis, ils auraient tort. Car ce qui caractérise Emmi Wuttke, c’est qu’elle est un être essentiellement bon, sans la moindre mièvrerie ni le plus léger sentimentalisme. Elle est bonne par nature et même sans le savoir, comme le sont par exemple, chez Fontane, le pharmacien Gieshüber et la servante Roswitha d’Effi Briest.

Emmi Wuttke se plaint tout le temps de choses variées et de maux divers, n’ignorant pas que ses plaintes n’intéressent personne mais sachant d’instinct qu’elles enveloppent les autres d’une chaleur dont ils ont besoin. Elle est sans malice et son intégrité désarme jusqu’aux calculs les plus retors du maître manipulateur Hoftaller. Ainsi, lorsqu’il veut faire chanter sa « cible » en le menaçant de révéler à l’épouse l’existence de la petite-fille de la main gauche née en France dont l’arrivée est imminente, il s’aperçoit qu’Emmi a tout deviné…

 

« En tout cas mon Wuttke sautillait dans la cuisine en criant : “J’aurais bien envie de faire une promenade en barque ! Tu n’as pas envie Emilie ?” […] Et comme il n’arrêtait pas d’en parler, j’ai fini par faire le rapprochement. Parce que dans les lettres qu’il m’envoyait de France par la poste aux armées, à la fin, il était aussi toujours question de promenades en barque, et comme c’était bien le canotage, et même un poème… Je me suis dit, tiens, tiens, c’est louche, il y a anguille sous roche. »

 

… selon elle, ce sont des choses qui arrivent dans les guerres – et non seulement elle a deviné, mais elle ne nourrit aucune jalousie rétrospective à l’égard de sa défunte rivale et Madeleine, l’étudiante française si différente de sa propre fille, devient dans l‘instant pour elle « notre Marlène ».

Femme peu intellectuelle, on ne peut pas dire qu’elle soit ou se croie philosophe, mais « prendre ce qui vient et faire pour le mieux » pourrait résumer son comportement tout le long de sa vie. Qui osera dire que ce n’est pas une philosophie et qu’elle n’est pas défendable ? Qui osera dire que ce n’est pas celle qu’a fini par adopter Günter Grass à la fin de son parcours ?

Côté personnage féminin, Madeleine n’est pas mal non plus. Les choix qu’elle a faits prouvent un certain caractère et une bonne dose d’intégrité. Elle a abordé très tôt le problème grand-paternel en s’adressant aux Archives du temps de la République des Ouvriers et des Paysans, pour obtenir d’abord des précisions sur Fontane au prétexte de sa thèse, ensuite sur son spécialiste. Le problème de l’attribution de la légion d’honneur est d’abord débattu en secret – entendez, à la Stasi – jusqu’à ce que la chute du mur finisse par simplifier les choses.

À part cela, elle est un peu trotskiste – personne n’est parfait, surtout à 26 ans – et en train de mettre fin à une relation difficile avec un professeur marié. Si elle est, à propos de l’Immortel, sur la même longueur d’ondes que son grand-père, elle ne comprend pas ses réticences devant la réunification en cours. C’est que « Une et Indivisible » ne sont pas de vains mots pour elle.

Bref, Madeleine est autant qu’on peut l’être l’incarnation de cet « esprit français » si cher à Makine qu’Emmi Wuttke personnifie ce que l’Allemagne a de mieux. Ensemble, ces deux femmes, qui forcent indirectement l’espion bicentenaire à émigrer, représentent ce à quoi aspirait Günter Grass : une union paisible de son pays avec la France plutôt qu’une réunion des deux Allemagnes dans des conditions aussi désastreuses.

Il a pu croire son rêve réalisable lorsque, en 2003, Gerhard Schröder a paru devoir poursuivre avec Dominique de Villepin (et Vladimir Poutine au nom de la Russie) , une politique commune contre la guerre d’Irak. Ses espoirs ont été déçus. Les nôtres aussi. Nous nous sommes tous retrouvés avec des Merkel, des Sarkozy, des Hollande (je vous passe les Belges) et une multiplication de guerres d'agression toutes plus honteuses les unes que les autres.

Imaginez un moment M. Oberlin président de la République et Mme Wagenknecht chancelière… quelles grandes choses ne pourraient envisager les deux pays… quel courage cela n’insufflerait-il pas au quatrième état perdu dans les sables boueux du populisme ou de l’à quoi bonisme ?

Mais pourquoi désespérer ?

« Bon espoir y gist on fond » estimait Rabelais, « comme en la bouteille de Pandora ».

Essayons de le croire. Et vive la méthode Coué !

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Du coq à l’âne, vraiment ?

Dans une merveille de petite nouvelle en quatre chapitres intitulée « Les chaussures neuves » Andrea Camilleri vient de réussir, par le moyen d’une famille de paysans siciliens laborieux et honnêtes, donc pauvres, à nous balancer sous le nez le fascisme, le nazisme, les exploits bombardiers collatéraux des Alliés occidentaux dans les pays « libérés », la deuxième Bérézina et les profondes balafres laissées par les guerres dans la chair du quatrième État. Il y prouve en outre, sans se forcer, que si ‘Ngilino Sgargiato et Emmi Wuttke ne sont pas du même sang, ils sont de même étoffe.

NB. Camilleri, qui est de la génération de Günter Grass, fait partie, avec Fontane et Powys, mais aussi Saramago, du cercle très fermé des écrivains qui ont entamé leur oeuvre romanesque à l'âge de la retraite.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

La philosophie politique de Grass

On pourrait croire d’abord qu’elle s’identifie à celle de Fontane (« Je sens grandir cette question : À quoi bon ? ») mais la patrie de l’auteur d’aujourd’hui n’est plus, en tout, celle de l’auteur d’hier. Celle de l’auteur d’aujourd’hui, avec ou sans la France, va se trouver, qu’elle le veuille ou non, prise dans les métamorphoses que se prépare à subir tout le continent.

Or, pour Fonty, le sort de Berlin est scellé, elle sera au tiers turque, au tiers juive et au tiers musulmane. Il ne le déplore ni ne s’en réjouit. Il constate. Il y a peu de chances pour que le sort de l’Europe – de l’Atlantique à l’Oural – soit très différent.

Il est de plus en plus courant ces temps-ci de parler de « fin de l’Occident » – dieu me tripote, je l’ai fait moi-même – et, d’en faire un paquet-cadeau avec le « naufrage de l’Europe ». Laissons de côté le déclin de l’Occident, trop vaste sujet. Mais je me demande si des tas de bonnes âmes ne confondraient pas, exprès ou non, l’Europe avec l’Union européenne.

Grass ne peut pas avoir ignoré comment s’est faite l’Europe et combien de fois elle a changé de nature, de forme et de visage. J‘ai parlé, au début de ce papier de « transformation terrible de leur patrie », de « fin inéluctable du monde qui leur est connu » et d’ « avènement inimaginable d’un autre ».  Que la fin de notre monde soit inéluctable, seuls les inconscients peuvent encore l’ignorer ou s’obstiner à le refuser. Quant à imaginer ce qui le remplacera, qui le pourrait ? Grass ne le pouvait pas plus en 1995 que nous ne le pouvons aujourd’hui. Quel comportement adopter, face à une pareille inconnue ? Pourquoi pas celui d’Emmi Wuttke «  Prendre ce qui vient et faire pour le mieux » ?

Lors d’une de ses nombreuses promenades au Tiergarten, qui l’amènent le plus souvent à s’asseoir sur un banc abrité d’un sureau, face à l’île Rousseau, ainsi nommée en l’honneur de « cet acharné pédagogue et homme des lumières », Fonty médite là-dessus…

 

7 bis Rousseau Insel Tiergarten Berlin.jpg

L’île Rousseau – Tiergarten, Berlin

 

«  … alentour, tout n’était que verdoiement de mai, des millions de bourgeons s’ouvraient à vue d’œil, et les chants d’oiseaux formaient un mélange si riche que même le merle avait du mal à faire entendre ses strophes. Derrière son dos, le sureau commençait à s’épanouir en éventails. Et comme autour de l’île Rousseau, l’eau était tellement pleine d’une vie stimulante, Fonty se vit tenté de vivre à nouveau le rêve de Lenné en épisodes à suivre, comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’y avait eu ni la guerre ni la dévastation, comme si ce parc avec tous ses paysages allait perdurer dans l’intacte beauté qui avait toujours été son régal et son refuge ; mais voici que d’un coup tout lui parut étranger : surgies d’un autre monde, deux enfants, deux petites Turques aux foulards strictement noués, étaient debout devant lui et son banc du Tiergarten, sur lequel il se croyait assis depuis ses premières années de pharmacie.

Les deux petites filles avaient des regards graves. Elles pouvaient avoir dix ans, ou peut-être déjà douze. Même taille et même sérieux, car elles le regardaient sans faire mine d’accepter son sourire. Comme elles ne disaient rien, il ne voulut pas davantage se risquer à prononcer un mot. Rien que des chants d’oiseaux et des appels lointains qui résonnaient sur l’eau. Très loin, la rumeur de la ville. Le face-à-face dura longtemps, entre Fonty et les petites Turques. Leurs foulards encadraient de sombre leurs visages ovales. Quatre yeux restaient fixés sur lui, cillaient lentement. Même le merle finit par se taire. Fonty s’apprêtait à faire une phrase gentiment interrogative, afin de rompre le silence, quand l’une des filles dit, dans un allemand à peine teinté de dialecte berlinois : « Pourriez-vous, je vous prie, nous dire l’heure qu’il est ? »

Tout fut aussitôt moins étrange. Fonty fouilla sous son manteau et tira sa montre de gousset, dont il fit sauter le couvercle d’or ; sans avoir besoin de recourir aux lunettes, il lut l’heure qu’il était et il la dit aux filles, qui remercièrent en esquissant la petite révérence d’usage en Allemagne, puis se retournèrent et s’éloignèrent, ou plutôt, après quelques pas, s’enfuirent comme pour mettre vite en sécurité cette heure qu’on venait de leur donner. (pp. 103-104)

 

Si profondes que soient les transformations qui l’attendent, un continent qui accouche d’un Günter Grass n’est pas un continent fini.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Deux extraits

L’un tout au début, l’autre tout à la fin du livre

 

1989. Le mur vient de tomber. Wuttke-Fonty accepte que son ombre-diurne-et-nocturne l’invite au restaurant – à Berlin Ouest ! – pour fêter son 70e anniversaire.

    C’est donc ce qu’entendait Fonty par « du genre écossais ». Le McDonald’s était plein comme à l’habitude. Un peu en biais par rapport au long comptoir et aux six caisses, ils trouvèrent cependant une table pour deux d’où l’on pouvait encore apercevoir les autres salles. Ils occupèrent leurs chaises avec leurs chapeaux, Fonty y ajoutant sa canne. Hoftaller ne se séparait jamais de sa serviette.

    Ils firent la queue à la caisse cinq et durent se décider rapidement, car le regard interrogateur de la caissière qui, comme tout le personnel, portait casquette verte, cravate verte et chemise vert clair, et qui, d’après le badge accroché au-dessus de son cœur, se nommait Sarah Picht, exigeait qu’on commandât, et immédiatement.

    Après un coup d’œil sur ce qui était fort lisiblement offert avec indication des prix, Fonty estima trop coûteux le Super Royal TS à 5,95 marks Ouest et fit choix d’un chesseburger et d’une portion de chicken McNuggets. Hoftaller hésita entre le Evergreen Menu – Hamburger royal TS, portion moyenne de frites, boisson moyenne sans alcool, tout ça pour 7,75 marks seulement – et juste un McRib, mais préféra finalement le hamburger à deux étages appelé BigMac, avec un milk- shake goût fraise ; Fonty prit un gobelet de Coca-Cola. Il choisissait avec l’assurance qu’aurait eue un vieil habitué du McDonald’s. Il conseilla à Hoftlaller, qui après tout payait pour eux deux, un supplément : des frites à la sauce moutarde. Lorsqu’on poussa vers chacun son plateau sur le comptoir, Fonty eut droit à deux sortes de sauce – dont l’une s’appelait barbecue – pour aller avec le chicken McNuggets. Sarah Picht sourit aux clients suivants.

    Puis ils s’assirent, et chacun mastiqua pour lui-même. Si l’un se débattait avec son BigMac, l’autre trempait avec aisance son chicken McNuggets tantôt dans une sauce, tantôt dans l’autre. Les frites se répartirent entre les deux. Ils mangeaient sans un mot et, quoique assis face à face, sans se regarder. Le Coca et le milk-shake diminuèrent. Les pailles n’étaient naturellement pas en paille, mais la viande promettait d’être à cent pour cent du bœuf, et les McNuggets panés du poulet. Ne sachant que faire de leurs chapeaux, ils les avaient sur la tête l’un comme l’autre. La canne de Fonty était accrochée au dossier de sa chaise. Ils s’écoutaient manger et écoutaient les autres manger.

    La clientèle qui emportait ses commandes, un grand nombre de jeunes, et aussi des trafiquants de devises, voilà ce qui mettait de l’animation ; mais nos deux hommes n’étaient pas les seuls représentants du troisième âge ou des « seniors »e, comme on disait à l’Ouest. On voyait debout ça et là des hommes et des femmes passablement fatigués, appartenant à l’univers de la gare, et qui venaient se chauffer chez McDonald’s ; et parfois, ils avaient même de quoi se payer une portion de frites. Une telle affluence aurait dû être bruyante, néanmoins toutes les salles n’étaient pleines que d’une rumeur assourdie.

    Fonty n’attendit pas d’avoir terminé son cheeseburger et ses chicken McNuggets. Entre deux coups de dents, il commentait les lieux tout en mâchant : les lampes en laiton au-dessus du comptoir, la hotte des cuisines rapides dont des panneaux vantaient les offres : un fish mac, 3,30 marks. Et il signalait la présence universelle, jusque sur la casquette verte de la caissière Sarah Picht, de l’emblème doublement ventru de la firme, et bientôt se laissait, par ce nom occidental en train de conquérir le monde et devenu symbole de salut, emporter bien loin dans l’espace et dans le temps.

    Lesté par le fardeau de temps qui lui pendait au cou, Fonty remonta d’abord aux MacDonald historiques et à leurs ennemis mortels, les Campbell. Il raconta, comme s’il y avait été, cette matinée glaciale de février 1692 où une bonne centaine de porteurs du kilt Campbell étaient tombés sur les MacDonald encore mal réveillés et avaient presque exterminé ce clan. Et du massacre de Glencoe il passa aux actuels empires économiques de ces deux grandes familles écossaises dont les noms s’inscrivaient sur la terre entière : « Vous ne voudrez pas le croire, Hoftaller, mais aujourd’hui il y a de par le monde à peu près treize millions de Campbell, et tout de même trois bons millions de MacDonald. Vous n’en revenez pas, même vous… »

    Et le voilà parti, en commençant par le fief d’origine de la société de fast food, le château d’Armedale. S’aventurant dans les landes écossaises au-delà de la Tweed. Assistant aux rendez-vous des sorcières dans le brouillard. Sur les traces de Marie Stuart, il proposait des excursions d’un château fort en ruine à un autre. Il pouvait désigner chaque clan par son nom et décrire chaque tartan jusque dans ses moindres nuances de couleurs. Aussi, une fois les dernières bribes de poulet nettoyées et rincées d’un fond de Coca, franchit-il la lande fouettée par les vents, longea de profonds lacs bleu nuit et se lança dans les strophes en cascades de ces interminables ballades que l’Immortel avait lues à ses frères du Tunnel sur la Spree, ses lieutenants et assesseurs en poésie : des vers que Fonty dénommait « mes ballades un tantinet poussiéreuses » et que parfois il évoquait en disant « nos ballades » comme si c’étaient des œuvres collectives.

    À la lutte meurtrière des MacDonald et des Campbell succéda sans transition la longue querelle entre les frères Douglas et le roi Jacques. Comme cherchant son élan, Fonty cita d’abord les chants des jacobites – « Les Duncan arrivent, les Donald arrivent… » – puis fit une incursion dans le cycle de romances tournant autour de Marie Stuart – « Le château d’Holyrood est silencieux et vide/Seul le vent de la nuit siffle entre ses murailles… » –, se retrouva soudain près des savetiers de Selkirk, et puis encore à Melrose Abbey pour convoquer une fois encore les Pherson, Kenzie, Lean et Menzie des chants des jacobites – « Et Jack et Tom et Bobby arrivent. Ils ont pris la fleur bleue… » Mais ensuite, lorsque la belle fille d’Inverness l’eut entraîné dans la sanglante lande de Drummossie et que le comte Bothwell eut abattu le roi, Fonty se dressa soudain comme à l’appel. Droit comme un i, il ôta son chapeau et le tint de côté, écarta de la main gauche les boîtes, les coupelles de sauce et le gobelet de carton avec sa paille, prit sa respiration et, d’une voix claire qui, en dépit de quelques tremblements, couvrait tout autre bruit, récita son Archibald Douglas. Les strophes se suivirent, les rimes s’enchaînèrent. Depuis l’attaque célèbre – « Je l’ai souffert sept ans, je ne le souffre plus… » – en passant par la prière du vieux comte – « Sire Jacques, un regard de clémence… » – « Un Douglas devant moi serait homme perdu… » – jusqu’à la perspective finale d’apaisement qui touche toujours le cœur même si elle falsifie l’histoire – « À cheval, partons pour Linlithgow, chevauche à mon côté ! Et nous y chasserons et pêcherons aussi joyeusement qu’au bon vieux temps… », il dit toute cette ballade qui figure dans chaque manuel scolaire ou presque : vingt-trois strophes sans se tromper une fois, sans trébucher et en mettant le ton. Même au moment le plus dramatique – « Dégaine donc et ne me rate pas, fais-moi mourir ici… » – il sut donner tout son effet poignant. Et pourtant ce n’était pas un comédien qui déclamait, non, c’était l’Immortel qui parlait.

    Rien d’étonnant à ce qu’on eût fait silence à toutes les tables. Personne n’osait mordre dans son cheeseburger ou son MigMac. Fonty fut ovationné. Jeunes et vieux applaudirent à tout rompre. De derrière le comptoir, la caissière Sarah Picht lança : « Super ! C’était super ! »

    Son numéro avait tellement enthousiasmé que deux filles plutôt tape-à-l’œil assises non loin de là s’élancèrent vers lui d’un pas sautillant, le serrèrent dans leurs bras et le couvrirent de baisers, comme en transe. Et un crâne rasé gonflé de bière et péniblement sanglé dans beaucoup de cuir à rivets, lui flanqua un grand coup sur l’épaule : « Ça décoiffait, p’tit père ! »

    Personnel et habitués n’en revenaient pas : on n’avait jamais vu ça chez McDonald’s. (pp. 29-32)

 

Theodor Fontane

Ballade d’Archibald Douglas

par Fritz Stavenhagen

(en allemand non sous-titré)

 


 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Chose que la plupart d’entre nous ignorent parce que nous ne sommes pas curieux de l’histoire des autres : la jeunesse de Frédéric le Grand a été marquée par une tragédie. Le gros roi-sergent son père, homme de casernes, méprisait le goût de son héritier pour les livres, le latin, la flûte et les autres hommes. Il faisait peser sur lui une main de fer si insupportable qu’un jour le Kronprinz résolut de s’enfuir… chez son oncle George, à la cour d’Angleterre. Crime de haute-trahison, qu’on le prenne comme on voudra. Le projet fut éventé, l’héritier jeté dans une forteresse et son complice, le sous-lieutenant du régiment Gendarmes von Katte, déféré devant une cour martiale qui le condamna à la réclusion à perpétuité. Cette sentence ne fut pas du goût du monarque, qui la cassa et décréta que le coupable aurait la tête tranchée dans la cour de la prison où était enfermé le prince-héritier et sous ses yeux.

La tradition dit que, de la fenêtre de son cachot, lorsqu’il vit son ami amené devant le billot, le futur Grand Frédéric lui cria en français « Veuillez pardonner mon cher Katte, au nom de Dieu, pardonne-moi ! » et que Katte lui répondit en français aussi, « Il n'y a rien à pardonner, je meurs pour vous la joie dans le cœur ! », tandis que Frédéric envoyait un baiser à la tête qui tombait. Il devint plus tard le roi qu’on sait mais préféra toujours aux autres humains ses chiens, au point de vouloir être enterré avec eux. Sa volonté testamentaire ne fut pas respectée et les restes des deux monarques reposèrent, mais pas en paix, dans l’église de la Garnison de Potsdam, où Napoléon, en route pour Moscou, les alla voir…

 

8. Cercueuils en 1939 église de la Garnison.jpg

La crypte des deux rois en 1939. Le cercueil de Frédéric II à gauche, celui de Frédéric Ier à droite.

 

… jusqu’au jour où le chancelier Hitler, voyant l’Allemagne perdue, les fît transférer au fond d’une mine de sel pour qu’ils échappassent à la profanation des vainqueurs. Endroit d’où le chancelier Kohl les fit retirer en 1991, pour leur redonner des sépultures plus dignes, et respectueuses cette fois des volontés testamentaires, c’est-à-dire séparées.

Grande opération de comm' à laquelle assistent, de loin car il pleut, nos héros Wuttke-Fonty, sa petite-fille française et son ombre-diurne-et-nocturne « Monsieur Oftalère ». Cérémonie, disons-le, qui ressemble beaucoup plus au troisième enterrement de Descartes qu’au retour des cendres de Sainte Hélène. Avec déchaînement météorologique, grand concours de peuple et manifestations en sens divers selon les orientations politiques.

Fonty, Madeleine et Hoftaller ont donc vu la réinhumation en grande pompe de Frédéric Ier et ne verront pas celle de Frédéric II, puisqu’elle aura lieu « à Sanssouci, sans splendeur, sans pompe, de nuit », donc sans témoins, au son des tambours voilés. Et ils s’en retournent à leur Trabant (la pluie a cessé) à travers une Potsdam croulant sous les échafaudages, prise en mains occidentale oblige…

 

    Et devant l’un de ces échafaudages, il se passait quelque chose. Des comédiens, des mimes visiblement, étaient en train de représenter une pièce : on ne savait pas encore très bien si c’était une comédie ou une tragédie. Seuls quelques spectateurs, dont faisait maintenant partie le trio, formaient un demi-cercle plutôt clairsemé autour d’une estrade faite de barils métalliques recouverts de planches d’échafaudage. L’inscription qui figurait sur un petit bus Volkswagen garé sur le côté montrait qu’il s’agissait d’étudiants venus de Küstrin, qui depuis la fin de la guerre s’appelait Kostrzyn, pour célébrer à leur manière, en collants noirs et le visage blanc, le retour des ossements royaux. Pour l’instant, il ne se passait rien, seul un tambour résonnait, tantôt triomphal, tantôt traînant. Il devait suivre le déroulement du jeu. Plus tard vinrent s’ajouter des roulements et des coups isolés marquant la succession des scènes. Tout le reste devait être muet.

    Comme si c’était Fonty qui avait pris sous contrat cette troupe de comédiens polonais, ils donnèrent la tragédie du sous-lieutenant du régiment Gendarmes Hans Hermann von Katte. C’est ce qui était inscrit en lettres rouges sur une banderole blanche qui fut déployée entre les montants de l’échafaudage. Comme tous les acteurs avaient le même maquillage et le même costume – les yeux entourés de noir dans le blanc crayeux des visages, les bouches rouge fraise et élargies –, il fallait d’abord deviner avant de comprendre : voilà le gros roi-sergent brisant la flûte de son fils qui ne cesse d’en jouer, déchirant ses livres et les jetant au feu ; car c’est celui-ci ou celle-ci – le rôle était visiblement tenu par une femme – qui est le prince héritier que son père, en fureur, passe à tabac avec une telle violence que la phrase de Frédéric transmise par la tradition, « Vous ne m’avez pas traité comme votre fils, mais comme un vulgaire esclave », aurait pu servir de motivation supplémentaire à la représentation de la tentative de fuite. Mais le geste et la mimique en disaient suffisamment, et même davantage. Ni la flûte, ni le livre, ni la canne n’avaient besoin d’être là sous forme d’accessoires.

    C’est alors seulement qu’apparut Katte, qu’une lettre mal aiguillée avait trahi et qui, devant les cafouillages du prince héritier, se tordait les mains parce que son rôle de complice était découvert ; mais il ne voulait pas prendre la fuite tout seul et laisser tomber le prince.

    Le père faisait d’abord saisir son fils, puis on voyait Katte arrêté : la phrase transmise par l’Immortel dans son récit de la tragédie « Katte remit son épée sans changer de couleur », nécessitait dans la pantomime une expression toute spéciale.

    Après un roulement de tambour étouffé, la princesse Wilhelmine, qui vouait une grande tendresse au prince héritier, son frère, fit son apparition. Elle souffrait de l’arrestation de Katte, car lorsque celui-ci était conduit devant le roi, le mime qui jouait son personnage illustra la phrase qu’elle aurait prononcée : « Il était pâle, défiguré. » On eut à nouveau un Frédéric-Guillaume en fureur. Il arracha quelque chose de la poitrine du prisonnier – c’était une décoration, la croix des chevaliers de Malte – et tabassa le malheureux qui était à terre. Il le bourra aussi de coups de pied, tandis que sa  victime tremblait sous les violences qui n’étaient que simulées.

    Roulement et grand coup de tambour : un groupe plus nombreux de mimes – têtes rassemblées – figurait maintenant la cour martiale, dont la sentence était cependant déchirée par le roi. Ce n’était pas la réclusion perpétuelle, mais la mort par l’épée. Et de même que l’Immortel, au cours des travaux préparatoires pour son essai sur Küstrin, a demandé par lettre à une parente du sous-lieutenant, Marie von Katte : « Surtout, comment cela s’est-il passé avec l’épée ? », de même la question se posait-elle maintenant pour les mimes : un geste sec suffirait-il, ou fallait-il un accessoire pour séparer la tête du tronc ? Quand le trio, au milieu d’un public maintenant plus nombreux, assista à l’exécution de Katte, l’échafaudage du quartier hollandais de Potsdam était chargé de représenter le château de Küstrin et le mime Katte, agenouillé sur l’estrade, fut décapité d’un geste précis de la main, d’une façon si impressionnante que, dans le silence respecté par les tambours, on crut entendre rouler la tête.

    Auparavant, on avait forcé le prince héritier à grimper sur l’échafaudage, afin qu’il vît ce qui se passait. Il trouvait tout juste le temps d’envoyer à son pauvre ami le célèbre baiser, que Katte recevait dans un dernier regard. Puis Frédéric, auprès de qui se tenait Wilhelmine, s’effondra pour n’être plus qu’une petite boule de désespoir tremblant.

    Le tambour retentit à un rythme funèbre. Madeleine pleurait. Fonty déclara : « C’est à peu près ainsi que ça s’est passé, d’une manière colossalement émouvante, et avec autant de justice que d’injustice. » Aux yeux de Hoftaller, il manquait dans le déroulement de la tragédie l’effet pédagogique de cette raison d’État. Mais après un bref roulemlent de tambour martial et crescendo, la représentatkion continuait.

    Pendant qu’on étendait un drap blanc sur le corps de Katte, le prince héritier qui, à l’instant encore , était replié sur le sol, le coeur brisé, se leva et se fit plus grand que nature. La jeune fille qui le jouait se complut à des exercices acrobatiques de jeune homme dans l’entrelacs de l’échafaudage. Elle fit des clowneries, bondit sur l’estrade en suggérant le vol d’un aigle, sauta par-dessus le cadavre de l’ami, marcha sur les mains, brilla par des sauts périlleux en série, en avant et en arrière, déclara symboliquement quelques guerres pour un oui, pour un non, déchira des traités, vola des provinces, livra des dizaines de batailles, passa par-dessus des cadavres avec une compétence maintenant bien acquise, chassa d’un côté, puis de l’autre le chœur des mimes – fut chassée à son tour mais ne s’avoua pas vaincue, jouant bien plutôt le rôle du roi exactement comme l’avait voulu son père dont il avait bien compris la leçon, régnant d’une main de fer, mais donnant à la fin, malgré son sourire silencieusement cynique, l’image d’un héros solitaire et triste jusqu’à la mort que ses expéditions conquérantes ne rendaient pas heureux, qui méprisait les hommes et ne faisait plus, tremblant et déformé par la goutte, que jouer avec ses chiens.

    Le tambour souligna macabrement l’attaque cardiaque tardive et se tut. Quand les mimes vinrent saluer, quelques-uns des rares spectateurs étaient déjà partis. Fonty, qui, entraîné par Madeleine, avait applaudi, déclara par-dessus la tête de Hoftaller, qui n’avait pas bougé le petit doigt : « Je n’en démords pas. Mon héros s’appelle Katte. » Lorsque le trio quitta le théâtre de la tragédie en même temps que le quartier hollandais de Potsdam, Fonty chercha à nouveau et trouva la main de sa petite-fille. (pp.611-613)

 

9. Tombe de Frederic et d'un lévrier.jpg

Terrasse de Sanssouci – Tombe de Frédéric le Grand

À gauche : celle d’un de ses chiens. Dans le carré d’herbe du haut : deux autres.

10. distribution gratuite de livres anonymes.gif

 

11. Grass couverture.jpg

 

 

Günter GRASS

Toute une histoire

Traduction Claude Porcell et Bernard Lortholary

Seuil, 1997

708 p.

 

 

 12. Fontane 4 romans Bouquins.jpg

Theodor FONTANE

Errements et tourments – Jours disparus –

Frau Jenny Treibel – Effi Briest

Robert Laffont (1992)

Collection Bouquins

903 pages

 

On ne saurait trop conseiller au lecteur francophone non averti, avant de se lancer dans le livre de Grass, de lire au moins la très belle préface de Claude David à ces quatre romans de Fontane.

 

 13. Fontane - Avant la tempête.jpg

Theodor FONTANE

Avant la tempête : Scènes de l’hiver 1812-1813

Traduction : Jacques Legrand

Aubier, 1992

Collection Bouquins

995 pages

 

 

 

14. Fontane - Cécile.jpg

 

 

Theodor Fontane

Cécile

Flammarion, 1998.

Collection GF Littérature étrangère

223 pages

 

 

 

15. Fontane - Le Stechlin.jpg 

Theodor FONTANE

Le Stechlin

Traduction : Jacques Legrand

Livre de Poche, 1998

Collection Pochothèque

441 pages

 

 

 

16. Fontane - Mes années d'enfance.jpg

 

 

Theodor FONTANE

Mes années d'enfance

Traduction : Jacques Legrand

Aubier, 1993.

216 p

 

 

 

 

À défaut de Promenades dans la Marche de Brandebourg qui semble inédit en français, on pourra lire :

La minorité sorbe du Brandebourg vue par l’écrivain prussien Theodor Fontane (1819-1898)

par Isabelle Solères

https://mimmoc.revues.org/224

 

Les « Pérégrinations à travers la Marche de Brandebourg » de Thepodor Fontane : Pélerinages aux sources de la culture et de l’histoire prusso-brandebourgeoises.

Thèse de doctorat de SOLERES Isabelle – Réf. ANRT 43359

ANRT – Atelier National de Reproduction des Thèses

Identifiant BU : 03TOU20076 - 606 pages - Disponible au format microfiche - Contactez-nous

 

 17. Couv. Un promeneur dans le si!ècle.jpeg

 

 

Marc THURET

Theodor Fontane : Un promeneur dans le siècle

Presses Sorbonne Nouvelle (1999)

324 pages

 

 

Considéré par les meilleurs écrivains de ce siècle comme un des pionniers du roman moderne, Theodor Fontane est aussi devenu le plus populaire des classiques allemands du XIXe siècle. Il est urgent de le redécouvrir aussi en France.

 

 18. Couv. Tall hover.jpg

Hans Joachim SCHÄDLICH

Tallhover

Traduction : Bernard Lortholary

Gallimard, 1988

Collection : Du monde entier

312 p.

 

 Tallhover naît en 1819, quand s'instaure le fameux « système » de Metternich : la répression policière de toutes les libertés. Doué dès l'enfance pour le mouchardage et le voyeurisme, Tallhover entre bientôt dans la police politique, où il fait une carrière aussi longue qu'obscure : elle dure cent dix ans ! Sous le roi de Prusse, l'empereur d'Allemagne, la république de Weimar, dans le Reich hitlérien et enfin en R.D.A., Tallhover est toujours à Berlin, faisant le même métier, parlant le même langage et servant la même idée : celle de l'Ordre. Féru de basse police et de haute sécurité, Tallhover met la même passion froide à surveiller Marx en 1842, ou Lénine en 1917 ou, en 1954, l'opposition à l'État allemand qui se réclame d'eux. Ce roman policier et politique est plus qu'une coupe à travers l'histoire allemande et européenne : c'est le procès (verbal) de l'étatisme totalitaire, rédigé dans sa propre langue de bois, savamment parodiée par le plus terriblement précis des écrivains allemands actuels.

 

19. Couv. Berlin est ouest.jpeg

 

 

Hans Joachim SCHÄDLICH

BERLINESTOUEST et autres récits

Traduction : Bernard Lortholary

Gallimard, 1990

180 p.

 

 

 

Ces nouvelles sont le fruit de dix années d'exil, de malaise et de travail. Elles constituent, sur l'histoire récente de l'Allemagne, un témoignage d'une exceptionnelle acuité, et d'une originalité totale dans l'expression. Leurs sujets sont très divers, depuis une querelle d'académiciens jusqu'au vertige d'un funambule, en passant par les euthanasies hitlériennes, l'internement psychiatrique ou les rafles de la Stasi, mais il s'agit toujours de formes d'oppression institutionnelle. Et toujours celle-ci se marque et peut s'analyser dans le langage de ses agents ou de ses victimes, et dans le discours du narrateur lui-même. Jusqu'au mur de Berlin, qui n'était pas seulement une construction de béton et de métal, mais aussi une maladie du langage, et auquel Schädlich dresse pour finir un monument d'un humour terrible, inoubliable.

 

 20. Cervantiades - 1.jpg

Juan GOYTISOLO

Les Cervantiades

Conférences et Études

Traduction : Abdelatif Ben Salem

Bibliothèque Nationale de France (BNF), 2000

72 pages

 

 

« Si Cervantes est l’écrivain dont je me sens le plus proche, cela tient à sa qualité de précurseur de toutes les aventures : si sa familiarité avec la vie musulmane donne à son œuvre une indéniable dimension mudéjar, l’invention romanesque, à travers laquelle il assume la totalité de ses expériences et de ses rêves, fait de lui le meilleur exemple de l’attitude illustrée par le dicton : humani nihil a me alienum puto. Trois siècles et demi plus tard, les romanciers font encore du “cervantisme” sans le savoir : en composant nos œuvres, nous écrivons à partir de Cervantes et pour Cervantes ; en écrivant sur Cervantes, nous écrivons sur nous-mêmes, que sa ferveur islamique nous soit étrangère ou familière. Cervantes reste le point vers lequel toujours convergeront nos regards. » Juan Goytisolo, extrait de « Vicissitudes du mudéjarisme », in Chroniques sarrasines, Paris, Fayard, 1985.

 

 21. Couv. Reine de Poméranie.jpg

Andrea CAMILLERI

LA REINE DE POMÉRANIE et autres histoires de Vigáta  -  (Huit nouvelles dont « Les chaussures neuves »)

Traduction : Dominique Vittoz

Fayard, 2015

Collection : Littérature étrangère

320 p.

 

Que se passe-t-il, dans la bourgade sicilienne de Vigàta, quand deux marchands de glace aussi imaginatifs qu’obstinés sont rivaux en amour et en affaires ? Ou qu’en plein fascisme un brave maraîcher hérite d’un âne particulièrement têtu baptisé Mussolini ? Ou que, la démocratie revenue, les Vigatais s’adonnent au petit jeu risqué de la lettre anonyme ? Le bal de la roublardise est ouvert. L'ingénuité s'y invite. Et le gagnant est rarement celui qu’on croit

Trouvaille :

Samuel Beckett, extrait de La Dernière bande :


« Me suis crevé les yeux à lire Effi, encore, une page par jour, avec des larmes encore. Effi... aurais pu être heureux avec elle, là-haut, sur la Baltique, et les pins, et les dunes.
Non ? - Et elle ? Pah ! »

 

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

 

Mis en ligne le 9 février 2017.

 

 

 

 


ESPRIT DE L'ESCALIER - I - De quelques académiciens

$
0
0

1. bateau-livre papier.JPG

 

Esprit de l’escalier…

Où il est question de quelques académiciens et d’un livre

par Théroigne

 

Avec deux mois de retard sur notre calendrier, mais est-il jamais trop tard pour parler littérature ?

2. stack-of-books xxx.GIF

« Ils sont là quarante qui ont de l’esprit comme quatre »

Beaumarchais

 

      « Figurez-vous les Quarante assemblés.

       Au milieu d’eux paroissait la Science,

       Cent fois plus sotte encor que l’Ignorance ;

       Ses yeux étaient ceints d’un voile d’airain ;

       De le percer elle tâchait en vain !

       Elle tenait une lanterne obscure

       D’où s’élevait une fumée impure,

       Et toutefois son cortège hébêté,

       À sa lueur cherchait la vérité. »

Saint-Just, Organt, Chant viii

… qui étaient deux mauvaises langues.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

En hommage à Manuel de Diéguez

 

Que nous soyons Français, Belges ou Suisses, voire Québécois ou anciens colonisés, la langue française est une partie essentielle de notre matrimoine qui nous vient de très loin dans le temps et de beaucoup d’endroits, tant il est vrai que « l’Occident », c’est de « l’Orient » qui a déménagé. Cette langue française a très fort bifurqué à un moment-clé de l’histoire d’Europe : la Renaissance. Principalement à cause de deux hommes :

- Rabelais l’insatiable, qui parla le grec et le latin comme on se mouche ; qui apprit aussi l’hébreu d’un rabbin et l’arabe d’un savant de sa connaissance (que vous retrouverez tous les deux si vous cherchez bien à l’un ou l’autre coin de ses œuvres déguisés en personnages), mais qui baragouina en outre plus ou moins bien l’allemand, l’italien, l’écossais, le flamand, le basque et même le wallon appris des mercenaires de toutes provenances qu’il soigna dans l’entourage de deux ou trois rois de France et de ses patrons de la famille du Bellay.

- Étienne Dolet, un des premiers et peut-être le plus grand éditeur français de tous les temps, polyglotte lui aussi, écrivain, penseur dangereux, traducteur de Platon et autres fariboles.

Au premier, nous devons un nombre impressionnant de mots fabriqués par lui de toutes pièces à partir du grec ou recueillis dans les nombreux dialectes de France.

Au second, nous devons surtout les accents qu’il imagina pour rendre la susdite langue plus nuancée, plus subtile et plus précise, ainsi que notre tout premier dictionnaire.

L’un annonça qu’il défendrait ses idées « jusqu’au bûcher exclusivement », le frôla, mais réussit quand même à nous laisser un tel torrent de paroles dégelées qu’il en noya les malveillances pyromanes.

L’autre défendit les siennes « jusqu’au bûcher inclusivement ». De surcroît, ses livres aussi furent brulés, mais son dictionnaire, ses accents et ses idées, tels le Phénix, ressuscitèrent de leurs cendres.

En 1635 (il y a tout juste 382 ans) le Grand Cardinal (Mgr de Richelieu), qui n’a pas fait que chercher des crosses aux mousquetaires du roi, cédant aux instances d’une vieille fille appelée Marie de Gournay, que Molière brocarderait plus tard avec d’autres sous le nom de « femmes savantes », créa l’Académie Française.

 

22. Académie 22 février 1635 - Richelieu fonde l'Académie.JPG

Le 22 février 1635, Richelieu fonde l’Académie

 

 La demoiselle aimait les vieux mots et tenait qu’ils devaient être préservés pour les générations futures. Cela fit bien rire alors les libertins, matérialistes et autres cartésiens gassendistes adeptes d’un futur lumineux qui ne voulaient voir qu’en avant, dont certains payèrent quand même de leur vie tant d’audace, mais le cardinal l’écouta.                              

 

23.  marie-gournay.jpg

 

Qui plus est, le premier dictionnaire dont accoucha l’illustre assemblée fut fait sur le modèle de celui d’Étienne Dolet. Quant à ses accents, ils allaient être de plus en plus d’usage courant tant ils étaient nécessaires.

En 1988 d’ailleurs, quand M. Michel Rocard voulut faire supprimer ces accents qui ne servaient qu’à rétrécir les marges bénéficiaires de nos colonisateurs digitalo-zuniens, l’Académie s’y opposa. Et fit bien. Pas assez, mais passons. Comme elle fait bien de ne pas s’aligner sur le conformisme pseudo-féministe à la mode et de maintenir ses règles de grammaire. Oui, on le sait depuis au moins Alphonse Allais que « 300.000 femmes et un petit garçon s’accordent au masculin pluriel ». Et alors ? La mère des dieux n’était-elle pas bisexe, que ce fût sous le nom de Q’R, mère du Coran, de Kybélé, mère de la Kabbale ou de Carmenta, mère des carmen et de l’alphabet latin ? Que les Quarante continuent donc à nous préserver de l’horreur des « auteures » et des « écrivaines » et soient assurés de notre gratitude !

On en est là. Et les académiciens vont et viennent. Tous immortels.

 

« Quand on est quelqu’un, pourquoi vouloir être quelque chose ? »

Gustave Flaubert

 

24. Bannière Académie française.jpg

 

C’est que, peut-être, ils ne sont pas tous quelqu’un… Mais ceci ne nous regarde pas.

Corneille, Descartes, Molière, La Rochefoucauld, Rousseau, Diderot, Beaumarchais, Balzac, Dumas père, Gautier, Flaubert lui-même, Stendhal, Nerval, Maupassant, Zola, Daudet, Léautaud n’en furent jamais, ni Céline pour la même raison que Corneille, et Marcel Aymé parce qu’il refusa d’en être, mais ceci est une autre histoire.

Adonc, le 15 du mois dernier (non, de décembre !), M. Andreï Makine, immigré soviétique naturalisé français et romancier de son état, a été reçu à cette illustre Académie, pour y occuper le fauteuil de Mme Assia Djebar, Française d’origine algérienne, récemment décédée.

 

25. Assia Djebar 2.jpg

Assia Djebar

 

L’usage veut que l’impétrant, le jour de sa réception, prononce un discours à l’éloge de celui ou celle qu’il remplace et qu’un autre, au nom des trente-neuf survivants, lui réponde par un discours de bienvenue. Le discours de réception le plus étourdissant dont nous ayons le souvenir est celui de Jean Cocteau, ce qui ne nous rajeunit pas. Celui de M. Makine n’est pas mal non plus. Il a causé quelques remous y compris internationalement, parce qu’y ont été énoncées avec infiniment de mesure des opinions que partagent plusieurs millions de Français mais dont les « gens-z-au-pouvoir » et leurs haut-parleurs tarifés se sont effarouchés. Jusqu’à parler – les haut-parleurs – de « discours pro-russe » et même carrément de « discours poutinien ». Cette agitation causée dans la basse-cour justifierait à elle seule la diffusion urbi et orbi des propos de M. Makine.

M. Fernandez, qui était chargé de lui répondre, nous a quelquefois agacés par la propension qu’il a de faire tourner toutes les affaires du monde autour de l’homosexualité. Il n’a pas cédé cette fois à son péché mignon, et, si son discours de bienvenue a débuté sur quelques idées politiques reçues un peu courtes, il a vite passé outre pour devenir, ensuite, tout bonnement brillant.

Les deux discours méritant d’être connus, les voici l’un derrière l’autre par-dessus la trêve des confiseurs et tout un mois de janvier. Nous les faisons suivre de quelques considérations de notre cru sur une partie de l’œuvre de M. Makine, que vous pouvez sauter sans remords car elles n’engagent que nous.

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Discours de M. Andreï Makine

 

26. Makine debout.jpg

 

Mesdames et Messieurs de l’Académie,

 Il y a trois cents ans, oui, trois siècles à quelques mois près, au printemps de 1717, un autre Russe se rendit à l’Académie, une institution encore toute jeune, quatre-vingts ans à peine, et qui siégeait, à l’époque, au Louvre. La visite de ce voyageur russe, bien que parfaitement improvisée, était infiniment plus éclatante que mon humble présence parmi vous. Il s’agissait de Pierre le Grand ! Le tsar rencontra les membres de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, s’attarda – le temps de deux longues séances – à l’Académie royale des sciences, observa plusieurs nouveautés techniques et réussit même à aider les géographes français à corriger les cartes de la Russie. Il alla aussi à l’Académie française et là il ne trouva présents que deux académiciens. Non que les membres de votre illustre Compagnie fussent particulièrement dissipés mais le tsar, nous l’avons vu, improvisait ses visites sans s’enquérir des règlements ni de l’heure des séances. Néanmoins, les deux académiciens eurent l’élégance d’initier Pierre aux secrets de leurs multiples activités. L’un d’eux cita, bien à propos, Cicéron, son dialogue De finibus bonorum et malorum. Les langues anciennes n’étaient pas encore considérées en France comme un archaïsme élitiste et la citation latine sur les fins des biens et des maux, traduite en russe par un interprète, enchanta le tsar : « Un jour, Brutus, où j’avais écouté Antiochus comme j’en avais l’habitude avec Marcus Pison dans le gymnase dit de Ptolémée [...], nous décidâmes de nous promener l’après-midi à l’Académie, surtout parce que l’endroit est alors déserté par la foule. Est-ce la nature, dit Pison, ou une sorte d’illusion, [...] mais quand nous voyons des lieux où nous savons [...] que demeurèrent des hommes glorieux, nous sommes plus émus qu’en entendant le récit de leurs actions ou en lisant leurs ouvrages... »

 

27. Pierre le Grand visiteur pressé.JPG

 

 L’enthousiasme de Pierre le Grand fut si ardent que, visitant la Sorbonne, il s’inclina devant la statue de Richelieu, l’embrassa et prononça ces paroles mémorables que certains esprits sceptiques prétendent apocryphes : « Grand homme, je te donnerais la moitié de mon empire pour apprendre de toi à gouverner l’autre. »

Le tsar embrassa aussi le petit Louis XV, âgé de sept ans. Le géant russe tomba amoureux de l’enfant-roi, sans doute percevant en ce garçonnet un contraste douloureux avec son propre fils, Alekseï, indigne des espoirs paternels. Mais peut-être fut-il touché, comme nous le sommes tous, quand nous entendons un tout jeune enfant parler librement une langue, pour nous étrangère, et dont nous commençons à aimer les vocables. Oui, cette langue française qui allait devenir, bientôt, pour les Russes, la seconde langue nationale.

Lire la suite…

 

28.  Makine-épée Artco russe.jpg

Épée de M. Makine

 

 Source : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-m-andrei-makine

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Réponse de M. Dominique Fernandez au discours de M. Makine

 

29. Fernandez 15 décembre 2016.jpeg

 

Monsieur,

Vous avez eu la chance de naître et de grandir au cœur de la Sibérie, près de Krasnoïarsk sur le fleuve Ienisseï – si large que son passage, à l’époque de Michel Strogoff, exigeait, écrit Jules Verne, « un laps de temps de trois heures » –, la chance de subir, dès votre plus jeune âge, les agressions du climat, la furie des tempêtes, les morsures du froid polaire, les rafales glacées qui brûlent les doigts et lacèrent le visage, « la mitraille des flocons ». La chance, dis-je, car vos premiers livres ont été nourris de cette expérience meurtrière qui aurait abattu un caractère faible, mais, de vous, au tempérament exceptionnellement fort, a fait d’emblée un écrivain. Le premier obstacle contre lequel vous vous êtes dressé a été la Nature. Heurt formidable de l’homme contre les éléments, qui me rappelle la hugolienne bataille, au fond de l’océan, du travailleur de la mer Gilliatt contre la pieuvre aux tentacules géants. J’espère que notre vieille coupole résistera au souffle ardent que votre œuvre y fait entrer : cette œuvre, je la compare à cette locomotive du Transsibérien dont vous décrivez, dans votre troisième roman, passé inaperçu comme les deux premiers, les énormes roues peintes en rouge, les bielles étincelantes, l’allure de monstre noir couvert de givre floconneux. « Et, sur son poitrail, une large étoile rouge. » Oui, Monsieur, avec vous nous accueillons et nous essaierons de contenir l’immensité de la taïga désolée, les champs de glace et de permafrost étendus à l’infini, la musique profonde des forêts sauvages, toute cette démesure, cette énergie cosmique, ce déchaînement tellurique qui contrastent si fort avec le train-train bonhomme de notre pays aux coteaux supposés modérés.

La Nature a été pour vous ce que la Famille est en Occident : cette puissance hostile contre laquelle celui qui est appelé à devenir créateur doit s’opposer pour devenir lui-même. Vous, Monsieur, n’avez pas eu à porter votre Anchise sur le dos ; comme Sartre, vous êtes passé d’une rive à l’autre, sans ce fardeau de la famille à traîner toute la vie. À peine étiez-vous né que vous étiez orphelin. Et, à ceux qui s’apitoieraient de vous voir si jeune privé de l’appui fourni à tant d’autres enfants, vous répondriez qu’en Russie, à cette époque, entre les vingt-six millions de morts de la guerre et les innombrables victimes de la répression stalinienne et post-stalinienne, il y avait au moins cinquante millions d’orphelins. Être orphelin était la condition commune.

Lire la suite…

 Source :http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-m-andrei-makine

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

24. Bannière Académie française.jpg

 

Ne soyons pas pingres…

 

Discours de réception de Jean Cocteau au siège de Jérôme Tharaud – 20 octobre 1955

 

30. jean-cocteau académie francaise.jpg

Jean Cocteau est, à notre connaissance, le seul académicien qui ait voulu dessiner lui-même la poignée de son épée.

 

 

     Messieurs,

     Rémy de Gourmont disait que chez Edmond Rostand la chance est une des formes du génie. Rostand fut porté sur ce siège par des fées rapides et dans un tumulte d’ailes qu’il évoque autour de la naissance d’Henri de Bornier. Toutes les portes qui se ferment devant les guerriers noirs des Lettres dont Kleist reste l’exemple, s’ouvraient toutes seules devant ses armes blanches et son blanc panache.

     Lorsque Cyrano de Bergerac tournait toutes les têtes, j’imagine un jeune sorcier de Condorcet déclarant aux élèves de ma classe que j’occuperais un jour à l’Académie, le fauteuil de leur idole. Le vieux Collège se serait écroulé sous les rires. Or, déjà je songe aux morts qui ont rendu ce fauteuil libre et que ma mort seule y placera un vif et que ce vif existe et qu’il est probable que je le croise, que je le rencontre, que je lui parle, sans qu’il se sache ni que je le sache désigné par les astres afin de prendre un jour cette place où Jérôme Tharaud serait, je le présume, bien étonné de me voir. Et sans remonter à l’Abbé d’Olivet, à Condillac, à Sieyès, à Lally-Tollendal, le sorcier du collège aurait pu me dire que le dramaturge de Cyrano cèderait la place à Joseph Bédier, lequel, beaucoup plus que Wagner, me versa le philtre d’Iseult et m’apprit à connaître la forêt du Maurois, préfigurant le nom d’un homme si souvent penché sur les œuvres célèbres et qui me fait aujourd’hui l’honneur d’arrêter son regard sur les miennes.

     Oui, Messieurs, je ressemble pas mal à ces équilibristes en haut d’une pile de chaises. Rien ne manque à la ressemblance avec cet exercice périlleux et même pas le roulement de tambour traditionnel qui l’accompagne.

Lire la suite…

Source : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-jean-cocteau

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

et quelques autres (choix subjectif)

 

Discours de réception de Mme Simone Veil, succédant à M. Pierre Messmer au fauteuil de Jean Racine – 18 mars 2010

 

31. Simone Veil Académie française.jpg

Simone Veil est, pour toute une génération de femmes, indissociable de l’événement politique par lequel elles sont enfin sorties de leur condition d’éternelles mineures. Elle représente aussi, y compris aux yeux de qui n’est pas du tout de son bord, le dernier spécimen connu du politique soucieux de remplir à peu près correctement son mandat, c’est-à-dire ses responsabilités envers tous.

 

Mesdames, Messieurs,

Depuis que vous m’avez fait le très grand honneur de me convier à frapper à la porte de votre Compagnie, qui s’est ouverte aussitôt, la fierté que j’éprouve ne s’est pas départie de quelque perplexité. En effet, même si l’Académie française, dès sa naissance, a toujours diversifié son annuaire, jusqu’à, pensez donc, s’ouvrir à des femmes, elle demeure à mes yeux le temple de la langue française. Dans ce dernier bastion, elle épouse son temps, sans céder aux dérives de la mode et de la facilité, et, par exemple, n’est-ce pas Madame le Secrétaire perpétuel, sans donner dans le travers qui consiste à faire semblant de croire que la féminisation des mots est un accélérateur de parité. Or, n’ayant moi-même aucune prétention littéraire, tout en considérant que la langue française demeure le pilier majeur de notre identité, je demeure surprise et émerveillée que vous m’ayez conviée à partager votre combat.

À bien y réfléchir, cependant, depuis que vous m’avez invitée à vous rejoindre, moi que ne quitte pas la pensée de ma mère, jour après jour, deux tiers de siècle après sa disparition dans l’enfer de Bergen-Belsen, quelques jours avant la libération du camp, c’est bien celle de mon père, déporté lui aussi et qui a disparu dans les pays Baltes, qui m’accompagne. L’architecte de talent qu’il fut, Grand Prix de Rome, révérait la langue française, et je n’évoque pas sans émotion le souvenir de ces repas de famille où j’avais recours au dictionnaire pour départager nos divergences sur le sens et l’orthographe des mots. Bien entendu, c’est lui qui avait toujours raison. Plus encore que je ne le suis, il serait ébloui que sa fille vienne occuper ici le fauteuil de Racine. Cependant, vous m’avez comblée en me conviant à parcourir l’itinéraire de ce héros de notre temps que fut Pierre Messmer.

Lire la suite…

 Source : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-et-reponse-de-m-jean-dormesson-1

 

32. Les 40 ans de la loijVeil x.gif

43, même, cette année

 

Mais, aujourd’hui, Madame Veiln’a quà bien se tenir:

 

« Quand la somptueuse sheikha Mozah du Qatar est reçue à l’Académie » (2009)…

…son époux l’aide à tenir son épée.

 

33. Emir et sa femme.jpg

 

Ah, zut, c’était celle dont Salvador Dali était membre, l’académie « des Beaux-Arts » … Dommage qu’ils ne se soient pas rencontrés.

 

34. Tricorne à plumes.gif

 

Discours de Dany Laferrière prononcé lors de sa réception au siège d’Hector Bianciotti – 28 mai 2015

 

35. Discours Dany Laferrière.JPG

Avec Dany Laferrière, c’est l’incroyable vitalité de l’île martyre elle-même qui est entrée sous la coupole, même si l’académicien a un passeport canadien.

 

Mesdames et Messieurs de l’Académie,

Permettez que je vous relate mon unique rencontre avec Hector Bianciotti, celui auquel je succède au fauteuil numéro 2 de l’Académie française. D’abord une longue digression – il y en aura d’autres durant ce discours en forme de récit, mais ne vous inquiétez pas trop de cette vieille ruse de conteur, on se retrouvera à chaque clairière. C’est Legba qui m’a permis de retracer Hector Bianciotti disparu sous nos yeux ahuris durant l’été 2012. Legba, ce dieu du panthéon vaudou dont on voit la silhouette dans la plupart de mes romans. Sur l’épée que je porte aujourd’hui il est présent par son Vèvè, un dessin qui lui est associé. Ce Legba permet à un mortel de passer du monde visible au monde invisible, puis de revenir au monde visible. C’est donc le dieu des écrivains.

Ce 12 décembre 2013 j’ai voulu être en Haïti, sur cette terre blessée, pour apprendre la nouvelle de mon élection à la plus prestigieuse institution littéraire du monde. J’ai voulu être dans ce pays où après une effroyable guerre coloniale on a mis la France esclavagiste d’alors à la porte tout en gardant sa langue. Ces guerriers n’avaient rien contre une langue qui parlait parfois de révolution, souvent de liberté. Ce jour-là un homme croisé à Port-au-Prince, peut-être Legba, m’a questionné au sujet de l’immortalité des académiciens. Il semblait déçu de m’entendre dire que c’est la langue qui traverse le temps et non l’individu qui la parle, mais que cette langue ne perdurera que si elle est parlée par un assez grand nombre de gens. Il est parti en murmurant : « Ah, toujours des mots… » C’est qu’en Haïti on croit savoir des choses à propos de la mort que d’autres peuples ignorent. La mort est là-bas plus mystique que mystérieuse.

Ici, on se souvient d’Hector Bianciotti comme d’un homme généreux, élégant et cultivé. Trois qualificatifs qui reviennent dès qu’on apprend quelque part que j’entre à l’Académie française. « Au fauteuil de qui ? » « Hector Bianciotti. » « Ah, me répond-on, vous êtes chanceux ! Ça va être facile d’en dire du bien. C’est un bon écrivain et un homme courtois. » J’entends ces commentaires louangeurs à Port-au-Prince, à Bruxelles, à Montréal et surtout à Paris. On vient généralement à une pareille cérémonie pour fêter le nouvel élu, mais beaucoup de gens sont ici ce soir pour entendre ce que j’ai à dire à propos d’Hector Bianciotti. Passerai-je l’examen ? Au lieu de comparaître devant vous, je vais plutôt voir l’écrivain français venu d’Argentine afin de comprendre cet étrange hasard qui nous a réunis sur ce fauteuil.

Lire la suite…

 

36. épée de dany laferrière.jpg

Épée de M. Laferrière

 

 Source : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-dany-laferrie

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

« Ah ça, petit, tout ce que je sais c’est qu’à force d’entendre les mensonges que les males langues répètent aux quatre vents le peuple n’y comprend plus rien et au bout de quelques années il y croit, parce qu’il n’y a plus de témoins de la vérité. »

Monaldi et Sorti, Les doutes de Salaï

 

Revenons à M. Makine…

 

Un académicien sur les traces de « l’esprit français »…

 

… qu’il appelle « francité » ou encore « cette puissance formulatrice qui exprimait le monde pour pouvoir le transfigurer ».

Certes.

« Liberté. Égalité. Fraternité. » par exemple.

Que d’avatars avant d’en arriver là. Et depuis, que d’abandons.

Sait-il, M. Makine, pourquoi Corneille ne fut jamais de cette assemblée ? Pour quelles raisons politiques ?

Armand Duplessis, pour qui la politique était « l’art du possible », donc grand réaliste s’il en fut, avait interdit que l’on exaltât l’Espagne, alors furieusement à la mode, dans les écrits et les œuvres d’art. Il savait le rôle qu’elle avait joué dans les guerres de religion en France (peu ou prou celui des États-Unis au Moyen Orient d’aujourd’hui) et cela ne le faisait pas rire. Ce n’est pas sous son ministère que la France se fût pâmée devant Hollywood. Il avait aussi interdit la pratique du duel, autre mode qui faisait fureur dans l’aristocratie. Sans lui, il ne serait pratiquement plus resté de sang-bleu à guillotiner en 89, et là, il a peut-être eu tort.

Quoi qu’il en soit, on peut dire que Corneille mit fâcheusement les pieds dans le plat lorsqu’il écrivit une tragédie espagnole tournant autour d’un duel. Que le cher Rodrigue y estourbît un père de famille et s’en tirât les doigts dans le nez n’allait pas dans le sens de la politique de Monseigneur.

C’est cela aussi la francité…

Parlons un peu de Flaubert à présent, puisque aussi bien, nous l’avons cité.

Notre nouvel académicien ne semble pas avoir fait son livre de chevet du Dictionnaire des idées reçues. Dommage. Car c’est une des pierres angulaires du « caractère français », ce furet qu’il poursuit avec tant de persévérance qu’il mériterait de l’attraper.

 

37. Requiem pour l'Est.jpg

 

Un exemple de ce que nous voulons dire : dans Requiem pour l’Est, il y a cette phrase :

 

« L’homme et la femme qui recevaient chaque jour ce silence comme un don de Dieu ou du destin ne savaient pas qu’on n’avait plus besoin de lacsartificiels car celui à qui on les dédiait venait de mourir. »

 

Il s’agit évidemment de l’interruption momentanée, en 1953, de grands travaux de construction d’un barrage, tels que nous en connûmes alors à Tignes avec son village englouti (et qu’il est question aujourd’hui de privatiser après qu’il ait coûté si cher aux contribuables, mais passons), qui fut précisément inauguré le 4 juillet 1953. L’interruption dont il est question dans son livre semble avoir coïncidé avec la mort de Staline.

En voilà une phrase que les Flaubert, les Stendhal ou les Léautaud n’eussent jamais lues qu’avec un sourcil levé, en se posant in petto ce genre de questions si françaises :

–        pourquoi n’avait-on plus besoin de lacs artificiels ?

–        qui, ça, « on » ?

–        en est-on sûrs ?

–        qui les dédiait à qui ?

–        pourquoi ?

–        que sait-on des uns et de l’autre ?

–        celui qui venait de mourir avait-il voulu ces lacs ?

          ... réussi à les imposer ?

          ... voulu qu’on les lui dédiât ?

–        comment diable avait-il fait ?

–        supposons-le seul contre tous :

         par quels moyens s’était-il fait obéir ?

–        comment sait-on tout cela ?

         Etc. etc. etc.

         Ce n’est pas pour rien que les fossoyeurs de l’Éducation nationale ont commencé par châtrer la langue française de son analyse logique. Ils savaient ce qu’ils faisaient.

Au moment de la mort évoquée de Staline (1953), Andreï Makine (né en 1957) avait encore au moins quatre ans à passer dans les choux. Il n’a donc pu connaître ces choses – en gros et en détail – que par ouï-dire…

 

Comment au pays de satin veismes Ouy-dire, tenant escole de tesmoignerie.

 

38. Ouy-dire.jpg

On le nommoit Ouy-dire : il avoit la gueule fendue jusques aux aureilles et dedans la gueule, sept langues et la langue fendue en sept parties ; quoy que ce fust de toutes sept ensemblement, parloit divers propos et langages divers ; avoit aussi parmy la teste et le reste du corps autant d’aureilles comme jadis eut Argus d’yeux ; au reste estoit aveugle et paralitique des jambes.

 

 … dont nous avons omis de citer le père en vous parlant des Flaubert, des Stendhal et des Léautaud. Un autre que nous n’aurions vraiment pas dû oublier de vous citer non plus, c’est Dolet et cette phrase qu’il a maintenue jusqu’au bûcher :

 

« J’ai autant le droit de manger du lard en Carême qu’il a celui de me l’interdire ».

 

« Il » : le pape. Première affirmation historique de cette égalité qui n’est peut-être pas une invention française, mais qui n’a pour la première fois connu un faible début de concrétisation qu’en France, pas longtemps, mais quand même. Et à laquelle ont droit jusqu’aux « vieux hommes à moustache » réputés tyrans et qui le furent peut-être.

À ce jour et s’agissant du petit Père des Peuples, il semble que la quintessence d’esprit français que rêve Makine se soit surtout réfugiée chez M. Andreï Fursov, qui est russe, et chez M. Grover Furr, citoyen US. Car l’esprit souffle où il veut.

 

39. cette-france-qu-on-oublie-d-aimer.jpg

 

Autre exemple d’idée reçue et acceptée, qui lui fait rater la vraie francité :

Dans l’avant-dernier chapitre d’un important petit livre qu’il faut lire (Cette France qu’on oublie d’aimer), chapitre intitulé « Si vous n’êtes pas Français, soyez digne de l’être », M. Makine écrit, s’adressant évidemment aux jeunes gens des banlieues :

 

    « C’est ainsi, en paraphrasant Corneille, qu’on devrait s’adresser à cette jeunesse pour l’arracher à l’emprise des idéologues, de l’assistanat, de la mafia des caïds, de l’embrigadement des intégrismes, de l’imagerie pieuse des petits “Beurs” et des gentils “Blacks” qui réussissent. Il faudrait un langage clair, sans complaisance, sans aucune censure, sans la police de la pensée et de l’arrière-pensée qu’exercent les « antiracistes » professionnels.

     Oui, des mots clairs pour dire qu’il ne peut y avoir qu’une seule communauté en France : la communauté nationale. Celle qui nous unit tous, sans distinction d’origine et de race. » (p.105)

 

À notre avis, un homme qui a grandi dans un pays où les mots de Karl Marx étaient paroles d’Évangile, devrait savoir au moins ce que signifie l’expression lumpen prolétariat et devrait donc avoir une notion, même approximative, de ce que peut être le degré de libre  arbitre laissé à ces classes dangereuses.

Il se fait par ailleurs (c’est dans le même livre) que M. Makine, impressionné par « la botte souveraine de la réalité » de Trotski, passe sans les voir à côté des « durs pépins de la réalité » de Prévert. Or, dans une botte, qu’y a-t-il ? Rien. À la rigueur un pied, mort ou vif. Alors que dans « pépin », il y a « graine », « germe »… de réalités futures.

Qu’entendons-nous par là ? Que M. Makine a dû comme nous, comme tout le monde, voir cette photo d’une petite fille israélienne écrivant au bâton de rouge à lèvres « Bons baisers de Tel Aviv » sur un engin de mort qui allait massacrer, non loin, des enfants de son âge aussi innocents qu’elle. C’est ainsi qu’on fabrique des générations dévoyées. En les formatant au berceau.

Ce n’est pas autrement qu’a été fabriquée, en France, la génération que M. Makine juge ingrate, voire indigne d’être française. Se focalisant sur les symptômes et dédaignant de remonter jusqu’aux racines du mal, il ne voit pas que ceux auxquels il reproche leur manque de gratitude n’ont aucune raison d’en avoir. Ignore-t-il qu’ils ont été vendus par la France avec le morceau de sol sur lequel ils se trouvent à des puissances étrangères foncièrement anti-françaises, tout comme la Louisiane le fut avec ses habitants français et autochtones par Napoléon Bonaparte ? Encore la Louisiane n’était-elle qu’un lointain pays conquis, une colonie, pas la Mère Patrie. Est-ce que cela se fait, vendre sa mère ? Entièrement (à l’OTAN) et en morceaux (aux Saoudis et aux Qataris) donc deux fois !

Le sait-il, M. Makine, que ni la police ni l’armée n’oseraient s’aventurer dans ce qu’il est pudiquement convenu d’appeler « les banlieues », non parce qu’elles en ont peur mais parce que cela leur est interdit par leur hiérarchie, présidence en tête ? [Encore qu’il soit de plus en plus question, chez les zélîtres,  de laisser investir ce repaire d’ingrats à la manière de Gaza par des instructeurs-exécuteurs israéliens (troisième vente !), c’est-à-dire de faire des susdites banlieues ce qu’elles sont en réalité : un ghetto, qu’on trépigne d’envie de mater comme celui de Varsovie.]

Le sait-il ou ne veut-il pas le voir que ceux auxquels il reproche de ne pas avoir l’ambition d’être Français n’ont connu, dès le berceau, que la domination féodale salafiste à laquelle on les a livrés (« Voyez votre imam, il a mon numéro de téléphone »), que son dressage, que son endoctrinement forcé, que ses drogues imposées, que la totale absence de ce qu’il appelle « état-providence » et que nous appelons, nous, organisation sociale solidaire quand elle existe, ne parlons pas de leur droit à la chimérique « égalité » !...

 

40. Vrai visage de l'État providence.gif

Le vrai visage de l’État-providence

 

Mais surtout, puisqu’on parle de « quintessence de la francité », pense-t-il que l’ignominie de MM. Sarkozy-Hollande et de dieusait combien de leurs prédécesseurs exonère de toute responsabilité le reste de la France ? Ne le sait-il pas qu’on a les gouvernements qu’on mérite et que si on ne fait rien pour les empêcher de nuire on en est complice ? N’a-t-il pas lu comme nous, sous la plume de… Madame Aleksandra Marinina, ex-lieutenant du KGB (La mort pour la mort), cette quintessence de francité dont nous avons presque perdu le souvenir : « Si mon pays est capable de telles choses, il n’a pas droit à ma loyauté » ?

Hélas, de pays où on mourait dans des révolutions au nom de l’égalité et de la fraternité, la France est devenue celui où on les interrompt pour partir en vacances. Partageons les regrets et la nostalgie du nouvel académicien, mais ne cherchons pas de boucs-émissaires chez ceux que nous avons laissé ligoter.

Loin de nous l’idée de jouer les donneurs de leçons, car les choses sont « aussi pires » ailleurs. Ce que nous avons voulu dire ici, c’est juste : « MM. les académiciens, encore un effort !  Ce n’est pas seulement la langue qu’il vous incombe de maintenir, mais la sacro-sainte essence française dont elle est l’expression. Si l’une disparaît, disparaîtra l’autre.»

 

2. stack-of-books xxx.GIF

 

Mis en ligne le 9 février 2017.

 

 

Voir la suite

 

41. freccia nera grande.GIF

 

 

ON N'A PAS LE TEMPS DE FAIRE MIEUX...

$
0
0

1. Je suis migrant.jpg

 

On n’a pas le temps de faire mieux en ce moment… mais on vous relaie ce qui en vaut vraiment la peine

 

2. dynamite.gif

 

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)

Le Grand Soir11 février 2017

 

3. Décodex alternatif.jpg

 

Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ».

Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le marché, ce que vous ne trouverez pas ici une liste (qui se voudrait impressionnante) de 600 médias... Pour deux raisons :

1) Un peu de sérieux, quand même... vous croyez réellement que quelqu’un a passé le temps nécessaire et indispensable pour analyser, un par un, 600 médias ?
2) En ce qui concerne les médias mainstream, ils sont tous détenus par une poignée de groupes aux idéologies et intérêts convergents et interchangeables. L’analyse des uns vaut donc largement pour les autres. Qu’on se le dise.

Le Grand Soir

PS : Les lecteurs et responsables de sites dits alternatifs sont invités à compléter le tableau.

 

LE DECODEX ALTERNATIF

 

Le Monde

Détenu par une poignée de membres du 1% (Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse) qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.

Pseudo-quotidien de référence, le Monde est souvenu qualifié dans les milieux des spécialistes de la solidarité internationale de « torchon ». Sous couvert de « sérieux », les journalistes du Monde sont connus pour publier régulièrement des articles de propagande (cf Bertrand de la Grange) et même des articles inventés de toutes pièces (cf Paranagua).

Souffre d’un « syndrome du larbin Atlantiste » qui l’amène à publier des articles aux titres volontairement trompeurs tels que « Des soldats américains déployés en Pologne en réponse à l’activité militaire russe dans la « région » (sic) » (13 janvier 2017)

Connu comme le quotidien de « ceux qui savent déjà tout ». Anti-progressiste lorsqu’il s’agit de régimes qui déplaisent à Washington.

Lire la suite…

Source :https://www.legrandsoir.info/le-decodex-alternatif-mefiez-vous-des-imitations.html

Notre avis :

Hélas, il en manque, mais c’est un bon début.

 

2. dynamite.gif

 

Marine Le Pen amène le pire (*)

Théophraste R. – Le Grand Soir 10 février 2017

 

4. Les Le Pen.jpg

 

Invitée le 9 février de « L’Emission politique » (France 2), Marine Le Pen a convaincu 41 % des téléspectateurs au terme d’un numéro où elle a multiplié les mensonges, les truquages des chiffres, les logorrhées brouillonnes, les fuites dilatoires devant chaque question précise, les contradictions (exemple avec des éléments ici accolés :« J’ai fait toute ma scolarité dans l’école publique qui est déplorable, on n’y apprend pas à lire, j’en ai été l’élève et je suis avocate. »).

Ah, qu’on me dise pourquoi faudrait-il que la candidate d’un parti qui, plus que tout autre, collectionne les casseroles judiciaires, un parti qui a été fondé par son père et des nazillons (officiers de la Waffen SS, de la division Charlemagne, membres de la LVF, du PPF…) dont les idées intactes jaillissent des entrailles de la bête dès que les militants tatoués se croient à l’abri des micros et des caméras, pourquoi faudrait-il que cette femme devienne présidente de la France si les honnêtes gens ne se résolvent pas, en mai 2017, à élire un ancien ministre de Hollande (Macron ou Hamon) après avoir juré « Plus jamais je ne voterai socialiste ! »

Ah, Benoît Hamon (qu’on aimerait aimer), que ne renoncez-vous pas à nous serrer à la gorge avec votre « C’est moi ou la peste brune, c’est une resucée de Hollande (avec ses anciens ministres et députés) ou le fascisme » !

Interpellé par une citoyenne qui lui disait qu’on ne veut pas de la loi El Khomri, Valls avait répondu avec morgue :« Eh bah, vous l’aurez ! » (1). Benoît, ne nous refaites pas ce coup-là avec le hollandisme.
Demandez au Président, à Valls, Sarkozy, Juppé, Fillon, quelle distance sépare le Capitole de la roche Tarpéïenne.

Théophraste R. (Fabriquant de banderoles :« Plutôt le Front populaire qu’Hitler »).

__________________ 

* Titre du livre de Frédéric et Maxime Vivas, préfacé par Paul Ariès (éditions Golias, 250 pages, 12 euros, édité en 2014 en collaboration avec le site legrandsoir.info). On peut le commander chez l’éditeur (http://golias-editions.fr/) ou à des librairies comme Terra Nova : http://www.librairie-terranova.fr/

___________________

Note :
(1) http://lelab.europe1.fr/video-eh-bah-vous-laurez-la-reponse-made-in-va...

Source : https://www.legrandsoir.info/marine-le-pen-amene-le-pire-5329.html

 

2. dynamite.gif

 

On n’est pas sûrs de tout comprendre et on ne voit pas bien comment ils veulent faire, mais ils ont le mérite de poser la question et… les commentaires sont aussi intéressants que l’article.

 

Les défis pour la gauche dans la zone euro

Article collectif présenté par plus de 70 co-signataires

Le Grand Soir10 février 2017

 

5. Zone Euro.jpg

 

Ce qui fait l’importance de ce texte, outre son contenu, est qu’il est co-signé par des personnalités et des militants de plus de 15 pays européens, provenant de différents horizons : de Podemos et Izquierda Unida au Bloc de Gauche portugais, du Parti de Gauche au NPA en passant par Ensemble ! en France, de l’Unité populaire à Antarsya en Grèce, de la gauche radicale danoise à celle de Chypre en passant par celle de pays comme la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine ou la Hongrie. Il est signé par des députés européens de différents partis et de différents pays, par le responsable des finances de la Ville de Madrid, par l’ex-présidente du parlement grec, par une série de membres de la commission pour la vérité sur la dette grecque…

Article collectif présenté par plus de 70 co-signataires dont :

Eric Toussaint, Jeanne Chevalier, Costas Lapavitsas, Stathis Kouvelakis, Christine Poupin, Zoe Konstantopoulou, Marina Albiol, Miguel Urbán Crespo, Alexis Cukier…

Voici un texte co-signé par plus de 70 personnes actives dans de nombreux pays d’Europe (voir liste complète en bas de l’article). Ce texte collectif établit une analyse claire des rapports de force dans l’Union européenne et avance une série de propositions radicales mais nécessaires, pour quiconque prétend lutter contre l’austérité, en faveur d’une Europe des peuples et pour la transition écologique.

Ce qui fait l’importance de ce texte, outre son contenu, est qu’il est co-signé par des personnalités et des militant-e-s de plus de 15 pays européens, provenant de différents horizons : de Podemos et Izquierda Unida au Bloc de Gauche portugais, du Parti de Gauche au NPA en passant par Ensemble ! en France, de l’Unité populaire à Antarsya en Grèce, de la gauche radicale danoise à celle de Chypre en passant par celle de pays comme la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine ou la Hongrie. Il est signé par des député-e-s européen-ne-s de différents partis et de différents pays, par le responsable des finances de la Ville de Madrid, par l’ex-présidente du parlement grec, par une série de membres de la commission pour la vérité sur la dette grecque...

Les 10 propositions avancées dans ce texte résultent de l’analyse de la situation en Europe depuis 2010, de l’affrontement entre Syriza et la Troïka – car ce fut bien un affrontement – au premier semestre 2015 et de l’application des politiques d’austérité par Syriza depuis lors, mais aussi des expériences espagnoles, irlandaises ou chypriotes. Les événements récents ont clairement démontré la nécessité pour un gouvernement de gauche d’avoir le courage de désobéir aux injonctions des autorités et des traités européens. Cela doit s’accompagner d’une mobilisation populaire encouragée par le gouvernement et d’une série de mesures fortes : organiser un audit de la dette avec participation citoyenne, mettre en place un contrôle des mouvements de capitaux, socialiser le secteur financier et le secteur de l’énergie, réformer radicalement la fiscalité... Et bien sûr, avoir l’inévitable débat sur la zone euro, dont la sortie est une option qui doit être défendue au moins dans certains pays.

Lire la suite…

Source : https://www.legrandsoir.info/les-defis-pour-la-gauche-dans-la-zone-euro.html

 

2. dynamite.gif

 

La soudaine fébrilité du Monde…

Pierre Lévy – Comité Valmy11 février 2017

 

6. Fébrilité diu Monde.jpg

 

Spécialiste des questions européennes, Pierre Lévy pointe un éditorial du Monde qui attaque, avec une violence de ton inhabituelle, l’idée de quitter l’euro et l’UE.

Le Monde fulmine. Dans l’éditorial de son édition datée du 07 février, le quotidien du soir a déployé l’artillerie lourde contre deux cibles – Marine Le Penet l’idée de quitter l’Union européenne. L’on comprend vite que la frayeur que lui provoque la seconde est la véritable raison de l’attaque contre la première.

La candidate adoubée par le Front national « ne veut plus revenir sur l’abolition de la peine de mort […] et se range volontiers aux us et coutumes de l’époque concernant le mariage homosexuel », s’agace notre confrère qui, on le sent, eût peut-être pardonné un véniel conservatisme sociétal. Mais, s’étouffe-t-il d’indignation, elle « n’a qu’un programme : sortir de l’Union européenne et de l’euro ». Presque incrédule devant un tel blasphème, l’éditorialiste répète, comme interdit : « Il faut regarder les choses en face, le FN veut casser l’Europe. »

Lire la suite…

Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8233

 

2. dynamite.gif

 

Dans le torrent des explications, interprétations, déplorations, conjectures et/ou prédictions qui n’en finissent pas de balayer la toile depuis la victoire du candidat GOP et plus encore depuis son inauguration, nous avons relevé ceci, qui ne nous a pas paru manquer de bon sens.

 

7. Logo - Dossiers du BIP.jpg

 

Cirque Trump-USA et nous dans tout ça ?

Réflexions d’un communiste

Alexandre Moumbaris – Les Dossiers du BIP2 février 2017

 

8. Alexandre Moumbaris.jpg

Comme on a déjà beaucoup vu M. Trump, ceci est le portrait de l’auteur.

Et ceci son CV :http://paris8philo.over-blog.com/alexandre-moumbaris.html

 

Les élections étasuniennes nous ont interpellés avec une très grande intensité. Le risque d’une guerre nucléaire était notre première préoccupation. Nous ne pouvions pas assumer une pseudo-pureté idéologique et condamner les deux candidats de la même manière – attitude répandue parmi des «communisants» d’extrême gauche – ou ce qui au fond revient quasiment au même, s’enfoncer la tête dans le sable et attendre que l’orage passe.

Notre principal raisonnement était le suivant: comment éviter le pire et choisir ce qui était le mieux pour le mouvement ouvrier. Ce qui nous est apparu comme étant le primordial était que la candidate pro-guerre     Hilary Clinton ne gagne pas. Il y eu aussi d’autres raisons pour nous rendre Trump plus «sympathique», tout capitaliste, milliardaire, sioniste, un peu bigot, souvent grossier, vulgaire, raciste, sexiste, même un peu fascisant… qu’il soit. Sa position visant à chercher à améliorer les relations des États Unis avec la Russie, le renvoi de tous les ambassadeurs y compris de Victoria «fuck the E.U» Nuland, néoconservatrice très impliquée dans le coup d’État de Maïdan en Ukraine, annonçaient d’importants changements, un progrès dans l’apaisement au moins partiel des conflits. Malheureusement ses positions vis-à-vis de la Chine, de la Corée du Nord, de l’Iran et de la Palestine restent hostiles. Quant au rapprochement avec la Russie il pourrait être soit une diversion pour diviser l’alliance russo-chinoise, soit répondre à une autre stratégie malicieuse.

Il est à noter que depuis octobre 2016 un projet de Loi (Bill) a été introduit pour interdire au Président des États-Unis de déclencher une guerre préventive sans l’approbation du Congrès. Selon ses auteurs son objet était d’éviter que Donal Trump, qui ostensiblement n’avait pas leur confiance, puisse avoir cette possibilité. Ce projet de Loi «H.R.669» a été soumis au Congrès le 24 janvier 2017. Il n’a donc pas encore été adopté. Donald Trump a déclaré le soutenir. Ce qui est étrange c’est qu’en octobre lorsque ce projet de loi a été introduit, il n’était pas possible de prévoir lequel des candidats serait élu. La conclusion à en tirer est que les divers conflits opposant essentiellement les États-Unis à la Russie et à la Chine ont atteint un tel niveau de dangerosité, qu’ils ont poussé le Congrès étasunien à – maladroitement et tardivement – mettre un frein – en dépit des néoconservateurs post-trotskistes – à leur politique d’agression permanente. Le bon sens aurait quelque peu prévalu et montré qu’aux États-Unis il y a quand-même beaucoup de gens sensés qui tiennent à la vie.

Sur le plan intérieur, le positif réside dans la pénalisation par une taxe de 20% ou 30% des produits d’entreprises délocalisées, moyen de décourager les importations et de favoriser la production interne. De telles mesures, ne peuvent que faire du bien à la production nationale, à l’emploi, aux salaires avec pour conséquence une hausse du pouvoir d’achat des salariés. Des dispositions douanières identiques en France seraient les bienvenues.

Concernant les restrictions de l’immigration clandestine, par le fait même qu’elle soit clandestine elle est illégale. Or il faut tenir compte de la misère ouvrière aux États-Unis. Detroit entre autres, une ville où les plus démunis n’ont même pas d’eau potable à boire, et comme chacun sait c’est le propre du capitalisme de se délecter d’un grand réservoir de chômage (la France ne manque pas de misère non plus). Par ailleurs cet arrêt brutal d’entrées, de ressortissants provenant de Libye, de Somalie, du Yémen, d’Irak, de Syrie ne peut être considéré, dans des circonstances normales, que comme scandaleux. Toutefois les circonstances ici ne sont pas tout à fait normales. Nous sommes très dubitatifs quant aux motivations des personnes qui voudraient entrer aux États-Unis, considérant que leurs pays n’ont cessé d’être bombardés, tuant et handicapant des centaines de milliers de leurs compatriotes dans des guerres faites ou soutenues par les États-Unis eux-mêmes. Pour faire un parallèle, c’est comme si pendant l’occupation, des Français avaient voulu immigrer ou visiter l’Allemagne nazie.

Notre attitude n’est pas sans «danger», au sens où, dans l’avenir des «camarades purs ou neutres», nous la reprocheront et nous tiendront pour responsables de tous les actes malfaisants de Trump. Mais notre analyse se fait sur la base d’un raisonnement établi à un moment donné. Nous ne prophétisons en rien le comportement ultérieur de Donald Trump.

Mais il y a deux choses qui sont très claires. La première est que Trump n’aurait pu être plébiscité sans l’appui du prolétariat pauvre, présumé blanc. La deuxième, qui est réjouissante, est d’entendre les media à la solde du système, piquer des crises d’hystéries à propos de la défaite du camp Clinton/néoconservateurs soutenu par Obama.

L’avancée triomphale accélérée et avide, ces dernières décennies du Nouvel ordre mondial, de la Mondialisation, de la Globalisation, des sociétés transnationales et surtout des banques prédatrices, des néoconservateurs, des néolibéraux et des sociétés multinationales quasiment apatrides, sur les entités nationales, semblent s’être heurtée à des résistances de plus en plus fortes, telle une vague de fond mondiale qui augure de leur déclin. La défense de la souveraineté nationale, est une notion qui prend de plus en plus de l’ampleur, surtout quand elle a pour moteur les intérêts allant de ceux de la bourgeoisie nationale jusqu’à ceux du prolétariat pauvre. De ce courant ont su profiter Trump,  Marine le Pen et quelques autres. Malheureusement les partis communistes européens sapés de l’intérieur, soumis au matraquage médiatique, bourgeois social-fasciste, l’absence de clarté, de direction et de pragmatisme dans leur discours, ainsi que leur démoralisation, n’ont pas su se mettre à la portée, donner confiance à leurs prolétariats et les mobiliser pour défense leurs intérêts. «Inspirés» par les media et le discours ambiant, ils adoptent parfois les positions des adversaires de classe, même des agresseurs impérialistes, telle que l’exemple flagrant de la participation du PCF à un gouvernement social-démocrate pendant la guerre d’agression contre la Yougoslavie. Ils ont eu dès lors du sang sur les mains.

Essentiellement il y a deux camps qui se confrontent, ceux qui bénéficient de la globalisation et ceux qui en pâtissent. D’un côté il y a les transnationales étrangères et même des sociétés nationales plus ou moins délocalisées, qui fourguent sur le marché intérieur des produits fabriqués à l’étranger, faits dans des conditions de production plus profitables à cause du coût inférieur de la main-d’œuvre, de l’absence de réglementation…; et de l’autre la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie commerçante, les agriculteurs, les artisans et les travailleurs, qui respectivement ne peuvent concurrencer des prix aussi bas; n’arrivent pas à vendre leur produits agricoles à un prix normal; subissent la concurrence des produits importés à bon marché auxquels s’ajoute la baisse de revenus de leur clientèle, et les travailleurs qui ne récoltent que le chômage, et qui par voie de conséquence voient leurs salaires tirés vers le bas. Des pans entiers de secteurs ont été happés par des entreprises internationales, comme dans la restauration rapide, pas chère et malsaine: McDonalds, KFC, Quicks…; l’électroménager ou les marques françaises deviennent rares,……, sans parler des prises d’intérêt dans des sociétés par actions. Par ailleurs il est difficile de savoir si une société «française» l’est par son siège, son lieu de fabrication, son marché, la nationalité de ses propriétaires ou si la destination de ses profits n’est pas un paradis fiscal.

Notre place à nous communistes est d’assumer nos devoirs et de nous appliquer à agrandir cette brèche, et non pas abandonner nos positions sur le terrain de la lutte à d’autres. Mais rien ne peut s’accomplir sans la souveraineté nationale couplée à l’indépendance économique et militaire.

Évidement ici on ne parle pas des échanges nécessaires et mutuellement profitables entre pays, pas plus que de ceux qui s’y rattachent, bien qu’ils aient, strictement parlant, une fonction compradore. Cela étant dit nous réservons la qualification «compradore» pour cette couche de la bourgeoisie qui fourgue des produits qui auraient pu être fabriqués en France si les conditions de production étaient comparables et qui découragent l’autosuffisance du pays. L’autre problème réside dans leur poids économique, couplé aux poids politique, médiatique, publicitaire avec lesquels ils tentent d’atténuer, de masquer le caractère inacceptable de la production étrangère facilitant de plus en plus leur incursion économique, politique, linguistique, culturelle dans la vie du pays. Cette aberration pourrait être atténuée par des droits de douane à l’importation qui prendraient en compte le coût du chômage causé et des avantages sociaux non payés. Mais cela ne règle en rien les effets psychologiques, sociaux et par-dessus tout provoque une pression vers le bas des salaires et du niveau de vie des travailleurs et par extension des agriculteurs et des artisans….

Nous sommes convaincus que nous vivons une période de lutte intense entre d’un côté l’alliance du pouvoir de la globalisation et de la couche compradore de la bourgeoisie et de l’autre l’alliance de la bourgeoisie nationale, des agriculteurs, des artisans et indispensablement le prolétariat national. Cette dernière alliance contient en son sein une contradiction entre classes, mais celle-ci dans les circonstances actuelle est une contradiction de moindre importance qui se résoudra ultérieurement.

Alexandre MOUMBARIS

Source : https://dossiersdubip.wordpress.com/2017/02/05/editorial-prepublication-n-186-des-dossiers-du-bip/

 

2. dynamite.gif

 

Ceci date de juin dernier mais ne manque pas de sel :

Une association présidée par M. Moumbaris privée de compte bancaire pour raisons idéologiques.

14. freccia nera piccola.GIF

http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/758/reader/reader.html#!preferred/1/package/758/pub/759/page/9

 

Mais-z-où s’arrêteront les banques ???!!! Et qui aura ENFIN les couilles de les remettre à leur place ? À notre avis, aucun des candidats en course pour l’élection à la présidence de la République, alors qui d’autre ?

 

9. Time for action.jpg

 

2. dynamite.gif

 

Trump contre les globalistes

entrefilets.com3 février 2017

 

10. Globalists Panic.jpg

 

La panique est totale, l’angoisse cosmique. Trump va-t-il faire exploser la planète ? Provoquer la disparition des espèces ? Celle de notre galaxie dans un immense trou noir ? Va-t-il détruire l’univers ? Pire ! Rendre accidentellement sa liberté à l’Europe ? Toute la vertueuse élite globaliste, ses merdias et son internationale progressiste sont littéralement saisis d’effroi devant le gouffre d’incertitudes qui vient de s’ouvrir. Alors on gronde, s’offusque, on appelle même à l’assassinat de l’importun et, dans l’intervalle, on manifeste bruyamment son secret désir de revenir en arrière, de rétablir la caste certes génocidaire mais ô combien rassurante d’avant: des Clinton, des Bush ou même de l’inénarrable Obama qui, en embuscade, semble attendre son heure à la manière d’un président légitime qui aurait été renversé par on ne sait quel coup d’Etat. Bref, le monde entier est au diapason : Trump le déplorable doit disparaitre pour que la cash-machine de l’oligarchie planétaire des globalistes puisse continuer à fonctionner.

 

Crimes suprêmes

On savait bien que l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche allait mettre un sacré coup de pied dans la fourmilière. Et de fait, toute la pègre des globalistes s’étrangle jour après jour, heure après heure, minute après minute devant le spectacle de l’imprévisibilité absolue du bonhomme.

C'est que le type casse tous les codes, balaie tous les repères, transgresse toutes les règles qui cimentent habituellement la caste dirigeante atlantiste, allant même jusqu’à respecter ses promesses de campagne. C’est dire !
Toute l’élite est donc médusée, sous le choc, poussant des cris d’orfraie pour dénoncer l’outrage permanent que constitue l’existence même de ce POTUS «nationaliste et isolationniste» (bigre), pour décréter l’insupportable infamie de la chose.

 

11.  Der Spiegel.jpg

 

Il faut dire que Trump en fait des tonnes. Mépris affiché pour l’UE; gesticulations avec Téhéran; dénonciation d’accords économiques ou politiques; frictions commerciale avec la Chine; construction d’un mur à la frontière du Mexique et, crimes suprêmes : nomination d’un juge pro-lifeà la Cour suprême (encore à valider par le Sénat), dédain affiché pour la cause LGBT et, enfin, décret anti-immigration provisoire, certes, mais tout de même...

Lire la suite…

Source : http://www.entrefilets.com/trump_contre_les_globalistes.html

 

 

2. dynamite.gif

 

Ceci est l’avant-dernier article publié par entrefilets.com. Le dernier – du 10 février – aborde un autre sujet, beaucoup plus vaste et glaçant. Nous le signalons ici aux curieux en espérant y revenir bientôt :

La chute de l’homme dans l’algorithme
De la bataille contre le Système (épisode XIII)*

14. freccia nera piccola.GIF

http://www.entrefilets.com/La_chute_de_l_homme_dans_l_algorithme.html

 

2. dynamite.gif

 

Irrésistible ascension et décadence de George Soros ?

 

12. Soros NWO.jpeg

 

Comprendre ceux qui nous dirigent : interview rare du milliardaire George Soros (1998)

Raphaël BerlandCercle des Volontaires -  8 février 2017

 

13. Soros most dangerous.jpg

 

Dans la série Essayons de comprendre la folie de ceux qui nous dirigent, cette interview de George Soros semble tout à fait éclairante. Je tire mon chapeau au journaliste qui a mené l’interview, il a su à la fois établir une relation de confiance propice à la confidence, et en même temps il a réussi à amener George Soros à s’exprimer sur les paradoxes essentiels de son comportement de prédateur financier. Le journaliste ose même évoquer l’enfance tragique du milliardaire juif à Budapest, en Hongrie, pendant la seconde guerre mondiale ; il le questionne notamment sur sa participation aux confiscations de biens appartenant à des juifs. Je vous laisse découvrir les réponses de l’intéressé. Bien sûr, n’hésitez pas à partager…

Raphaël Berland

 


 Voir uneversion plus longuemais non sous-titrée de l’interview.

 

2. dynamite.gif

 

Il est bien évident que le but poursuivi par George Soros depuis des décennies est une victoire du Nouvel Ordre Mondial (et non des États-Unis en tant que tels) sur la Russie. Dans ce but, le milliardaire apatride né en Hongrie a fomenté toutes les révolutions colorées – celles qui ont réussi comme celles qui ont raté – principalement dans les anciennes républiques de l’URSS et en Russie même.

Récemment, cependant, il s’est mis à poursuivre les mêmes buts dans le reste de l’Europe, en y faisant déferler des masses de « réfugiés » incontrôlés et incontrôlables, et voici qu’il s’en prend à l’intérieur des États-Unis, contre le récent vainqueur des élections présidentielles, coupable d’avoir mis sur la touche le camp qui lui était dévoué corps et âme. Tous les mouvements anti-Trump des USA sont organisés par Soros et ses petites mains, à Washington, à Berkeley et ailleurs. Il tente en ce moment de soulever les latinos contre la Maison Blanche.

L’appétit vient en mangeant, certes, mais M. Soros n’a jamais dû lire les fables de La Fontaine, « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » par exemple.

Il ne faudrait pourtant pas croire que Soros est, seul, responsable de tous les maux. C’est un virus. Il y en a d’autres. La peste McCain, le cholera Soros, etc. etc. etc.

À suivre…

 L.G.O.

2. dynamite.gif

 

En attendant…

 

Soros dans les cordes ?

Wayne Madsen– Strategic Culture29 janvier 2017

 

Bien que le géant multi-milliardaire des hedge funds et agitateur politique international George Soros ait perdu beaucoup, suite à l’élection de Donald Trump au poste de président des États-Unis et à la victoire du référendum du Brexit au Royaume-Uni, il est en passe de perdre encore du terrain, politiquement et financièrement, alors que les vents du changement politique balaient le globe.

 

14. Soros 2 - Madsen.jpg

 

Soros, qui se considère comme le meilleur pour placer des options de vente à découvert sur les actions, se traduisant souvent, à la fin du processus, en tonnes de milliards de dollars lorsque les valeurs boursières s’effondrent, a encaissé au corps quelques coups financiers. Récemment, le régulateur néerlandais du marché des valeurs mobilières AFM a accidentellement révélé en ligne tous les raids boursiers à découvert de Soros depuis 2012. Les raids de Soros ont été révélés sur le site Web de l’AFM et ont été retirés après que le régulateur a réalisé son erreur. Cependant, les données de Soros avaient déjà été capturées par des logiciels automatiques de saisie de données utilisés par des agences de renseignement et des maisons de courtage, qui scrutent régulièrement l’Internet à la recherche de telles erreurs.

Parmi les actions bancaires ciblées par le raid de Soros figurait Ing Groep NV, une institution majeure et un élément important de l’économie néerlandaise. Après avoir fait campagne contre le Brexit, Soros a misé sur les actions de Deutsche Bank AG, qui, selon lui, chuteraient après que la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE. Les actions de Deutsche Bank ont ​​chuté de 14% et Soros a ramassé la mise. Mais la joie de Soros n’a pas duré. Avec l’élection de Trump, Soros a perdu l’énorme somme d’un milliard de dollars en spéculation boursière. En compagnie de ses collègues manipulateurs financiers, Soros a expliqué ses pertes récentes lors de sa participation au récent Forum économique mondial à Davos, en Suisse.

Lire la suite…

Source : http://www.strategic-culture.org/news/2017/01/29/soros-on-ropes.html

Via : http://lesakerfrancophone.fr/soros-dans-les-cordes

 

2. dynamite.gif

 

Ministre hongrois : « Ce n'est pas à Soros de décider quel gouvernement doit diriger la Hongrie »

Interview de Peter Szijjárto par RT8 février 2017

 

15. Soros  3Hongrie.jpg

En se référent aux ONG financées par le financier Georges Soros, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjártó affirme qu'il est « très antidémocratique que quelqu'un de l'étranger veuille influencer le choix électoral des citoyens ».

 

Peter Szijjártó est un homme politique hongrois. Depuis le 23 septembre 2014, il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères de son pays.

 

RT : Budapest a promis de «balayer» les ONG étrangères financées par le milliardaire américain George Soros. D’après nos informations, il finance aujourd'hui plus de 60 de ces groupes. Quelle est le danger que représentent ces organisations pour votre pays ?

Peter Szijjártó (P. S.) : En fait, il s'agit d'une approche très injuste qui gagne en importance : on tente de dire que ce sont en vérité les ONG qui représentent les gens d'un pays donné – ce qui est une approche très dangereuse, car elle n’est pas vraie. Jamais il n'y a eu des élections où des ONG seraient candidates, donc il n'y a jamais eu de gens à avoir voté pour être représenté pour telle ou telle ONG. Les gens votent pour des hommes politiques, pour des partis politiques. Donc, c'est le parlement et c'est le gouvernement qui représentent le peuple d'un pays donné, nous considérons donc que cette approche affirmant que ces ONG représenteraient la société civile est très dangereuse. C’est la première chose.

La deuxième chose, c’est qu’il y a une exigence très claire et juste pour que la politique soit transparente. Et je pense que ce n'est pas seulement la politique qui doit être transparente, mais toute organisation ayant un impact sur les affaires publiques, sur les questions politiques ou sociales. Les gens ont le droit de savoir qui sont ces ONG, quelles personnes ces organisations représentent réellement. C'est pourquoi nous voulons dire que s'il y a dans le pays des ONG qui sont financées par des citoyens étrangers, par d'autres pays, par d'autres gouvernements – cela devrait être su du peuple.

Lire la suite…

Source : https://francais.rt.com/opinions/33667-ministre-hongrois-pas-soros-decider-gouvernement-diriger-hongrie

 

2. dynamite.gif

 

Une pétition aux États-Unis pour que la Maison Blanche le fasse arrêter.

Signez la pétition demandant à La Maison Blanche d’arrêter George Soros

 Sean Adl-Tabatabai – YourNewswire11 février 2017

Traduction : Petrus Lombard

 

16. Soros CLinton.jpg

 

Partager la publication « Signez la pétition demandant à La Maison Blanche d’arrêter George Soros ».

Des milliers de citoyens étasuniens demandent à la Maison Blanche d’émettre un mandat d’arrêt international contre le milliardaire mondialiste George Soros.

Cette pétition a déjà recueilli près de 6000 signatures, ce qui la met sur la trajectoire des 100 000 signatures nécessaires pour obtenir une réponse officielle de la Maison Blanche.

Thegatewaypundit.com rapporte :

La pétition indique :

George Soros est une menace pour le monde libre et il s’oppose à ce que les États-Unis retrouvent leur grandeur. Il est coupable des crimes suivants :

1) Il soutient financièrement l’insurrection publique dans de grandes villes étasuniennes, entraînant des millions de dollars de dommages matériels ainsi que des pertes de vies humaines.

2) Il tente de manipuler les élections démocratiques en donnant des millions de dollars à ses candidats préférés.

3) Il cherche à restreindre la souveraineté étasunienne. Selon ses propres mots : « Les États-Unis sont le principal obstacle à un ordre mondial stable et juste… Changer l’attitude et les politiques des États-Unis demeure ma principale priorité. »

4) Il manipule les devises. Il a initié une crise financière en Grande-Bretagne en se débarrassant de 10 milliards de livres sterling, ce qui a forcé la dévaluation de la monnaie et lui a permis de gagner un milliard  de dollar.

Vous pouvez signer la pétition ici.

Sean Adl-Tabatabai

Source : yournewswire.com/white-house-arrest-george-soros/

Via : http://reseauinternational.net/signez-la-petition-demandant-a-la-maison-blanche-darreter-george-soros/

 

2. dynamite.gif

 

Effet Trump ? Mouvement massif anti-Soros en Macédoine

 guerrecivileeneurope 21 janvier 2017

 

17. Macédoine stop-georgesoros.jpg

 

Une nouvelle initiative appelée Opération d’arrêt Soros (SOS), un mouvement dédié à arrêter le mal causé par le milliardaire mondialiste, George Soros, a été lancé en Macédoine.

Les fondateurs de SOS ont appelé les citoyens du monde entier à « lutter contre un esprit dans le secteur civil conçu et dirigé par George Soros ». Le mouvement a été mis en place pour exposer les «activités subversives de toutes les organisations de George Soros.

La Hongrie a également pris des mesures pour réprimer les organismes financés par Soros en leur interdisant le pays.

Selon Nikola Srbov, chroniqueur au portail de nouvelles pro-gouvernementales Kurir et co-fondateur de SOS, les ONG financées par Soros ont monopolisé la société civile en Macédoine et utilisé leur position pour supprimer les opinions dissidentes. «Nous avons assisté à la prise du secteur civil en entier et ses abus et son instrumentalisation pour atteindre les objectifs d’un parti politique. Cela est inacceptable et va au-delà des principes de l’organisation civique » a déclaré Srbov lors de la conférence de presse.

« La Fondation Open Society, opérant sous l’égide de Soros, a utilisé son financement et son personnel pour soutenir les processus violents en Macédoine. Il a monopolisé le secteur de la société civile, poussant en dehors toute organisation qui est en désaccord avec l’idéologie de Soros  » a-t-il déclaré.

Lire la suite…

Source : https://civilwarineurope.com/2017/01/21/effet-trump-mouvement-massif-anti-soros-en-macedoine/

 

2. dynamite.gif

 

Soros, migrants et Macédoine / Pour un mouvement Stop Operation Soros France et Europe

Thibault Kerlizin – Sorosconnection.org28 janvier 2017

 

18. Soros 5 - S.O.S..jpg

 

On assiste aujourd’hui à un réveil actif de la Macédoine qui, à la suite de la Hongrie, a décidé d’agir contre Soros, qui s’ingère particulièrement dans les affaires du pays, en plus d’y financer des ONG d’aide aux migrants.

George Soros, le fléau des nations, doit regretter jour après jour l’élection de Donald Trump. Si le nouveau président américain n’a pour le moment pas pris de mesures ni lancé d’enquête qui mènerait à l’arrestation du faux philanthrope (le fera-t-il ?), l’effet Trump a néanmoins été rapide. En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán veut interdire les ONG financées par Soros. Plus récemment, la Macédoine suit la voie hongroise et a lancé l’initiative Stop Operation Soros[1], venant de Nikola Srbov, journaliste pro-gouvernemental du site Kurir, Cvetin Cilimanov, rédacteur en chef de l’agence de presse gouvernementale MIA, et Nenad Mircevski, rédacteur en chef de la plate-forme d’informations Republika. Les trois hommes appellent tous les citoyens « libres d’esprit » à les rejoindre afin de combattre la pensée unique du secteur de la société civile, financé essentiellement par les réseaux de George Soros.

Ceci se produit quelques semaines après que l’ancien Premier ministre macédonien, Nikola Gruevski, ait également accusé Soros et d’autres ONG étrangères de s’ingérer activement dans les affaires intérieures de la Macédoine, dont l’un des « torts » serait de dialoguer et de se rapprocher des BRICS.[2]

A ce titre, on se rappelle que le 5 juin 2016 se tenaient des élections anticipées dans ce pays – suivies d’élections parlementaires elles aussi anticipées, le 11 décembre. Ce fut l’occasion, une fois de plus, de nombreuses manifestations inspirées de la méthode Gene Sharp et dont Soros s’est fait l’un des praticiens les plus zélés. Ces tentatives de déstabiliser le gouvernement du pays durent depuis deux ans et se sont caractérisées par des violences et de nombreux blessés.[3] Cependant, non seulement le parti de Nikola Gruevski a été réélu, faisant échouer la tentative américano-sorosienne de révolution colorée, mais l’élection de Trump et sa volonté de mettre fin aux « changements de régime » a quelque peu ralenti Soros.[4]

Stop Operation Soros dispose désormais d’un site au contenu de qualité que nous invitons les lecteurs à suivre.[5] Les premiers articles datent d’hier (27 janvier 2017) et sont déjà une dizaine. L’un des derniers, « Why Stop Operation Soros », rapporte que l’Open Society Macedonia, présente depuis la séparation de la Macédoine et de l’URSS, aurait dépensé plus de 150 millions de dollars dans le pays depuis cette époque – cinq millions chaque année –, en majorité à des fins de promotion de la société ouverte. En complément, l’USAID, ONG écran des services de renseignement américains, apporte également son soutien financier aux activités de l’Open Society en Macédoine et travaille avec cette dernière. Mais à présent, le parti au pouvoir VMRO-DPMNE a déclaré qu’il ne laisserait plus de projets de l’USAID et de Soros mener à des manifestations violentes.[6]

En France, presque personne, dans le milieu institutionnel, ne critique George Soros et l’Open Society. Pourtant, au regard de l’ensemble des méfaits accomplis par le spéculateur depuis plusieurs dizaines d’années, il serait plus que temps qu’un mouvement Stop Operation Soros – France naisse. L’élection de Trump est loin d’avoir privé Soros mais également ses vastes réseaux d’influence de leur marge de manœuvre. En 2017, la France élira un nouveau président. On peut alors se demander si, d’une manière ou d’une autre, les réseaux Soros n’auraient pas intérêt à soutenir un prétendant en particulier. Il serait ainsi intéressant de savoir qui finance la campagne d’Emmanuel Macron, et si des personnalités des réseaux Soros le soutiendront. En parallèle, les sorosites ont toujours pignon sur rue en France (Sherpa, Transparency International, Anticor, etc.) et bénéficient de soutiens et de relais bienveillants. Peut-être serait-il enfin temps de leur demander des comptes et, le cas échéant, de leur appliquer le même traitement qu’en Russie, en Hongrie et en Macédoine, pays conscients que la rhétorique de la transparence et de la société ouverte n’est qu’une duperie du soft power.

En tout cas, on ne peut qu’appeler de nos vœux la constitution d’un réseau Stop Operation Soros à travers l’Europe entière. Celui-ci ne doit en aucun cas se limiter à la Hongrie, la Macédoine et la Russie, mais concerner chaque nation du Vieux Continent, le « philanthrope » disposant d’antennes. Sur l’ensemble du globe, l’Open Society est présente dans au moins quarante pays, à en croire son site. Néanmoins, rien que pour l’Europe, le site de l’ONG de Soros fait état de sa présence dans quatorze pays, mais en « oublie » trois : la Pologne (où se trouve la Fondation Stefan Batory, nom de l’Open Society dans ce pays et qui y tenta d’ailleurs une révolution colorée fin 2015), la Bulgarie avec l’Open Society Sofia, et la Slovaquie avec l’Open Society Bratislava, présentée comme une « filiale indépendante ».[7] Stop Operation Soros demande, pour combattre le spéculateur, « un soutien international », et rappelle au passage que la Macédoine, pays voisin de la Grèce, a joué un rôle central dans le blocage des migrants en fermant ses frontières avec les Grecs. Dès lors, si les réseaux Soros parvenaient à renverser le gouvernement au pouvoir et à imposer ses hommes-liges comme ils le firent par exemple avec Kmara en Géorgie, les digues cèderaient, ne faisant qu’amplifier la crise migratoire largement orchestrée par Soros.

 

***

 

Pour rappel, voici les ONG d’« aide aux migrants » dont il est l’un des bailleurs de fonds :

ONG pro-migrants sponsorisées par l’Open Society de George Soros

 

19. open-society-migrants-cmap.jpg
Cliquer pour agrandir

Voir la suite…

(qui est très instructive)

 

Source :https://sorosconnection.org/2017/01/28/soros-migrants-et-macedoine-pour-un-mouvement-stop-operation-soros-france-et-europe/

 

Qui sont les vrais réfugiés, manipulés ou non, quels sont les autres ?

 

2. dynamite.gif

 

 

Mis en ligne le 12 février 2017

 

 

 

 

 

ENCORE SOROS !

$
0
0

1. Kraken 2.jpg

 

Suite à notre post précédent

 

Encore Soros…

Une révolution de couleur en Roumanie

RT13 février 2017

 

2. manif drapeau.jpg

 

À Bucarest, les manifestations contre le gouvernement continuent. Ici, place de la Victoire, des milliers de Roumains ont manifesté ce dimanche 12 février pour la treizième nuit d’affilée. Des jeux de lumière ont été utilisés pour recréer le drapeau national.

Les protestataires réclament la démission du gouvernement, suite à un projet de décret dont le but serait de décriminaliser des politiques poursuivis pour corruption officielle.

Source :RT

 

3. Roumanie.gif

 

George Soros est-il à la manoeuvre, là aussi ? Question ridicule.

Les informations sont maigres et plutôt incohérentes, mais nous avons reçu, par courrier, une mise au point de « socialistes » roumains. Qui sont, paraît-il, des communistes.

Nous avons éclairci de notre mieux, pour qui n’est au courant de rien, cette communication traduite par un député européen. Espérons n’avoir pas fait de bourdes. Toute rectification d’erreur sera la bienvenue.

 

3. Roumanie.gif

 

Développements en Roumanie

 

Envoyé par le Parti socialiste de Roumanie (communiste en fait ...car le terme « communiste » est interdit en Roumanie)

12 février 2017

From : EL-executive-board [mailto:el-executive-board-bounces@news.european-left.org]  

On Behalf Of ldstanciu stanciu
Sent : Friday, February 10, 2017 9:25 AM
To : el-executive-board@news.european-left.org; el-member-parties@news.european-left.org; el-observer-parties@news.european-left.org
Subject : [EL executive board] Développements en Roumanie

 

4. Soros 3..jpg

 

Nous constatons que la plupart des médias internationaux rapportent incorrectement la situation actuelle en Roumanie, se contentant de montrer le spectacle d'une minorité représentée par le seul président Iohannis et les manifestants organisés par lui. Les médias ne comprennent pas ou déforment délibérément les véritables événements et leurs enjeux.

C’est pourquoi nous souhaitons vous éclairer sur ce qui se passe vraiment en Roumanie depuis les élections législatives du 11 Décembre 2016, qui ont été remportées d'une manière très nette, par le Parti Social Démocrate, PSD, (45,5%), lequel a réussi à former une coalition stable au Parlement (65,5%).

Le président Klaus Iohannis [en fonctions depuis le 21 décembre 2014, nde], en violation de la Constitution, a fait campagne à la fois pour son parti, le Parti National Libéral, PNL, et pour le parti nouvellement créé par Soros, Union sauvez la Roumanie, USR , qui, ensemble, ont obtenu moins de 30% des voix.

 

5. Klaus Iohannis grand.jpg

Le président Klaus Iohannis

 

En fait la chaîne des abus continue. L’opération « Je veux mon Parlement. Je veux mon Gouvernement » a été lancée en octobre 2015, par la destitution du gouvernement PSD dirigé par Victor Ponta, son adversaire à l'élection présidentielle de 2014, et par la nomination d'un gouvernement composé des fonctionnaires roumains de la Commission européenne et des employés des ONG de Soros, gouvernement dirigé par Dacian Cioloş, ex-commissaire à l'agriculture à la Commission européenne.

 

6. Dacian Ciolos.jpg

Dacian Cioloş

 

Les récentes mesures dirigées contre la coalition gouvernementale sont :

 

- Le rejet de la première proposition du Premier ministre, sans aucune motivation.

- Le retard dans l'approbation de la nomination du gouvernement et le retard dans l'octroi d'approbation pour le budget  2017.

- Le rejet de la loi proposée par le PSD et approuvée par le Parlement, concernant l'annulation d'un nombre total de 102 impôts et taxes, l’exigence de renvoyer la loi au Parlement et de retarder, par conséquent, son application d’environ trois mois. 

- L’incitation continue à des troubles publics, par manifestations contre le gouvernement actuel etc.

 

Tous cela étant, bien entendu, destiné à empêcher la coalition majoritaire élue de mettre en place le programme de gouvernement qui prévoit, pour la première fois, plusieurs mesures destinées à accroître le niveau de vie du plus grand nombre. De ce fait, c’est avec un retard de deux mois qu’est en cours la première étape, soit : l’augmentation des pensions, du salaire minimum, des salaires des enseignants et des médecins, des aides aux personnes défavorisées, la réduction des impôts etc.

Les manifestations contre le PSD qui se déroulent depuis 9 jours [maintenant plus de 13, nde] devant le siège du gouvernement, Place de la Victoire, ont été organisées grâce à Internet par des partisans du Président. Le motif invoqué est l'approbation « frauduleuse », par le gouvernement, d'une ordonnance d'urgence sur la modification de certains articles du Code pénal et du Code de procédure pénale, basée sur les exigences de la Cour constitutionnelle et des directives européennes. Mais les vrais motifs sont devenus évidents à partir de la sixième soirée de manifestations, la plus importante de toutes, alors que le gouvernement venait d’abroger l'ordonnance critiquée, car maintenant, seules persistent les exigences de destitution du gouvernement et d’arrestation des dirigeants du PSD.

Nous insistons sur le fait qu’une manifestation spontanée de jeunes de Bucarest a été confisquée et détournée par le Président et les dirigeants de ses partis, qui en ont pris la tête, la faisant précéder par la voiture du président, et la faisant passer de l'emplacement traditionnel des manifestations à Bucarest – Place de l'Université – à la Place de la Victoire, où se trouve le siège du Gouvernement. Ces manifestations sont illégales, non autorisées, mais très bien organisées. Elles bénéficient d’une logistique impressionnante (systèmes laser projetant des messages anti-gouvernementaux sur les bâtiments entourant la place, nombreuses pancartes de slogans sophistiqués, jeux de groupes, etc.). À certains moments coordonnés dans toutes les villes, retentit l'hymne national, suivi d'illuminations par flash lights de téléphones mobiles etc.

Ces actions de Iohannis sont soutenues par une partie des services secrets et par les chefs des procureurs, qui sont nommés par le Président et qui, en introduisant de nouvelles dispositions légales, vont perdre leur rôle de premier plan dans l'État.

Il y a plus de 12 ans que la Roumanie est un État policier. L'ancien président, Traian Basescu, a transformé la corruption en « attaque contre la sécurité nationale » et donné des pouvoirs discrétionnaires aux agents des services secrets et aux procureurs. Ces pouvoirs ont été transformés en  armes destinées à détruire les opposants politiques. À ces forces, se sont ajoutées les directions des entreprises multinationales, qui paient leurs employés pour qu’ils participent aux manifestations. Le président de la Raiffeisen Bank, par exemple, Steven Van Groningen, a été photographié manifestant côtés de Iohannis. Pourquoi les multinationales ? Parce qu'elles détiennent 98% du système bancaire roumain et plus de 80% de l'économie roumaine. Actuellement, tous les profits réalisés en Roumanie sont transférés aux pays qui leur servent de sièges. Le programme du gouvernement prévoit la réduction de leurs bénéfices (par augmentation des salaires d’où augmentation des impôts, par obligation de cotiser à l'assurance sociale et au fonds de santé et par imposition de quiconque gagne plus de cinq salaires moyens etc.). En outre, à partir  du 1er janvier 2018, il a décidé que les bénéfices seraient taxés dans le pays où ils sont réalisés, ceci, d’ailleurs, en application d'une directive européenne.

En guise de soutien supplémentaire aux manifestants, Iohannis a fait appel aux institutions de l'État qui devraient être indépendantes, à l’avocat du Peuple et au Conseil suprême de la Magistrature, et il les a forcés à contester avec lui, le gouvernement démocratiquement élu.

Le 7 Février, devant le Parlement, le Président a encouragé les manifestants, il a offensé le PSD et il a refusé de jouer son rôle constitutionnel de médiateur.

Le 8 Février, la Cour constitutionnelle a rejeté tous les appels contre l’ordonnance d'urgence critiquée, déclarant qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts, le gouvernement étant habilité par le Parlement à émettre des ordonnances d'urgence pendant les vacances parlementaires.

Entretemps, le Parlement a approuvé le budget pour 2017 et a rejeté la motion de censure déposée par les partis de Iohannis [et de Soros, nde], motion qui réclamait la démission du gouvernement.

Consternés par le comportement de Klaus Iohannis contre le vote de la majorité des Roumains et par l'arrogance avec laquelle il appelle les manifestants anti-gouvernementaux « mes Roumains », les vrais Roumains protestent, depuis cinq jours, devant la Présidence (Palais de Cotroceni), contre le Président et son système, contre les agents des services secrets et les procureurs, appelés Binôme.

Malheureusement, Iohannis ne renonce pas à son plan déclaré de changer la majorité parlementaire et d'imposer son propre gouvernement non élu. Il continue sa campagne de haine et de division.

Il orchestre ainsi une campagne d’attaques permanentes contre Liviu Dragnea, Président du PSD, la personnalité politique la plus populaire du moment, et le seul rival qu’il ait à redouter dans les prochaines élections présidentielles. Ces campagnes traitent Dragnea de « condamné » parce qu'il a fait l’objet d’une condamnation avec sursis pour  avoir commis « l’erreur » de mobiliser l'électorat PSD, c’est-à-dire pour l’avoir incité à voter lors du référendum sur la destitution du président Traian Basescu. Pour mieux faire comprendre la manière dont fonctionne la justice en Roumanie, disons juste que, dix mois après émission de la sentence et après plusieurs demandes par lui faites à la cour, il a été informé, le 8 février, qu’en l'absence de preuve, la sentence avait été motivée « pour conduite autoritaire » et « pour n’avoir pas reconnu sa culpabilité au cours de l'enquête ». À ce jour, les procureurs sont encore à la recherche de faux dénonciateurs pour tenter de l'intimider ou même de le faire arrêter.  De nombreux politiciens sont ainsi expulsés de la vie politique. Ils finissent toujours par gagner leurs procès, mais seulement après que leur image publique ait été détruite.

 Le Parti Socialiste Roumain lance des appels au calme et à l'ordre constitutionnel, pour que soit respectée l'indépendance des pouvoirs indispensable dans un État de droit, et que soient assurées les conditions juridiques nécessaires au fonctionnement du Parlement et du Gouvernement, seules institutions impliquées dans le processus législatif. Le PSR met en garde contre les entreprises factieuses en cours et les distorsions auxquelles se livrent les médias internationaux, dans leur présentation des phénomènes sociopolitiques en train de se dérouler en Roumanie.

Pour le PSR :

Lucia Stanciu

Dumitru Stanciu

 

L’article qui suit – merci à M. Bruno Drweski ! – devrait apporter toutes les précisions nécessaires

 

3. Roumanie.gif

 

Roumanie : Révolte, en effet. Mais révolte de qui contre qui ?

Modeste Schwartz – Visegrad Post13 février 2017

 

Bucarest. Une série de manifestations relativement importantes se sont récemment déroulées dans la capitale roumaine et dans quelques villes de province. Une cinquantaine de milliers de personnes (selon les organisateurs) ont manifesté le 1er février 2017… contre le gouvernement récemment formé à la suite des élections de décembre. C’est la manifestation la plus importante depuis 2014. Fait sans précédent : le président de la République, Klaus Iohannis, en a pris la tête. Certains parlent de « tineriade », recyclant le terme « mineriade » en se référant cette fois, non à des mineurs, mais à des jeunes gens, les tineri (teenagers en anglais, adolescents en français).

 

7. Fara corupti.jpg

 

Pour éliminer au départ tout risque de polémique simpliste : oui, un nombre non négligeable de membres du Parti Social Démocrate roumain (PSD), au pouvoir depuis décembre dernier dans le gouvernement de coalition  Grindeanu est « corrompu » – autrement dit ils acceptent des pots de vins, pratiquent l’abus de biens publics, etc. – comme le fait tout le reste de la classe politique roumaine sans exception, et comme le fait d’ailleurs (ainsi que le démontre l’affaire Fillon en France) la quasi-totalité de la classe politique européenne. Le capitaine auto-proclamé de la « croisade contre la corruption, que les médias européens essaient en ce moment de vendre comme une « révolution de la jeunesse », Klaus Iohannis (57 ans, président de la Roumanie), était, avant d’entrer en politique, professeur de physique dans un collège du secondaire de sa ville natale Sibiu. À cette époque, un enseignant du secondaire, en Roumanie, gagnait moins de 300 € par mois. Ce même Iohannis (dont des mauvaises langues chuchotent qu’il serait le gendre d’un ancien officier de haut rang de l’ex-police secrète du temps du communisme) est propriétaire de sept immeubles à Sibiu, prospère ville touristique splendidement restaurée, où les prix de l’immobilier plafonnent, et il a assuré sans rire les avoir achetés avec les revenus (par ailleurs non déclarés) qu’il aurait gagné en donnant des leçons privées !

Quant au nouveau parti « Union sauvez la Roumanie » (USR), qui se présente comme la grande alternative générationnelle et culturelle (regrettablement privée de tout programme politique, exception faite du fameux mysticisme « anti-corruption »), son leader charismatique, la Française (mariée à un Roumain) Clotilde Armand, a récemment déclaré qu’elle « regrettait » d’avoir empoché de vastes sommes pour ses « activités de consultante » auprès de la multinationale Bechtel Corporation, qui a construit, en Transylvanie une des autoroutes les plus courtes et les plus chères de toute l’histoire des ponts et chaussées.

 

8. Clotilde Armand.jpg

 

Par conséquent, en supposant que les Roumains émergent de l’apathie politique qui reste l’attitude de la majorité d’entre eux, on pourrait s’attendre à des manifestations « non politiques » exigeant des changements du genre amendement de la Constitution, remplacement complet du personnel politique, démocratie directe et autres choses du même genre.

Ce n’est pas le cas : les 50.000 exemplaires de la « jeunesse roumaine » qui manifestent (chiffre officiel probablement surestimé, mais quand bien même serait-il vrai, le gouvernement en place doit sa légitimité à 4 millions d’électeurs, ce qui fait 80 voix pour un seul manifestant) exigent explicitement, et de façon de plus en plus violente et illégale, la chute (et même l’interdiction) du PSD ; quant à l’alternative qu’ils ont en tête (dans les très rares occasions où il leur arrive de penser), la présence, dans les rangs des manifestants, du président Iohannis, initialement porté au pouvoir par le Parti National Libéral (PNL) aujourd’hui dans l’opposition et des leaders de l’USR, laisse peu de place au doute. Les « jeunes, beaux et libres », selon leur propre rhétorique, veulent remplacer une équipe politique corrompue mais soutenue par une forte majorité démocratique par une équipe politique corrompue sans pratiquement aucune base démocratique. Comment peut-on même essayer d’expliquer cette démence ?

Étant donné que :

1) Beaucoup des manifestants sont en effet relativement jeunes, dépourvus de la moindre connaissance historique et du plus faible savoir socio-économique, eu égard au naufrage du système scolaire roumain (et Européen), et qu’ils se contentent de suivre les mâles et les femelles dominants de leurs environnements associatifs dans des manifestations qu’ils ressentent la plupart du temps comme des fêtes de rues leur offrant surtout l’occasion de se rencontrer, de flirter, etc. ; et que

2) Les autres manifestants sont des activistes appartenant à des ONG fondées par les organisations de la galaxie Soros et à des fondations politiques chargées d’exécuter les basses œuvres de la diplomatie allemande en Europe de l’Est…

…on comprend que la question ci-dessus doive être divisée en deux parties, conduisant à la description de deux jeux de motivations.

1° - Pour ce qui concerne les manifestants sincères : qu’est-ce qui peut bien amener une partie significative d’un groupe d’âge au degré de masochisme social et de haine de soi qui pousse un étudiant à vouloir renverser un gouvernement qui vient juste de lui voter la gratuité des déplacements sur tout le réseau des chemins de fer ou un futur employé à manifester contre le pouvoir qui vient d’augmenter le salaire minimum après une décade d’austérité sous le parapluie du FMI et de Berlin ? Etc. etc. Pourquoi diable les Roumains se haïssent-ils autant eux-mêmes et entre eux ?

2° - De la part des instigateurs, et en particulier de leurs sponsors (c’est-à-dire premièrement l’Allemagne et « Bruxelles ») pourquoi tant de haine ? Pourquoi veulent-ils aussi désespérément renverser à tout prix le gouvernement Grindeanu et la parti dirigé par Liviu Dragnea, au mépris du fait que la victoire de Trump semble les avoir privés de leur carburant secret (à savoir, les discrètes interventions des services secrets sous contrôle de la CIA), qui jusqu’à présent ont toujours assuré le succès politique de mouvements de rues qui, à Paris ou à Londres seraient à peine remarqués tant ils sont marginaux et politiquement amorphes ? Pourquoi lancer toutes leurs troupes de la « société civile » dans cette bataille incertaine, au risque de les faire se discréditer définitivement en cas d’insuccès, alors que le SPD (qui pourrait avoir lancé à plusieurs reprises une procédure de suspension contre Liviu Dragnea et ne l’a pas fait) semble prêt à se battre avec les mains liées ou même à négocier pacifiquement ?

 

9. sorin-grindeanu-1.jpg

 Sorin Grindeanu,Premier ministre

10. Liviu Dragnea.jpg

                                                                                       Liviu Dragnea, chef du SPD

 

La réponse à la première question exigerait un traité sur l’histoire et l’anthropologie de la Roumanie, que j’essayerai de résumer dans un article ultérieur. Pour le moment, contentons-nous d’une conclusion très générale : nés et élevés dans une colonie de facto, où leur comportement politique n’a jamais eu le moindre impact sur la conduite réelle de leur pays et/ou sur leurs conditions d’existence, les jeunes Roumains ne savent littéralement pas ce que c’est que la politique, et salivent comme les chiens de Pavlov aux provocations des agitateurs professionnels de la société civile, qui les incitent à participer à ces rites tribaux de purification collective sous forme de fêtes de rues anti-corruption.

Répondre à la seconde question exigera en revanche moins d’intuition, d’interprétation, de concepts et de philosophie. En fait, il suffit d’être au courant des décisions récemment prises par le gouvernement Grindeanu et des programmes de gouvernement qu’il entend mettre en place dans les mois qui viennent (et qui sont dans le domaine public mais soigneusement ignorés par la presse roumaine sous contrôle occidental et par la presque totalité de la presse étrangère) pour comprendre que la chancelière du Reich Merkel ne peut tout simplement pas laisser passer une semblable mutinerie ni même condescendre à négocier avec les mutins, mais qu’elle exige au contraire une punition exemplaire, au besoin suivant les méthodes éprouvées à Kiev.

Le gouvernement Grindeanu, avant d’adopter les décrets d’amnistie  – objets de tant de pleurnicheries des « jeunes, beaux et libres » – qui, contrairement à ce qu’on lit ici et là dans la presse contrôlée

- n’étaient en rien ses premières mesures (voir ci-dessous) ;

- ne « légalisent » pas la corruption et ne disculpent absolument pas tous les faits de corruption (ils en situent seulement le seuil indépassable à ±40.000 €, et il semble d’ailleurs que les charges retenues contre Liviu Dragnea ne soient pas couvertes par l’amnistie) ;

- étaient absolument nécessaires, puisque, sinon, le PSD eût été tout à fait dans l’incapacité de gouverner, avec le flingue pointé sur  sa tête collective par le Directoire National Anti-corruption (lequel obéit à la lettre à ses sponsors occidentaux)

le gouvernement Grindeanu, pendant  les dix jours qui ont séparé sa récente inauguration de ces décrets, n’a pas chômé. Au cours de cette période d’un peu plus d’une semaine, il a pris un certain nombre de mesures significatives consistant à :

- relever le niveau des salaires minimum et des retraites, frappant ainsi de nullité les mesures d’austérité adoptées par les gouvernements de la présidence Băsescu (en particulier le gouvernement Boc) sous les diktats du FMI, de Berlin et de Bruxelles ; et

- annoncer que les salaires inférieurs à 500 € seraient exemptés d’impôts (oui ! il y a un mois, en Roumanie, pays membre de l’U.E., beaucoup de gens payaient encore des impôts sur des salaires de 300 € mensuels, dans des villes où le loyer d’une pièce dans un appartement collectif est rarement inférieur à 100 € par mois et où les prix des denrées alimentaires vendus dans les supermarchés sont au même niveau qu’en Hongrie, c’est-à-dire pas loin de ceux pratiqués en Autriche).

Non seulement ces deux mesures constituent un très « mauvais exemple » pour toute l’Europe du Sud et de l’Est qui pourrait être tentée de secouer le joug de l’ordo-libéralisme allemand et de se tourner vers des politiques de croissance, mais elles affectent directement le capital allemand.

L’Allemagne (c’est-à-dire la capitale de la Bavière et ses auxiliaires autrichiens) est devenue récemment l’investisseur principal en Roumanie, suivie par la France, alors que les États-Unis (toujours très présents au début des années 2000) semblent, depuis la présidence d’Obama et son pivotement vers l’Asie, avoir passé la main. Le taux de profit très élevé de ces investissements – les compagnies roumaines présentent généralement un niveau de rentabilité double, par rapport aux autres pays de la zone euro – est basé principalement sur l’exploitation sans retenue d’une main d’oeuvre esclave (à un salaire minimum très précisément calculé pour permettre la survie misérable d’un individu sans famille à nourrir et sans loyer à payer, les Roumains étant, comme la plupart des Européens de l’Est, en possession d’un appartement en mauvais état hérité de l’époque soviétique au début des années 1990), condition qui résulte en une mobilité sociale et géographique très basse, en un déclin démographique sans précédent et en un taux d’émigration plus élevé que celui de tous les pays non-africains, plus élevé même que celui de la Syrie, y compris pendant la période de guerre.

Jusque là, cependant, je crois que les choses seraient restées dans le domaine du négociable : quelques cadeaux d’impôts aux plus gros « investisseurs » allemands (comme dans le cas de Ruhrgas, qui a pris le contrôle de l’ancien monopole d’État sur le gaz en Transylvanie et qui fait payer à la population au même prix que l’Allemagne, un gaz qu’elle achète très bon marché… à la Russie), et Munich se serait calmée, laissant les petits investisseurs et les Français faire les frais de la nouvelle politique (les Français, par ailleurs très présents sur le marché du commerce de détail, ne se seraient pas plaints trop bruyamment de ce que Grindeanu injecte des stéroïdes au pouvoir d’achat de la classe moyenne roumaine).

Mais voilà… l’odieux gouvernement PSD a aussi l’intention de créer :

- un Fonds Souverain au Développement et à l’Investissement (FSDI), comme en Norvège, en France, en Arabie Saoudite, etc., qui serait alimenté par les bénéfices des entreprises restées sous le contrôle de l’État...

(Bénéfices ? Quelle surprise ! Quand on se souvient des cris des gouvernements précédents, d’après lesquels ces entreprises étaient « des trous sans fond » qu’il fallait privatiser d’urgence…)

...et qui serviraient principalement à doter la Roumanie du lien infrastructurel dont manque son industrie agroalimentaire - traitement, mise en conserves et en bouteilles – entre son énorme fertilité agricole et ses 18 millions de consommateurs, convaincus à juste titre que l’alimentation produite en Roumanie est plus saine et meilleure au goût que toute la nourriture d’importation.

Là, du point de vue de la métropole colonisatrice, on entre dans le domaine du non-négociable. Car, par une telle mesure, la Roumanie a tout simplement l’intention de contester le statut de colonie d’extraction (source de matières premières pratiquement gratuites et d’une main d’œuvre migrante pas chère) qui lui a été assigné par l’ordre actuel du monde, et de revendiquer, sinon une complète souveraineté dont elle n’a pas les moyens militaires, du moins un statut de colonie productrice comparable à celui de la Hongrie, où le niveau de salaire moyen est de 50% plus élevé et qui souffre beaucoup moins d’hémorragies migratoires.

Voilà donc qui est en train de se révolter : c’est l’Allemagne, métropole colonisatrice, qui se révolte contre le gouvernement démocratiquement élu de la Roumanie (tout à fait indépendamment des faits de corruption qui lui sont reprochés ni plus ni moins qu’à ceux qui l’ont précédé ou qu’à ceux de l’Europe en général) et qui tente de le renverser au moyen d’un putsch unissant les efforts des fondations politiques allemandes (fondations Adenauer, Ebert, Luxembourg) à ceux de la « société civile » financée par Soros, putsch qui, cette fois, ne fait même pas semblant d’être apolitique ou transpartisan, mais appelle effrontément à remettre en selle le gouvernement de l’ex-commissaire européen Dacian Cioloş, un technocrate qui n’a jamais été élu par personne, imposé sans aucune majorité parlementaire par Iohannis en 2014 et renvoyé du pouvoir par le vote massif qui a sanctionné sa politique des deux années passées.

Il faut dire que l’Union Européenne, si véhémente aujourd’hui dans ses louanges, n’a pas facilité la tâche de Cioloş : considérant qu’elle contrôlait désormais directement sa plantation, la métropole colonisatrice avait même décidé de rogner encore un peu plus sur ses dépenses, avec pour conséquence que les résultats du gouvernement Cioloş, dans l’absorption des fonds structurels par exemple, avaient été encore plus catastrophiques que ceux (pourtant bien bas) des précédents gouvernements. Voilà l’élite compétente et virginale que les « jeunes, beaux et libres » d’Angela Merkel et de George Soros, s’évertuent en ce moment à remettre au pouvoir, au mépris de la volonté populaire exprimée par les urnes.

 

11. Merkel Soros.jpg

 

À la lumière de ces développements, nous pouvons considérer comme parachevée la transition de l’Union Européenne (par ses buts et ses méthodes) en une structure parasitaire comparable à ce que fut la United Fruit Company en Amérique Latine jusqu’aux néo-révolutions bolivariennes. Les escadrons de la mort n’ont pas encore fait leur apparition, mais ne mollissez pas M. Iohannis, avec un peu d’effort, vous êtes en bonne voie pour devenir un autre Pinochet !

 

Modeste Schwartz est un écrivain français qui vit en Transylvanie et qui écrit notamment pour le Visegrad Post, de Hongrie.

Source : http://visegradpost.com/en/2017/02/02/romania-revolt-indeed-but-whose-revolt-and-against-who/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

3. Roumanie.gif

 

L’issue paraît claire. Soit M. Grindeanu connaîtra le sort de Manuel Zelaya ou de Dilma Roussef, soit il réussira à marcher sur les traces de Nicolás Maduro.

Pour que les Roumains ne connaissent pas le sort des Nicaraguayens et des Brésiliens, celui des Ukrainiens et de tant d’autres, IL FAUT LES SOUTENIR PAR TOUS LES MOYENS POSSIBLES, pas juste regarder !

 

3. Roumanie.gif

 

C’est bientôt Pâques…

 

12. Vacances de Pâques en Roumanie.jpeg

 

3. Roumanie.gif

 

 

13. Chats lisant.JPG

 

Pendant qu’on y est, c’est l’occasion ou jamais de vous parler d’un auteur roumain de grand talent

 

 14. Paradis des poules - couverture.jpeg

 

 

Dan LUNGU

Le paradis des poules

Éd. Jacqueline Chambon, 2005

222 pages

 

 

15. Vieille coco couverture.jpg

 

 

 

Dan LUNGU

Je suis une vieille coco

Éd. Jacqueline Chambon, 2008

228 pages

 

 

 

L’AUTEUR

16. Dan LUNGU.jpeg

Dan Lungu (né en 1969 à Botoşani) est écrivain et maître de conférences à la chaire de Sociologie de l'Université Alexandru Ioan Cuza à Iasi (Roumanie).

Il a publié plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles et reçu de nombreux prix.

En 1996, il fonde le groupe littéraire Club 8.

En 2004, il publie Raiul Găinilor (roman de zvonuri şi mistere) aux éditions Polirom.

En 2005, le livre sort traduit du roumain par Laure Hinckel aux éditions Jacqueline Chambon sous le titre : Le paradis des poules, faux roman de rumeurs et de mystères. Il s'agissait de son premier roman traduit en français.

 

 

3. Roumanie.gif

 

Mis en ligne le 14 février 2017.

 

 

 

 

LA CUISINE DE JUPITER

$
0
0

1. Jupiter.jpg

2. titre_manuel xx.GIF

3. Manuel de Diéguez xxx.JPG

 

La cuisine de Jupiter

 

4. Jupiter Haute Marne.jpg

Quel genre de cuisine mitonnait-il en Haute-Marne au 1er siècle de notre ère ?

 

1 - Nos miroirs sacrés
2 - A l'origine était la cuisine
3 - Un mythe entre deux chaises
4 - L'avenir d'une science heuristique des mythes sacrés

 

À l'heure où une France sans État et sans gouvernement se révèle une oligarchie, une pieuvre gloutonne aux tentacules innombrables, l'histoire de la France et du monde devient plus que jamais une stomachologie. Le 9 février dernier, Catherine Lieutenant m'a gentiment suggéré de choisir le jour de mon modeste rendez-vous bi-mensuel avec l'estomac de l'histoire pour visiter à nouveau la cuisine de Jupiter. Pourquoi ce jour-là? N'est-ce pas le meilleur moment d'observer comment le genre humain nourrit ses dieux et comment, depuis les origines, nos dieux nous nourrissent en retour?

Sitôt que François Hollande a mis la France en congé de la politique, le pays s'est offert le luxe de s'absenter de l'arène mondiale de l'action. Certes, nous avons connu ce type de vide politique au cours de la Régence d’Anne d’Autriche, mais pendant ces années-là, Louis XIV grandissait et se préparait dans l'ombre à donner un siècle de gloire à la France, tandis que nous savons aujourd'hui que personne n'est de taille à redonner sa colonne vertébrale à une civilisation promise à une longue agonie.

 

1 - Nos miroirs sacrés

Depuis vingt-cinq siècles, la philosophie occidentale tente de porter un regard de l'extérieur sur l'encéphale de l'humanité. De même qu'en 1543 Copernic a bouleversé notre connaissance du système solaire, la découverte en 1859 du transformisme a contraint l'Occident de la raison à se demander si nous pouvons conquérir un recul à l'égard du genre humain, qui nous permettrait de savoir quelle est l'animalité spécifique d'une espèce en évolution.

Mais comment nous ancrer à l'extérieur d'un animal si nous sommes nous-mêmes, et des pieds à la tête, la bête que nous tentons d'observer du dehors, car il s'agit de toute évidence d'une animalité cérébralisée, conceptualisée, logicisée, donc cachée ou masquée.

Un seul instrument de travail se présente à l'enquêteur: car nous n'expédions pas seulement des personnages fabuleux diriger l'univers, nous les construisons de surcroît à notre image et en miroir. Il nous suffit donc d'observer ces auto-portraits qui nous peignent en pied pour disposer d'un microscope et d'un télescope. Nous sommes nous-mêmes des dieux privés de répondant, c'est nous qui n'avons aucun guide, aucun surveillant, aucun protecteur dans le dos.

Grâce aux miroirs sacrés dans lesquels nous nous réfléchissons par la médiation des effigies sacrées que nous enfantons, nous disposons de la meilleure école d'apprentissage de notre initiation à nos propres secrets: celle de l'histoire de nos offrandes sanglantes à nos maîtres imaginaires, donc de nos sacrifices de chair et de sang sur nos autels.

 

2 - A l'origine était la cuisine

A l'origine, était la cuisine. C'est pourquoi le langage politique de la République romaine, par exemple, reposait sur la gastronomie. Le comes n'était autre que le convive, le commensal, celui qui présidait à un rituel de l'ingestion du comestible. Le comissator désignait le complice d'une conjuration politique fomentée au cours d'une comisatio, c'est-à-dire d'une orgie, d'une ripaille, laquelle servait d'alibi à des conjurés qui pouvaient tranquillement préparer leurs complots au cours du repas.

Le comitium indiquait à la fois la partie orientale du forum dans laquelle le peuple se réunissait, mais il désignait également la bouche du comedus, le mangeur. Les comitia, les comices, étaient les assemblées au cours desquelles le peuple, réuni en collège électoral, élisait les magistrats. C'était dans l'enceinte du comitium que se tenaient les comices et que se déroulaient les sacrifices des grands et des petits bétails aux Immortels. C'est donc dans le comitium que se concoctait la cuisine de Jupiter.

Lire la suite…

Source : http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/decodage/cuisine_jupiter.htm

Le 17 février 2017.

 

5. Foudre de Jupiter.gif

 

6. De la cuisine de Jupiter.gif

(Cuisine électorale en Hexagonie au XXIe siècle de notre ère)

 

5. Foudre de Jupiter.gif

 

 

Emmanuel « Rothschild » Macron : La réponse des globalistes à Trump, Poutine et Le Pen

Ruslan Ostashko (hacker russe)

(donc sans imprimatur de l’imMonde)

Traduit du russe par J. Arnoldski pourFort Russ– 14 février 2017

 

7.  En marche vers le chaos mondial xxx.JPG

 

La situation entourant les élections françaises montre clairement de quel genre d'adversaires habiles et expérimentés il s’agit. L'oligarchie supranationale et la bureaucratie sont des adversaires véritablement dangereux qu’il n’est pas simples d’affronter, même si Poutine et Trump se mettent d’accord pour les affronter ensemble.

La caractéristique la plus dangereuse de cette oligarchie supranationale et de cette bureaucratie que Poutine a mentionnées à Valdai, n'est pas dans leurs ressources financières ou leur accès aux leviers du pouvoir - bien que cela soit très important. L'aspect le plus dangereux réside dans la capacité des Soros et des Kagan à apprendre. Les « élites » supranationales qui, jusqu'à récemment, contrôlaient complètement les États-Unis et influencent désormais de façon décisive la politique européenne, ne ressemblent en rien au dernier Politburo soviétique, décrépit et inadéquat. Ils sont un groupe d'hommes d'affaires et de politiciens intelligents et expérimentés qui peuvent encore répandre beaucoup de sang.

Regardez ce qui se passe en France et vous verrez à quel point, subtilement, efficacement et prudemment, ils ont trompé les électeurs français et manipulé les émotions dans le sens où ils voulaient.

Il y a tout juste un mois, la majorité des experts préféraient le candidat François Fillon, que ne détestait pas le public français, qui jouissait d’un taux de popularité plutôt élevé, d’un soutien fort de son parti et qui semblait devoir profiter du fait que les électeurs sont écoeurés à mort de l'establishment politique existant et en particulier de François Hollande. La candidature de Fillon était assez bien vue en Russie et il semblait que tout fût pour le mieux. Mais non.

Car c’est alors que l'oligarchie supranationale et la bureaucratie ont frappé un double coup. Tout d'abord, ils ont déterré, sur Fillon, une saleté quelconque, ridicule même d’après les normes européennes. Ils l’ont fait suivre par une tonitruante campagne des médias alignés, et sa cote de popularité a docilement fait le plongeon. Si bien que même les membres de son parti lui ont demandé de jeter l’éponge.  

En deuxième lieu, l'oligarchie supranationale a clairement démontré qu'elle avait tiré les leçons de la victoire de Trump aux États-Unis, en produisant avec la rapidité de l’éclair un candidat soi-disant « indépendant et anti-système » qui va s’attaquer aussi sec à ce même électorat protestataire, fatigué des politiciens fastidieux et corrompus.

Permettez-moi de vous présenter Emmanuel Macron : politicien français, ex-ministre de l'économie et ancien banquier d'investissement pour les Rothschild. (Les employés des services de renseignement se permettent de préciser qu'il n'existe pas d'anciens banquiers).

L'histoire de l'émergence de Macron dans la course présidentielle montre avec quelle facilité et à quelle vitesse les banquiers d'investissement, les doreurs d’image professionnels et les mé®dias sont capables de fabriquer un candidat anti-système. Il ne se présente pas au nom d’un des si ennuyeux partis et n’affronte aucune « primaire » ; il a formé son propre mouvement, présenté comme n’étant ni de gauche ni de droite, mais qui peut, par là même, racoler un maximum d'électeurs insatisfaits à tous les bouts du spectre politique. Son programme s’intitule rien de moins que « Révolution! » (à quoi bon lésiner) et promet qu’il sera bon pour tout, et contre tout ce qui est mauvais sans autres précisions (pour quoi faire ?).

L'image du banquier révolutionnaire me semble un peu débile. Mais, à en juger par les sondages, certains électeurs n’y voient nulle contradiction. Même si on tient compte du fait que les sondages exagèrent délibérément la cote de Macron, il faut reconnaître que les résultats de cette campagne de relations publiques sont tout de même impressionnants.

Les doreurs d’image [ou« spin doctors », nde] de Macron sont arrivés à combiner à son profit quelques ingrédients parfaitement incompatibles tels que le faire passer à la fois pour un adepte du néolibéralisme économique doux, pour un défenseur du citoyen lambda et pour un adversaire de l'establishment. Ils le disent en outre favorable à l'Europe et au multiculturalisme, mais en n’insistant pas trop sur certains de ces aspects, car on ne sait jamais quand la prochaine attaque terroriste ou le prochain viol en masse pourraient se produire et faire baisser sa cote.

Il est très probable que les prochaines élections françaises verront s’affronter Marine Le Pen et Macron. Il faut admettre que cet « ancien » banquier Rothschild a une grande chance de les gagner, puisque tous les médias et les partis de l'establishment font d’ores et déjà campagne en sa faveur. Sa victoire ne pourrait être contrecarrée que par un scandale très sérieux comme l'exposition des correspondances secrètes de Hillary Clinton, ou par une mobilisation sans précédent des eurosceptiques français. En général, tous les espoirs reposent sur les hackers russes et sur Julian Assange.

Enfin, si je vous ai parlé de tout cela, ce n’est pas parce que les prochaines élections françaises sont spécialement intéressantes, ni ce qui s’ensuivra, mais pour préciser que la victoire de Macron ne sera en rien tragique – nous y survivrons certainement [il s’adresse aux Russes, nde]. Mais, à voir la façon dont l’image publique de cet homme a été fabriquée et les messages qui sont envoyés dans sa campagne électorale, ne perdons pas de vue le fait que nos adversaires géopolitiques sont certainement en train de préparer « leur » Macron, en prévision des élections présidentielles en Russie. Ils ont même plusieurs Macrons potentiels, qu'ils vont déguiser en révolutionnaires, en populistes, en clameurs de vérité, et en purs combattants contre la corruption et l'establishment. Les efforts déployés dans ce sens sont déjà en cours.

Voyez comment on a élaboré les images de Navalny, de Kasyanov, et même de Roizman, dont les fins stratèges de Moscou chuchotent déjà qu’il sera candidat. Mais je voudrais dire qu'heureusement la Russie n’est pas la France. Il n'y a pas ici de candidat qui ait autant de chances que ce Macron en a là-bas, et c'est très bien.

 

11. Urne française xx.JPG

 

8. Ruslan Ostashko xx °.PNG

Ruslan Ostashko est l’éditeur en chef du site PolitRussia.com (http://politrussia.com/) et de sa chaine Youtube (https://www.youtube.com/channel/UCjxq8PsQ_On_-gI5LqNoVzA)

Source : http://www.fort-russ.com/2017/02/emmanuel-rothschild-macron-globalists.html

Traduction : Anna S. pour Comité Valmy et Les Grosses Orchades

 

5. Foudre de Jupiter.gif

 

Copiant Hillary Clinton, Emmanuel Macron prétend maintenant en France être la cible de la Russie.

Alexandre Mercouris  –Comité Valmy17 février 2017

 

9. Macron merdias.jpg

 

Le candidat à la présidence française Emmanuel Macron prétend - comme Hillary Clinton avant lui - être la cible d’une « cyber-attaque » de fausses nouvelles russe alors même que, en Allemagne, les enquêtes officielles mettent en doute les allégations d’intervention de la Russie dans la politique européenne.

C’était totalement prévisible et c’est maintenant arrivé.

Emmanuel Macron, le candidat « Golden Boy » qui est maintenant fortement promu à l’élection présidentielle française par l’establishment français et européen et qui - non par coïncidence - est le seul candidat à l’élection présidentielle française à soutenir la politique actuelle de confrontation contre la Russie, a emprunté une feuille du livre de jeu de Hillary Clinton en prétendant qu’il sera la cible d’une « cyber-attaque » de fausses nouvelles organisée par la Russie.

La manière dont cela se fait est présentée dans un article du Financial Times, qui cite le chef de la campagne de Macron et le ministre de la Défense, et rapporte d’obscurs soupçons de renseignements de la part du service français de contre-espionnage.

Voici ce que le Financial Times publie :

Lire la suite…

Source : http://comite-valmy.org/spip.php?article8250

 

10. macron-prefere-francais-ac2fc.jpg

 

 

5. Foudre de Jupiter.gif

 

Réponse des Grosses Orchades

à des questions qui leur ont été posées suite aux deux précédents posts :

« Mais qui est ce Soros et comment s’y prend-il ? »

 

George Soros est un des membres du cercle plus si fermé que cela des milliardaires de casino qui ont décidé de gouverner directement le monde sans l’intermédiaire des états, des gouvernements et autres fariboles que se sont donné jusqu’ici les peuples avec plus ou moins de bonheur. Il ne faut y voir que l’attelage immémorial de la volonté de puissance et de la cupidité poussées à leur paroxysme.

Comment s’y prennent-ils ? Au moyen d’une foultitude d’ONG « humanitaires » ou « culturelles » qui leur servent à manipuler la partie la plus faible des pays ciblés – généralement la plus jeune –, en se servant pour appât de l’une ou l’autre chose que les gouvernements à abattre ont à se reprocher.

[N.B. : Étant des entreprises humaines, tous les gouvernements ont des choses à se reprocher. S’il en était autrement, la recette n’aurait pas aussi bien fonctionné en France en 1968, où l’on n’aurait pas vu l’Ordre des Architectes et la Comédie Française se mettre en grève avec les OS de la CGT.]

Pour qu’une frange suffisamment importante de la jeunesse soit ainsi manipulable, il importe qu’elle soit non tout à fait sans éducation mais mal éduquée : que le système éducatif du pays soit nul (États-Unis) ou qu’il ait été sciemment détruit (Europe). La preuve en est que MM. Soros et consorts se sont jusqu’à présent cassé les dents précisément sur les pays où les mots « Éducation nationale » ne sont pas tout à fait vides de sens. Exemples : la Russie, l’Iran.

La Russie, où l’on a vu les écoles de Staline – avec tous les défauts qu’elles pouvaient avoir – démantelées par les dix ans de règne de la clique Eltsine, pour être ensuite restaurées sur des bases que nous ne connaissons pas mais dont nous voyons les effets.

Cependant, la Russie n’est pas le seul pays qui ait résisté aux attaques venues du dehors, aidées comme à peu près partout par une Ve colonne de collabos intérieurs. L’exemple le plus éclatant est Cuba qui, dans les conditions qu’on sait, résiste victorieusement depuis plus de soixante ans. Cuba, pays champion du monde de l’éducation des citoyens dans le but de les armer et non de les détruire, immédiatement suivi par (ou ex-aequo avec) l’Iran, mais aussi par d’autres pays d’Amérique Latine tel que le Venezuela, l’Équateur, etc.

Ces systèmes éducatifs très divers ont la particularité d’être tous fondés sur des valeurs nationales dont nous n’avons pas à nous occuper parce qu’elles ne nous regardent pas. La seule chose qui devrait nous importer est que nous n’en avons plus, ce qui fait de nous des proies idéales à qui balancer des Macron et autres virus marionnettes de la peste ou du choléra, en nous persuadant que nous y sommes pour quelque chose parce que nous avons été formatés par nos éducations frelatées pour participer docilement à des jeux truqués.

Un phénomène auquel nous n’avons jusqu’ici pas prêté assez d’attention, c’est que la seule résistance actuellement visible au pouvoir mondialisé sans visage vient de peuples qu’on appelle « peuples premiers », « autochtones », « indigènes » ou « natifs », génocidés à tours de bras depuis des siècles mais qui, pourtant, relèvent encore la tête au point de nous servir d’exemple à tous : Palestiniens au Moyen-Orient, « Indiens » dans les deux Amériques, etc.

Ceci, pourvu que Jupiter nous prête vie, devrait faire l’objet d’un très prochain post.

 

5. Foudre de Jupiter.gif

 

 

 

Mis en ligne le 17 février 2017

 

 

 

 

 

ET LE CANARD, IL ROULE POUR QUI ?

$
0
0

1. Perdre sa culotte en bateau.jpg

 

Et le Canard, il roule pour qui ?

C’est juste une question qu’on pose comme ça, car on ne connaît pas la réponse, en dehors de « sûrement pas pour des principes ».

Le sujet de notre post d’aujourd’hui, plus sérieusement parlant est :

 

Revue de presse de la droite extrême non fasciste.

 

Car, oui, cela nous arrive de la lire, et même quelquefois d’être à peu près d’accord avec elle, sauf justement sur quelques principes et sur ce qu’elle appelle « la gauche » et que nous appelons, nous, « le marais ».

Mais parce que tout ce qu’ils disent n’est pas à jeter et peut aider à clarifier les choses…

 

En vrac :

 

Guitry et le Grand Remplacement culturel des Français

Nicolas Bonnal – Voxnr.com28 janvier 2017

 

2.  michel-simon-et-sacha-guitry-la-poison.jpg

 

Enfant, quand je découvrais un Guitry à la télé, je ne comprenais pas cette France. Je cherchais des anciens pour me l’expliquer. Les châteaux, les villages, François premier, Talleyrand, les royalistes, l’héroïsme, les champs de bataille, la galanterie, le génie littéraire ? Revoyez la Symphonie fantastique sur Berlioz, Hugo, Gautier, chef d’œuvre de ce virtuose Christian-Jaque, pour comprendre de quoi je parle : d’une France, de la vraie France qui avait déjà été remplacée. Les zombis qui avaient succédé à ces anciens Français n’auraient aucune peine (autant dire tout de suite ce que j’ai sur le cœur) à se laisser remplacer. On ne peut tuer ce qui est mort, dit mon bon maître Michelet.

Moi j’avais été élevé par les seins nus sur les plages, par les Shadoks et par Charlie-Hebdo ; par le franglais de nos aéroports, les statistiques du chômage et les promesses sociales de l’Union de la Gauche. Alors Guitry c’était Jurassic Park. On avait changé de France. Le Grand Remplacement culturel avait déjà eu lieu et, aux toiles de Jouy et à Rameau, avaient succédé les enfants de Marx et de Coca-Cola. Tous les Maurice Chevalier et Mistinguett du doux Paris avaient été remplacés par Sylvie et Johnny (notez que Chevalier fut une star américaine), la presse Filipacchi et la bande de copains. Revoyez le film avec Brigitte Bardot La mariée était trop belle. On est encore dans la France du terroir, de la distinction, de la coquetterie bon aloi. Quelques années plus tard, avec la même Bardot on bascule dans la lessive de masse : c’est Vie privée de Louis Malle.

On remet Guitry au goût du jour et ce n’est pas un hasard. Guitry c’est la France de Cantenac avec un beau trésor caché (600 euros la nuit dans les relais-châteaux), et avec aussi une référence à la royauté sacrée et disparue. Quand Guitry meurt en 1957, des milliers de bons Français (espèce qui n’existe plus dès les années Pompidou) viennent saluer son corps. Les années passent, et leur hexagone rejette son sacré-corps avec ses courtisanes, ses souvenirs, ses collections, ses tableaux. Le roi est mort.

Ce n’est pas un hasard non plus si ce génie absolu de la langue, du théâtre, du cinéma (voyez le Tricheur, voyez ses génériques qui humilient à chaque plan les gueux du cinoche subventionné) suscite chez la critique ce zèle gêné. On l’estime mais… n’oublions pas non plus que son parrain était un tzar !

Qui a tué la France de Guitry ? Vatican II, Pompidou, Giscard ? La culture yankee, l’Europe, la station de ski, la télé, la bagnole ? Les grandes vacances (les congés payés comme dit joliment Bardot dans ses Mémoires), les usines, Carrefour, les Trente Glorieuses de l’autre ? Le mai 68 ne faisait que couronner unœuvre au noir, et il ne me reste qu’à remonter les Champs élyséens avec l’ombre du maître.

J’affirme qu’en les remontant on découvre ces hauts-lieux bienheureux (sedes beatas) qu’a chantés mon Virgile.

PS : découvrez les provocants coffrets DVD Gaumont.

Source : http://www.voxnr.com/8190/guitry-et-le-grand-remplacement-culturel-des-francais

 

3. Urne à billets.gif

 

Qui a tué la France de Guitry ? Les Français.

Michelet n’est pas notre bon maître, fichtre non ! Mais il est vrai qu’« on ne peut tuer ce qui est mort », et que les invasions barbares censées nous imposer bientôt leur loi – fût-elle la char’ia – ne trouveront rien à détruire de notre civilisation, puisqu’il y a soixante ans que nous nous en chargeons nous-mêmes. Avec enthousiasme.

 

3. Urne à billets.gif

 

Flynn sur la touche : le Premier vrai revers de l’administration Trump [1]

Jacques Borde – Voxnr.com16 février 2017

 

4. Flynn sur la touche -1.jpg

 

Enfin ! Le camp démocrate peut s’enorgueillir d’un succès en demi-teinte. À force d’articles biaisés, mensongers, mais répétés, le National Security Adviser, le lieutenant-général (Ret) Michael T. Mike Flynn, a préféré rendre son tablier. Mais, n’en déplaise aux media caniveaux, en érection (intellectuelle) des deux côtés de l’Atlantique, une hirondelle ne faisant pas le printemps étasunien, le poste a aussitôt été pourvu et, in fine, l’administration Trump poursuit son bonhomme de chemin. 1ère Partie.

 

« Any citizen of the United States, wherever he may be, who, without authority of the United States, directly or indirectly commences or carries on any correspondence or intercourse with any foreign government or any officer or agent thereof, with intent to influence the measures or conduct of any foreign government or of any officer or agent thereof, in relation to any disputes or controversies with the United States, or to defeat the measures of the United States, shall be fined under this title or imprisoned not more than three years, or both. This section shall not abridge the right of a citizen to apply himself, or his agent, to any foreign government, or the agents thereof, for redress of any injury which he may have sustained from such government or any of its agents or subjects ».

Logan Act1, 30 janvier 1799.

 

Flynn démissionnaire est-il, pour autant, fini ?

Jacques Borde. Politiquement ? Pas sûr. L’embarrassant pour Flynn est qu’il occupait un des rares postes ne nécessitant pas une approbation sénatoriale. D’où la surprise pour l’administration Trump. Même si l’on est là sur des pinailleries juridiques, à la limite de la forgerie, tirées jusqu’au bout de leur raisonnement que sur du vraiment sérieux.

La vraie question risque vite d’être de savoir si les Américains apprécient cette manière de faire. Or rappelons-le que le renouvellement des chambres se fait par tiers aux USA. Et qu’au prochain term, ce seront essentiellement des sièges d’élus démocrates qui seront dans la balance !

 

Au-delà, que pensez-vous des accusations de Nicole Bacharan sur la santé mentale de Trump ?

Jacques Borde. (Éclat de rire) c’est un des gimmicks de la donzelle, si je puis dire. Mais, quitte à nous bourrer le mou à propos de la fragilité psychologique des uns et des autres, je me souviens de la même Bacharan (quasiment au bord des larmes) commentant la victoire de Donald J. Trump, dénoncée par cette sorte de BHL2 en jupons comme une résurgence du fascisme !!! Alors, ses leçons que cette dame, qui voit des extrémistes à chaque détour de couloirs de la Maison-Blanche, se les garde.

En fait, on est en plein dans la masturbation intellectuelle propre à cette intelligentsia gauchiste dont ne veut justement plus l’Américain lambda. Je vous rappelle que le Terrorist ban de Trump est soutenu à 57% par ses compatriotes. Et, ce qu’en pense une essayiste bobo comme Bacharan n’a aucune espèce d’importance.

 

Vous semblez avoir une dent contre Nicole Bacharan ?

Jacques Borde. Non. Mais il faudrait que nos media songent un jour à inviter des gens sérieux sur leurs plateaux. À propos de ridicule justement, je vous rappelle qu’à l’annonce de la victoire de Donald J. Trump, Nicole Bacharan, conviée à commenter l’événement sur RTL, nous avait sorti que « Ce sont les sondages qui nous ont trompés ! ».

Affligeant ! Pauvre petite fille…

Comme l’avait, alors, noté David Desgouilles sur Causeur, « Tiens donc ! Toute son expertise se basait sur les sondages ? En fait, Bacharan se moque du monde. Si les instituts annonçant la victoire de Trump étaient en effet minoritaires ces derniers jours, ils étaient largement majoritaires pour sa victoire aux primaires, quand elle expliquait de manière implacable que jamais les Républicains n’accorderaient l’investiture à cet OVNI politique. En fait, Madame Bacharan, avant d’être une experte, une scientifique, était surtout une militante »3.

À la fin, ce genre de pathos médiatique devient ridicule. Il ne nous manque plus que la boule de cristal !

 

Bon, admettons. Et au NCS que se passe-t-il ?

Jacques Borde. Rien de si grave que le prétend le camp démocrate, au bout du compte. Le National Security Adviser sera le général (Ret) Joseph Keith Kellogg Jr., un autre professionnel. Comme Michael T. Mike Flynn4 venait tout juste d’entrer en fonction, les dégâts sont plutôt limités.

Quant à Flynn, auréolé désormais de son statut de victime de la persécution de la nomenklatura démocrate, il peut fort bien entamer une carrière politique.

Lire la suite…

Source : http://www.voxnr.com/8187/flynn-sur-la-touche-le-premier-vrai-revers-de-ladministration-trump-1

 

3. Urne à billets.gif

 

Flynn sur la touche : le Premier vrai revers de l’administration Trump [2]

Jacques Borde – Voxnr.com17 février 2017

 

5. Flynn sur la touche - 2.jpg

 

Enfin ! Le camp démocrate peut s’enorgueillir d’un succès en demi-teinte. À force d’articles biaisés, mensongers, mais répétés, le National Security Adviser, le lieutenant-général (Ret) Michael T. Mike Flynn, a préféré rendre son tablier. Mais, n’en déplaise aux media caniveaux, en érection (intellectuelle) des deux côtés de l’Atlantique, une hirondelle ne faisant pas le printemps étasunien, le poste a aussitôt été pourvu et, in fine, l’administration Trump poursuit son bonhomme de chemin. 2ème Partie.

 

« Dans deux démocraties, la France et les États-Unis, on est en train depuis quelques temps et en ce moment même de réinventer les techniques du coup d’État. La grande nouveauté est le coup d’état médiatique et judiciaire, la seule différence c’est qu’en France il est préélectoral et qu’aux États-Unis il est aussi post électoral ! Traduction transformée, grosse manchette des journaux, omissions en série sur les candidats qu’on veut promouvoir, chasse aux sorcières, assassinat par calomnies, fascisme médiatique, Goebbels revu et corrigé ! ».

Eber Addad.

 

Vous n’avez pas l’impression de charger un peu la barque en accablant ainsi ceux de nos confrères qui attaquent l’administration Trump, notamment pour ses liens avec la Russie ?

Jacques Borde. Non, absolument pas. Nos donneurs de leçons dont on ne sait plus très bien s’ils sont germanopratins ou carrément munichois, seraient plus inspirés à dénoncer ce que Pierre Lellouche – un de nos meilleurs et vrais spécialistes des questions de géostratégie et de Défense, soit dit en passant – à défini comme, je le cite, la « politique néo-mollétiste d’Hollande en direction de l’Amérique ». Lellouche parlant, là, bien sûr de nos relations avec l’administration Obama.

Mais, il y a plus étonnant encore…

 

Quoi ?

Jacques Borde. J’ai du mal à comprendre, même si les pétrodollars golfiques sont une partie de l’explication, comment toute une clique nourrie à l’onanisme pacifiste béat des années de Guerre froide, a pu, intellectuellement parlant, passer dans le camp de la guerre occupé par les Démocrates.

Au fond, si l’on y pense bien, Flynn aurait dû les faire entrer en transe ! Pensez : un militaire, un vrai, un tatoué, leur disant que la meilleure chose à faire c’est :

 

1- de s’asseoir autour d’une table avec les Russes, au lieu d’amasser des armes de guerre face à eux.

2- de rayer définitivement de la carte, les criminels de guerre, assassins de masse et violeurs en réunion de Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (DA’ECH)1, Jabhat an-Nusrah li-Ahl ach-Chām2, et tutti quanti.

 

Certains chèques devaient compter pas mal de zéros, ne pensez-vous pas ?

 

Donc vous niez toute crédibilité à leurs critiques ?

Jacques Borde. À peu près totalement, oui.

Je pense que le lieutenant-général (Ret) Michael T. Mike Flynn, avait, a contrario de beaucoup, une expertise de taille. Lisez aussi ce qu’a écrit  la Représentante démocrate, Tulsi Gabbard3, . Elle aussi une femme d’expérience. Elle aussi une démocrate, comme Flynn.
Sans doute ce qui a valu au premier la vindicte des bellicistes qui président désormais aux destinées du camp démocrate.

Rappelons que le fait d’avoir eu (cas de Flynn, en l’espèce) des contacts formels avec le représentant d’un gouvernement étranger (russe en l’espèce), n’est que la rupture d’un usage et non la violation d’une interdiction.

Contacts formels ou informels. Qui peut le dire ? Mais il se pourrait bien qu’il y ait des raisons bien moins avouables dans la campagne démocrate visant le général Flynn…

 

Et qu’est-ce qui se cacherait derrière ces attaques répétées ?

Jacques Borde. Les relations Washington-Jérusalem, pardi ! Ou, plus précisément, les relations qu’entendent tisser les administrations Trump et Nétanyahu. Je crois vous l’avoir  déjà dit : dans cette relation totem4 entre les deux administrations, il était évident, comptes tenus de l’intensité et de la teneur des relations militaro-sécuritaires entre Jérusalem et Washington, que l’ex-National Security Adviser, Michael T. Mike Flynn, aurait eu un rôle clé dans ce new deal géostratégique entre les deux pays.

À ce titre, je vous rappelle que le Wall Street Journal a indiqué que l’administration Trump était « en plein pourparlers » avec plusieurs pays arabes pour créer une alliance du même genre que l’OTAN avec Israël pour écarter l’Iran et ses alliés chî’îtes. C’est, sans doute, aller un peu vite en besogne. Mais le nouveau président américain, semble lancer quelques lignes pour voir comment ça mord !

Flynn, verbatim le Wall Street Journal, « était lourdement impliqué dans ces pourparlers ». ainsi que le US Secretary of Defense, le général (Ret) James Mad Dog Mattis5, semble-t-il.

 

Vous sous-entendez que l’administration sortante a, délibérément, interféré dans les relations bilatérales israélo-étasunienne ?

Jacques Borde. Cela y ressemble fort en tout cas.

Notez également que le quotidien israélien de centre-gauche Ha’aretz a, lui, indiqué que Nétanyahu et Trump discuteraient d’un plan de paix régional dans lequel la question palestinienne ne figurera qu’en second plan. Trump ayant, d’ores et déjà, indiqué le peu d’intérêt qu’avait à ses yeux la solutionà deux États6 !…

Lire la suite…

Source : http://www.voxnr.com/8204/flynn-sur-la-touche-le-premier-vrai-revers-de-ladministration-trump-2

 

Pour d’autres informations sur  la défenestration du général Flynn, voyez le Saker, Pepe Escobar et diverses sources US ou autres (choisissez-les sérieuses).

 

3. Urne à billets.gif

 

Amazon, Dostoïevski et le fascisme cool

Nicolas Boileau – Voxnr.com13 février 2017

 

6. Amazon.jpg

 

Je n’ai jamais compris pourquoi les leaders fascistes prenaient l’air méchant. Il suffit pour imposer le techno-nazisme de sourire et de prôner la société ludique.

Le texte qui suit a fait le tour du web :

« L’entreprise américaine (Amazon – ndlr) est accusée d’exploiter ses employés du centre de Dumferline, dans la région de Fife, en Écosse, à tel point que certains d’entre eux sont obligés de dormir dans des tentes à côté du bâtiment pour assurer leurs 60 heures de travail hebdomadaire. »

Les tentes pourquoi pas ? On ne peut plus se loger en effet en société néolibérale :

« En cause, les salaires cassés (entre 3 et 5,7 euros/heure après les charges) qui ne permettent pas aux employés d’utiliser la navette de l’entreprise pour rentrer chez eux, rebutés par son prix prohibitif de 7,35 livres sterling par jour (8,7 euros). Un des salariés interrogés par le journal écossais The Courier confie habiter à plus d’une centaine de kilomètres du site et ne pas pouvoir couvrir cette distance deux fois par jour, les billets de train étant trop chers. »

Certains politiciens râlent en Angleterre ou en Écosse, mais Amazon s’en fout, et Amazon a raison. Amazon et ses Brainlords (cf. le livre de N. Bonnal*) défendent l’homo ludens :

 « Mais rien dans la succession de scandales de ce genre ne laisse penser qu’Amazon soit prêt à une telle remise en question. Au contraire, les porte-parole de la boîte sont même enthousiastes sur les conditions de travail imposées à leurs employés. “Pendant le Black Friday, nous avons organisé des tombolas gratuites. Il faut que les employés s’amusent”, s’est ainsi réjoui Paul Ashraf, manager général des opérations pour Amazon au Royaume-Uni».

C’est pourquoi j’en reviens à Dostoïevski et à sa tirade du Grand Inquisiteur – pour éclairer les ahuris qui voteront encore à droite, à gauche, même au centre !

« Mais le troupeau se reformera, il rentrera dans l’obéissance et ce sera pour toujours. Alors nous leur donnerons un bonheur doux et humble, un bonheur adapté à de faibles créatures comme eux. »

Le Grand Inquisiteur continue sur un ton ludique et amusé :

« Nous les persuaderons, enfin, de ne pas s’enorgueillir, car c’est toi, en les élevant, qui le leur as enseigné ; nous leur prouverons qu’ils sont débiles, qu’ils sont de pitoyables enfants, mais que le bonheur puéril est le plus délectable. Ils deviendront timides, ne nous perdront pas de vue et se serreront contre nous avec effroi, comme une tendre couvée sous l’aile de la mère. »

Et si on organisait des tombolas pour mériter le paradis ? Ou même l’enfer, qui doit être plus fun et plus ludique (c’est vrai, quoi, pourquoi s’emmerder avec le paradis ? t’es catho ?) :

« Notre courroux les fera trembler, la timidité les envahira, leurs yeux deviendront larmoyants comme ceux des enfants et des femmes ; mais, sur un signe de nous, ils passeront aussi facilement au rire et à la gaieté, à la joie radieuse des enfants. »

Le grand inquisiteur organise gentiment son petit parc humain :

« Certes, nous les astreindrons au travail, mais aux heures de loisir nous organiserons leur vie comme un jeu d’enfant, avec des chants, des chœurs, des danses innocentes. »

On se rebellera pour mieux se soumettre après :

« Mais l’allégresse des gamins prendra fin et leur coûtera cher. Ils renverseront les temples et inonderont la terre de sang ; mais ils s’apercevront enfin, ces enfants stupides, qu’ils ne sont que de faibles mutins, incapables de se révolter longtemps. Ils verseront de sottes larmes et comprendront que le créateur, en les faisant rebelles, a voulu se moquer d’eux, assurément. »

Dostoïevski inspire Nietzsche :

« Un peu de poison de-ci de-là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poisons enfin, pour mourir agréablement. On travaille encore, car le travail est une distraction. Mais l’on veille à ce que la distraction ne débilite point. »

Bibliographie

  • Bonnal – Internet, Nouvelle Voie Initiatique (AVATAR Editions)
  • Les frères Karamazov, 2, V, V
  • Zarathoustra, prologue, 5

 

3. Urne à billets.gif

 

Pour voir une critique d’Amazon par la presse de (vraie) gauche, c’est ici :

 

Amazon.fr, une librairie états-unienne, financée par la France et basée au Luxembourg.

Bientôt Noël : nos cadeaux directement payés à Obama

Un lecteur18 décembre 2012

7. freccia nera piccola xxx.GIF

https://www.legrandsoir.info/bientot-noel-nos-cadeaux-directement-payes-a-obama.html

 

8. Amazon Grand Soir.jpg

 

On peut facilement commander ses livres ailleurs...

Offres d’emploi chez Amazon pour Noël : un cadeau empoisonné ?

Viktor M.18 septembre 2014

7. freccia nera piccola xxx.GIF

https://www.legrandsoir.info/+-amazon-+.html

 

8. Amazon Grand Soir.jpg

 

Libéralisme quand tu nous tiens

Mauris DWAABALA–  8 novembre 2014

7. freccia nera piccola xxx.GIF

https://www.legrandsoir.info/liberalisme-quand-tu-nous-tiens.html

 

8. Amazon Grand Soir.jpg

 

Et elles n’y sont pas toutes !

 

3. Urne à billets.gif

 

Oui, le colonialisme est un crime contre l’humanité !

Bruno Guigue – Voxnr.com17 février 2017

 

L’essentiel de ce qu’il y avait à dire sur le colonialisme a été dit, il y a longtemps, par Me Jacques Vergès. Que des mirliflores néo-pompidoliens soucieux de ratisser un maximum de voix crétines prétendent exprimer une opinion là-dessus ne nous étonne pas : si l’effronterie devait étouffer, il y a longtemps qu’ils seraient morts.

Nous estimons cependant que s’abaisser à discuter de ces pseudo-opinions est une insulte aux colonisés (nous parlons des involontaires). C’est pourquoi nous nous sommes abstenus de reprendre l’article de Bruno Guigue lorsqu’il a été publié par Arrêt sur Info.

Néanmoins, vous pouvez le lire ici :

http://www.voxnr.com/8191/oui-le-colonialisme-est-un-crime-contre-lhumanite

ou là :

http://arretsurinfo.ch/oui-le-colonialisme-est-un-crime-contre-lhumanite/

 

3. Urne à billets.gif

 

Macron : le coup d’éclat permanent ?

Des réseaux bien huilés, ça aide énormément

Régis de Castelnau – Causeur10 février 2017

 

9. Causeur Macron - 1.jpg

 

L’arrivée au gouvernement le 26 août 2014, d’Emmanuel Macron, parfait inconnu et tous les événements qui ont suivi montre que ce dernier est un parfait veinard. Une furieuse et interminable campagne médiatique en sa faveuret des parrains timides (mais généreux) qu’il refuse de nommer, lui permettent de mener sa grande marche.

Le conte de fées du camp du Bien

Les organes de contrôle de la régularité, de l’égalité et de la sincéritéde la campagne présidentielle se trouvent brusquement atteints d’une forme grave de la maladie du sommeil. Plusieurs autres facteurs jouent en sa faveur : un président de la République qui laisse la place en faisant savoir qu’il se verrait bien présider l’UE, tous ses copains de promo de l’ENA occupant des postes judicieux, qui lui préparent le terrain. Et la justice pénale qui a adopté un tempo particulièrement bien ajusté qui lui ouvre un boulevard.

Je sais ce que je vais recevoir pour ne pas marcher dans le conte de fées que nous sert le camp du Bien. Ce sera la nouvelle injure disqualifiante : complotiste ! Critiquer Macron et l’invraisemblable opération qui vise à en faire le futur président de la République, c’est considérer que l’Histoire n’est qu’un complot judéo-maçonnique-illuminati-reptilien.

 

Lire la suite…

Source : http://www.causeur.fr/macron-jouyet-hollande-fillon-presidentielle-42613.html

 

 

3. Urne à billets.gif

 

Pourquoi Macron va être élu et Trump viré

Nicolas Boileau – Voxnr.com16 février 2017

 

10. macron_banksters x.gif

 

C’est presque trop facile pour le système : son opposition vole en éclats. Les médias, toujours les médias. Mais aussi la lâcheté des Fillon et autres Trump, qui baissent la culotte avant le combat ou même après avoir gagné. De ce point de vue Trump aura fait comme Syriza et le peu regretté Varoufakis. Ce stratège digne de Thémistocle et d’Alexandre nous impressionna. On démissionna le soir de la victoire, on se mit à table, on se soumit au système et à ses cent mille milliards de dettes, on attendit les coups de trique. Le peuple fouillera les poubelles pour bouffer. Fillon a été défendu par le fils BHL ce qui en dit long sur ses intentions politiques et diplomatiques à court terme, et Pénélope s’en fout ; car après avoir confessé sa fatigue, son ennui et sa dépression, la catho marrie laisse le mari se dépatouiller avec le juge et les médias. Quand on a un directeur de conscience comme le pape François…

Trump aussi a vite baissé le froc. Il est une grande gueule, un Big Mouth et rien de plus. Comme disait Hillary lors d’un débat, il ne sait que pleurnicher sur la méchanceté des médias. Sur le reste : il ne monte pas les tarifs douaniers (trop dangereux pour le pouvoir d’achat du familier de Wal-Mart), il vire les gênants Flynn et Bannon, et il reprend nûment les agendas de nos chers néocons en restant aux ordres de Netanyahou – comme tout bon républicain. Trump est une merde populiste dans un bas de soie oligarque. Il n’allait pas faire la guerre à ses acheteurs et locataires de Wall Street et de l’ONU. Je repense au film de Taylor Hackford, l’Associé du diable, qui évoque la geste du diable newyorkais chargé de défendre un grossier promoteur immobilier – logé dans le propre appartement de Trump sur Central Park (lisez aussi Shabbat à central Park, qui inspira Angel Heart).

Trump viré ou pas, on aura vite la guerre contre l’Iran et la Russie. Car on n’arrête pas les associés du diable, pas plus à New York qu’à Londres (il est en où le Brexit ?) ou à Bruxelles. The Donald aura choisi le déshonneur et il aura le déshonneur et la guerre. Il fera le ménage en Iran ou ailleurs, et puis on le mettra à la porte comme un malpropre qu’il est.

Quant à la France, elle va rester bonne socialiste. Tout cela avec 4% d’opinions favorables pour Hollande – qui incarne parfaitement le bourgeois mécréant et au pouvoir depuis le bon roi Louis-Philippe. C’est mieux pour elle après tout : les pleurnicheries d’un ex PM de Sarkozy, le bouillonnement populiste, les propositions naïves de la marine française (sortez de l’euro, juste pour voir !) ne vont pas nous sauver de la crade misère qui nous attend ou qui nous a déjà atteints. Le FN ne sert qu’à ça : être présent au second tour et faire gagner l’élection au bateleur choisi.

Macron est le candidat des oligarques et de Soros, de Rothschild et de la gauche enragée, il ne peut donc que gagner au pays des Droits de l’Homme ; les mécontents changeront de planète ou bien d’espèce.

Source : http://www.voxnr.com/8167/pourquoi-macron-va-etre-elu-et-trump-vire

 

3. Urne à billets.gif

 

Pour nous, la seule « gauche enragée » (infime particule de vraie gauche, certes, et qui ne va pas faire des mouches à deux culs, c’est sûr ; juste pour que ne soient pas trop mélangés les torchons et les serviettes), c’est ça :

11. Ruffin 1.gif

Picardie debout : les gens avec nous !

12. Ruffin 2.jpeg

 

L’événement, hier soir, c’était vous : plus de six cents personnes rassemblées, à Flixecourt ! Pour une élection législative ! Qui se tiendra dans quatre mois ! Sans ténor national !

C’est un événement inédit, inattendu, en plein Val-de-Nièvre. La télévision néerlandaise, la télévision japonaise, ne s’y sont pas trompés, offrant à notre Picardie un rayonnement international !

C’est désormais certain : quelque chose se passe chez nous.

Mais quoi ?

C’est un point de départ, cette réussite, et non un point d’arrivée. C’est un tremplin pour, quartier après quartier, rue après rue, maison après maison, dans les semaines qui viennent, labourer le terrain et regagner les coeurs. Pour installer, dans le paysage local, une force populaire, généreuse, conquérante, une force tout court. Parlons-en !

Collons des autocollants !

Sonnons chez nos voisins, et faisons sonner le tocsin !

(Et faites des dons !)

Unis ainsi, nous le sentons bien : nous sommes puissants, nous reprenons confiance et puissance.

Assez pour, aux côtés des salariés de Whirlpool, porter une proposition audacieuse et simple, qui répond à la logique tout aussi simple de la multinationale : l’interdiction de tout produit Whirlpool du territoire français.
Nous avons lancé la pétition en direct.

Nous sommes prêts à les accompagner à Paris.

J’espère surtout, en juin, pouvoir amener cette revendication à l’Assemblée nationale, et secouer l’hémicycle. A ce moment là encore, il faudra que vos milliers de voix soutiennent ma voix.

Aujourd’hui, nous sommes encore 60 à toquer à toutes les portes du quartier Saint-Maurice à Amiens, un exploit !

Il ne s’agit que d’une circonscription sur 577.

 Mais quand une lumière s’allume dans un tunnel, tout le monde regarde la lumière.

C’est de Picardie qu’en 1358 est partie la grande jacquerie.

C’est de Picardie, à nouveau, que nous ferons partir une jacquerie électorale !

Comme toujours :

Sans vous, on ne peut rien. Avec vous, on peut beaucoup.

Et c’est pour ça qu’à la fin c’est nous qu’on va gagner !

 

Le site de la campagne

 

Source :http://www.francoisruffin.fr/lancement-campagne-flixecourt

 

3. Urne à billets.gif

 

Enfin, parce que, quand même, on est Belges et pour rappel :

 

« Pourquoi je ne vote pas »

Raoul Vaneigem

 

13. Vaneigem 1.jpg

 

L’année dernière, ma plus jeune fille, rentrant de l’école, m’a dit : «Je suis bien embêtée. On m’a expliqué que c'était un devoir pour tous de voter. Or, toi, tu ne votes pas. Explique-moi pourquoi !»

J’avais à l’époque de bons arguments, ils sont aujourd’hui bien meilleurs encore.

Il fut un temps où les idées politiques avaient une importance aux yeux des citoyens et déterminaient leur choix électoral. Il existait alors une frontière assez nette entre la gauche et la droite, entre progressistes et conservateurs. Mais déjà à l’époque, il apparaissait nettement que les avancées sociales étaient d’abord arrachées dans la rue, par les émeutes, les grèves ou les grandes manifestations populaires. Les tribuns et les parlementaires socialistes et « communistes » s’en attribuaient ensuite le mérite et en profitaient pour exercer leur ascendant sur les masses. Sans la détermination des mouvements de revendication, il n’y aurait eu ni réduction du temps de travail, ni congés payés, ni droit aux soins de santé, aux allocations de chômage, aux avantages que les mafias multinationales bousillent aujourd'hui avec l’aide des gouvernements de gauche et de droite.

Très tôt, on assista à une bureaucratisation du mouvement ouvrier. Les partis et les syndicats se montrèrent plus préoccupés d’accroître leur pouvoir que de défendre un prolétariat qui jusque dans les années 1960 se défendait très bien lui-même. Le rouge devint rose et la rose s’effeuilla. Tandis que le réformisme social-démocrate partait en couille, l’imposture du mouvement dit communiste s’effondrait avec l’implosion de l’empire stalinien, laissant le champ libre à une véritable opération de colonisation des masses.

L’émergence et la prédominance d’une économie de consommation vinrent en effet contrebalancer opportunément les effets fâcheux d’une décolonisation que les peuples du tiers-monde avaient arrachée de haute lutte.

Dénoncé en Mai 1968, le mythe de la société de bien-être, propagé par le consumérisme, se délite aujourd’hui et accompagne dans sa faillite le capitalisme financier dont la bulle spéculative crève et révèle autour de nous le vide creusé par l’argent fou, par l’argent employé à se reproduire en circuit fermé (non sans que s’emplissent les poches au passage les mafieux affairistes et politiques qui, une fois réélus, vont prôner l’austérité).

Le supermarché est devenu entre-temps le modèle de la démocratie : on y choisit librement n’importe quel produit à la condition de le payer à la sortie. Ce qui est important pour l’économie et ses profiteurs, c’est de faire consommer n’importe quoi afin d’augmenter le chiffre d’affaires. Dans le clientélisme politique qui sévit aujourd’hui, les idées n’ont guère plus d’importance qu’un dépliant publicitaire. Ce qui compte pour le candidat, c’est d’accroître sa clientèle électorale afin de mener ses affaires au mieux de ses intérêts égoïstes.

Qu’une assemblée de citoyens choisisse des délégués pour défendre ses revendications, leur donne mandat de les représenter et leur demande de rendre compte du succès ou de l’insuccès de leur mission, voilà ce qui constitue une véritable démocratie.

Mais en quoi me représenteraient-ils ceux qui

 

- escroquent le bien public,

- se servent des taxes et des impôts des salariés et des petits indépendants pour renflouer les malversations des banksters,

- gèrent, au mépris des patients les hôpitaux comme des entreprises à rentabiliser,

- privilégient l'enseignement concentrationnaire et construisent des prisons et des centres fermés au lieu de multiplier les petites écoles,

- soutiennent les mafias agroalimentaires qui dénaturent la nourriture,

- bousillent les secteurs prioritaires (métallurgie, textile, logements, service postal, transports, verrerie, fabriques de biens utiles à la société) ?

 

De l'extrême gauche à l'extrême droite, ce qui prime, c'est la recherche d'une clientèle, c'est le pouvoir, le mensonge, l'imposture et la frime. C'est le mépris du pauvre con qui pisse sa confiance dans l'urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d'une rage aveugle, le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous.

Mais, direz-vous, tous les politiciens ne sont pas corrompus, tous ne dépensent pas l'argent du contribuable en voyages d'affaires, en frais de représentation, en malversations diverses. Certains sont honnêtes et naïfs. Assurément, mais ceux-là ne demeurent pas longtemps dans l'arène. En attendant, ils servent de paravents aux assoiffés de pouvoir, aux malades de l'autorité, aux gestionnaires de la farce électorale, aux promoteurs d'une image de marque qu'ils affichent partout sans souci du ridicule.

Que l'on ne s'y trompe pas : bien que la démocratie parlementaire pourrisse sur pied, je ne propose ni de la supprimer ni de la tolérer plus longtemps comme un moindre mal. Je ne veux ni du « Ferme ta gueule ! » ni du « Cause toujours ! » Je veux que la politique retrouve son sens premier : l'art de gérer la cité. Je veux qu'une démocratie directe émane non de citoyens battus, cocus, contents, mais d'hommes et de femmes soucieux de promouvoir partout la solidarité et le progrès humain. Quand des collectivités locales agissant globalement – sur le mode de fédérations internationales – décideront de s'autogérer, et examineront :

 

– Comment favoriser la mise au point des formes d'énergie gratuite à l'usage de tous.

– Comment constituer une coopérative d'investissement pour en financer la construction.

– Comment mettre en œuvre la gestion collective d'un fonds d'investissement constitué par une participation financière que rendrait possible le refus des petits et des moyens revenus d'acquitter les taxes et les impôts prélevés par l'État-bankster.

– Comment généraliser l'occupation des usines et leur gestion par ceux qui y travaillent.

– Comment organiser une production locale destinée à la consommation des collectivités locales et fédérées, afin d'échapper à la gabegie du marché et d'assurer peu à peu une gratuité des biens de survie, qui rende l'argent obsolète. (Ne parlez pas d'utopie! C'est ce qu'ont réalisé en 1936 les collectivités libertaires de Catalogne et d'Aragon, avant d'être écrasées par les communistes.)

– Comment propager l'idée et la pratique de cette gratuité qui est la seule arme absolue contre le système marchand.

– Comment favoriser la propagation des fermes dites biologiques et leur pénétration dans les villes.

– Comment multiplier de petites unités scolaires de proximité, d'où soient bannies les notions de compétition, de concurrence et de prédation. Utopique? Non. Au Mexique, à San Cristobal, l’Université de la Terre propose une formation gratuite dans les domaines les plus divers (en plus des matières traditionnelles: des ateliers de cordonnerie, de mécanique, d’électronique, de ferronnerie, de physique, d’agriculture naturelle, d’art culinaire, de musique, de peinture, etc.). La seule qualité requise est le désir d’apprendre. Il n’y a pas de diplômes mais on attend de «ceux qui savent» qu’ils communiquent gratuitement et partout leurs connaissances.

– Comment doter les collectivités locales de maisons de santé, où les premiers soins puissent être assurés avec l’aide des médecins de campagne et de quartiers.

– Comment organiser un réseau de transports gratuits et non polluants.

– Comment mettre en pratique une solidarité active en faveur des enfants, des vieux, des malades et handicapés, des personnes en difficultés mentales.

- Comment mettre en œuvre des ateliers de création ouverts à tous.

– Comment reconvertir les supermarchés en entrepôts où les produits utiles et agréables fassent l’objet de trocs ou d’échanges de services en vue de favoriser la disparition de l'argent et du pouvoir.

 

Alors je voterai. Passionnément !

 

14. Vaneigem 2.jpg

 

Source : Siné Hebdo n° 80 (17/3/2010).

 

3. Urne à billets.gif

 

« Le Monde traquant la désinformation, c’est comme si le cartel de Medellin se mettait à dénoncer les dealers de coin de rue »

 

Nous ajoutons ceci en dernière minute, au risque d’allonger interminablement ce post, car il s’y trouve d’inquiétantes informations (vraies) qu’il importe de connaître.

 

Le label rouge Decodex, un certificat d’excellence ?

Slobodan Despot – ANTIPRESSE 19 février 2017

 

15. Decodex.gif

 

La question est évidemment ironique. L’outil mis en place par Le Monde a rapidement indexé (c’est le cas de le dire) un territoire vaste et bigarré où pullulent les énergumènes, les paranoïaques et les mythomanes, mais où vivent aussi paisiblement — disons plutôt vivaient jusqu’ici — des tribus de penseurs et des chercheurs d’une haute probité dont les informations n’avaient qu’un seul défaut: celui de ne pas correspondre à la vision du monde univoque du Monde, mètre étalon de la pensée unique française. Traduit en langage technologique: ils ont le tort d’accrocher les fureteurs à mots clefs «chauds» et à sources douteuses du logiciel en question. La mise en place d’une «intelligence artificielle» pour traquer la pensée déviante ajoute un vernis d’«objectivité» impersonnelle et mécanique à ce qui n’est, fondamentalement, qu’une opération assez grossière de gleichschaltung (alignement) médiatique, du reste identifiée comme telle jusque dans les rangs des confrères.

Il n’est pas d’intelligence artificielle. Il n’existe que de l’intelligence humaine prolongée par des robots qui accomplissent ce que cette intelligence leur a ordonné de faire. On aurait pu apprendre aux inquisiteurs mécaniques de Decodexà distinguer le deuxième degré et l’antiphrase. Mais c’eût été long, compliqué et coûteux. On n’avait pas besoin d’aller aussi loin. Le but était de contenir rapidement une sédition qui se propageait comme un feu de brousse, or en de tels cas on ne fait pas de détails. On arrose bien au-delà de la limite des flammes. C’est le mot d’ordre classique des nettoyeurs d’urgence: «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens».

Le Monde ne représente pas, c’est le moins qu’on puisse dire, un parangon de vertu journalistique. Il y a 14 ans déjà, l’immense enquête de Pierre Péan et Philippe Cohen surLa Face cachée du Monde illustrait le profond fossé existant entre les pratiques de ce journal et les règles élémentaires de la déontologie journalistique — voire de l’honnêteté intellectuelle pure et simple. Cela ne s’est pas arrangé depuis. Dès la guerre en ex-Yougoslavie, j’ai collecté une documentation ahurissante sur ses mensonges et ses partis pris. J’avais même eu la folie d’écrire à son rédacteur en chef pour relever une erreur de fait objective, aisément vérifiable dans les encyclopédies. Il m’avait répondu par une caricature de Plantu, me disant en résumé: «allez vous faire foutre, Balkaneux enragé».

Inutile de relever l’effondrement éthique et informationnel du même journal dans les récents conflits du Proche-Orient, qu’il a «couverts»… d’un voile de camouflage imprimé de motifs néocons. Si, par exemple, le parti pris massivement pro-djihadiste des médias occidentaux dans la tragédie d’Alep a été remis en question par certains journalistes et commentateurs français, ces voix-là ne sortaient pas des colonnes du Monde.

Aussi, lorsque cette officine d’influencefinancée à coups de dizaines de millions par l’État français a annoncé la mise en place de son «outil de vérification», je ne pouvais que sourire. Le Monde traquant la désinformation, c’est comme si le cartel de Medellín se mettait à dénoncer les dealers de coin de rue.

Puis, des amis préoccupés m’ont signalé que notre «Main courante» sur l’internet, log.antipresse.net, avait été barré de rouge dans la classification simplette du Decodex. SiFrance-Dimanche est classé vert,le label rouge Decodex ne pouvait être qu’une marque d’excellence.

Quelle meilleure réfutation pour cette entreprise de censure que sa propre idiotie?

Mais ensuite j’ai lu l’excellente série d’articles qu’Olivier Berruyer a consacrée au Decodex sur son site, les-crises.fr, l’un des plus intelligents blogs français, évidemment classé dans la zone orange — juste au bord du gouffre rougeoyant. Malgré un soutien considérable des lecteurs et de certains noms illustres du débat public français, Berruyer a décidé d’ajouter l’action en justice à sa réfutation intellectuelle de cet Index librorum prohibitorum des temps modernes. La motivation de son appel aux dons pour le procès à venir donne à réfléchir:

«Bien sûr, dans l’absolu, je me fous totalement de mon classement Rouge ou Orange dans la liste maccarthyste du Monde. Mais le petit détail, c’est que mon blog n’est pas anonyme, je suis totalement et personnellement associé à lui. Et quand le Monde vous décerne un brevet de d’individu non fiable, votre vie change radicalement du jour au lendemain.»

Eh oui: tout ridicule qu’il soit, Le Monde est la voix même de l’officialité française. Quoi qu’il vaille, ses dénonciations ont un impact sur votre vie réelle. C’est comme d’être cité, jadis, dans la Pravda de Moscou: que vous soyez innocent et eux dépravés ne change rien au fait qu’ils tiennent le couteau par le manche.

Aussi ai-je estimé utile de livrer ici une mise au point. D’abord sur la manière dont notre propre site a été classé rouge, et ensuite sur ce que représente réellement, à mes yeux, le Decodex du Monde.

Marqués au fer rouge !

Sur le moteur de vérification deDecodex, le log de l’Antipresse apparaît affublé d’une mise en garde menaçante: Ce site diffuse régulièrement de fausses informations ou des articles trompeurs. Restez vigilant et cherchez d’autres sources plus fiables. Si possible, remontez à l’origine de l’information.

A l’appui de ce jugement extrême, l’algorithme du Decodex cite seulement deux sources, dont l’une est sans rapport aucun avec le sujet:

1) Un article de L’Express fustigeant la« nébuleuse des sites de “vraie” information». L’Antipresse n’est citée nulle part dans cet inventaire !

2) Un article de la rubrique «désintox» de Libération (l’ancêtre «humain» du Decodex) sur «Le mythe de la “petite Syrienne qu’on sauve tout le temps”».Il s’agit en réalité, de la part de Libé, d’une tentative de défense de sa propre ligne de désinformation au sujet de la situation à Alep-Est.

Pour mémoire: nous avionsépingléune scène de sauvetage impliquant une seule et même enfant syrienne au bras de trois sauveteurs différents, ces fameux «Casques blancs» qui ont disparu comme par enchantement après la reprise de la ville par l’armée syrienne. Nous ne contestions pas la réalité de ce sauvetage, mais soulignions simplement que le bombardement de photos sous divers angles et avec divers protagonistes avait pour but de «démultiplier» virtuellement le drame.

Cette dénonciation de la manipulation a été assimilée à son tour à de la manipulation par les vigiles de Libé: le procédé est classique et grossier. Nous l’avions décortiqué, sources à l’appui, dans un post ultérieur :«La “désintox-réintox” de “Libé”». Relevant notamment tout ce que cette dispute sur une mise en scène photographique dissimulait au sujet du rôle des «Casques blancs» et du parti pris de la couverture médiatique de la guerre à Alep. La révélation des pratiques hideuses des «insurgés» après la prise du fameux quartier Est nous a donné amplement raison.

Résumons donc: Le Decodex nous a classés «rouge» sur la foi de deux articles de la grande presse, dont l’un ne nous mentionne nulle part, et dont l’autre est en soi un cas de propagande. Le label rouge décerné à Antipresse est allé au mauvais destinataire: c’est au moteur informatique du Decodex lui-même qu’il eût fallu l’adresser!

Il se peut (c’est même hautement probable) que l’algorithme se base dans son jugement sur d’autres recoupements: par exemple, le fait que nous citons souvent les plateformes russes RT.com et Sputnik, les ennemis jurés des «nouveaux médias» occidentaux, ou que nous donnons la parole à des «désinvités» sulfureux. Car le principe de base de l’algorithme Decodex est tout entier contenu dans Le Loup et l’Agneau de La Fontaine :

 

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

Je n’en ai point. —  C’est donc quelqu’un des tiens…

 

Mais les « preuves » de cet ordre ne sont pas mentionnées dans la sentence.

 

Un signe avant-coureur ?

Selon son chef de projet, le Decodex — moteur de recherche et extension pour navigateur — aurait été ficelé avec seulement 50 à 60’000 euros puisés dans le fonds Google. Cette somme et son origine sont hautement intéressantes.

On se rappellera que le «fonds Google» consiste en undon forfaitaire de 60 millionsconsenti par le géant de la Silicon Valley à François Hollande en 2013 en échange de l’abandon de la requête des éditeurs de presse français en vue d’un versement de droits d’auteurs («droits voisins») liés à l’exploitation de leurs contenus par le moteur de recherche.

Ce don, qui relève du bakchich au vu du chiffre d’affaires de Google, était toutefois assorti d’un «accord commercial» censé permettre aux éditeurs«d’utiliser les plateformes du moteur de recherche à “des conditions attractives”».

Un millième seulement de cette petite monnaie aurait donc été investi dans le développement du Decodex. Pour quiconque connaît tant soit peu les conditions du développement sur internet, c’est une plaisanterie. 60’000 euros pour un site de cette importance, c’est tout juste le prix de de la carrosserie. Mais qu’en est-il du moteur sous le capot? Les algorithmes requis pour «processer» une telle masse de documents et les catégoriser, fût-ce très sommairement, demandent tout de même réflexion et de programmation.

De deux choses l’une, donc: soit le Monde a grossièrement menti sur le coût de sa solution; soit le cœur même du Decodex lui a été fourni «clefs en main» dans le cadre bénin de cet «accord commercial» qui libérait Google de toute redevance tout en lui donnant la possibilité de refaçonner le paysage médiatique français empêtré dans sa «conversion numérique».

Il existe de fait auprès de Google un département appeléNews Lab, un «laboratoire de nouvelles» qui «collabore avec journalistes et entrepreneurs pour construire l’avenir des médias». La première des missions qu’il revendique s’intitule «Trust & Verification», autrement dit: Fiabilité et vérification — et se résume ainsi: «L’innovation technologique [lisez l’internet] a offert aux journalistes une facilité d’accès sans précédent à l’information. Mais elle a aussi créé des défis uniques dans la vérification de la fiabilité des contenus et le maintien de la confiance et de la vérité dans les médias.» Voilà, tel quel, le credo de base du «Ministère de la Vérité» instauré sous l’égide du Monde

Il suffit d’étudier un peu les profils des responsables de ce «labo» pour se rendre compte qu’on n’évolue plus du tout dans le monde de la presse, mais dans quelque chose de très différent. Il s’agit de gens jeunes, plus proches du logiciel que de la plume et plus versés dans le quantitatif et la forme que dans le qualitatif et le fond. Prenez par exempleOlivia Ma, la «cheffe des Partenariats» du Lab, autrement dit la personne qui aura probablement collaboré avec les Français pour la sous-traitance des algorithmes Google. Membre de la petite caste des contrôleurs du web, elle est notamment passée par la direction du fameux «Center for Public Integrity», financé par Soros, à l’origine des Panama Papers et autres «fuites» stratégiques organisées par le système d’influence U.S.

Au profil étrange de cette cyberjournaliste 2.0 ne pouvait correspondre, côté Monde, qu’un geek analogue, à savoir Samuel Laurent, le coordinateur du Decodex. L’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique consacre à ce jeune androïde un portrait significatif. La prétention à l’objectivité factuelle, chez cet«automate de la pensée algorithmique»se double d’une morgue et d’un simplisme intellectuel préoccupants, exprimés sur les réseaux par un langage d’adolescent.

« Ainsi il sera fréquent de le voir qualifier le moindre de ses contradicteurs (non-journaliste, cela va sans dire) d’être un « relou », un « troll » et par voie de conséquence d’être ostracisé de son univers virtuel sans aspérités. Samuel Laurent a en effet tendance à « bloquer » toute personne qui émettrait une critique un tant soit peu radicale à l’encontre de son travail et de ses partis pris. Dans sa simulation du réel augmenté 2.0, nul doute que le grand amateur de chiffres, de courbes et de vérités mathématiques réconfortantes n’a guère de temps pour se consacrer à l’analyse.» (OJIM)

 Comme chez les « désintoxicateurs » de Libé, on est frappé par l’insensibilité, l’aliénationà proprement parler, de ces nouveaux «journalistes» face à tout échange d’arguments respectueux et cultivé.

Tant par sa conception que par son personnel ou son organigramme, le Decodex se situe en marge du travail et de la mission d’un journal, fût-il normatif comme Le Monde. Sa création ne résulte pas d’un développement rédactionnel, mais d’un projet stratégique remontant à la direction où siègent Alain Minc et autres globalistes. Il est grossier, hypocrite, stupide et encourage à la stupidité. Du même coup, son échelle de valeurs a rapidement été renversée dans l’opinion, le «rouge» devenant soudain «in» par rapport au «vert» ringard à la France-Dimanche.

La dérision ne signifie pas pour autant que le danger est écarté. Sa mise en place témoigne d’une intégration poussée des systèmes non d’information, mais de contrôle de l’information, intégration officialisée dans le cas de la France (on ne l’avait pas saisi sur l’heure) par l’accord léonin avec Google en 2013.

Avec l’approche de la présidentielle française, d’une importance stratégique pour le monde occidental, on va voir que le Decodex n’était que la première hirondelle d’une invasion autrement plus massive. L’Index du Monde n’est en effet qu’un jouet — et probablement une version alpha ou bêta déguisée — en regard du prochain projet du News Lab de Google, qui s’avance cette fois-ci à visage découvert. Avec l’arrivée en France du projetCrossCheck, le contrôle de l’information va prendre une toute autre allure. 17 instances sont déjà «partenaires» de cet outil de catalogage par indexation et contextualisation: l’AFP, BuzzFeed News, France Médias Monde (via les Observateurs de France 24), France Télévisions, Global Voices, Libération, La Provence, Les Echos, La Voix du Nord, Le Monde, Nice-Matin, Ouest-France, Rue89 Bordeaux, Rue89Lyon, Rue89 Strasbourg, Storyful et StreetPress. Non content de se déployer en essaim, on peut parier que le programme de Trust & Verification de Google aura gagné en précision et en exhaustivité.

Certains médias de grand chemin ont de toute évidence décidé de transformer leur faillite éthique et professionnelle en victoire politique. Ils le réalisent au travers d’une conversion à ciel ouvert en outils d’influence et de contrôle. Et là, l’effet de masse compensera sans doute, en partie, les lacunes de qualité et de conception du projet. Des mensonges grossiers répercutés par 100 androïdes alignés passeront plus aisément pour de la vérité que des évidences écrites par des humains isolés.

Ils ont au moins raison sur un point : oui, la vérité dans l’information est un enjeu essentiel de notre temps. Mais ce n’est pas chez eux qu’on la trouvera. La notion même de vérité, dans ce monde-là, n’est qu’un algorithme de plus.

 

 

3. Urne à billets.gif

 

 

Mis en ligne le 19 février 2017

 

 

 

 

Viewing all 311 articles
Browse latest View live